Transat Jacques Vabre. Une météo incertaine et des choix stratégiques dès le départ

Les 79 bateaux ont quitté les bassins du Havre classe par classe pour attendre de prendre le départ de cette Transat Jaques Vabre à 13h27. Un départ qui s’annonce engagé avec une bonne brise.

Sitôt élancés, les bateaux mettront cap sur Etretat pour rejoindre la bouée Région Normandie que certains n’atteindront qu’en une trentaine de minutes ! Après cette marque de parcours, ils pourront tirer la barre, direction l’Atlantique. Dans ces premières heures de navigation, ils toucheront un vent de nord-ouest oscillant entre 18 et 22 nœuds.

Viendra ensuite l’heure des décisions. Christian Dumard, consultant météorologique officiel de la Transat Jacques Vabre, explique : “Après Cherbourg, le vent va mollir. Ils vont alors devoir faire un choix stratégique entre aller dans l’ouest pour aller chercher des systèmes dépressionnaires prononcés dont on ne connaît pas encore très bien la trajectoire, ou de couper la bulle anticyclonique annoncée dans le Golfe de Gascogne et descendre vers le cap Finisterre”. Deux options encore très incertaines qui donnent aux marins matière à réfléchir.

Le choix de l’ouest reste, selon lui, plus probable, mais ceux qui choisiront cette option devront affronter une houle de 3 à 4 mètres, au près ou au reaching, dans des vents allant à plus de 30 nœuds. Un scénario peu confortable pour un début de course. Le scénario annoncé sur la route sud reste à l’opposé trop risqué du fait de la faiblesse des vents dans le Golfe de Gascogne, mais aussi celle des alizés.
Cependant, les fichiers restent encore très incertains. Dans le cas où une option s’améliorerait plus qu’une autre, les équipages auront la possibilité de se rattraper. “Il y aura des passerelles entre les options. En acceptant de perdre un petit peu, ils pourront passer de l’un à l’autre à plusieurs moments de la course” annonce Christian. “Pour l’instant, c’est impossible de choisir. Nous attendrons le dernier moment pour prendre une décision,” expliquait Damien Seguin, sur les pontons du bassin Paul Vatine. “Nous ne dormirons probablement pas beaucoup la première nuit. Nous serons beaucoup sur l’ordinateur pour faire les bons choix !” Il y a donc encore beaucoup d’incertitudes, annonçant une course remplie de jeu. Affaire à suivre…

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Le mot du directeur de course
Les conditions de départ de demain vont rendre le départ très excitant et magnifique puisque les bateaux pourront montrer tout leur potentiel. Ça va fumer sous les étraves ! Plus qu’à partir !” Francis Le Goff, directeur de la course