Un parcours de 5400 milles semé d´embûches

Le Cam et Riou PRB
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L’intérêt de cette Transat Jacques Vabre vient du fait qu’elle se démarque par son parcours « vertical » et par la distance à effectuer, 5 400 milles soit la plus longue de toutes ! Mais avant de plonger plein sud vers l’équateur, il faut d’abord s’extraire de la Manche. Avec une brise de secteur nord pour le départ lundi, tournant assez rapidement à l’ouest en début de nuit, la sortie de la Manche sera relativement rapide mais très agitée avec plus de quatre mètres de creux au large d’Ouessant et un vent qui se renforce à plus de 25 nœuds au fil des heures. L’objectif des coureurs en Class40, en monocoque IMOCA et en Multi50 sera avant tout de ne pas casser de matériel sur cette mer très chaotique.

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La suite sera aussi dynamique au vu des fichiers météo : la traversée du golfe de Gascogne (350 milles) s’annonce très humide avec un vent d’ouest de travers de plus de 30 nœuds. La brise devrait nettement se calmer aux abords du cap Finisterre, mais il y aura encore une mer très formée !

La zone suivante entre la pointe espagnole et l’île de Madère, soit 750 milles, ne se présente pas comme une partie de plaisir : certes le vent va mollir et la mer se calmer, mais cette pause météorologique sera difficile à appréhender. Regroupements ou échappées sont probables… Avant d’accrocher des alizés canariens qui semblent bien installés sur les 1 600 milles suivants jusqu’au Pot au Noir. La négociation de cette Zone de Convergence Inter Tropicale (ZCIT) sera la partie aléatoire de cette transat. Ensuite, le régime est calé par l’anticyclone de Sainte-Hélène et son flux de sud-est qui tourne progressivement à l’est en abordant les côtes brésiliennes au large de Salvador de Bahia, soit 800 milles à courir.

La suite est normalement sous contrôle avec un long bord de spinnaker de 600 milles jusqu’aux cap Frio qui marque l’entrée de la baie de Rio de Janeiro. Et là, c’est le capharnaüm ! Les 700 derniers milles jusqu’à Itajaí sont les plus incertains du point de vue météo : peu de données, peu d’expériences précédentes, beaucoup d’orages…

Le briefing météo de ce samedi