Pas de pression pour les Defenders

Cammas & Proffit - TJV 2005
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« De toute façon, explique Proffit, tout cela ne signifie pas grand-chose, car sur une course comme celle-ci, tous les bateaux vont à un moment ou à un autre rencontrer les conditions qui leur sont favorables… Nous, on connaît très bien le bateau, qui objectivement depuis son lancement cumule les succès. Voilà ce qu’on peut dire. » Certes, on peut le dire ! On peut également rappeler que les deux Franck comptent chacun deux victoires dans cette même Transat Jacques Vabre, et que le duo qu’ils forment est très rodé. Leur machine, très véloce, avait subi une avarie structurelle l’an dernier lors de l’IB Group Challenge, seule ombre au tableau d’une saison parfaite. Franck Cammas : « Il s’agissait d’un de ces petits incidents qui font partie de la vie normale d’un bateau dans sa phase de développement. Tout a été fait pour résorber le problème, et depuis nous avons couru certains GP musclés, avons fait des entraînements dans des conditions sérieuses et tout a parfaitement fonctionné… Reste que naturellement, une transat est un très bon test de fiabilité ! Mais je ne suis pas inquiet du tout. » A bord, tout est prêt – « à part l’avitaillement », tempère Proffit, « mais on pourrait partir tranquilles disons… demain. On commence à gentiment regarder la météo, il n’y a plus rien à faire sur le bateau, c’est un peu l’attente. » A trois jours du départ, les navigateurs entrent en effet dans cette phase de transition où ils sont « encore un peu avec vous, mais déjà pas mal absents », selon l’expression de Roland Jourdain. Il s’agira lors de profiter des derniers jours de confort, à terre, ce qui s’avère d’autant plus important que les premières 48 heures de course promettent d’être brutales. « Ce que l’on sait aujourd’hui, précise Cammas, c’est qu’un premier passage de front va balayer la flotte au large de Cherbourg, on devrait prendre environ 40 nœuds de vent… Ensuite, un second front va nous tomber dessus, aux environs de l’île d’Ouessant – mais on sera peut-être déjà passés, cela reste à voir. On se prépare en tous cas deux jours copieux comme entrée en matière. » Une fois de plus, la première portion du parcours risque d’être une des principales difficultés de cette Transat Jacques Vabre.JB au Havre

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