Alors que Stamm, au port, fait le tour de son 60 pieds avec son équipe technique, les autres concurrents en course sont toujours confrontés à une météo compliquée et capricieuse.
Dans le Pot au Noir, Kojiro Shiraishi subit des vents « étranges ». Une météo en complète contradiction avec ce qu’annonce ses fichiers météo. « Cela fait un sacré moment que je n’ai pas vu le soleil, soupire Koji. Bien entendu, aujourd’hui il pleut. Une pluie accompagnée de rafales de vent irrégulier qui construit une mer formée. Et lorsque le vent arrête de souffler, le bateau est bousculé par les vagues résiduelles. C’est très fatigant. Avec ces changements continuels, j’avance au ralenti. Ma moyenne doit surprendre les observateurs à terre ! J’espère retrouver rapidement du vent constant en force et en direction une fois que j’aurai laissé le Brésil derrière moi !»
A bord de SPIRIT OF YUKOH, l’heure est au bricolage. Les vagues ayant légèrement endommagé le gréement. « J’ai été obligé de remplacer ma première bande de ris, qui avait lâché, par le quatrième. Je suis aussi intervenu sur le chariot de têtière de grand-voile. Quelques-uns uns des roulements ont disparu. J’ai tout remis en place, mais sans les roulements manquants cela risque d’être beaucoup moins efficace ! »
Unai Basurko, PAKEA, dans 20-25 nœuds de vent d’Est, affiche les meilleures vitesses de pointe avec plus de 16 nœuds au speedo. Prenant exemple sur Bernard Stamm, le skipper espagnol a traversé au plus court, la semaine dernière, le système de haute pression situé au Sud-Est de Rio de Janeiro. Pointé à 577 milles de Recife, Unai a enfin touché les alizés et bénéficie d’un meilleur angle par rapport au vent que ses rivaux, au largue, pour négocier la pointe Nord-Est du Brésil.
Dans son sillage, à 680 milles, Graham Dalton, A SOUTHERN MAN – AGD, mène la chasse.
210 milles derrière, Sir Robin a le moral en berne. Trompé par ses fichiers le doyen de la course est contraint de maintenir le cap à l’Est. « Il y a cinq jours, j’ai pris une mauvaise décision, en me fiant à mes modèles météo. J’aurais mieux fait de naviguer à l’ancienne ! C’est le problème avec ces technologies modernes, elles ne sont pas toujours très fiables ! Surtout que je navigue dans une zone où il n’existe pas beaucoup de données donc, du coup, les modèles ne sont pas très bons… »
Source Velux 5 Oceans