Vincent Riou : « il peut se passer des tonnes de choses »

Vincent Riou
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L’histoire qui le lie à cette course débute en 2000 lorsqu’il travaillait comme préparateur du vainqueur de l’épreuve, le PRB de Michel Desjoyeaux. Le sponsor choisit de confier à ce jeune homme discret et efficace la barre de son monocoque pour l’édition 2004. Au terme d’un duel d’anthologie face à Jean Le Cam, il signe un deuxième succès consécutif pour le partenaire. Mais ses espoirs d’enchaîner avec une troisième victoire pour PRB se sont évanouis au large de la Terre de Feu après avoir accueilli à bord le même Jean Le Cam au début de 2009.

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Vincent Riou : « C’est ça le Vendée Globe. Si on savait à l’avance ce qui allait se passer on ne viendrait pas. C’est un peu la caractéristique de toutes les grandes aventures. Je suis venu pour essayer de vivre une expérience proche de celle que j’ai vécue en 2004-2005. Maintenant, on sait bien que le Vendée reste le Vendée et qu’il peut se passer des tonnes de choses. Ce qui m’intéresse aujourd’hui c’est le Vendée Globe 2012, le reste c’est du passé, c’est de l’histoire ancienne. »

Pour cette édition 2012, Vincent Riou part à bord du plan VPLP-Verdier datant de 2012 et construit dans le moule de Safran. Et justement il s’est trouvé à deux reprises dans une bagarre serrée avec le monocoque de Marc Guillemot. D’abord dans le Tour d’Espagne, où les deux ont dominé la flotte en 2010 et puis autour des îles britanniques un an plus tard. Mais dans les deux cas c’est Safran qui a triomphé. Cinquième dans la Route du Rhum 2010, Vincent a été contraint à l’abandon dans la Transat Jacques 2011 suite à la casse d’une cloison étanche. Malgré cela, le skipper breton estime que son PRB est au top, et il a raison d’y croire, si on tient compte de ses victoires dans la Fastnet Race 2011 et l’Europa Warm Up 2012.

Vincent Riou : « Le bateau PRB a été conçu et pensé pour faire le Vendée Globe sans aucune concession. Il doit s’exprimer dans les mois à venir. J’ai hâte d’y être parce que je pense avoir fait des choix qui sont assez radicaux mais qui vont beaucoup me faciliter la vie dans cette compétition. C’est un bateau qui est fait pour naviguer à une seule personne à bord. Il a été conçu pour être rapide, certes à 100% de son potentiel, mais aussi pour être plus performant que ses concurrents quand on navigue à des pourcentages inférieurs des potentiels de vitesse. J’ai vraiment voulu faire un bateau de solitaire, un bateau fait pour naviguer vite dans le temps et de manière facile. J’ai été un client très exigeant, parfois insupportable. Il y a des gens qui ont dû me détester tellement j’ai été pointilleux. »