Xavier Macaire se fait discret mais à bord de son Pogo S4, Groupe SNEF, il fait clairement partie des favoris même si la liste est longue en Class40. Entretien à quelques jours du départ.
Ton bateau a été mis à l’eau en mars dernier. Comment s’est déroulée ta préparation ?
Je me sens prêt aujourd’hui même si j’aurai aimé faire plus de courses préparatoires cette année. J’en ai fait 2 sur les 3 que j’avais prévu. J’ai participé à la Normandie Channel Race avec Achille Nebout où on a terminé 5e puis à la Drheam Cup que j’ai remportée. Cela a été très positif. J’ai encore beaucoup de choses à découvrir avec ce bateau. Ce sera ma première Route du Rhum mais j’ai déjà participé à 4 transat en course, une en Mini, une sur l’Ag2r et deux Route du Café.
Cela te change du Figaro. Le Class40 c’est mieux ?
J’adore ce bateau. C’est un bon compromis. Ce n’est pas trop compliqué à gérer. Il est fun, rapide et puissant. Les performances sont impressionnantes pour sa taille et avec lequel on peut bombarder à 15-20 nds. Le Figaro est aussi sympa parce qu’il y a du match au contact avec les autres mais en Class40 c’est vraiment de la course océanique.
Quels sont les atouts de ton Pogo S4 ?
C’est le 4e de la série que j’ai mis à ma main. J’ai rajouté un 5e winch pour avoir plus de capacité de manœuvre. J’ai modifié les bannettes, j’ai cloisonné le grand ballast avec 3 compartiments au lieu de 2. J’ai des voiles plates North et Incidences pour les voiles de portant. Le bateau a des points forts dans le portant et des vents médium. Il sera bien dans les Alizés. Mais chaque bateau a ses atouts. Le Max évolue bien au portant dans la brise avec une mer formée quand le Lift40 est très rapide au reaching. Il y aura une belle concurrence. J’espère que cela sera un beau match jusqu’au bout. Il y a 4 ans il y a eu une supériorité de Yoann qui avait un bateau plus puissant. Là il y a une quinzaine de scow capable de gagner.
As-tu commencé à regarder la météo du départ ?
Les premières prévisions météo donnent une Route du Rhum assez classique avec un ou deux fronts à passer et du près quelques jours. La porte n’est pas encore identifiée pour basculer au portant. Je vais préparer la météo avec Dominique Vittet qui me fait le routage du départ. Il m’a fait une première analyse mais avant j’ai suivi une prépa spécifique avec Jean Yves Bernot.