Le tacticien Rob Greenhalgh sera à bord du maxi de Mike Slade, ICAP Leopard samedi prochain pour le départ de la Middle Sea Race. Le Britannique souligne qu’à la différence de beaucoup d’autres courses, les prévisions ne sont pas toujours très utiles sur ce parcours, où les conditions peuvent évoluer rapidement. « Il y a tellement d’effets locaux qui entrent en jeu qu’à certains moments il faut savoir réagir aux conditions réelles sur l’eau. C’est ce côté imprévisible qui rend la Middle Sea Race aussi passionnante ».
Le premier souci pour les équipages qui s’alignent au départ dans le Grand Port de Malte ce week-end sera le grand nombre de bateaux sur le plan d’eau. Ensuite, à la fin de la première partie du parcours, il va falloir se méfier des dévents près du Mont Etna. Après le coucher du soleil, la plupart des bateaux entreront dans cette zone où il faudra également veiller et éviter à tout prix les nombreux filets et les lignes de pêche.
Le passage par le détroit de Messine entre l’Italie et la Sicile, est une phase critique de la course car le courant peut y atteindre trois noeuds. L’heure du passage influencera évidemment les tactiques à adopter dans cette zone. Après avoir longé les côtes siciliennes, le bord suivant jusqu’au Stromboli (à laisser à bâbord) est souvent marqué par des conditions plus musclées et des creux plus importants. Comme près de l’Etna, des dévents sont à craindre, le volcan culminant à 926m. La descente vers l’ouest de la Sicile et Favignana s’effectue en général au près ou au bon plein, mais des calmes sont fréquents, même très au large de l’île.
En général les voiliers s’accélèrent par la suite vers Lampedusa et la pointe sud du parcours avant la dernière grande difficulté lors du passage entre Malte et Gozo, où la brise peut être très capricieuse et où il faut également veiller sur la présence de bateaux de pêche et de ferries.
En conclusion, Rob Greenhalgh souligne qu’il faut rester alerte pendant toute la course. « Le parcours et les conditions météorologiques imposent une vigilance à tout moment, car il s’agit d’une grande épreuve tactique. Il faut dire aussi que les paysages sont sublimes, ce qui explique pourquoi j’ai hâte de prendre le départ sur ICAP Leopard ! »