Un tour du monde en multicoques

Gitana X - Thierry Duprey du Vorsent et Erwan Le Roux / � B.Stichelbaut/DPPI
DR

En juillet, vous avez publiquement poussé un coup de gueule contre les organisateurs de l´ORMA, le championnat des multicoques océaniques…
Il faut changer la formule. Le championnat ORMA est mal organisé. Les villes sont choisies au dernier moment, au hasard de ce qu´elles payent à l´organisateur. Le grand public est évincé, tenu à l´écart. Dix jours avant le départ de certaines courses, on ne sait pas ou se trouve l´arrivée. Les partenaires et les médias ont fini par bouder ce circuit.

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Vous avez mandaté des gens pour réfléchir sur un nouveau championnat. Quels sont vos projets?
Il faut organiser des courses au large. Ces bateaux magnifiques doivent être plus en vue. L´engouement du public au départ de la Route du café est parlant. Celui des sponsors aussi. Les équipages adorent ça.
La participation des multicoques océaniques aux courses de tradition, comme la Giraglia ou le Fastnet, est également à envisager. J´aime aussi l´idée d´un tour du monde en équipage et par étapes. Ce serait un tour du monde équatorial. Nous passerions notamment par Panama, la Chine, la côte Ouest des Etats-Unis. Des Grands Prix pourraient être organisés à chaque étape.

Tout cela demande des moyens?
C´est un projet clé en main. J´ai déjà trouvé un sponsor. Mais je n´avancerai pas son nom tant que je ne suis pas sûr que tout fonctionne. Tout cela va être discuté dans les couloirs du Salon nautique de Paris, du 3 au 12 décembre prochain.

Les multicoques océaniques ne sont-ils pas trop onéreux?
Toutes proportions gardées, les 60 pieds ne sont pas aussi coûteux qu´on veut bien le dire. Un trimaran d´occasion c´est entre 600 000 et 800 000 euros. Un budget de saison se situe entre 2 et 3 millions d´euros. C´est beaucoup moins qu´une équipe de foot, de basket, ou qu´une écurie automobile. En voile comme ailleurs, les dépenses sont contrôlées. Les retombées médiatiques peuvent être importantes. Personne ne jette l´argent par les fenêtres.

(Source : La Tribune de Genêve)