« C´était comme un pot au noir avant l´heure » confiait cet après-midi Christian Dumard ancien navigateur qui fait partie de l´équipe de routage de ce tour du monde en solitaire et en multicoque. Si le passage des Iles du Cap-Vert s´est déroulé comme prévu, c´est à dire facilement avec une navigation entre les îles sans jamais être déventé, la suite a été surprenante.
Thomas Coville a en effet rapidement rencontré une zone de grains imprévue caractérisée par des amas de nuages très actifs. « Le vent passait de 5 à 28 noeuds oscillant en direction jusqu´à 90 degrés à tel point que le bateau s´est retrouvé bout au vent ! » confiait Christian Dumard. « Cette zone a littéralement tué ponctuellement l´alizé qui offrait à Thomas une descente tranquille sous gennaker » renchérissait Thierry Douillard fin régatier et « performer » au sein de la cellule routage pour le tour du monde.
La conséquence de ces quelques heures perturbées ? Une cinquième journée moins parfaite que les autres. Dimanche soir, Sodeb’o avait 117 milles de retard sur la route d’IDEC. Parti mardi dernier de Brest, Thomas a parcouru la bagatelle de plus 2300 milles en 5 jours soit un peu plus de 450 milles par jour. Les 48 heures à venir sont annoncées perturbées mais avec des grains sans doute moins violents. Le « vrai » pot au noir, installé entre 5 et 7 degrés Nord, n´est aujourd´hui pas très marqué et les conditions devraient permettre au maxi trimaran Sodeb´O d´arriver comme prévu, mardi à l´Equateur.