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The Ocean Race Europe. Départ de la 2e étape avec tous les bateaux !

The fleet cross the Royal Yacht Squadron start line in Cowes, at start of Leg 2 from Portsmouth - Cartagena. The Ocean Race Europe 2025 in Portsmouth, United Kingdom on August 17, 2025. (Photo by Vincent Curutchet / The Ocean Race Europe 2025)

La deuxième étape de The Ocean Race Europe 2025 a débuté à Portsmouth sous un grand soleil, avec sept IMOCA alignés au large de Cowes à 17h00, heure locale. La flotte parcourra 1 500 milles nautiques jusqu’à Carthagène, en Espagne, avec un bref passage à Matosinhos-Porto en milieu de semaine.

Le premier objectif était la porte aux Needles, avec des points à prendre avant la longue descente vers la pointe Bretagne puis le golfe de Gascogne. Les conditions étaient idéales au départ – navigation au portant dans 10 à 14 nœuds de vent, avec un courant de marée favorable poussant la flotte le long du Solent. Yoann Richomme et son équipage de Paprec Arkéa ont mené la flotte sur la ligne de départ historique du Royal Yacht Squadron – la même que celle utilisée pour le départ de la Whitbread Round the World Race 1973.
Moins d’une heure plus tard, c’est de nouveau Biotherm de Paul Meilhat qui décroche les deux points bonus aux Needles, suivi de près par Paprec Arkéa, qui engrange un point, exactement comme à Kiel il y a une semaine. Ainsi, Biotherm réalise un impressionnant parcours sans faute, ayant récolté tous les points possibles depuis le début de The Ocean Race Europe.

Team Holcim-PRB a franchi la porte en troisième position, suivi de Team Malizia, Canada Ocean Racing – Be Water Positive. Allagrande Mapei Racing et Team AMAALA. Pour Team Holcim-PRB, le simple fait d’être présent sur la ligne de départ avait déjà valeur de victoire. « C’est incroyable d’être de retour dans la course », a déclaré Alan Roberts avant de larguer les amarres.
« Nous ne faisons pas que revenir : nous sommes là avec un bateau à 100 %, encore plus ambitieux et motivés qu’avant pour performer. » La semaine de réparations a soudé l’équipage. « L’adversité, soit elle divise, soit elle unit », explique Alan. « Dans notre cas, elle nous a unis. Quand on part au large, on est dans un état d’esprit où rien d’autre ne compte, et c’est ce qu’a vécu l’équipe à terre. Ils ont travaillé en quarts toute la nuit – et ils s’en sont nourris. »

De leur côté, Allagrande Mapei Racing n’est arrivé à Portsmouth qu’à peine un jour avant le départ, mais le skipper Ambrogio Beccaria ne s’en est pas inquiété. « Nous sommes à fond pour démarrer cette deuxième étape », a-t-il déclaré, ajoutant que le vent attendu pour la première nuit correspond exactement à ce qu’ils recherchent. « Notre bateau est spécialement conçu pour les vents forts, donc nous adorons ces conditions. »

Pour Biotherm, déjà auréolé des points maximums lors de la première étape, le défi est désormais de se reconcentrer et de défendre sa place de leader. « C’est vrai que nous avons bien commencé, mais nous tournons la page », a expliqué Paul Meilhat. « C’est mieux de prendre des points d’avance, mais cette étape sera vraiment difficile avec des conditions variées. D’abord, nous nous concentrerons sur la porte de classement, puis ce sera une très, très longue course. »
Paul s’attend à un départ explosif : « Ça va aller très vite jusqu’à Ouessant. C’est important de bien partir, mais je ne pense pas que la course se jouera là. Nous verrons face aux autres bateaux, mais nous avons déjà progressé avec Biotherm – le bateau n’est pas forcément conçu pour ces conditions, mais je pense que nous pouvons y arriver. »
Team Malizia, qui avait arraché la deuxième place à Portsmouth après sa tentative audacieuse à Douvres, se réjouit d’une nuit à haute vitesse. « Ça va être intense », a déclaré le co-skipper Will Harris. « Nous avons la porte de classement dès le départ, puis des vitesses élevées et du vent fort – mais nous adorons ça à bord de Malizia. Ce sont nos conditions, donc nous devons en profiter au maximum. »
Team Malizia aborde aussi cette étape avec une nouvelle dynamique grâce à une rotation d’équipage. Harris prend le rôle de skipper en remplacement de Boris Herrmann, avec à ses côtés Loïs Berrehar et Francesca Clapcich, cette dernière ayant remporté la dernière édition de The Ocean Race avec 11th Hour Racing. « Nous avons à la fois de l’expérience et de nouveaux visages », a expliqué Harris. « Ça va être une super équipe, et j’espère que cela nous donnera un bon résultat sur cette étape. »

Il y avait beaucoup d’émotion à Portsmouth cet après-midi pour Holcim-PRB au moment de larguer les amarres pour la deuxième étape de The Ocean Race Europe. Rosalin Kuiper, Franck Cammas, Nicolas Lunven, Alan Roberts et Anne Beaugé (OBR), l’équipage engagé sur ce parcours entre l’Angleterre et Carthagène en Espagne, a longuement remercié l’équipe à terre qui n’a jamais baissé les bras et a tout donné ces derniers jours pour permettre à l’IMOCA vert et bleu de revenir dans la course.

Absents de la première étape après la collision survenue il y a tout juste une semaine, les marins de l’équipe Holcim-PRB sont apparus souriants mais déterminés. Ils savent que cette étape, lancée à 18h (heure française) va être stratégique et qu’il va falloir réussir à entrer très vite dans la course. Depuis plusieurs jours, ils se projettent sur les 1400 milles de compétition à venir avec une attention particulière pour la météo qui va dicter le rythme en Atlantique et en Méditerranée. Si le défi d’être au départ de cette deuxième étape a été relevé collectivement par l’ensemble de l’équipe suisse, c’est désormais au quatuor du bord de faire parler la poudre. La météo s’annonce plutôt agréable, au portant avec quelques zones de vent soutenu et des transitions qui seront clés. Nicolas Lunven, navigateur de l’équipe, décrypte les conditions dans lesquelles la flotte va évoluer.

” On va sortir de la Manche avec du vent d’est, assez fort dans la nuit de dimanche à lundi. Ce sera du portant qui pourra atteindre 25-28 nœuds. À partir d’Ouessant, le vent va retomber très rapidement car nous avons une zone de transition très marquée, entre ce vent d’est fort en Manche et du vent de secteur nord-ouest faible dans quasiment tout le Golfe de Gascogne. Cette transition sera un moment marquant de l’étape, ce sera difficile à franchir. Ensuite on descendra vers le Golfe de Gascogne, vers un way point situé au large du cap Finisterre au reaching dans du vent de nord-ouest pas trop fort. La descente le long du Portugal se fera dans les alizés d’une vingtaine de nœuds. Ça devrait être sympa. Puis, après Gibraltar passé dans du vent faible, nous entrerons en Méditerranée. Ce sera de la poésie ou de la philosophie. Ce n’est pas encore calé car nous sommes un peu loin pour les prévisions ».

Les équipages sont attendus mercredi à Porto pour un arrêt de trois heures avant de poursuivre leur route vers Carthagène où ils sont attendus samedi prochain.

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SailGP. Une magnifique victoire française en Allemagne !

© Andrew Baker for SailGP

L’Équipe de France SailGP nous a régalés au Grand Prix d’Allemagne. Un GP qui semblait pourtant mal parti, après la casse d’un safran et de la barre, fracassée dans le choc par Quentin Delapierre. À l’issue des cinq manches, les Bleus ont su parfaitement jouer leur jeu et capter les bonnes risées, avec un Kevin Péponnet particulièrement inspiré. En finale, face aux Australiens et aux Anglais, ils ont su naviguer avec opportunisme, montrant un fond de jeu capable de rivaliser avec les meilleurs. L’équipage tricolore décroche son premier Sail Grand Prix de l’année. Chronique d’un week-end riche en émotions et en rebondissements !

Tout n’avait pourtant pas bien commencé. Lors de l’entraînement de vendredi, l’équipe a dû faire face à une avarie sérieuse indépendante de leur volonté avec la perte du safran, tandis que Quentin Delapierre, le pilote, était contraint de se rendre à l’hôpital suite à la violence du choc . L’incertitude planait alors sur la participation des Français au reste de la compétition. Mais, l’équipe a oeuvré sans relâche pour que bateau et athlètes soient prêts à prendre le départ des courses samedi.
Dès la première journée de course samedi, malgré des conditions très musclées, qu’affectionne particulièrement le pilote Quentin Delapierre, l’équipe de France a démontré toute sa maîtrise. Pour la première fois, les Bleus naviguaient avec la configuration aile de 18 mètres et T-foils, un défi relevé avec brio puisqu’ils terminaient déjà la journée dans le top 3, grâce à des choix inspirés et des manœuvres décisives.

Une victoire symbolique
Portés par une énergie collective exceptionnelle, les Français ont couru 3 courses ce dimanche pour la deuxième journée de course. Les conditions de vent étaient très instables avec des F50 qui décollaient et se posaient à tour de rôle. Mais grâce à de brillants coups tactiques et en réalisant des choix assumés face à leurs adversaires, les bleus se qualifient pour la finale du Sail Grand Prix à Sassnitz. Ils ont ensuite réalisé une course maîtrisée et offensive, s’imposant face aux géants australiens et britanniques. Cette performance signe leur troisième finale de la saison et leur première victoire en Grand Prix SailGP dans cette saison 2025.
« Gagner un Sail Grand Prix est un feeling incroyable. Ça a été les montagnes russes pour nous ce weekend. Après nos problèmes techniques qui n’étaient pas de notre fait et l’incertitude de vendredi, on a débuté avec de la frustration. Mais on a fait un super come-back et on a rien lâché. Samedi on a fait une belle journée en moyenne, plutôt dans les bons coups. Aujourd’hui le vent était beaucoup plus irrégulier qu’hier avec beaucoup d’opportunités à prendre. Sur les trois courses en flotte on a fait une première et une troisième bonne manche. Quant à la deuxième, on s’est fait un peu peur en passant à côté de bons coups avec les rotations de vent. En revanche, lors de la finale, j’ai sentie une énergie de conquérants Gaulois, on était vraiment déterminés. On a su saisir les chances en naviguant en symbiose avec le vent. Quand ça se passe comme ça, la voile c’est incroyable, tu fais moins de distance que les autres et ça va vite ! C’était l’un des plus beaux Grand Prix de la saison qui s’est terminé de la plus belle des manières. Cette performance n’aurait pas été possible sans le travail acharné de toute l’Équipe de France SailGP (athlètes et équipe technique) qui s’est battue sans relâche pour être au départ samedi. C’est une victoire d’équipe et on va tous savourer”, souligne Quentin Delapierre, Pilote de l’équipe de France SailGP.

Cette victoire est le fruit d’un gros travail de toute l’équipe qui a traversé beaucoup de difficultés depuis le début de la saison. On savait qu’on pouvait le faire et on avait confiance mais c’est évidemment une énorme satisfaction quand ça se concrétise. On remercie nos partenaires d’avoir cru en nous depuis quelques années. Cette première étape vers la Grande Finale était clef et on l’a fait. Bravo à tous. Rendez-vous à Saint-Tropez avec tous nos fans ! », conclut Stéphane Kandler, co-CEO de l’équipe de France SailGP et de K-Challenge.
Sassnitz entre également dans l’histoire du championnat : ce Grand Prix a vu tomber un nouveau record de vitesse pour les F50, avec une pointe enregistrée à 103,93 km/h sur l’eau à mettre au crédit de l’équipe danoise.

Avec ce succès à Sassnitz, l’Équipe de France SailGP confirme son statut d’adversaire redoutable sur le championnat mondial. Cette belle victoire représente également un signal très fort à moins d’un mois de l’événement français à Saint-Tropez les 12 et 13 septembre. Un rendez-vous majeur pour l’équipe et pour tous les supporters à domicile.

Les Bleus passent à la cinquième place du classement du championnat Rolex SailGP, tandis que l’Emirates GBR se hisse à la troisième place devant l’Espagne, désormais quatrième. L’Australie et la Nouvelle-Zélande occupent respectivement la première et la deuxième place, à égalité avec 61 points chacune.

Participant à sa première finale depuis mars (à Los Angeles), le pilote australien Tom Slingsby a dominé le week-end, terminant dans le top 3 de toutes les courses sauf une. Slingsby a déclaré : « Depuis que l’aile s’est effondrée à San Francisco, nous avons l’impression de ne pas avoir réussi à revenir dans la course, donc ce week-end, nous sommes vraiment contents de notre performance. Un grand merci à Sassnitz et à l’Allemagne pour avoir organisé cette course. »

Emirates GBR a également fait preuve de courage et de résilience, dominant les courses 5 et 6 avec deux victoires consécutives, moins de 24 heures après une collision choquante qui semblait compromettre le week-end de l’équipe. Remerciant les équipes à terre pour les réparations effectuées pendant la nuit, le pilote Dylan Fletcher a déclaré : « C’est incroyable, ils ont fait un effort absolument incroyable pour que notre équipe puisse courir aujourd’hui, alors je leur adresse toutes mes félicitations. »

Les conditions du dimanche, jour du championnat, ont marqué un changement notable par rapport aux courses rapides et furieuses de la première journée à Sassnitz. Une brise légère et instable a nécessité une course tactique, dans laquelle les équipes qui n’ont pas hésité à prendre des risques ont été récompensées par des gains stratégiques tout au long du parcours. Celles qui se sont retrouvées à l’arrière ont dû lutter dans des conditions atmosphériques perturbées.

Malgré le fait qu’il ait manqué sa première finale à domicile, le pilote Erik Kosegarten-Heil s’est dit satisfait des résultats du week-end de l’équipe Germany SailGP, présentée par Deutsche Bank, qui a terminé cinquième au classement général. « Cet événement nous donne certainement confiance », a-t-il déclaré. « Nous avons travaillé très dur sur de nombreux aspects ici, entre les événements et, en fait, tout au long de l’année. C’est agréable de voir que les choses changent petit à petit et j’ai vraiment hâte d’être aux prochains événements. »

GERMANY SAIL GRAND PRIX SASSNITZ I CLASSEMENT

1- France / Quentin Delapierre
2- Bons Flying Roos Australia / Tom Slingsby
3- Emirates Great Britain / Dylan Fletcher
4- New Zealand / Peter Burling
5- Germany Deutsche Bank / Erik Heil – 0 point
6- Spain / Diego Botin
7- Rockwool Denmark / Nicolai Sehested
8- Canada / Giles Scott
9- Switzerland / Sébastien Schneiter
10- Red Bull Italy / Ruggero Tita
11- United States / Taylor Canfield
12- Mudabala Brazil / Martine Grae

ROLEX SAILGP CHAMPIONSHIP I CLASSEMENT SAISON 2025

1-Bonds Flying Roos Australia / Tom Slingsby – 61 points
2-New Zealand / Peter Burling – 61 points
3- Emirates Great Britain / Dylan Fletcher – 58 points
4-Spain / Diego Botin – 56 points
5-France / Quentin Delapierre – 47 points
6-Canada / Giles Scott – 44 points
7-Switzerland / Sébastien Schneiter – 30 points
8- Rockwool Denmark / Nicolai Sehested – 22 points
9-Red Bull Italy / Ruggero Tita – 20 points
10- Mudabala Brazil / Martine Grael – 11 points
11- Germany Deutsche Bank / Erik Heil – 6 points
12- United States / Taylor Canfield – -8 points

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SAILGP. Les Brésiliens et les Français subissent des avaries sur leur bateau lors de l’entraînement du Grand Prix de Sassnitz, en Allemagne

Aerial view of Mubadala Brazil SailGP Team F50 catamaran following an incident during a practice session ahead of the Germany Sail Grand Prix in Sassnitz, Germany. Friday 15 August 2025. Rolex SailGP Championship Event 8 Season 2025. Photo: Ricardo Pinto for SailGP. Handout image supplied by SailGP

La question de la sécurité de la navigation en F50 commence à se poser après de nouveaux incidents survenus lors de la phase d’entraînement du Grand Prix de SailGP en Allemagne. Le bateau brésilien s’est littéralement disloqué, tandis que les Français ont brisé leur safran à 96 km/h. Le passage aux foils en “T” a entraîné de fortes contraintes sur les bateaux, auxquelles la plateforme du F50 peine à résister.

Seules 11 équipes s’affronteront ce samedi lors de la première épreuve allemande, Mubadala Brazil étant hors course après avoir subi d’importants dommages lors des essais. La mer Baltique s’animera lorsque la Nouvelle-Zélande, nouvelle leader après sa victoire lors de ses débuts à Portsmouth le mois dernier, tentera de renforcer sa domination européenne.

France SailGP Team helmed by Quentin Delapierre nosedive during a practice session ahead of the Germany Sail Grand Prix in Sassnitz, Germany. Friday 15 August 2025. Rolex SailGP Championship Event 8 Season 2025. Photo: Jonathan Nackstrand for SailGP. Handout image supplied by SailGP

Seuls quatre points séparent les quatre meilleures équipes nationales de SailGP : les Black Foils, les BONDS Flying Roos, l’Espagne et Emirates GBR. Peter Burling, pilote des Black Foils, a déclaré : « Nous sommes vraiment impatients de poursuivre sur cette lancée pendant le reste de la phase européenne. La compétition pour les quatre premières places est très serrée. À mesure que les points s’accumulent en vue de la grande finale, il sera intéressant de voir qui se classera dans le top 3. »

L’équipe Mubadala Brazil SailGP ne participera pas à la compétition après un incident spectaculaire lors des essais. La poutre avant du F50 de l’équipe s’est effondrée lors d’un piqué violent. Aucun membre de l’équipage n’a été blessé et l’enquête sur l’incident se poursuit.

À terre, le stratège Paul Goodison a déclaré : « Tous les membres de l’équipage ont pris soin d’eux-mêmes et nous sommes sains et saufs, mais nous sommes évidemment tous déçus de ne pas pouvoir courir ce week-end. Nous sommes heureux que tout le monde aille bien, mais nous sommes bouleversés. Nous avons eu une excellente semaine d’entraînement et nous étions en très bonne position, nous sommes donc très déçus de ne pas pouvoir courir. »

Plus de 13 000 fans sont attendus dans la ville balnéaire allemande pour assister à la huitième étape de la saison 2025 du championnat Rolex SailGP, où les équipes s’affronteront dans des conditions difficiles. L’événement est tout aussi crucial pour les équipes qui ne figurent pas dans le top 4, notamment Northstar Canada et France, qui se battront pour maximiser chaque point, sous peine de voir leurs espoirs de participer à la grande finale s’envoler.

Cinquième, mais désormais à dix points du podium, le pilote canadien Giles Scott a déclaré que l’équipe était pleinement concentrée sur la tâche à accomplir. « Après une épreuve décevante à Portsmouth, nous avons du pain sur la planche pour cette fin de saison, c’est certain », a déclaré Scott.

Il a ajouté : « Avec les points et la profondeur du classement, il y a encore beaucoup de possibilités de bouleverser le classement général. Il y a certainement du travail à faire, mais j’espère que des moments passionnants nous attendent. Dix points, c’est un écart, mais il est certainement comblable et c’est ce sur quoi nous nous concentrons. »

La tâche est beaucoup plus simple pour l’équipe allemande SailGP Team, présentée par la Deutsche Bank, qui fait son retour à domicile. « [Une victoire] serait épique », a déclaré le pilote Erik Heil, qui a apprécié la toute première épreuve de SailGP en Allemagne. « La saison dernière, nous avons manqué la finale d’un point, à deux reprises. Il y a toujours une chance que nous y arrivions ici. Nous espérons vraiment monter sur le podium cette fois-ci. »

Le Grand Prix de voile d’Allemagne | Sassnitz débutera demain avec des courses en direct à partir de 15h30 CEST. L’événement comprendra deux jours de courses avec toute la flotte, qui se termineront dimanche par une finale à trois bateaux où le vainqueur remportera tout. Demain (samedi), toutes les places sont vendues. Il reste quelques billets pour dimanche, disponibles à l’achat sur SailGP.com/Sassnitz .

Sassnitz occupe le devant de la scène alors que les Black Foils poursuivent leur domination dans la série européenne de la SailGP

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The Ocean Race Europe. Holcim-PRB et Allagrande Mapei de retrour poir la 2e étape

© polaRYSE | Holcim-PRB

Suite à leur collision 2 minutes après le départ de la première étape à Kiel, les 2 IMOCA Holcim-PRB et Allagrande Mapei ont pu réparer et reprendre la mer pour être au départ de la 2e étape de The Ocean Race Europe.

Alors qu’Holcim-PRB a quitté Kiel vendredi soir vers 22h30 avec six marins et techniciens de l’équipe à bord, le reste de l’équipe se prépare avec enthousiasme à la deuxième étape qui partira dimanche 17/08 à 17h00 (heure. Locale) de Porstmouth en Angleterre. Le Team Holcim-PRB repasse en mode sport et compétition avec une envie décuplée. Pour cette deuxième étape, la plus longue de cette édition de The Ocean Race Europe (1 400 milles), l’équipage sera identique à celui qui s’était présenté sur la ligne de départ de la première étape, à Kiel. Rosalin Kuiper, skipper de l’IMOCA, sera entourée des Français Franck Cammas, Nicolas Lunven et du Britannique Alan Roberts. Anne Beaugé sera la reporter embarquée.

Pour Franck Cammas, ce retour en course constitue un premier objectif atteint : « Nous sommes ravis de pouvoir revenir dans la course. Même quelques minutes après l’accident, on s’est tous focalisés là-dessus et c’est ce qui nous a moralement permis de ne pas être trop frustrés. Nous avions quand même une ambition forte de pouvoir réparer et être présent sur le départ de l’étape 2. Nous voulions tous continuer l’aventure. On est ravi des actions menées par le team et le chantier ces quatre derniers jours. Le timing a été tenu, le bateau est sur l’eau ».

Avec Rosalin Kuiper et les autres membres de l’équipage, le navigateur porte des ambitions très claires pour cette deuxième étape et sait les qualités des experts réunis à bord d’Holcim-PRB. « Cet équipage ne lâche jamais, c’est une force. Il peut y avoir des situations difficiles à affronter mais l’important est de trouver les solutions de manière collective. L’équipage échange beaucoup, nous avons chacun des qualités différentes et on s’écoute les uns les autres. On cherche les meilleures options, on reste toujours intellectuellement honnête et c’est ce que chacun essaye de faire dans cet équipage avec ses qualités et son expertise. C’est un super fonctionnement ».

Lors de cette étape, les marins passeront de l’Atlantique à la Méditerranée avec une particularité : un stop de plusieurs heures au ponton à Matosinhos au Portugal. Cette configuration va demander de l’adaptation à l’équipage d’Holcim-PRB et à ses adversaires. Et pour Franck Cammas, si le fait de ne pas avoir fait la première étape constitue forcément un déficit en termes d’apprentissage et de mise en place du fonctionnement d’équipe, cela peut toutefois permettre d’être plus frais que les adversaires durant les 6 jours de course à venir. « Il devrait y avoir beaucoup de portant assez soutenu au début. Et puis, sur la deuxième partie de l’étape, nous allons rentrer en Méditerranée. C’est quand même un autre monde en termes d’état de mer et de conditions météorologiques. Ça peut être très changeant, du tout petit temps comme de la forte brise. Il faut s’attendre à tout dans un espace bien réduit. Tactiquement, on change notre façon de penser et de réagir par rapport à des phénomènes plus stabilisés lorsque l’on est en Atlantique. Pour nous, cette étape est importante. Il faut qu’on arrive à aller au bout avec un bateau fiable. Il faudra attention à faire de belles manœuvres. Le fait de ne pas avoir disputé la première étape, ce n’est pas positif dans le sens où nous ne sommes pas encore dans le vrai rythme de la course et dans la confrontation dans laquelle ont pu être les autres concurrents. Mais nous arrivons plus frais, avec un peu plus de temps de réparation sur le routage, sur la météo. J’espère que cette fraicheur et cette motivation seront plus importantes que pour les autres concurrents » termine le marin, alors qu’il est en route avec Nicolas Lunven et Rosalin Kuiper pour rejoindre Portsmouth.

Après 4 jours intenses de réparations, de doutes et de travail collectif acharné, l’IMOCA Allagrande Mapei d’Ambrogio Beccaria a pu rejoindre Portsmouth pour prendre le départ de la deuxième étape de The Ocean Race Europe.
Depuis la collision survenue dimanche 10 août, l’équipe Allagrande Mapei épaulée par TR Racing a dû remplacer, réparer et organiser une logistique complexe pour rapatrier du matériel depuis Lorient ou s’approvisionner sur place à Kiel. Si certaines réparations ont été rapides, d’autres ont nécessité des interventions techniques poussées, provoquant plusieurs moments de doute quant à la reprise.
« On a subi pas mal de dégâts » explique Ambrogio Beccaria. « Le plus spectaculaire c’est la voile d’avant le J0 – mais en vrai c’est presque le plus facile car il est irréparable donc on a pris un autre J0. La grand-voile a été démontée et réparée, ça aussi, c’était plutôt facile. Après on a cassé tout le gréement tribord soit l’outrigger, le tirant de D0, le hauban D1 et le hauban D2. Les haubans ne sont pas réparables, on a dû tous les changer. L’outrigger, réparable, mais pas dans le temps imparti, donc là encore on l’a remplacé. Une fois tous les câbles changés, le vrai problème, c’était la cadène. On a dû faire intervenir Antoine Koch, l’architecte, et GSea design, le cabinet de structure, pour définir un protocole de réparation et s’assurer qu’on puisse naviguer à 100 % du potentiel du bateau. Et ça, c’était long : beaucoup de couches de tissu à appliquer dans une zone difficile d’accès… on a même dû démonter le ballast pour y arriver. On a vécu des montagnes russes d’émotions, en passant de l’incertitude à la possibilité de pouvoir revenir en course. Aujourd’hui, on est super contents, super excités… j’ai qu’une envie : repartir naviguer ! »

Une motivation intacte
Si ce retour est possible, c’est avant tout grâce au travail sans relâche de l’équipe à terre, mobilisée depuis un mois, depuis l’accident de la Course des Caps. « Ils sont crevés, mais c’est fou de voir comment ils tiennent, comme ils s’investissent. » tient à relever le skipper milanais. « Reprendre la compète, pour moi c’est comme un rêve. Le moment où on sera de retour en course, ça va être tellement intense qu’on s’en souviendra toute notre vie. On sera trop contents ! Mais pour l’instant, on avance étape par étape, avec une énorme envie d’être en mer, de faire le convoyage vers Portsmouth et juste de se faire plaisir. Et puis, pour moi, il y a un petit truc à dépasser… c’était mon premier départ à la barre d’Allagrande Mapei, et la seule façon de tourner la page, c’est de repartir en mer et de retrouver le bateau.»

Convoyage stratégique vers Portsmouth
Bateau réparé, équipe prête : reste à rejoindre Portsmouth à temps pour le départ de la deuxième étape. « La réparation de la cadène s’est terminée aujourd’hui » précise Thomas Ruyant. « L’outrigger sera remonté dans la soirée et l’équipe va finir de préparer le bateau en vue d’un départ vendredi matin. L’option privilégiée est de passer par le canal de Kiel, ce qui doit nous faire gagner pas mal de temps surtout avec la météo actuelle (vent faible le long du Danemark). On arriverait demain après-midi à la sortie du canal pour remonter l’embouchure de l’Elbe. Le canal de Kiel implique d’avoir un pilote à bord du bateau car nous avons plus de 3 m de tirant d’eau, par sécurité nous serons accompagnés d’un semi-rigide, et pour les deux écluses, un gros pare-battage gonflable qu’on gardera jusqu’à Portsmouth. Ensuite la météo nous est favorable pour rejoindre rapidement au portant le Solent qu’on espère atteindre entre samedi soir et dimanche midi. Ce scénario est une super nouvelle et nous permettrait d’être au départ de la deuxième étape. On espère fortement qu’Holcim-PRB puisse faire la même chose. On suit de près leur réparation car ce sont nos compagnons de galère sur ce début de tour d’Europe et on aimerait retrouver la totalité de la flotte pour continuer The Ocean Race Europe.»

Soutien indéfectible de Mapei
Pour le partenaire titre Mapei, la réparation et le retour en course sont aussi synonymes de soulagement et de fierté collective. « Nous sommes restés à Kiel pour soutenir l’équipe qui, juste après l’incident, s’est mise au travail pour réparer les dégâts et préparer le bateau au mieux, » confie Simona Giorgetta (membre du conseil d’administration de Mapei). « Les émotions ont été nombreuses et aujourd’hui, nous sommes vraiment enthousiastes à l’idée de ce nouveau départ. Cela récompense le travail d’équipe, la solidarité entre des équipes différentes qui, bien que concurrentes en course, s’entraident dans les moments de besoin, la force de ne jamais abandonner face aux difficultés, mais de se relever et continuer à avancer. Des valeurs en lesquelles Mapei croit depuis toujours. »

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The Ocean Race Europe. Biotherm vainqueur de la première étape devant Team Malizia et Paprec Arkéa

© Vincent Curutchet / The Ocean Race

Paul Meilhat et l’équipage de Biotherm sont arrivés victorieux jeudi de la première étape de The Ocean Race Europe. Partis de Kiel (Allemagne) dimanche 10 août, ils ont rallié Portsmouth, sur la côte sud de l’Angleterre, après avoir imposé leur rythme tout au long d’un parcours exigeant.

Cinquième du dernier Vendée Globe à bord de son foiler signé Guillaume Verdier, Paul Meilhat affichait à Portsmouth un visage fatigué mais radieux. Le skipper français venait de décrocher la victoire sur la première étape de The Ocean Race Europe, une course en équipage de cinq manches dont l’arrivée est prévue mi-septembre dans la baie de Boka, au Monténégro.
Même dans ce moment de triomphe, le marin de 43 ans contenait sa joie. La deuxième étape, la plus longue de l’épreuve, s’élancera dimanche pour emmener la flotte dans l’Atlantique, puis vers Carthagène (Espagne), dans un registre bien différent. « C’était l’étape parfaite pour nous, expliquait-il après avoir amarré Biotherm à Gunwharf Quays. La prochaine sera plus au large, donc probablement plus difficile pour conserver un tel écart. Mais on ne lâche rien et on fera tout pour rester au meilleur niveau. »
Rapide dès les premiers milles de cette étape très technique, Biotherm est resté au contact de Paprec Arkéa mené par Yoann Richomme, avant de prendre les devants au large du nord du Danemark.
La suite fut un test de patience et de sang-froid. Paul Meilhat et son équipage ont tenu la tête de flotte pendant quatre jours, dans un parcours marqué par de longs bords au près, des phases de petit temps, de forts courants de marée et de vastes zones d’exclusion. « J’étais vraiment content car nous avons enchaîné de nombreuses transitions au près, d’est en ouest, racontait-il. Parfois, c’était difficile de se retrouver arrêté et de voir les autres revenir, mais l’écart est toujours resté autour de 15 milles, donc ça allait. »

Pour cette course, Paul Meilhat a réuni un équipage solide : le Britannico-Australien Jack Bouttell, le Britannique Sam Goodchild et la Française Amélie Grassi. Jack Bouttell expliquait qu’un planning de quarts avait été établi avant de quitter Kiel, mais qu’il n’a jamais été appliqué, l’équipage préférant une organisation plus souple. « En gros, Sam était de quart avec Paul et moi avec Amélie, » détaillait-il. « Mais c’était plutôt au ressenti, selon la forme de chacun. Parfois, l’un restait un peu plus pour l’autre et ça se passait de manière fluide. »
Selon Jack Bouttell, Biotherm est parfaitement taillé pour ce type de course, même si la deuxième étape pourrait se révéler plus piégeuse. « Le bateau est léger, avec une carène simple et puissante. Il accélère vite sur ses foils, qui sont polyvalents, faciles à utiliser et tolérants. Par rapport au reste de la flotte, si on se retrouve au portant dans du gros temps, on sera peut-être un peu en difficulté. Mais le reste du temps, et au près, du petit au gros temps, on semble solides, même au reaching. Donc je suis plutôt content », ajoute-il.
Derrière, Boris Herrmann sur Team Malizia s’est offert une deuxième place pleine de panache. L’équipage allemand a franchi la ligne après un parcours rallongé par deux boucles entre des bouées au large de l’est de l’île de Wight, avec dix minutes d’avance sur Paprec Arkéa et moins de deux heures de retard sur Biotherm.
Le duel avec Yoann Richomme s’est joué sur le fil. Le Team Malizia a comblé un gros retard en 24 heures, puis a pris l’avantage sous spi, profitant d’une bascule de vent favorable sur les autres concurrents. « Oui, c’était agréable de voir qu’on peut revenir et parfois être un peu plus rapides », savourait Boris Herrmann. « Les dernières 24 heures ont été un vrai match, avec beaucoup de navigation au contact, de virements, de croisements… C’était presque une régate inshore à part entière. »

Le skipper allemand a salué la cohésion de son équipage, le Britannique Will Harris, l’Américaine Cole Brauer et la Suissesse Justine Mettraux, pour cette première étape. « C’était super. On n’avait presque pas besoin de parler, ou très peu. Chacun savait ce qu’il avait à faire, même si on n’avait jamais navigué ensemble auparavant. »
Lorsque la direction de course a décidé de rallonger le parcours dans les derniers milles, Will Harris a d’abord montré sa frustration. « Il a fallu faire avec, » souriait Boris Herrmann. « J’ai dit à Will : “Regarde, il faut prendre ça comme un plaisir : grand soleil, plan d’eau familier et super régate le long des côtes”. Et heureusement, on a eu ces tours supplémentaires, car ils nous ont permis de revenir. »
Quelques minutes plus tard, Paprec Arkéa s’amarrait à son tour. Yoann Richomme ne cachait pas son erreur coûteuse dans le dernier duel. « On les menait autour de la dernière marque et on avait cette rallonge avec quelques longueurs entre deux marques, et on a raté un de ces bords. Mauvaise voile, tactique mal gérée. C’est comme ça. Ils nous mettaient la pression depuis 24 heures et nous faisions déjà trop d’erreurs. C’est quand même un bon résultat. C’est toujours une troisième place. Si c’est notre pire résultat, je serai content. »
Le skipper français sait que son bateau peine au près dans le petit temps et s’attend à croiser le fer avec Team Malizia tout au long des 4 500 milles de cette course. « Nous savons que Biotherm est probablement le bateau à battre en ce moment. »

En quatrième position, Canada Ocean Racing-Be Water Positive de Scott Shawyer a coupé la ligne un peu plus de trois heures après les leaders, tandis qu’Alan Roura et son équipe sur Team Amaala se dirigent vers la cinquième place.
Enfin, les deux équipages contraints de rentrer à Kiel après une collision au départ (Team Holcim-PRB et Allagrande MAPEI Racing) prévoient tous deux de participer à la deuxième étape. Allagrande MAPEI Racing annonce être prêt à appareiller pour Portsmouth, tandis que Team Holcim-PRB rapporte de bons progrès sur ses réparations.
Ed Gorman (traduit de l’anglais)

CLASSEMENT LEG 1
THE OCEAN RACE I KIEL > PORTSMOUTH

1- Biotherm – 3j 19h 58min 30s – 9 points
2- Team Malizia – 3j 21h 54min 50s – 6 points
3- Paprec Arkéa – 3j 22h 02min 14s – 6 points
4- Canada Ocean Racing-Be Water Positive – 3j 23h 29min 0s – 4 points

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Ocean Race Europe. Arrivées ce jeudi, Biotherm en tête, Holcim-PRB répare sa coque endommagée

Gauthier Lebec/ Team Biotherm / The Ocean Race Europe 2025

Les concurrents sont attendus ce jeudi à Portsmouth, au terme de cette première étape de The Ocean Race Europe. Biotherm est toujours en tête avec 18 milles d’avance sur Paprec Arkéa (2e) et 27 milles sur Team Malizia (3e).

Ce mercredi matin, après 2 jours et 16 heures de compétition depuis Kiel (Allemagne), les skippers ont bien conscience que tout reste à faire au fil des 130 milles (240 km) qui les séparent encore de Portsmouth (Angleterre) où ils sont attendus jeudi matin. « Tout le parcours qui longe la côte anglaise va nous donner du fil à retordre, cela peut être très imprévisible », assure le Britannique Will Harris (Team Malizia). Hier, les cinq équipages ont d’abord dû franchir une dorsale, un passage sans vent à la crête de l’anticyclone où chacun a connu des fortunes diverses. Si Yoann Richomme (Paprec Arkéa), s’est réjoui de « l’avoir passé plus vite que prévu », Will Harris reconnaît que Team Malizia « y a perdu beaucoup plus de temps, bien plus que ce à quoi on s’attendait ». « On avait l’impression d’être coincés, c’était agaçant ». D’autant que Team Malizia, qui était revenu à 2,5 milles de Paprec Arkéa, a vu l’écart se creuser à nouveau (9 milles ce matin).

En revanche, le leader Biotherm est le premier à s’être extirpé de cette dorsale. « On a pu bénéficier de conditions de rêve dans la foulée avec un vent d’est, sud-est qui nous a permis de progresser très vite vers les côtes anglaises », apprécie Paul Meilhat. Le skipper savoure d’autant plus qu’ils ont réussi à augmenter légèrement leur avance sur leurs deux concurrents directs. « Plus ils sont loin mieux c’est, surtout avec ce qui nous attend ». Car les « conditions de rêves » n’ont pas duré. En début de soirée, les équipages ont une nouvelle fois dû traverser une zone de calme dans laquelle ils ont bataillé toute la nuit. « L’autre point qui complique la donne, c’est le courant, confie Paul Meilhat. Dans la nuit, il nous est même arrivé de faire marche arrière ! » Biotherm a légèrement accéléré ce matin en sortant au près de cette zone de transition.

La suite s’annonce complexe pour toute la flotte qui comprend aussi Canada Ocean Racing – Be Water Positive (à 48 milles) et Team AMAALA (à 76 milles). « On ne devrait pas avoir de vent une grande partie de la journée, annonce Yoann Richomme. Il faut arriver à se frayer un passage dans le sud mais ce ne sera pas évident avec le courant, les bancs de sable et les zones interdites (DST). On va lutter pour progresser toute la journée ! » Le constat est partagé par Will Harris : « il y a beaucoup d’obstacles qui nous attendent, d’autant que la marée est très forte, ce qui complexifie un peu plus la navigation ». Et le skipper britannique rappelle « qu’une fois dans le détroit de Douvres, ça ne va pas s’arranger ! » En somme, le jeu consiste désormais à se faufiler entre la côte anglaise et le rail des cargos.

« On va tirer des bords toute la journée, en faisant du ping-pong entre les deux, décrypte Paul Meilhat. On n’aura jamais plus d’une demi-heure sans manœuvre jusqu’à la fin de la course ! » Malgré la répétition des efforts et la fatigue qui se fait sentir, tous sont prêts à tout donner, jusqu’à l’arrivée demain matin.

L’équipe Holcim-PRB a réussi à colmater le trou dans la coque en carbone de leur IMOCA. Un moule a été produit pour créer une nouvelle section en fibre de carbone. Cette pièce a été ajustée avec précision à la coque, et le processus de moulage et d’installation s’est achevé hier soir. Cette étape a permis de traiter une grande partie des dommages. Bien que les travaux ne soient pas encore terminés, il s’agit d’un progrès significatif et le bateau commence à reprendre forme.

En parallèle des travaux qui se poursuivront ce matin sur la coque, une partie de l’équipe Holcim-PRB commencera à réparer les dégâts sur le gréement bâbord causés par la collision. En particulier, le hauban d’outrigger (D0) doit être remplacé. Un expert en gréement arrive sur place pour assister l’équipe dans ces opérations délicates et certifier la fiabilité des réparations.

Pour cette réparation, nous avons travaillé en étroite collaboration avec les architectes du bateau, notamment Guillaume Verdier, Hervé Penfornis et les experts du chantier naval Knierim Yachtbau. Nous leur sommes profondément reconnaissants, ainsi qu’à notre propre équipe de techniciens, pour leur concentration, leur expertise et leur esprit de résolution de problèmes, garantissant que les réparations soient effectuées en toute sécurité et efficacité. Cette solution pré-moulée a été choisie pour la solidité, la résistance et la fiabilité qu’elle offre. Les réparations seront finalisées dans les prochains jours. L’équipe reste prudemment optimiste quant à un retour à l’eau dans les jours à venir.

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America’s Cup. Le Protocole de la 38e signé, comment la Coupe va évoluer ?

38th America's Cup Protocol Signing - Royal New Zealand Yacht Squadron. Photo: Suellen Hurling

Le Defender Team New Zealand et le Challenger of Record Athena Racing se sont enfin mis d’accord, ce 11 août 2025, sur le protocole de la 38ᵉ Coupe de l’America, qui se déroulera à Naples à l’été 2027. Ce protocole instaure une nouvelle structure commerciale visant à pérenniser la Coupe sur le long terme pour les équipes participantes. Il reste à publier le document de l’ACP ainsi que les règles techniques de l’AC75.

Les inscriptions pour la 38ᵉ Louis Vuitton America’s Cup ouvriront du 19 août 2025 au 12 septembre, avec la possibilité de s’inscrire tardivement jusqu’au 31 janvier 2026. Les frais d’inscription, fixés à 7 M€, ont été revus à la baisse par rapport à la précédente version du protocole, où ils s’élevaient à 10 M€. On devrait retrouver tous les challengers de la précédente édition :

  • l’équipe anglaise Athena Racing, menée par Ben Ainslie, dont on attend de connaître les partenaires ;
  • l’équipe italienne Luna Rossa Pirelli, qui jouera à domicile ;
  • l’équipe suisse Alinghi, qui devrait revenir ;
  • l’équipe américaine du New York Yacht Club, qui n’a jamais manqué une édition ;
  • et enfin les Français, prêts à « appuyer sur le bouton » pour s’engager à nouveau avec Stephan Kandler et Bruno Dubois.

D’autres challengers sont espérés, comme les Suédois ou une seconde équipe italienne. La Coupe continuera de se jouer en AC75.

Le point majeur de ce protocole est la mise en place de l’ACP (America’s Cup Partnership), qui doit être signé le 9 septembre 2025. L’ACP est un accord de partenariat structuré de manière à permettre à toutes les équipes de travailler collectivement dans le cadre d’une structure commerciale à long terme pour l’avenir et la gestion de la Coupe de l’America. Un challenger peut refuser d’y participer, mais, pour prendre part à la Coupe, il devra alors obtenir un vote unanime des membres de l’ACP.

Cela implique une modification du Deed of Gift et un passage par la Cour de New York.

Jay Cross, commodore du NYYC, a déclaré : « En tant que membre fondateur de l’America’s Cup, nous soutenons pleinement cette initiative visant à moderniser le plus ancien trophée sportif au monde. » Grâce à ce partenariat, l’America’s Cup pourra établir un calendrier plus prévisible, avec une fréquence biannuelle et des formats cohérents qui susciteront l’intérêt du public et permettront une meilleure promotion.
Grant Dalton, PDG de Team New Zealand, a déclaré : « En tant que triple vainqueur consécutif et défenseur de l’America’s Cup, et aux côtés du RNZYS en tant qu’actuel administrateur, nous estimons qu’il est de notre responsabilité de continuer à assurer la croissance de l’événement America’s Cup. Bien que l’America’s Cup soit le plus ancien trophée du sport international et le summum de la voile, son talon d’Achille a toujours été son manque de continuité. Cette transformation confère désormais à toutes les équipes une gestion collective, et nous mettons en place une nouvelle équipe de direction dirigée par un nouveau PDG indépendant.
La négociation de ce protocole et du partenariat de l’America’s Cup avec le Challenger of Record offre une sécurité aux équipes, aux partenaires commerciaux et aux sites d’accueil pour investir dans plusieurs éditions. Il s’agit du changement le plus audacieux en 174 ans d’histoire de la Coupe. Tout en respectant le Deed of Gift, nous sommes convaincus, avec le Challenger of Record, qu’il s’agit de la meilleure initiative pour développer ce qui est déjà l’un des plus grands événements sportifs au monde.
»
Cet accord historique établit une gouvernance équitable pour toutes les équipes participantes par le biais de l’America’s Cup Partnership (ACP). L’ACP sera responsable de l’organisation et de la gestion du format de l’événement sur l’eau et hors de l’eau, et supervisera le développement, la protection et la commercialisation des droits médiatiques et commerciaux.
Sir Ben Ainslie, PDG et directeur de l’équipe Athena Racing, a déclaré : « C’est un moment historique pour l’America’s Cup. L’accord de partenariat redéfinit fondamentalement la gouvernance et l’organisation de l’événement. Les équipes et les clubs nautiques partagent la même vision : rendre l’America’s Cup plus inclusive, plus captivante et plus viable financièrement. Ce nouveau modèle marque un engagement commun envers cette vision. Je suis impatient de voir l’avenir de ce sport. »
Les détails de l’ACP ne sont pas encore publiés. Ils seront disponibles le 28 août.

Programme
La Coupe devrait reprendre dès 2026 avec 3 régates préliminaires, une début 2027 et une dernière juste avant le début des Round Robin. On connaitra les dates des régates au moins 6 mois avant que ne débute la première. On peut espérer des premières courses au printemps 2026. Celles-ci se dérouleront en flotte en AC40 en 2026. Chaque équipe pourra engager deux AC40, qui annonce des courses plus spectaculaires avec plus de 10 bateaux. Elles pourront se dérouler en AC75 possiblement début 2027.
Le Protocole stipule que les points marqués lors des régates préliminaires de 2027 seront reportés sur les Challengers Séries selon les modalités déterminées par l’ACP et précisées dans les conditions de course correspondantes.
Le calendrier des Challengers Séries et du Match seront annoncées avant le 30 novembre 2025. La Coupe se jouera en juillet 2027.
La Youth et la Women America’s Cup seront sans doute intercalé dans le calendrier.

Evolution de la Classe AC75
Les évolutions de la jauge AC75 ont été approuvées pour sa version 3. Des amendements seront encore effectués jusqu’au 9 septembre 2025. La jauge est sous la direction de l’ACP.
Il y aura une place pour un guest à bord avec un poids limité pour chaque course. 90% des places seront affectés par l’équipe, 10% par l’organisation.
L’équipage sera composé de 5 membres dont au moins une femme. Les cyclistes sont remplacé par des batteries produisant une énergie équivalente et la même correspondant à 4 cyclistes, soit +/- 1500 w. L’équipage devra donc gérer l’énergie de son AC75 comme lors de la précédente édition.
Etonnamment, un article a été ajouté permettant la vente ou le transfert d’informations relatives à la conception et à la technologie entre concurrents qui est autorisé, mais la vente ou le transfert de données de performance entre concurrents est interdit.
Les coûts pour une campagne sont limités à 75 M€. Les concurrents devront soumettre leurs états financiers dans les 60 jours suivant la fin de l’AC38 et l’ACP se réserve le droit de faire appel à un auditeur indépendant pour vérifier ces états financiers. Si les équipes dépassent le plafond budgétaire, elles devront payer 100 % des dépassements à l’ACP.

Le document “AC Technical Regulations” apportera un cadre à la jauge et contiendra des restrictions concernant le nombre et les modifications des composants pouvant être utilisés sur un AC75, en particulier les coques, les foils, les dafrans, les voiles, les gréements et les mâts. L’ACP prévoit que, aux fins de la participation à l’AC38 : (i) les concurrents de l’AC37 utiliseront leur coque de l’AC37, sauf si celle-ci n’est plus disponible pour des raisons indépendantes de la volonté du concurrent concerné, auquel cas ils pourront acquérir une coque lancée dans le cadre de l’AC36 ou de l’AC37, ou construire une nouvelle coque conforme à la conception de l’AC37, avec les modifications autorisées par le règlement technique de l’AC38. Les nouveaux concurrents ne seront autorisés à acquérir que des coques existantes de l’AC36 ou de l’AC37, ou à construire de nouvelles coques selon une conception de coque lancée dans l’AC37 (cette conception pouvant être achetée à un autre concurrent), avec les modifications autorisées par le règlement technique de l’AC38.
> On peut imaginer une nouvelle équipe qui achète le design package Kiwi.

La période de non navigation en AC75 a été modifié. Il n’est pas autorisé de naviguer en AC75 entre le 19 Octobre 2024 et le 15 Janvier 2026; et pas plus de 45 jours entre le 15 Janvier 2026 et le 14 janvier 2027 puis 45 jours supplémentaires entre le 15 janvier 2027 et la date de la première course de la régate préliminaire finale, à l’exception des périodes de régate spécifiées par l’ACP ;
des jours supplémentaires sont autorisé pour les équipes qui ont participé à l’AC37 en fonction de leur classement dans l’AC37 Challenger Series et dans la Match : L’équipe française Orient Express Racing Team bénéficiera de 10 jours • Alinghi Red Bull Racing Team 8 jours • NYYC American Magic 6 jours • Luna Rossa Prada Pirelli 4 jours • Athena Racing 2 jours • Emirates Team New Zealand 0 jour.

Ce nombre de jours est réduit à 35 jours si une équipe navigue avec 2 AC40.
Un nouveau challenger qui achète une nouvelle coque d’AC75 aura 20 jours de plus.
2 mois avant le début des Challengers Series, les cocnurrents pourront effectuer des speed test pour une durée maximale de deux minutes, mais chaque concurrent est limité à deux alignements informels par jour.

Règles de nationalité
La femme membre d’équipage et au moins deux des autres membres d’équipage d’un AC75 doivent être ressortissants du pays du concurrent. C’est 100% en AC40 pour la Youth et Women’s America’s Cup. Les règles de nationalité semblent avoir été assouplies.

Données
Les données des bateaux AC75 qui étaient obligatoirement transmises lors de la dernière édition ne le sont plus forcément et la propriété des équipes.

Course
Les courses se dérouleront entre 6.5 et 23 noeuds. Dans la première phase des Challengers Series, il y aura une combinaison équilibrée de matchs en round robin et de courses en flotte ; Le programme de mutualisation météo ainsi que le programme RECON est reconduit.

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The Ocean race Europe. Spectaculaire collision au départ entre Team Holcim-PRB et Allagrande Mapei Racing !

Le départ de la première étape de The Ocean Race Europe à Kiel, en Allemagne, a donné lieu à une spectaculaire collision entre les 2 IMOCA de Team Holcim-PRB skippé par la Néerlandaise Rosalin Kuiper et Allagrande Mapei Racing du skipper italien Ambrogio Beccaria.

Deux minutes après le passage de la ligne de départ, alors qu’ils naviguaient bord à bord au près, avec un vent de 15 à 19 nœuds, le bateau Holcim-PRB et le Mapei se sont heurtés avec leurs appendices latéraux. le foil bâbord de Holcim-PRB a déchiré la voile d’avant et la grand-voile de Mapei, tandis que ce dernier a percé la coque de son concurrent possiblement avec son foil ou avec son outrigger. Les deux monocoques ont très vite fait demi-tour pour rentrer au port et réparer pour repartir en course.

Phil Lauwrence, directeur de course, a réagi : « Suite à une collision survenue après le départ de la première étape, Team Holcim-PRB et Allagrande Mapei Racing ont suspendu la course et sont retournés au quai de Kiel pour évaluer les dégâts et planifier la suite des opérations. À ce stade, nous comprenons que les deux équipes espèrent reprendre la course et nous devrions en savoir plus lundi (11 août). Concernant l’incident entre les deux bateaux, une réclamation officielle a été déposée par Team Holcim-PRB contre Allagrande Mapei Racing. Cette affaire sera examinée par le jury international à une date ultérieure. »

Pendant que ces équipes retournaient à Kiel pour évaluer les dégâts et commencer les réparations, Biotherm a pris l’avantage en tête de la flotte IMOCA à la porte de pointage du phare de Kiel, s’assurant ainsi les deux premiers points de la course, suivi de près par Paprec Arkéa. Les skippers avaient prédit une étape intense et tactique, avec un trafic maritime important et de nombreux repères à contourner autour du Danemark.

Plus tôt, les équipes ont participé à une édition inspirante de la Sailor’s Parade, défilant devant une foule enthousiaste à l’Ocean Live Park avant de se rendre sur le ponton pour les dernières interviews avant le départ.
Les conditions devraient être intenses pendant les premières 24 heures de la course, avec des vents forts et des vitesses élevées jusqu’au nord du Danemark, avant de s’accalmer.

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The Ocean Race. Johan Salen : “Nous avons maintenant un évènement chaque année !”

12 January 2023,Speed Tests ProAm Race 2 in Alicante

C’est désormais trois courses internationales que The Ocean Race organisera sur les trois prochaines années. La première, The Ocean Race Europe, partira de Kiel ce 10 août, puis The Ocean Race Atlantic en 2026, et enfin The Ocean Race en 2027. On fait le point avec Johan Salen, co-propriétaire, avec Richard Briscius, de The Ocean Race

La seconde édition de The Ocean Race Europe partira ce 10 août prochain de Kiel.
7 bateaux prendront le départ ce 10 août. Il y avait un projet d’équipe allemande, mais il n’a pas été finalisé. Idéalement, nous aurions aimé avoir davantage de bateaux, mais avec les escales, il est difficile d’accueillir une flotte plus grande. Le projet TR Racing et Mapei ayant fusionné, cela nous fait une équipe de moins. De plus, la course se déroule l’année de la fin du Vendée Globe, ce qui complique les choses pour les équipes, notamment en raison de nombreux contrats de sponsoring qui prennent fin. Mais le plus important pour nous est d’avoir une flotte compétitive. Les équipes sont à fond dans leur préparation, avec des équipages performants, ce qui nous permettra de promouvoir une belle course. La tendance pour l’avenir est plutôt positive : beaucoup d’équipes veulent participer, mais il leur reste à trouver des financements.

Comment pourra-t-on suivre la course ?
Nous continuons à travailler avec Warner Bros. Discovery, qui a l’expérience de la dernière édition et souhaite élargir la diffusion. En plus de deux documentaires hebdomadaires, il y aura des directs depuis les bateaux. Nous collaborons avec une société de diffusion espagnole pour installer un système efficace à bord, afin de suivre la course en temps réel. Les bateaux seront équipés de Starlink ou d’un équivalent, ainsi que de caméras embarquées.
Ce dispositif sera également utilisé pour les autres courses. Si on regarde le profil du public qui suit la voile, il s’agit de celui qui suit déjà le SailGP ou la Coupe de l’America. Nous travaillons pour élargir cette audience, à l’image de ce que réussit très bien le Vendée Globe, afin de toucher un public international. C’est crucial pour l’avenir du sport de développer la base de fans.

On retrouve les équipes IMOCA engagées sur le Vendée Globe, mais où sont les équipes internationales qu’on voyait auparavant sur The Ocean Race ?
Il y a toujours un intérêt de la part des équipes internationales, mais elles peinent à trouver les financements. En Espagne, la situation est un peu différente : une loi fiscale permettrait de déduire les coûts marketing si une entreprise sponsorise une équipe de The Ocean Race. Cette loi n’a pas encore été votée au budget de l’État fédéral espagnol.
Elle avait permis à Mapfre, lors de la dernière édition, de déduire 90 % des coûts de ses spots TV qui affichaient le logo de la course et soutenaient une équipe. On espère que cette loi sera adoptée cette année.
Vous avez créé The Ocean Race Atlantic. Quel était l’intérêt d’ajouter une troisième course ?
Il y a plusieurs raisons. La première est de construire un calendrier plus dense de courses en équipage, car certaines équipes ne font pas de solitaire. Ensuite, nous étions en contact depuis plusieurs années avec Barcelone, qui souhaitait monter un projet après la Coupe de l’America. Enfin, pour nos sponsors et pour l’organisation, nous voulons offrir une plateforme avec un événement chaque année. Cela permet d’éviter des périodes creuses entre les éditions. Aujourd’hui, tout le monde souhaite qu’il se passe toujours quelque chose.

Le parcours de The Ocean Race 2027 est-il finalisé ?
Pas complètement. Le départ se fera d’Alicante et l’arrivée est prévue en mer Rouge, avec une étape à Auckland. Il est très probable que nous fassions escale à Cape Town, en tant qu’escale technique avant d’aller dans le sud. Nous venons de confirmer Itajaí au Brésil. Cela a pris un peu de temps à cause des élections locales.
Nous discutons aussi de deux escales aux États-Unis. Ensuite, la flotte retournera en Europe, à Cascais, et nous aimerions inclure une escale en France avant de descendre vers le Portugal — ce serait l’idéal, mais rien n’est encore acté. Il n’y aura pas d’escale en Asie, car cela rallonge trop le temps de course. Les équipes ne veulent pas dépasser six mois, sinon cela devient trop long et augmente les coûts. De plus, avec un départ en janvier d’Alicante, les conditions dans le sud deviendraient compliquées. Mais rien n’est fermé pour les prochaines éditions.

Quels sont les budgets moyens des équipes pour participer à la course ?
Pour une équipe IMOCA déjà existante, il faut compter environ 250 000 €. Si vous devez louer un bateau, le budget monte à environ 1,5 million d’euros. Pour The Ocean Race, le surcoût pour une équipe existante est d’environ 2,5 à 3 millions d’euros, tandis qu’un projet complet avec un bateau neuf demande entre 12 et 15 millions d’euros.
Pour The Ocean Race 2027, nous espérons réunir entre 8 et 10 bateaux, avec des projets de qualité. Ce serait une belle réussite. Nous sommes très heureux d’avoir fait le choix de la classe IMOCA. C’est crucial d’avoir une base solide de bateaux et d’équipes déjà impliquées dans la classe. Notre ambition maintenant est d’attirer davantage de projets internationaux. Nous y travaillons activement.

La 2e édition de The Ocean Race Europe partira de Kiel, en Allemagne, le 10 août prochain, pour se terminer à la mi-septembre au Monténégro, dans la baie de Kotor. Le niveau s’annonce relevé. Les équipes inscrites à fin juin sont les suivantes :

  • Team Holcim : L’équipage mixte, désormais skippé par Rosalin Kuiper, sera l’un des favoris avec Nicolas Lunven, Franck Cammas, Carolijn Brouwer et Alan Roberts.
  • Team Paprec-Arkéa : Il faudra compter sur Yoann Richomme, à la barre du bateau arrivé 2e du Vendée Globe, désormais optimisé. À son bord: Corentin Horeau, Pascal Bidégorry, Mariana Lobato, Gautier Levisse et Louis Dubois.
  • Allagrande Mapei Racing: Le bateau de Thomas Ruyant, désormais aux couleurs de l’équipe italienne d’Ambrogio Beccaria, devrait également être à la pointe avec Thomas Ruyant, Morgan Lagravière, Manon Peyre.
  • Team Malizia: Boris Herrmann sera accompagné de Will Harris, Francesca Clapcich, Justine Mettraux et Loïs Berrehar.
  • Biotherm: Paul Meilhat sera entouré d’Amélie Grassi, Jackson Bouttell, Benjamin Ferré et Sam Goodchild.
  • Canada Ocean Racing : Scott Shawyer skippera l’ex-Groupe Dubreuil de Sébastien Simon. Il sera accompagné de Pip Hare, Chris Pratt, Brian Thompson, Georgia Schofield.
  • Team Amaala : Alan Roura, avec Simon Koster et Conrad Colman comme co-skippers. Jessica Berthoud,
    Lucie De Gennes, Guillaume Rol, Felix Oberle, Mathis Bourgnon, Rebecca Gmuer, Yann Burkhalter.
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Éric Loizeau sur la Route du Rhum 2026 à la barre de Flo

À plus de 70 ans, Éric Loizeau, qui incarne comme personne les croisements d’expérience entre la course au large et la haute montagne, annonce son retour en mer pour participer à la Route du Rhum 2026. Et pas à bord de n’importe quel voilier puisqu’il a choisi Flo, l’ancien trimaran de Florence Arthaud, comme compagnon de route pour cette prochaine participation à la plus populaire des transats en solitaire.

En 2026, Éric Loizeau repart en course, mais pas pour battre des records dans un pur objectif de performance entre Saint-Malo et Pointe-à-Pitre. « Ce n’est pas un baroud d’honneur. Ce projet, c’est un hommage à Florence, une navigatrice exceptionnelle. Et c’est aussi une manière de dire qu’à tout âge, on peut repartir, transmettre, et faire mieux avec moins », explique celui qui entend de nouveau l’appel du large. Et surtout « se sent d’y aller ; prêt physiquement et mentalement ». Ce sera la troisième participation d’Éric Loizeau à cette course prestigieuse, marquée par une victoire dans sa catégorie en 1982, et un abandon en 1986 lui laissant « un goût d’inachevé. » Et si à l’aube des années 90, le skipper a poussé en grand la barre pour se tourner vers la montagne, ce retour aux sources s’impose comme une évidence.

« À la base, je suis marin… toute ma vie tourne autour de la mer, et je n’ai jamais cessé de naviguer », souligne celui qui tirait ses premiers bords à Portsall dans les Abers, dès l’âge de sept ans.

Son eau de jouvence, l’auteur du Cap Horn à l’Everest la puise dans la pratique du sport au quotidien. Pour ce nouveau défi, il suit un entraînement régulier « spécifiquement adapté pour développer le haut du corps plus sollicité en mer qu’en montagne ». « Il s’agit d’être en bonne forme et suffisamment affûté pour ne pas me faire mal », indique-t-il. Pour cultiver le dépassement de soi – essuyer des tempêtes, ou éviter les crevasses -, il applique la même recette : mener une vie équilibrée, à l’écoute de ses propres limites.

Pour se donner les meilleures chances de bien vieillir en laissant peu de prise au temps, cet insatiable éco-aventurier a toujours su nourrir ses passions, entre navigations et ascensions. Ancien barreur d’Éric Tabarly aux côtés duquel il a appris la navigation astronomique, vainqueur de trois transats, recordman de l’Atlantique en solitaire, Éric Loizeau a aussi gravi l’Everest en 2003, 50 ans après la première cordée.

Rescapé de cette périlleuse expédition, où il laisse plusieurs phalanges, il gagne aussi la certitude que la course océanique et le monde des altitudes extrêmes cultivent un même esprit d’engagement vis-à-vis des éléments. Un constat qui à toujours poussé le fondateur du Trophée Mer Montagne à faire se ren-contrer « les marins et les montagnards qui ont toujours tant de choses à apprendre les uns des autres ».

Un appel à partenaires pour porter un message fort

Éric Loizeau se révèle par ailleurs un fervent militant de la lutte contre la pollution plastique, ce fléau gangrénant les océans. Un engagement que ce défenseur de l’économie circulaire partage dans des livres ; et lors de conférences inspirantes auprès du monde des entreprises et des décideurs économiques. Un juste retour des choses pour ce touche-à-tout, qui de la crête des vagues au toit du monde, a toujours mené ses aventures sous les couleurs de partenaires.

« En compétition, comme lors de mes expéditions, quand je rencontrais des obstacles et des difficultés, cela m’a toujours beaucoup aidé d’être prêt à tout pour inverser la situation, par respect aussi pour la confiance qu’on m’avait accordée. »

Pour son nouveau défi, Éric Loizeau lance un appel à des mécènes, des fondations, des sponsors et des institutionnels, partageant ses valeurs. Le budget prévisionnel du projet, estimé entre 500 000 à 600 000 euros, inclut la fiabilisation du bateau qu’il a déjà convenu de louer auprès de son actuel propriétaire, Emmanuel Le Roch (Nautic Sport).

À partir du mois de juin 2026, et tout au long des cinq mois de préparation et de prise en main du bateau, il envisage de le baser à Brest.
Pour le faire revenir dans les meilleures dispositions possibles sur la course qui l’a vu naître, le skipper finistérien aimerait en raccourcir le mât et l’équiper d’une nouvelle grand-voile.
Vainqueur de l’édition 1990, ce trimaran de 60 pieds reste le tout premier de la longue saga des lauréats de la Route du Rhum, nés des planches à dessin des architectes VPLP (Van Peteghem-Lauriot Prévost). Chargé d’histoire, c’est dans la catégorie Rhum-Multi, qu’Éric Loizeau, quatre ans après Philippe Poupon, projette d’aligner à nouveau ce multicoque patrimoine.

Dans cet objectif, il recherche aujourd’hui le soutien d’acteurs engagés dans la longévité active, la transition environnementale, ou encore le monde maritime… Et il invite ces potentiels partenaires à embarquer dans cette Route du Rhum 2026, qui bien au-delà du défi sportif, incarne un message fort : celui du lien entre générations, du respect de la nature ; et de la capacité à se réinventer…

Source CP

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