Vacations du large

Macif depart
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Ils ont dit en mer :

François Gabart, skipper de Macif (ULTIME)
« Je suis pas mal occupé, la mer est encore assez forte, le vent est assez instable. Nous avons pas mal de choses qui ne fonctionnent pas. Heureusement qu’on est deux, sinon je ne serais pas là à parler ! On essaye de tout remettre en place, ce sont surtout des problèmes électroniques. Le bateau dans la structure en général va super bien. On a essayé de naviguer prudemment, le bateau est léger, assez volage dès que le vent est instable, il faut se méfier. Je suis ravi de ce baptême du feu. Le vent a molli, nous avons encore une grosse houle, mais ça se gère bien, nous filons vers le sud. Nous essayons de de nous dégager de cette zone un peu tumultueuse. Avec Pascal, nous nous entendons bien, nous faisons de belles manœuvres ensemble, c’est juste génial. On commence à être un peu fatigué, mais juste ce qu’il faut pour se lancer dans la course. Sodebo a pris un peu d’avance, à la fois beaucoup et pas grand chose à l’échelle d’une transat. On verra bien dans quelques jours. 

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“On est encore dans de la mer assez forte, le vent est assez instable… On a pas mal de choses qui ne marchent pas, du coup on bricole pas mal. Heureusement qu’on est deux. On essaie de tout remettre en place pour pouvoir réattaquer correctement. Pour le moment, ce sont plutôt des problèmes d’électronique. Le bateau dans sa structure en général, tient, donc on est ravi. Mais là actuellement, on n’a plus d’électronique.

Le bateau passe très bien à la mer, c’est super agréable mais le bateau est léger, donc dès que le vent est instable, faut se méfier. Je suis ravi de ce baptême du feu. 
On file vers le sud, on essaie de se dégager de cette zone tumultueuse. On arrive super bien à se répartir les rôles, à enchainer les manœuvres et les quarts, là-dessus c’est génial. 
On commence à être un peu fatigué forcément mais juste ce qu’il faut pour être rentré dans la course. 
Sodebo a bien avancé. Ils ont plus l’habitude que nous de naviguer dans ces conditions. Ils ont pris un peu d’avance, à la fois beaucoup et pas grand-chose. On fait chacun nos courses et on verra bien dans quelques jours.”

Max et Sam à bord du Class40 V and B :
“Ici tout va bien. On ne comprend pas ce qui se passe avec notre balise, c’est rageant. Quelques soucis techniques pour recevoir et surtout emmètre des mails, c’est pour cela que nos news sont brèves. Mais demain ça devrait être rétablie. Aujourd’hui la mer a été bien agitée et c’est pas fini… En tout cas, maintenant, fini l’Ouest et cap au Sud. La nuit risque d’être longue et très peu confortable avec une mer bien formée et 30 nœuds de vent.  Bonne nuit à tous, on ne lâche rien… et à demain “

Pierre Brasseur, co-skipper du Conservateur (CLASS40) « Nous sommes au près débridé, Nous allons chercher la rotation vers l’ouest. On essaye de faire marcher le bateau, ça tape un peu. Il faut s’accrocher à l’intérieur, on a vite fait de traverser le bateau en vol plané. Depuis qu’on a passé le rail de Ouessant nous avons des conditions difficiles. Nous avons traversé la Manche assez rapidement avec les voiles de portant, depuis elles sont rangées dans leur sac et nous naviguons au près débridé sous deux ris-trinquette. Le pilote gère bien ses conditions, nous, nous sommes à l’abri sous la casquette pour régler les voiles en fonction des nuages. Ca mouille sérieusement sur le pont. Il y a quand même du soleil, même des arcs en ciel, j’avais l’impression que le pied était à côté du bateau. Ca va faire 24h qu’on essaye d’aller vite vers l’ouest pour ensuite partir vers le sud. Nous arrivons à nous mettre à l’abri, à régler les voiles. Les conditions sont plutôt sympas, il n’y a pas de pluie, le mer est plutôt jolie. Le virement de bord aura lieu dans l’après-midi, dans les 4-5 heures à venir. »

Thibault Vauchel-Camus, skipper de Solidaires en Peloton ARSEP (CLASS40) 
« Ca va ! Nous sommes un peu secoués, un peu humides mais ça va. Ca cavale en tout cas ! Il y a 33 nœuds, une mer pas encore trop forte avec 3 m de creux. Le bateau va vite, et nous avons hâte de bifurquer et de mettre le cap au sud. L’objectif était de gagner dans l’ouest, mais on ne pensait pas avoir un décalage avec les gars de devant. On l’assume, on verra bien demain soir. Le virement de bord se fera en fin de journée. On est entre deux chaises, les routages disent que l’on passe au nord et d’autres au sud. Nous sommes un peu fatigués mais RAS à bord. Il va falloir attendre 24 heures pour avoir des conditions plus agréables. On croise des dauphins, c’est super d’avoir un peu de compagnie, une compagnie furtive, mais dans l’ensemble à bord ça va. C’est là qu’on voit le coté masochiste du marin, même avec des conditions difficiles, on arrive à prendre du plaisir ! «

Fabrice Amedeo, skipper de Newrest/ Matmut (IMOCA)
« On est en plein contournement du centre dépressionnaire, la mer est relativement cabossée, ça va dans tous les sens. Il fait gris mais on voit la bordure de ciel bleu pas très loin avec le flux de ouest, nord ouest. Tout va bien à bord, on est un peu fatigué, c’est un peu difficile quand même. Là on lève le pied, on temporise. . On est dans une phase où l’on n’attaque pas trop, on se repose un peu et on essaye de s’alimenter et on se prépare à la suite de la journée qui va être sportive. Là, nous sommes bâbord armure en train de contourner le centre dépressionnaire et à un moment on va empanner tribord armure pour aller chercher ce flux de ouest nord ouest qui est moins fort que prévu et qui devrait nous permettre de faire une route plus sud, sud-ouest et d’aller enfin vers le Brésil et non le Canada comme c’était le cas depuis 2 jours.