Paul Meilhat est arrivé ce vendredi à 11h40, après 74 jours, 22 heures et 38 minutes de course se classant 5e de cette 10e édition du Vendée Globe. À 42 ans, le skipper de Biotherm a bouclé la boucle avec éclat, impressionnant par sa résilience et sa capacité à surmonter les épreuves.
“ Il y a que des multiples vainqueurs de la solitaire de Figaro autour de moi. C’est hallucinant, ce qui est devenue le Vendée en termes de niveau c’est super. C’était génial de faire cette régate planétaire de haut niveau. 5e c’est une belle réussite globale pour notre projet débuté il y a 4 ans. Je suis super fier de finir le cinquième après avoir fait énormément de sacrifices. J’ai envie juste de redonner à tous ces gens qui m’ont donné en fait.“
Depuis son entrée en IMOCA en 2015, il s’est illustré avec des résultats prestigieux, notamment une victoire sur la Route du Rhum en 2018 et un titre de Champion IMOCA en 2021. C’est cette expérience et cette force de caractère qui l’ont accompagné tout au long de son périple, une course marquée par des moments d’intensité, mais aussi par des épreuves techniques exigeantes. Son parcours dans ce tour du monde a été jalonné de situations critiques qui ont testé ses limites et forgé sa détermination. Le 14 janvier, alors qu’il remontait l’Atlantique, une casse majeure avait frappé son IMOCA : l’émerillon d’étai avait cédé, mettant en danger le gréement. Déterminé à ramener son bateau en Vendée, il n’avait pas hésité à monter au mât pour réparer, une manœuvre risquée qu’il avait réalisée avec succès.
Ce succès prend une saveur particulière quand on se rappelle qu’il y a huit ans, lors de sa première participation à cette même épreuve, il avait dû abandonner en plein Pacifique alors qu’il occupait une prometteuse troisième place. Cette fois, le skipper a tenu bon jusqu’au bout. Malgré ces épreuves, il n’a jamais baissé les bras. Son arrivée aux Sables d’Olonne, marquée par des conditions météo difficiles, a été chargée d’émotion. La fatigue se lisait sur son visage, mais aussi une immense fierté d’avoir achevé cette aventure hors normes. Avec cette 5e place, Paul Meilhat confirme son statut de grand skipper de sa génération. Ce Vendée Globe a été pour lui une aventure humaine et sportive exceptionnelle, marquée par des choix stratégiques audacieux et une abnégation sans faille. Il quitte cette 10e édition avec un capital d’expérience immense et des perspectives prometteuses.