
Benjamin Dutreux s’est remis du passage du front et glisse enfin vers le sud aux côtés de Jean Le Cam et Maxime Sorel. Il devrait rejoindre la tête de flotte emmenée par Charlie Dalin pour trouver la bonne trajectoire avant la prochaine dépression. Le jeune vendéen fait un très beau début de Vendée Globe.
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Après presque 3 jours de course, le petit Poucet du Vendée Globe avec son équipe familiale, son pôle de petites PME partenaires (son budget bouclé à 60 jours du départ), son jeune âge et son action militante avec la Water Family, Benjamin Dutreux pointe dans le top 5 depuis près de 48h. Il s’est même offert le lead avec une option sud (une satisfaction pour le skipper qui avoue avoir eu un peu de mal lors de la transition départ/navigation solitaire !). Un choix stratégique au regard du potentiel de son bateau OMIA – Water Family (non équipé de foil) qu’il explique lors de sa première vacation ce matin à 5h. Le skipper d’OMIA – Water Family savoure son début de course, lui qui s’est hissé à la 2e place au classement de 5 heures. Contacté lors des vacations, il raconte ses premiers jours depuis le départ et évoque la suite. « Ça va bien, c’est plutôt cool ! Les conditions sont en train de se corser. Je viens d’aller prendre le dernier ris dans la grand-voile et là il y a 35 nœuds donc c’est fort ! Ma stratégie de base, c’était de m’éloigner un peu du front et d’avoir une mer un peu plus rangée, un peu plus calme et un peu moins de vent pour prendre moins de risque. On a des bateaux moins rapides que les bateaux à foils donc on aurait eu moins de gain à aller vers l’Ouest. C’est pour ça qu’on s’est pas mal retrouvé au Sud avec les bateaux à dérives. Être dans le ‘top 5’ au classement, c’est assez incroyable. Ça nous permet de prendre des belles photos ! Oui, je suis très content de ce début de course, surtout d’être avec les autres bateaux à dérives, c’est ce qui m’importe le plus. Là, la situation est assez complexe. On a le passage de front d’ici 4 heures. Le vent va tourner, il va falloir tout matosser et ça prend pas mal de temps. Ensuite, ce sera la descente vers le Sud. J’ai deux options qui se dessinent et je n’ai pas encore décidé, ça va déprendre des prochains fichiers météos et de la dépression qui s’est formée plus au Sud. Il va falloir déterminer si je passe dans son Est ou dans son Sud-Ouest. C’est un peu l’interrogation du moment. Sinon, je me suis bien éclaté stratégiquement et c’est plutôt sympa. J’ai mis du temps à me mettre dans la course, c’était assez complexe de se retrouver comme ça, seul d’un coup. Mais là, je suis plutôt content, juste un peu stressé. Mais comme Jean Le Cam m’a dit : « ça va le faire ! » |