Victoire de Bernard Stamm à Norfolk : un océan d’avance !

Bernard Stamm à Norfolk
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« Je suis super heureux d’arriver, a déclaré Bernard Stamm à son arrivée à quai, je ne pensais pas mettre une telle distance entre moi et Kojiro. Il est resté bloqué dans une zone de haute pression dans le Pacifique. Ça doit être interminable pour lui… Cheminées Poujoulat a bien supporté le voyage. Nous allons tout vérifier pour repartir le 15 avril vers Bilbao avec un bateau au top. Il ne faudrait pas perdre la course sur un problème matériel. Une traversée de l’Atlantique, ce n’est pas anodin, ça se passe au portant et souvent à pleine vitesse. Je garderai comme excellent souvenir de ce demi-tour du monde le passage du cap Horn. Il faisait mauvais temps mais avec de belles éclaircies, c’était lunaire. Sinon, le Pot au Noir reste définitivement ce que j’aime le moins…»
 
Sa victoire dans la seconde étape confirme les talents exceptionnels de Bernard Stamm, qui avait déjà remporté la précédente édition de la course en 2002-2003, ainsi que la première étape entre Bilbao et Fremantle où il avait terminé avec plus de trois jours d’avance sur Kojiro Shiraishi, suite au retrait des deux principaux concurrents britanniques. La seconde étape s’annonçait pourtant plus longue et plus difficile, avec le retour dans les Mers du Sud, le passage du Cap Horn, la remontée de l’Atlantique, la traversée du Pot au Noir jusqu’à l’entrée dans la Baie de Chesapeake.
 
Bernard Stamm a également eu la chance de son côté dans cette seconde étape. Il a rencontré des conditions presque idéales sur l’ensemble du parcours et les Mers du Sud se sont montrées inhabituellement calmes avec peu de menace de glaces et d’icebergs. Bernard Stamm a mené la flotte sans interruption de Fremantle à Norfolk. Après le passage du Cap Leeuwin et l’île sud de la Nouvelle-Zélande, un large anticyclone a menacé de ralentir la progression du skipper Suisse. Mais avec un peu de chance et beaucoup de talent, Stamm a plongé vers les latitudes les plus sud – jusque 56 degrés – pour contourner le système de hautes pressions avant de remonter vers le nord et franchir l’extrémité Est de la porte de passage obligatoire dans une manœuvre exceptionnelle.
 
Bernard Stamm affiche ensuite un rythme régulier jusqu’au Cap Horn qu’il double dans des conditions musclées, mais néanmoins plus clémentes que celles rencontrées lors de ses précédents passages. Dépression après dépression, le skipper de CHEMINÉES POUJOULAT a su augmenter progressivement son avance sur son plus proche concurrent, le Japonais Kojiro Shiraishi, et malgré de nombreux problèmes à bord du bateau, il est parvenu à éviter les plus grosses avaries qui auraient pu l’obliger à s’arrêter pour réparer.
 
Durant cette seconde étape, Bernard Stamm a également franchi la "Porte Amundsen" située à 163 degrés de longitude ouest, remportant ainsi le Trophée Amundsen, prix offert par le chronométreur officiel de la course, Amundsen Oslo. Cette longitude marque le point de départ de la route empruntée par l’expédition de Roald Amundsen, premier homme à avoir atteint le Pole Sud en 1911. Le trophée sera remis à Bernard Stamm après l’arrivée à Bilbao. Le skipper Suisse a franchi la longitude 163W le 26 janvier entre 11h30 et 12h00 UTC, avec 3,5 jours d’avance sur Kojiro Shiraishi.
 
Désormais à terre, Bernard Stamm va pouvoir se reposer et entamer sa préparation en vue de la troisième et dernière étape vers Bilbao où il devrait logiquement arriver victorieux vers la fin du mois d’avril.
 
À son arrivée à Norfolk, Bernard va pouvoir fêter sa victoire avant de s’envoler pour la France et découvrir son tout nouvel Open 60, qui n’est autre que l’ancien bateau de Jean-Pierre Dick. Jusqu’à la fin du mois de mars, Norfolk accueillera à tour de rôle les marins de la VELUX 5 OCEANS dont les bateaux seront amarrés dans la marina située au coeur de la ville. Les concurrents repartiront vers Bilbao le 15 avril prochain pour la troisième et dernière étape de la course autour du monde.

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