Ils sont 9 neuf athlètes à avoir été retenus en 2026 au sein de l’Equipe de France en vue de leur préparation pour les Jeux Olympiques de Los Angeles en 2028.
L’intégration à l’Équipe de France 2026 repose sur des critères de sélection particulièrement rigoureux : figurer parmi les six premiers des Championnats du monde 2025, avoir été sacré champion du monde ou médaillé olympique en 2024. Au total, neuf athlètes ont été retenus pour la saison à venir. Ils disposeront des moyens de la Fédération Française de voile ainsi que d’un encadrement spécifique. La sélection a été présentée à Paris au Comité national olympique et sportif français (CNOSF) par Guillaume Chiellino, Directeur Technique National aux côtés de Franck Citeau, manager de la Performance et Loïc Billon, manager de l’Équipe de France.
L’EQUIPE DE FRANCE 2026 :
- Lauriane Nolot – Kitefoil
Neuf mois après sa médaille d’argent aux Jeux Olympiques de Paris 2024 et après une convalescence liée à une fracture du pied, Lauriane Nolot signe un très beau retour en force. Elle décroche d’emblée le titre de championne d’Europe avant d’aller chercher une médaille de bronze mondiale. De quoi nourrir de fortes ambitions pour 2026. - Louise Cervera – Dériveur solitaire (ILCA 6)
À 27 ans, Louise Cervera réalise cette année une performance historique en devenant championne du monde d’ILCA 6. Elle est la deuxième Française de l’histoire à décrocher ce titre dans une série parmi les plus exigeantes de la voile olympique. Impressionnante de maîtrise tout au long du championnat, elle s’impose désormais comme une prétendante assumée pour une médaille olympique. - Tom Arnoux – Planche à voile (iQFOiL)
Révélation de ce début d’olympiade, Tom Arnoux s’offre en 2025 le titre de vice-champion du monde après une semaine de qualifications parfaitement maîtrisée. Un statut qu’il devra désormais confirmer sur les grandes échéances à venir. - Matisse Pacaud & Lucie De Gennes – Dériveur double (470)
Triples champions du monde jeunes, Matisse et Lucie confirment cette année encore leur ascension au plus haut niveau. Leur médaille de bronze européenne et leur 6ᵉ place mondiale leur ouvrent les portes de l’Équipe de France. Une relève prometteuse pour aller truster des titres internationaux. - Erwan Fischer & Clément Péquin – Dériveur double (49er)
Quatre mois avant Paris 2024, le duo décrochait brillamment le titre mondial en 49er. Après des Jeux en demi-teinte, l’équipage rebondit avec deux victoires sur les étapes du Sailing Grand Slam de Palma et Kiel, et garde son rang parmi les favoris internationaux. - Benoît Gomez – Kitefoil
Figure bien connue de la discipline, Benoît Gomez crée la surprise en montant sur la 3ᵉ marche du podium mondial 2025. Vice-champion d’Europe en 2021, réputé pour sa vitesse et son sens tactique, il confirme un retour en puissance remarquable. - Nicolas Goyard – Planche à voile (iQFOiL)
Référence mondiale de l’iQFOiL, Nicolas Goyard confirme en 2025 son statut parmi l’élite internationale. Après des Jeux Olympiques difficiles, il rebondit avec une saison solide marquée par une 5ᵉ place aux Mondiaux et un titre de vice-champion d’Europe, son quatrième podium continental de sa carrière. Le Calédonien aborde 2026 avec l’ambition de retrouver le tout premier plan mondial.
Toutes les séries ne sont pas représentés à l’image du Nacra. Tim Mourniac et Aloise Retornaz ne sont pas sélectionnés ayant fait 8e au dernier Championnat du Monde. Ils ne sont pas en Equipe de France mais soutenus dans le Collectif Equipe de France.
Loic Billon, manager de l’Équipe de France nous explique: ” Ils ne sont pas en équipe de France. Ils évoluent au sein d’un collectif que l’on appelle le Groupe France. Ils restent soutenus dans un cadre officiel de la Fédération française, mais pas au même niveau que l’équipe de France, car les exigences de performance attendues sont supérieures à ce qu’ils ont réalisé jusqu’à présent. Lors de la dernière olympiade, pour intégrer l’équipe de France, il fallait réaliser un top 3 mondial. En 2025, le critère est un top 8, et pour 2026, un top 6. L’objectif final reste les Jeux Olympiques. Comme l’a précisé Franck Citeau, 85 % des médaillés aux championnats du monde sont également médaillés aux Jeux Olympiques, et au-delà d’un podium mondial, la probabilité de décrocher une médaille olympique est plutôt faible. Le fait d’exiger un top 6 pousse les athlètes à viser le très haut niveau et à ne pas se satisfaire d’une huitième place. Par le passé, nous avons connu des situations où un classement dans le top 8, voire le top 15 aux championnats du monde, suffisait pour intégrer l’équipe de France, sans que cela ne se traduise par des médailles. Aujourd’hui, cette ambition accrue en termes de résultats sur les championnats du monde augmente nos chances d’être sur le podium olympique. Les autres athlètes disposent malgré tout de moyens d’accompagnement. De plus, s’ils réalisent un podium aux championnats du monde, ils sont revalorisés au cours de l’année : il s’agit d’une aide a posteriori, basée sur la performance. Nous sommes clairement tournés vers la performance et ambitieux sur cette olympiade. L’année 2026 sera une année clé, notamment pour observer l’accélération de la préparation de certains athlètes.“
Parmi les neuf athlètes, nous avons échangé avec Erwan Fischer, qui navigue en 49er avec Clément Péquin, une série très compétitive.
« Être en équipe de France nous permet de débloquer beaucoup d’aides et de financements. C’est essentiel pour notre préparation, mais cela nous oblige aussi à respecter un cadre. » Après les JO 2024, le duo — premier équipage français à avoir décroché un titre de champion du monde dans cette série — est passé à côté de ses Jeux, dont il a su tirer des enseignements. Il s’est ensuite imposé à Palma ainsi que lors de la Semaine de Kiel en juin 2025. Basés à Lorient, ils s’entraînent avec Jean-Baptiste Bernaz et Jérémie Mion, mais également avec des équipages étrangers.
De leur côté, Matisse Pacaud et Lucie De Gennes vont entamer leur sixième saison en dériveur double (470). Triples champions du monde jeunes, ils restent pleinement déterminés à décrocher une médaille aux Jeux Olympiques de Los Angeles. Matisse, qui faisait partie de l’équipe française engagée sur la Youth America’s Cup à Barcelone, ne devrait pas re-signer afin de se concentrer pleinement sur sa préparation olympique.


















