Thomas Rouxel en tête

Thomas Rouxel
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« Cela fait déjà quatre jours qu’il n’y a plus rien à espérer, explique avec fatalisme Eric Drouglazet (« Luisina Design »), 9ème au classement de ce matin. Pour les Sudistes, c’est gagné. Il n’y a plus d’illusion à se faire. A chaque classement, ils creusent. Je ne croie pas trop à un retour possible de la flotte en arrivant sur les Antilles. Par expérience, je sais que plus on se rapproche des îles et plus l’alizé est installé. »
Jeanne Grégoire (« Banque Populaire ») est une lève tôt. A terre comme en mer, elle commence sa journée avec une solide assiette de corn flakes. A 10 nœuds de moyenne, Jeanne se creuse la tête. « Attaquer ou contrôler ». Avec Liz Wardley (« Sojasun »), les deux filles de la course sont pour le moment juste au pied du podium et les adversaires directs sont loin, devant comme dans le rétroviseur.
« Je n’arrête pas de me poser la question, confie Jeanne. Faut-il attaquer pour récupérer les 100 milles qui me séparent des leaders, ou mettre en place une stratégie pour conserver ma position ? Dilemme ! Si c’est juste attaquer pour attaquer, il n’y a pas beaucoup d’intérêt. Je n’ai pas l’impression que pour le moment il y ait quelque chose à tenter. Il faut attendre que la situation évolue. »
Devant, Thomas Rouxel (« Défi Mousquetaires ») et Charles Caudrelier (« Bostik ») s’échangent le fauteuil de leader. Ce matin, Thomas avait récupéré la tête du classement avec moins de trois petits milles d’avance sur son compagnon d’échappée. « En début de nuit, c’était la galère, avec une dizaine de nœuds de vent, plein vent arrière, lâche Tom Roux. Heureusement, en fin de nuit, le vent est revenu avec un meilleur angle et c’est redevenu beaucoup plus agréable. Tout peut encore arriver. Pour le moment je me concentre sur mes adversaires directs, Nico Troussel et Charles Caudrelier. Au niveau stratégie générale, j’ai plus de 20 adversaires au Nord et un seul au Sud. »
A bord de « Défi Mousquetaire », le moral est au beau fixe et Thomas vit un rêve éveillé, avec juste un petit souci d’intendance. « Les placards commencent à se vider et, il ne reste que le moins bon. J’ai mangé le meilleur ! C’est au niveau de l’énergie que je fais le plus attention. J’ai déjà consommé un bidon de 20 litres de gasoil supplémentaire. Je fais bien attention d’éteindre l’ordinateur après chaque utilisation. »
100 milles dans le Sud, Nicolas Troussel (« Financo »), à l’initiative de cette descente vers le Cap Vert, conserve sa troisième place, avec toujours une cinquantaine de milles de retard. Nicolas, pour le moment, a plus de vent et un meilleur angle que ses concurrents directs. Mais avec ce type de bateau, aux vitesses très proches, il va lui falloir cravacher pour revenir. A moins qu’il ne nous sorte encore un tour « à la Troussel ». Tout est possible, à suivre avec attention…

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