Vendée Globe. Arrivées risquées dans la tempête, Sam Davies met la course en pause

Jérémie Beyou (Charal) et Paul Meilhat (Biotherm) ont franchi la ligne d’arrivée aujourd’hui et vont bientôt entamer leur remontée du chenal, acclamés par une foule enthousiaste. Nicolas Lunven (Holcim-PRB) devrait suivre dans la soirée.

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Depuis hier, les conditions sont virulentes à proximité des Sables d’Olonne. Entre 22 et 25 nœuds de vent, des rafales avoisinant les 30 nœuds et des creux de 2,5 à 3 mètres de creux sont attendues. En conséquence, alors que Paul Meilhat (Biotherm) devrait franchir la ligne dans la matinée, les organisateurs ont décidé de mettre en place la « ligne tempête ».

La situation commencera à se compliquer pour Thomas Ruyant, Justine Mettraux et Sam Goodshild dans la nuit de vendredi à samedi, avec des conditions météorologiques qui se détérioreront progressivement. Mais c’est surtout Clarisse Crémer et Benjamin Dutreux qui feront face à des défis majeurs sur leur route vers l’arrivée. Une grosse dépression, accompagnée d’une mer forte avec des vagues atteignant 10 mètres, complique sérieusement leur progression.

Sam Davies, devant ces conditions difficiles attendues, a dû basculer sa course en mode aventure pour préserver son bateau et assurer sa sécurité. ” Cette nuit, j’ai mis le frein à main. Ce qui est frustrant, c’est que je peux naviguer jusqu’à la ligne d’arrivée, mais les conditions après avoir passé la ligne vont être tellement difficile que ça sera impossible de rentrer aux Sables d’Olonne. Les prévisions montrent qu’il pourrait y avoir 40 à 50 noeuds de vent. Si proche de la côte, c’est très dangereux. Je dois décider maintenant car après ça sera dur à faire demi-tour et attendre ici, je sais que c’est plus “safe” même ici ça va secouer ! Je suis tellement déçue de ne pas arriver dimanche, et de rallonger mon temps de course. Mais le sens marin est ma priorité, je dois prendre soin de mon bateau qui a fait quasiment un tour du monde. Je sais qu’être pressé à rentrer à tout prix peut créer les accidents. Maintenant, je dois trouver une autre fenêtre météo pour rallier les Sables d’Olonne en sécurité et ce n’est pas évident. Mardi par exemple, on aura 10 mètres de mer dans le Golfe de Gascogne, ce n’est pas praticable…. En somme : “mode course désactivé, mode aventure activé” !

Thomas Ruyant :

Benjamin Dutreux :