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Class40. Aurélien Ducroz vise le Vendée Globe et 82 sommets !

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Le Chamoniard Aurélien Ducroz se lance dans un nouveau défi après 6 ans sur le projet de Class40 Crosscall Sailing Team. Il vise le Vendée Globe 2028 et les 82 sommets de plus de 4000 m des Alpes

« Ça a été six années vraiment fortes. Il s’est passé énormément de choses : le lancement d’un nouveau bateau, une première Route du Rhum. Cela a été une aventure extraordinaire.” Tout a commencé en 2020. Aurélien, champion du monde de freeride, rêve de nouveaux projets sur les océans. Après trois saisons en Diam24 sur le Tour Voile et plusieurs expériences de co-skipper en Class40 et en Imoca, la course au large s’impose comme un prolongement naturel de sa quête d’éléments, de solitude, d’effort pur. Cyril Vidal, Fondateur et PDG de Crosscall, lui tend la main. Ensemble, ils imaginent un Class40 sur-mesure qui portera les couleurs de l’entreprise. « Quand j’ai décidé de faire construire un bateau, pour moi qui ne vient pas de ce milieu-là, c’était un pari osé. Le fait que Crosscall me suive, c’était un acte fort. » À Caen, le chantier dure neuf mois. Neuf mois de choix techniques, d’énergie, d’intuitions partagées. « Les équipes ont vécu la construction à mes côtés. Ils se sont approprié le projet et ont pris en main la conception de la déco, pour un résultat époustouflant. C’était passionnant. Ce moment était aussi celui où il fallait embarquer d’autres partenaires dans l’aventure et construire un collectif. La mise à l’eau a été un moment très fort. »

En 2021, première saison sur le circuit Class40 et la Transat Jacques Vabre en point d’orgue. Une saison de découverte du bateau, de réglages et de fiabilisation. La machine imaginée est complètement dingue et tient des allures incroyables.
En 2022, le monocoque s’élance au départ de la Route du Rhum. Une course qui marque l’histoire du large et qui, pour Aurélien, a une résonance profonde. « Je me suis senti bien dès les premiers jours. Vraiment bien. Seul, en mer, j’avais cette sensation d’être exactement à ma place. J’avais l’impression, enfin, d’être devenu marin. » Le large agit comme un révélateur. Au-delà du résultat, c’est le sentiment d’alignement, la vérité du moment qui s’impose.

Pour progresser, rien de mieux que de naviguer à deux. Aurélien embarque des co-skippers exigeants, généreux, formateurs : David Sineau, dès le début. Vincent Riou, référence absolue. Gérald Veniard, Pep Costa, Jonathan Chodkiewiez… « Chaque co-équipier m’a apporté un regard, une méthode, une manière d’être en mer. Naviguer avec eux, c’était un vrai accélérateur. » Le marin se forge dans l’échange, la confrontation, l’écoute. En 2023, la régularité et l’engagement portent leurs fruits : le Crosscall Sailing Team est sacré Champion du Monde Class40. « Ce titre balise une trajectoire. Il dit quelque chose du chemin parcouru. » Un repère dans une progression construite sans brûler les étapes.

Ce bateau a été pensé pour courir, mais aussi pour partager. En six ans, plus de 300 personnes sont montées à bord. Collaborateurs, partenaires, invités… tous réunis par l’envie de vivre la mer autrement. « Crosscall a été exemplaire. Ils ont tout mis en œuvre pour faire vivre cette aventure de l’intérieur. Et finalement, tout le monde s’est pris au jeu. » C’est cette humanité, cette générosité qui donnent au projet une dimension singulière. Plus qu’une équipe, une famille en mer.

L’Atlantique comme dernier terrain de jeu
Après l’exploration d’un nouveau théâtre, la Méditerranée en 2024 et 2025, avec des courses techniques, une météo piégeuse et des efforts récompensés par quatre podiums dont deux victoires : la Massilia Cup Offshore et la Porquerolle’s Race. Le Class40 Crosscall a clôturé son aventure par la grande traversée finale : la Transat Café L’Or – Normandie Le Havre. Une sixième participation à cette course mythique pour Aurélien menée de bout en bout avec toujours la même énergie, la même détermination et ce désir intact d’avancer, d’explorer et de donner du sens.

Grandir, se sentir prêt, regarder plus loin
« Avant, je faisais une course par an, et chaque fois j’avais l’impression de tout recommencer. Grâce au soutien de mes partenaires, j’ai enfin pu m’immerger à 100 %, vivre les saisons dans leur totalité. » L’expérience s’est déposée lentement, avec constance. Aujourd’hui, Aurélien navigue en confiance. « Je monte sur le bateau, tout est fluide. Je me sens à ma place en mer, même dans les conditions les plus difficiles. »

Un nouveau projet

Ce nouveau projet repose sur le double terrain de jeu d’Aurélien : la mer et la montagne. D’un côté un bateau IMOCA, monocoque de 60 pieds destiné à participer aux plus grandes courses océaniques : la Route du Rhum en 2026, la Transat Café l’Or en 2027 avant le Vendée Globe 2028, tour du monde en solitaire et sans escale. De l’autre, un défi alpin hors normes : l’ascension des 82 sommets de plus de 4000 mètres des Alpes, répartis entre la France, la Suisse et l’Italie. L’ensemble de ces défis sportifs seront menés au service d’une cause. Aurélien et son équipe sont dors et déjà en recherche active des partenaires et mécènes souhaitant embarquer dans l’aventure.

Et entre les lignes, une histoire personnelle
Dans un récit tout en relief, où la neige des cimes croise les embruns du large, le skipper – skieur a pris le temps, ces derniers mois, de mettre des mots sur cette trajectoire. Sous la plume de Benoit Prato, il y parle d’intuition, de peurs, de rêves, d’ancrages aussi. Comme une façon de fixer ce qu’il reste à transmettre, à ceux qui, comme lui, cherchent à franchir les frontières invisibles entre deux mondes. Le Class40 Crosscall s’apprête à tirer sa révérence. Le programme s’achève. Mais l’histoire, elle, continue. Un homme. Une équipe. Un rêve devenu cap. Le tour du monde s’annonce. Cette fois, ce n’est plus un rêve. C’est une ligne de départ à aller chercher.

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