Le Tour Voile a démarré ce vendredi à Dunkerque. Le public s’est déplacé en nombre pour encourager les dix équipages qui disputaient quatre parcours construits devant la plage de Malo-les-Bains. Dans un flux de moins de 10 nœuds, les marins ont dû naviguer finement et négocier au mieux le fort courant. À ce petit jeu, c’est l’équipage d’Helvetia Blue by Normandy Elite Team qui s’en est le mieux sorti et prend donc les commandes de l’épreuve ce soir, devant Royan Atlantique et l’équipage féminin d’Helvetia Purple by Normandy Elite Team. Demain samedi, les Diam24 OD prendront part à un raid, au départ et à l’arrivée de Dunkerque.
Grand soleil, petit vent et fort courant ce vendredi à Dunkerque pour la journée d’ouverture du Tour Voile 2021. C’est peu avant midi qu’a été donné le départ de la première manche. Les régates courtes, au contact, se sont enchainées dans l’après-midi. Après l’annulation de l’épreuve l’an dernier en raison du contexte sanitaire, les teams étaient impatients et très déterminés pour figurer au mieux.
Des Normands aux commandes
Les quatre courses du jour ont été remportées par Helvetia Blue by Normandy Elite Team (deux fois), Royan Atlantique et Dunkerque Voile. Au classement général, c’est le team normand d’Helvetia Blue qui est ce soir aux commandes. De quoi ravir Louise Acker : « Nous avons passé une très belle journée. Il a fallu jouer avec le courant et les rotations de vent, et faire parler la vitesse. Nous avons bien géré. C’est bien de commencer le Tour Voile de cette manière. Toutes les journées sont importantes, on lance une belle dynamique. Mais nous savons que l’épreuve est très longue. Nous espérons déjà faire aussi bien demain pour le raid. »
De l’importance d’enclencher une bonne dynamique
Vainqueur d’une manche et deuxième au classement général ce soir, l’équipage de Royan Atlantique termine également ce premier jour de régates avec le sourire. « Ça commence bien, nous sommes contents de notre vitesse et de nos choix tactiques », explique le skipper Gaultier Tallieu. « La météo était capricieuse et nous avons joué sur nos acquis. Notre équipage est jeune, c’est notre premier Tour Voile et on continue à apprendre à se connaître. Cette situation est plus simple à vivre quand on commence sur une bonne dynamique. Des journées comme celle-ci, on les prend volontiers ! »
Les filles devant les locaux
Régulier aux avant-postes, le team 100 % féminin d’Helvetia Purple by Normandy Elite Team complète le podium provisoire. « Nous n’avons pas remporté de manche mais nous étions toujours bien placées », résume Pauline Courtois. « On lance super bien notre Tour Voile mais ce n’est que le tout début. Nous n’avons pas pris des très bons départs aujourd’hui, il faut qu’on travaille cet aspect. En revanche, les choix tactiques ont été très bons. On a un peu de bricolage ce soir car notre grand-voile n’a pas voulu descendre. Il va falloir se pencher là-dessus. » On note enfin la belle performance des locaux de Dunkerque Voile. Vainqueurs d’une manche, ils pointent ce soir à la quatrième place au général, et sont en tête au classement étudiants.
CLASSEMENT GÉNÉRAL (AVANT JURY)
Helvetia Blue by Normandy Elite Team – Clément Michel
Royan Atlantique – Gaultier Tallieu
Helvetia Purple by Normandy Elite Team – Pauline Courtois
Dunkerque Voile – Louis Lengagne
Groupe Atlantic – Clément Cron
Normandy Youth – Noe Ackermann
Be Brussels – Kidibul powered by frogs – Arnaud Vasseur
Le DMG MORI Sailing Team lance une très belle initiative avec la création de la DMG MORI Sailing Academy, une structure dont le but est d’accueillir de jeunes talents ayant la volonté d’intégrer le milieu de la course au large tout en leur permettant d’améliorer leurs compétences techniques en collaboration étroite avec le DMG MORI Sailing Team.
Le transfert de compétences et la promotion de la jeunesse font parties de l’ADN de DMG MORI. C’est dans cette optique qu’un Mini 6,50 prototype (Plan David Raison), construit par le DMG MORI Sailing Team, sera mis à disposition d’un(e) skipper prometteur choisi(e) à l’issu d’une sélection rigoureuse, afin de participer aux entraînements et aux courses de la classe Mini 6,50 pour atteindre l’objectif fixé par le programme : participer à la Mini Transat 2023. Le skipper stagiaire percevra une rémunération couvrant ses frais de vies. En contrepartie, lorsqu’il/elle ne sera pas en entraînement ou en course, il/elle travaillera au sein du DMG MORI Sailing Team en renfort de l’équipe technique en place. C’est dans ce cadre que la DMG MORI Sailing Academy recherche un(e) skipper n’ayant jamais participé à la Mini Transat, possédant une solide formation technique (de préférence en ingénierie), très motivé(e) pour vivre cette aventure, doté(e) d’un bon esprit d‘équipe et ayant la volonté de se surpasser. Nous recherchons également 1 à 2 co-skipper afin d’accompagner le/la skipper principal(e) lors des courses en double. Le dépôt des candidatures peut se faire entre le 1 Juillet et le 31 Août 2021. Les candidat(e)s devront démontrer leur motivation par écrit et si il/elle le souhaite via tout autre document qui pourrait être utile pour appuyer sa candidature.
Des interviews avec les candidat(e)s à l’issue de la première phase seront organisées en septembre/octobre. A l’issu de ces interviews, les candidat(e)s toujours en lice seront invité(e)s à venir à Lorient (France) au cours de l’automne pour faire connaissance avec le DMG MORI Sailing Team, démontrer leurs compétences sur l’eau et ainsi permettre au jury de prendre sa décision finale.
Le programme démarrera officiellement en février 2022. Pour toute question, n’hésitez pas à contacter : DMG MORI Sailing Academy – Trainee Programme Corentine LEMONNIER-LE TUAUD E-mail: sailingacademy@dmgmori.com
Pro Sailing Tour 2021 Episode 3 Las Palmas de Gran Canaria. Copyright : Pro Sailing Tour / Jacques Vapillon
C’est à 12H09 que le Défi 24h du Pro Sailing Tour a été donné dans un alizé d’une petite quinzaine de nœuds et une mer plutôt houleuse au large de la Pointe San Cristobal. Au programme une double circumnavigation canarienne de 303 milles aux détours de Gran Canaria dans le sens anti-horaire et de l’île voisine de Fuerteventura dans l’autre sens.
Ce jeudi matin, les conditions météo s’annonçaient en effet propices pour donner libre cours à un Défi 24 Heures qui tienne toutes ses promesses entre accélérations et sérieux coups de frein au gré des alizés et des canaux qui font la réputation de l’archipel canarien.
Un coup à toi, un coup à moi… Comme prévu, c’est avec de nombreux changements de leader et d’incessantes variations de vitesse qu’a débuté ce Défi 24 Heures autour de l’île volcanique de Gran Canaria parfois comparée à un continent en miniature en raison de la diversité de ses paysages et de ses climats. C’est en tout cas sur le registre de la diversité avec la seule certitude de voir le speedomètre faire le grand écart au gré des sautes d’intensité du vent que s’apprêtaient à en découdre les équipages sur les rangs. Pour l’heure, le scénario se déroule comme prévu avec des retournements de situation qui se succèdent avec une belle intensité. Seule ombre à ce tableau canarien ce jeudi après-midi : l’abandon de The Arch mené par la paire Armel Tripon et Benoît Marie. Les deux skippers ont déchiré leur grand-voile dans un empannage sur les coups de 14 heures au large du cap « La ldena San Nicolas » sur la côte Ouest, là où l’ensemble de la flotte lâchait les chevaux avec des pointes à 26/27 nœuds. L’équipage va bien et peut compter, en dépit de cette fortune de mer, sur une voile de secours pour espérer disputer la suite de ce 3è épisode du Pro Sailing Tour, samedi et dimanche.
Re-décollage à l’aéroport ?
Pour les six autres concurrents, la course continuait de plus belle, même si en approche de la côte Sud, l’alizé commençait à avoir du plomb dans l’aile. Au contact, Primonial (Sébastien Rogues) et Leyton (Sam Goodchild) n’avaient certainement pas fini de jouer des coudes en approche du sud de l’île et d’une zone aussi réputée que redoutée pour son insoutenable légèreté de l’air. Idem pour le trio – Ciela Village (Erwan Le Roux), Arkema 4 (Quentin Vlamynck) et Solidaires en Peloton – (Thibaut Vauchel-Camus) qui se tenait dans un mouchoir de moins de 0,2 mille aux abords de cette zone à haut risque. Aux yeux de Gilles Chiorri, le directeur de course, « le jeu de patience, de finesse et de choix pour aller parer la pointe Maspalomas, située dans la zone déventée commençait, avec le risque que la course se joue sur cette zone piégeuse. »
Mais pour tous, la promesse de changer de cadence l’emportait, alors qu’au même moment on mesurait 28 nœuds de vent au niveau de l’aéroport sur la côte Est, augurant un vrai coup d’accélérateur. La flotte était toujours attendue sur les coups de 21 heures ce soir à la bouée de Saint Cristobal. « De là, les bateaux mettront le cap au NE, vers le Nord de Fuerteventura, sur un bord de près océanique plutôt rapide dans 15 à 18 nœuds de vent et une mer qui se calmera un peu. Ils sont attendus en fin de nuit dans le passage entre Fuerteventura et Lanzarote, avant de redescendre le long de l’île. Au final, les premiers devraient couper la ligne d’arrivée sur les coups des 12h30 demain. » ajoutait celui qui suit au plus près la progression de ces six trimarans, tous susceptibles de l’emporter au terme de cette course offshore terriblement disputée.
Ils ont dit sur les pontons du Club Maritimo de Veradero
Matthieu Souben (Primonial) : « Le parcours est assez original. Il nous promet une navigation assez compliquée, avec des pannes de vent, beaucoup de regroupements. On y va en connaissance de cause avec pas mal d’envie. On sait aussi qu’on va aussi se faire cueillir par du vent assez fort, il va donc falloir rester très vigilant et naviguer en bon marin. Le vent fait le tour de l’île de Gran Canaria avec des grandes variations en intensité entre les côtés où il souffle fort et le dessous où il n’y a rien du tout. On s’attend à vivre des moments de pétole très sollicitants, où il faudra être sur les réglages. À bord, on espère rester dans la dynamique positive qui s’est mise en place après notre démâtage à Brest. On sait que pour mériter la victoire finale sur cet épisode, il faut aller chercher un podium sur le Défi de 24 Heures. L’objectif sera donc d’essayer d’être devant dès le début. »
Corentin Douguet (Solidaires en Peloton – ARSEP) : « On ne sait pas trop à quelle sauce on sera mangé sur ce tour de l’île, avec une zone de molle au Sud. Il faudra être malin à ce moment-là pour éviter que de gros écarts se fassent dans le mauvais sens pour nous. Quand on aborde les Canaries lors d’une transatlantique, on essaye d’éviter de passer dans ces parages, mais là on ne pourra pas éviter la côte Sud de Gran Canaria et pour la première fois on la verra de près. On s’attend à une chute brutale du vent qui pourra passer de 30 nœuds à rien, ou presque. Puis, quand on rejoindra Maspalomas, la variation se fera de manière aussi brutale dans le sens inverse. Il faudra rester attentif à bord de ce bateau ; Cela reste un multicoque, avec le risque de se retrouver dans une situation compliquée, voire définitive. »
Aymeric Chappellier (Leyton) : « Le parcours est sympa, même s’il ne s’annonce pas très évident pour les neurones avec une alternance entre des effets tampon et des accélérations dans des vents qui peuvent potentiellement atteindre les 30 nœuds. On sait que ce sera difficile de trouver son chemin dessous, avant que le vent remonte franchement en intensité dans le canal entre Gran Canaria et Fuerteventura, où on risque de prendre un bon coup de pied aux fesses. Tout ça nous promet beaucoup de manœuvres et de changements de voiles. Cette fois encore, cela s’annonce très serré avec des vitesses très proches entre les uns et les autres. On ne sous-estime aucun bateau. »
Equipages engagés sur le Défi 24 Heures de Las Palmas de Gran Canaria : Groupe GCA 1001 sourires (Gilles Lamiré, Phil Sharp, Pierre-Antoine Morvan) Solidaires En Peloton-ARSEP (Thibaut Vauchel-Camus, Corentin Douguet, Antoine Joubert) Primonial (Sébastien Rogues, Matthieu Souben, Julien Villion) Arkema 4 (Quentin Vlamynck, Lalou Roucayrol, Raphaël Lutard) Ciela Village (Erwan Le Roux, Xavier Macaire, Alan Pennaneac’h) Leyton (Sam Goodchild, Aymeric Chappellier, François Morvan) The Arch (Armel Tripon, Benoit Marie, Frédéric Moreau)
Départ devant la ville de Cherbourg-en-Cotentin - Juillet 2020
Copyright : Thierry Martinez / Drheam Promotion
La course multi-classes, qui est née en 2016 de la volonté de Jacques Civilise, se tiendra dans un an, du 13 au 23 juillet 2022. Comme en 2018 pour l’arrivée de la 2ème édition et en 2020 pour le départ, la ville de Cherbourg-en-Cotentin accueillera de nouveau une flotte de haut vol avec 12 classes de bateaux invitées qui s’élanceront le dimanche 17 juillet en équipage, en double ou en solitaire.
Pour cette grande course, trois parcours innovants, adaptés aux différences de vitesse des bateaux, sont maintenus afin que la flotte arrive à La Trinité-sur-Mer dans un timing resserré, après environ 3 à 4 jours de mer. Et comme en 2018, les organisateurs de la Route du Rhum Destination Guadeloupe ont retenu la DRHEAM-CUP / GRAND PRIX DE FRANCE DE COURSE AU LARGE, comme épreuve qualificative à la transat en solitaire.
Tous les détails sont disponibles à compter d’aujourd’hui dans l’avis de course qui est publié sur le site officiel.
Créée en 2016 par Jacques Civilise, LA DRHEAM-CUP / GRAND PRIX DE FRANCE DE COURSE AU LARGE a réussi en peu de temps à se positionner comme un rendez-vous estival incontournable de la course au large tous les deux ans, attirant sur chaque édition de plus en plus de concurrents, séduits par le triptyque compétition-partage-fête qui constitue véritablement son ADN. Compétition, avec l’objectif affiché et assumé par son organisateur d’inscrire LA DRHEAM-CUP / GRAND PRIX DE FRANCE DE COURSE AU LARGE dans la catégorie des grandes épreuves hauturières, comme la Rolex Fastnet Race, courue les années impaires, et qui partage désormais le même port de Cherbourg-en-Cotentin.
Partage, avec le principe d’une épreuve OPEN – d’où la labellisation GRAND PRIX DE FRANCE DE COURSE AU LARGE – c’est-à-dire ouverte à tous les bateaux, à tous les formats (solitaire, double et équipage) et à tous les publics, amateurs et professionnels, hommes et femmes, avec un accent particulier mis sur les jeunes via l’opération Rêves de Large.
Fête enfin, véritable ADN de cette épreuve estivale que ses terres d’accueil – Cherbourg-en-Cotentin, le Cotentin, la Manche et la Région Normandie d’un côté́, La Trinité-sur-Mer et le Morbihan de l’autre – se font une joie de recevoir dans un esprit de convivialité à même de rassembler le plus grand nombre. Cela avait été le cas en 2016 et 2018, avec notamment des dizaines de milliers de personnes lors de l’arrivée de la deuxième édition à Cherbourg-en-Cotentin, mais également, malgré́ les restrictions sanitaires, en 2020, avec de nombreux visiteurs venus admirer les bateaux depuis les quais de Port Chantereyne.
Une 4ème édition qualificative pour la Route du Rhum–Destination Guadeloupe et des parcours adaptés à chacune des classes invitées
Place désormais à la quatrième édition qui, comme en 2018, a été retenue par l’organisateur de la Route du Rhum-Destination Guadeloupe, OC Sport Pen Duick, comme course qualificative pour cette transat en solitaire qui s’élancera en novembre 2022. La DRHEAM-CUP sera ouverte aux solitaires pour toutes les classes de bateaux admises sur la Route du Rhum, à savoir Ultimes, IMOCA, Ocean Fifty, Class40, Rhum Monocoques et Rhum Multicoques (*). Ce qui promet un plateau sportif très relevé, beaucoup de solitaires faisant de LA DRHEAM-CUP / GRAND PRIX DE FRANCE DE COURSE AU LARGE un passage obligé pour valider leur qualification et/ou se préparer en vue de la Route du Rhum-Destination Guadeloupe. Pour les classes invitées n’ayant pas pour objectif la transat en solitaire, la DRHEAM-CUP / GRAND PRIX DE FRANCE DE COURSE AU LARGE se court en équipage ou en double, comme à l’accoutumée.
Fidèles à l’esprit d’innovation qui caractérise l’épreuve depuis son lancement, Jacques Civilise et ses équipes proposeront trois parcours inédits, de 600, 1 000 et 1 500 milles. Le parcours de 600 milles rejoint ainsi le club fermé des grandes courses, telles que la Fastnet Race, Sydney-Hobart, la Caribbean 600 et la Middle Sea Race, qui font toutes 600 milles nautiques.
Ces parcours, tous allongés et imaginés avec soin, mélangent côtier et océanique, ce qui fait le sel de ce genre de grandes épreuves multi-classes, ils garantissent également de naviguer à toutes les allures, quelle que soit la direction du vent : Le parcours dit DC 600, de 600 milles nautiques (Figaro Bénéteau 3, Multi 2000, IRC, Osiris habitables, Rhum Monocoques et Multicoques, Open grands monocoques, yachts classiques), passera par le sud de l’Angleterre (West Shamble), les Scilly, Ouessant et le plateau de Rochebonne. Le parcours dit DC 1000, de 1 000 milles nautiques (Ocean Fifty, Imoca, Class 40), ira quant à lui au Fastnet après les Scilly, avant de mettre le cap sur Ouessant et la bouée BXA (entrée de l’estuaire de la Gironde), puis sur la baie de Quiberon. Le parcours dit DC 1500, de 1 500 milles nautiques (Ultimes) emmènera les plus grandes unités à l’île de Man puis au Fastnet, avant un passage par Ouessant, une traversée du Golfe de Gascogne direction Bilbao et un dernier grand bord vers La Trinité-sur-Mer. Le départ de la grande course, prévu le dimanche 17 juillet, sera précédé le vendredi 15 juillet d’un prologue, le DRHEAM-TROPHY, qui donnera lieu à l’opération Rêves de Large lancée dès la première édition en 2016 : elle consiste à inviter des jeunes, en l’occurrence issus des territoires du Cotentin, à participer au prologue à bord de bateaux concurrents.
Rendez-vous du 13 au 23 juillet 2022 !
LES GRANDES DATES DE LA DRHEAM-CUP/GRAND PRIX DE FRANCE DE COURSE AU LARGE
Jeudi 1er juillet 2021 : Publication de l’avis de course sur le site officiel Samedi 4 décembre 2021 : Ouverture des inscriptions (1er jour du Nautic de Paris) et lancement de la DRHEAM-CUP / GRAND PRIX DE FRANCE DE COURSE AU LARGE 2022 Samedi 14 mai 2022 : Clôture des inscriptions Mardi 12 juillet 2022 : Date limite d’arrivée des bateaux à Cherbourg-en-Cotentin Mercredi 13 juillet 2022 : Contrôles bateaux ; Ouverture du village Jeudi 14 juillet 2022 : Feu d’artifice Vendredi 15 juillet 2022 : DRHEAM-TROPHY (prologue) Dimanche 17 juillet 2022 : Départ de LA DRHEAM-CUP / GRAND PRIX DE FRANCE DE COURSE AU LARGE devant la rade de Cherbourg-en-Cotentin Mercredi 20 juillet 2022 : Arrivée estimée des premiers bateaux Samedi 23 juillet 2022 : Remise des prix à La Trinité-sur-Mer *L’avis de course de la Route du Rhum-Destination Guadeloupe n’a à ce jour pas encore été publié, cette liste est donc susceptible d’être modifiée.
Reed Expositions France devenu Rx France continuera d’organiser le Cannes Yachting Festival jusqu’en 2041 en a décidé la Cour d’appel de Paris après environ cinq ans de procédures judiciaires engagées par la Fédération des Industries Nautiques (FIN) en 2016.
La FIN contestait l’accord contractuel qu’elle avait passé avec RX France et qui octroyait à cette dernière les droits d’exploitation du Yachting Festival de Cannes jusqu’en 2041. Pour rappel, l’Autorité de la concurrence a débouté la FIN de ses demandes contre RX France le 9 août 2017, et la FIN a également été déboutée par le Tribunal Administratif le 30 juin 2020 dans son procès contre la CCI de Nice-Côte d’Azur.
« C’est une décision favorable que nous accueillons avec satisfaction car elle permettra au Yachting Festival de Cannes de poursuivre son développement au profit de nos clients. Nous avons conclu ce contrat en toute bonne foi et, sous notre gouvernance, le Yachting Festival de Cannes est devenu le plus grand événement nautique à flot en Europe et le deuxième au monde. Nous sommes particulièrement reconnaissants pour le soutien que nous avons reçu de nos clients, de la ville de Cannes et de la CCI de Nice-Côte d’Azur », commente Michel Filzi, Président de RX France.
« Malgré les poursuites judiciaires, nous avons continué à innover, en augmentant la portée internationale de l’événement et en élargissant nos zones d’exposition à flot en créant un nouvel Espace Voile au Port Canto permettant de développer fortement ce secteur. Quant aux bateaux à moteur, ils se sont étendus dans tout le Vieux-Port de Cannes. Nous mettons tout en oeuvre pour continuer à offrir à la communauté nautique française et internationale une expérience exceptionnelle pour les années à venir », ajoute Michel Filzi.
« Je suis incroyablement fière de la façon dont le Yachting Festival de Cannes a évolué. Nous avons été en étroite collaboration avec la communauté nautique française et internationale et en 2019 nous avons été récompensés car 82% des participants professionnels ont déclaré être très satisfaits du salon et pour l’industrie française, ce résultat s’élève à 89% » déclare Sylvie Ernoult directrice de l’événement. « Malgré le contexte, nous avons travaillé sans relâche pour faire en sorte que l’édition de septembre 2021 soit un succès avec la poursuite de l’Espace Voile au Port Canto. Notre ambition est de maintenir un taux de satisfaction élevé pour nos exposants comme pour nos visiteurs ».
La prochaine édition du Yachting Festival de Cannes est prévue du 7 au 12 septembre 2021. Elle accueillera environ 470 acteurs de la plaisance française et internationale dont 120 nouvelles sociétés. A flot et à terre, 560 unités neuves de 3 à 45 mètres, monocoques ou multicoques, seront exposées au Vieux Port pour les bateaux à moteur et au Port Canto pour les voiliers, dont près de 150 seront présentées en avant-première mondiale.
Après un parcours magnifique sous forme de glissade avec 15-20 nœuds de vent d’ouest pour la majorité de la flotte, les concurrents sont arrivés mardi à partir de 13h52, dans le sillage de HBF – Reforest’Action*, plus ou moins fourbus après une traversée, mais satisfaits : de la fatigue bien sûr, mais principalement beaucoup de plaisir. Pour les IRC et les OSIRIS, la nuit avait été à la fois très agréable en termes de navigation et plus surprenante en termes de réglementation. Conformément à la possibilité qui avait été évoquée au briefing, ils se sont trouvés au cœur de la nuit aux alentours de Porquerolles avec toutes les zones militaires activées en configuration de tir. Plusieurs bateaux ont ainsi dû se dérouter, et parfois remettre leurs choix tactiques en question. Le dernier bord, dans le petit temps sous le vent du Cap Corse jusqu’à la ligne d’arrivée, aura mis à vif les nerfs des navigateurs, mais laissé à la course un intérêt stratégique réel jusqu’au terme de cette première manche.
Les deux Mini 6.50 en course ont fait leur parcours quasiment toujours au contact avec la fin de la flotte IRC OSIRIS jusqu’au Cap Corse, point où les trajectoires se sont séparées puisque les premiers mettaient le clignotant à droite à la Giraglia, alors que les seconds continuaient tout droit jusqu’à Capraia, ouvrant à une séance sportive, voire même très sportive, avec un contact brutal avec un Libeccio violent – vent d’ouest bien connu dans la région, enregistré autour de 40 à 45 nœuds. Dans ces conditions très rudes, les deux concurrents espagnol et italien, tout deux encore en phase de découverte de leur support, ont finalement réussi à rejoindre la latitude de Macinaggio où leur course a été stoppée. Ils prendront demain la même route que le reste de la flotte, après une nuit au calme bienvenue.
Macinaggio en fête « Ce n’était que du bonheur de les voir arriver ! C’était magique, vraiment magique… » commente Isabelle Murzilli, présidente du CNM, vice-présidente ligue Corse voile, qui, avec ses équipes et la complicité de celles de U Scalu, n’a pas ménagé sa peine tout au long de la journée et de la nuit dernière « Tout le monde est heureux. On a fait l’accueil qu’on souhaitait faire. On n’a pas fini parce que ce soir on leur réserve une très belle soirée après la remise des prix et le cochon sauvage à la broche. Voilà maintenant on a le Libecciu : ils ne pouvaient pas arriver dans le Cap Corse sans connaître cette Giraglia blanche. Comme on dit chez nous : le Cap Corse sans le vent, ce n’est pas le Cap Corse, voilà ! « Ici, tout le monde parle de la course et tout le village va sur les pontons, grâce à l’investissement permanent de la commune de Rogliano, de son maire Patrice Quilici, et de toute son équipe – c’est comme au Vendée Globe !… Sur l’eau il y avait du monde aussi : il y a des bateaux qui sont venus les accueillir, et je suis sûre qu’il y en aura demain aussi. Je crois que ça va faire le double de participants l’année prochaine parce que là, tout le monde est vraiment très satisfait. »
Pour la 35e fois de l’histoire de l’épreuve, Dunkerque accueillera le Grand Départ du TourVoile. Jusqu’au 24 juillet, dix équipages s’affronteront en Diam24 OD. Après Dunkerque, les marins mettront le cap sur Le Havre, Saint-Vaast-la-Hougue, Diélette, Erquy, Châtelaillon-Plage, Royan et Serre-Ponçon. Parmi les nouveautés, le retour des ralliements par la mer. Cela n’était pas arrivé depuis 2014.
Les dix équipages engagés dans le Tour Voile 2021 peaufinent leurs préparatifs à Dunkerque, plus précisément sur la plage de Malo-les-Bains. Vendredi matin, ils débuteront une compétition intense, exigeante et sportivement relevée, sur laquelle rien ne doit être laissé au hasard pour espérer briller.
Trois jours à Dunkerque pour lancer l’événement
La compétition débutera par une journée de « Parcours construits », c’est-à-dire un enchaînement de régates courtes et au contact entre des bouées, à quelques mètres des côtes. Les teams mettront à l’épreuve leurs techniques de navigation et le public pourra suivre les courses depuis la plage. Samedi, les dix Diam24 OD partiront pour un « Raid ». Il s’agit d’un parcours de longue distance, au départ et à l’arrivée de Dunkerque, mêlant à la fois vitesse et stratégie pour les navigateurs. Dimanche, les équipages repartiront pour une journée de parcours construits.
Quatre étapes inédites
Dimanche soir, les teams prendront la route pour rejoindre Le Havre, cadre de la deuxième étape. Ils commenceront ainsi à adopter le rythme soutenu qui va les mener de ville en ville, pendant trois semaines. Ce Tour Voile 2021, qui fait la part belle aux nouveautés, propose quatre étapes inédites : Diélette, Erquy, Châtelaillon-Plage et Serre-Ponçon. Les autres villes ont déjà été visitées dans la longue histoire du Tour : Le Havre (9e fois ville-étape), Saint-Vaast-la-Hougue (2e fois) et Royan (17e fois).
Le grand retour des ralliements par la mer
Autre grande nouveauté de cette édition : le retour des « Ralliements », en plus des raids et des parcours construits. Depuis le choix du Diam24 OD comme support du Tour Voile, en 2015, ces parcours qui rallient deux villes-étapes par la mer n’avaient plus été organisés. Cela va donc changer cette année. Quatre ralliements sont au programme, d’une longueur de 52 à 65 milles : Le Havre/Saint-Vaast-la-Hougue, Saint-Vaast-la-Hougue/Diélette, Diélette/Erquy et Châtelaillon-Plage/Royan.
Les sept multicoques ont pris leurs quartiers du côté de Las Palmas de Gran Canaria et sont venus s’amarrer aux pontons du Club Maritimo Varadero dans le Nord-Est de l’île. Un petit dernier, The Arch, mené par Armel Tripon et Benoît Marie, a rejoint les six protagonistes des deux précédents épisodes du Pro Sailing Tour.
Le départ du Défi 24 Heures donnera les trois coups de ce rendez-vous canarien dont l’intensité promet de monter crescendo dans les conditions de vent et de mer qui font la réputation de l’archipel espagnol. Au large des côtes africaines, par 27°Nord et 15°0uest, souffle un solide régime d’alizés qui fait des Canaries un petit paradis pour tous les amateurs de sensations fortes sur l’eau.
« Cet épisode canarien est certainement le plus difficile disputé jusqu’ici, tant pour les équipages que pour celles et ceux qui orchestrent les courses au programme. C’est dû aux conditions de vent et de mer de cette destination exotique avec ses effets de site complexes, des accélérations et des dévents, qui mettront les tacticiens à pied d’œuvre. Il faut s’attendre à voir des grands différentiels de vitesse qui peuvent générer de nombreux changements de leader au fil des manches. » détaille Gilles Chiorri, directeur de course.
Un record à battre autour de Gran Canaria
Même son de cloche de la part de Quentin Vlamynck, le skipper d’Arkema 4, qui vient souvent s’entraîner sur ce plan d’eau, et détenteur du record autour de Gran Canaria qu’il avait établi en 2019 aux côtés de Lalou Roucayrol. Cette connaissance des effets de site locaux constitue certainement un atout de taille pour tirer son sillage du jeu tout au long des trois jours de régate au programme. L’équipage d’Arkema 4, qui a déjà démontré que ce nouveau trimaran en a sous le capot, ne fait d’ailleurs pas mystère de ses prétentions. Il vise clairement la première marche du podium pour empocher de précieux points et prendre l’avantage sur Sam Goodchild et les siens qui mènent au classement général provisoire après leurs deux victoires consécutives à Brest et La Rochelle à bord de Leyton. « Il faudra être vigilant mais notre objectif est de terminer devant eux en mettant le maximum de concurrents entre nous ! Nous sommes en confiance, que ce soit dans le bateau ou dans l’équipage, et nous avons toutes les cartes en main pour décrocher un résultat », ajoute sans détour le jeune skipper médocain.
Un Défi 24 Heures en mode course au large
Ce jeudi devant les étraves affutées des Ocean Fifty s’ouvrira le parcours du Défi 24 Heures, l’incontournable course offshore d’ouverture qui donne le « la » à chaque nouvel épisode de ce Pro Sailing Tour. Les sept équipages de trois, tous accompagnés d’un reporter embarqué, commenceront par un tour de Gran Canaria dans le sens anti-horaire au départ de San Cristobal avec des marques de passage à respecter au niveau de Sardina Point au Nord-Ouest, et de Maspalomas tout au Sud de cette île volcanique toute en rondeur. Puis ils seront amenés à doubler la zone de l’aéroport sur la côte Est où un important effet venturi peut générer des vents puissants pouvant souffler jusqu’à 40 nœuds dans les rafales. Un passage forcément périlleux qui nécessitera une extrême vigilance de la part des équipages à bord de ces voiliers très volages. Après ce tour de Gran Canaria avec le record à battre de 10 h 22 mn en ligne de mire, la flotte des sept Ocean Fifty mettra le cap sur Fuerteventura. En fin de journée demain, avant la tombée de la nuit, la direction de course décidera alors, au regard des dernières prévisions de vent, si elle envoie les multicoques faire le tour de cette île voisine pour un parcours de 303 milles au total ; ou si elle l’invite à faire un aller-retour pour un Défi 24 Heures raccourci à 264 milles. Quoi qu’il en soit, c’est une entrée en matière complète et intense qui attend les équipages aux détours de ces îles, qui ont la particularité d’offrir des conditions et sensations de grand large à proximité immédiate des côtes.
The Arch : un apprentissage en accéléré
Armel Tripon, de retour sur le circuit des Ocean Fifty, en sait quelque chose. C’est ici, aux Canaries, qu’il avait tiré ses premiers bords en solitaire à la barre de son Ocean Fifty qu’il avait ensuite hissé sur la plus haute marche du podium de la légendaire Route du Rhum. « Sur le Défi 24 Heures, il faudra composer avec l’alizé assez prononcé qui souffle actuellement et accompagne la grande houle de l’Atlantique pour nous offrir de vraies conditions d’offshore, » détaille celui qui se réjouit de retrouver un plateau qui s’étoffe autant qu’il gagne en compétitivité. « C’est fou, le circuit a clairement gagné en attractivité. Il suffit de regarder la composition des équipages qui rassemblent des rock-stars de la voile olympique et du match race pour s’en rendre compte. Le niveau est impressionnant et on ne peut pas faire beaucoup mieux en termes de compétition, » souligne-t-il. A ses côtés, Benoît Marie, deuxième skipper de The Arch, ne cache pas son impatience de rentrer dans le vif de la compétition face aux six autres équipages. Pour autant, pas question de se laisser impressionner. « Nous misons beaucoup sur la complémentarité de nos expériences, entre celle d’Armel qui a développé une solide expertise de ce support en offshore, et la mienne très tournée vers le vol et le foil », justifie Benoît Marie. « Toutes les conditions sont réunies ici pour prendre nos marques dans les meilleures dispositions. Nous sommes en phase de découverte totale du bateau. Le convoyage jusqu’ici nous a confortés dans la conviction qu’il dispose d’un potentiel de développement très important. Nous sommes ici pour progresser en accéléré et nous n’avons aucun complexe. » Les concurrents de ce nouveau duo de skippers sont prévenus !
Equipages engagés sur le Défi 24 Heures de Las Palmas de Gran Canaria : Groupe GCA 1001 sourires (Gilles Lamiré, Phil Sharp, Pierre-Antoine Morvan) Solidaires En Peloton-ARSEP (Thibaut Vauchel-Camus, Corentin Douguet, Antoine Joubert) Primonial (Sébastien Rogues, Matthieu Souben, Julien Villion) Arkema 4 (Quentin Vlamynck, Lalou Roucayrol, Raphaël Lutard) Ciela Village (Erwan Le Roux, Xavier Macaire, Alan Pennaneac’h) Leyton (Sam Goodchild, Aymeric Chappellier, François Morvan) The Arch (Armel Tripon, Benoit Marie, Frédéric Moreau)
Classement général provisoire du pro Sailing Tour à l’issue de deux épisodes 1 – Leyton (Sam Goodchild) – 14 pts 2 – Arkema 4 (Quentin Vlamynck) – 11 pts 3 – Ciela Village (Erwan Le Roux) – 9 pts 4 – Primonial (Sébastien Rogues) – 8 pts 5 – Solidaires En Peloton – ARSEP (Thibaut Vauchel-Camus) – 6 pts 6 – Groupe GCA 1001 sourires (Gilles Lamiré) – 6 pts
Les deux leaders de la flotte de Class40 Antoine Carpentier et Mikaël Mergui sur Redman et Axel Trehin et Frédéric Denis sur Projet Resue ont toujours 70 milles d’avance sur le reste de la flotte. Mais ils sont à 1788 milles de l’arrivée et il peut encore se passer beaucoup de choses.
Alors qu’elle évolue, ce mercredi, à une centaine de milles au large du cap Finisterre, la flotte de la 8e édition de la Les Sables – Horta – Les Sables a, comme on s’y attendait, de nouveau nettement ralenti la cadence depuis ce matin. En cause, un col barométrique planté pile-poil sur sa route. Cette zone de calmes, qui sépare deux systèmes anticycloniques, ne simplifie évidemment pas la tâche des duos qui tentent de trouver le meilleur passage pour la traverser.
Pour l’heure, à ce petit jeu, Antoine Carpentier et Mikaël Mergui semblent plutôt bien inspirés puisqu’après avoir compté jusqu’à 6,8 milles de retard sur Axel Trehin et Frédéric Denis au lever du jour, ils ont inversé la tendance et caracolent désormais en tête avec un bonus de 4,8 milles. « On avance au gré des nuages », a commenté le skipper de Redman, bien conscient que dans ce type de situation aléatoire, la réussite fait aussi partie du match.
Reste que si lui et son acolyte tirent impeccablement leur épingle du jeu depuis ce matin, ils sont par ailleurs confrontés à une fuite d’eau par le presse-étoupe (endroit par lequel l’arbre d’hélice sort de vers l’extérieur du bateau). « On a dû vider 50 litres d’eau en seulement quelques heures ! On a essayé de limiter la fuite, ce qu’on a réussi à faire, mais dès qu’on allume le moteur pour recharger les batteries, la fuite recommence… », détaille le Trinitain qui, tout comme son concurrent direct Project Rescue Ocean, compte plus de 30 milles d’avance sur le gros du peloton, lui aussi empêtré dans cette zone de mélasse. « On savait que la traversée de cette dorsale aurait un petit effet loterie. On est en plein dedans et on voit que les positions des uns et des autres évoluent pratiquement à chaque pointage. La bande du col n’est pas énorme, mais elle s’étale malgré tout sur une quarantaine de milles. Tous les bateaux vont donc rester bien tanqués une bonne partie de l’après-midi », assure Denis Hugues. « Une fois cette zone délicate derrière eux, les marins y verront un peu plus clair et pourront commencer à envisager la manière dont ils vont aborder l’atterrissage sur les Açores », ajoute le Directeur de course, rappelant qu’à l’arrière de cette fameuse dorsale, les duos vont récupérer un flux de secteur sud relativement soutenu qui va progressivement s’orienter au sud-est.
« La route de Horta n’est décidément pas simple ! », constate Luke Berry qui vient tout juste de terminer la réparation de son spi. « La vie s’annonce penchée dans le bateau lors de ces prochains jours. Une fois cette transition compliquée passée, ça va être reaching puis près, près, près… », détaille le skipper de Lamotte Module Création qui va, de fait, se retrouver avec le vent dans le nez à partir de demain soir et potentiellement affronter des rafales à plus de 30 nœuds. « La météo annonce un temps très perturbé, avec un tas de dépressions secondaires », confirme Ian Lipinski (Crédit Mutuel) « Ça ne va clairement pas ressembler à des vacances ! ». De fait, non. Il va falloir garder les yeux bien ouverts et continuer d’observer avec attention ce que se passe sur l’eau car une dépression actuellement située dans l’ouest des Açores, se déplace et remonte vers le nord tout en prenant de l’ampleur. « La situation en Atlantique nord est perturbée en ce moment. Nous ne sommes pas dans un schéma classique avec un anticyclone des Açores bien en place », détaille Denis Hugues dont les derniers routages laissent envisager un atterrissage sur Horta entre samedi soir et dimanche matin pour les premiers.
Des routages qui ont, par ailleurs, bien évolué depuis hier, laissant désormais entrevoir un écart de près de 24 heures aux abords de l’archipel portugais entre les leaders et le tandem Jonas Gerckens – Benoît Hantzperg (Volvo) décalé à plus de 160 milles au nord par rapport au reste de la meute. La route est toutefois encore longue. C’est d’ailleurs ce que rappelait à juste titre Pierre Casenave – Péré ce matin, après avoir, pour sa part, tenté un coup audacieux à l’intérieur du dispositif de séparation de trafic du cap Finisterre. « On espérait que nos concurrents s’arrêtent au nord-ouest du DST. Bon, ça n’a pas tout à fait été ça puisqu’aujourd’hui on fait un peu de route en travers de la piste », a commenté le jeune skipper de Legallais qui se recale petit à petit dans l’axe du peloton. Un peloton qui ne va donc assurément pas battre des records cette année pour rallier Horta, mais qui pourrait, en revanche, mettre un temps canon pour effectuer la route retour. A suivre.
Classement Les Sables – Horta30 Juin Pointage de 9h – 30/06
Pointage de 9h – 01/07 1- Antoine CARPENTIER & @Mikael Mergui – Redman 2- Axel Tréhin Skipper & Frédéric Denis Skipper – Project Rescue Ocean 3- Ian Lipinski-Skipper Crédit Mutuel & Ambrogio Beccaria – Navigatore 4- Luke Berry Sailing & Jean-Baptiste Daramy – Lamotte Module Création 5- Roesti Sailing Team – Banque du Léman 6- Hervé Thomas Class 40 & Gérald Veniard – Saint-Yves Services 7- Aurelien Ducroz Skieur / Skipper & David Sineau – Crosscall 8- Team Edenred : Emmanuel Le Roch & Basile Bourgnon & Christophe Cremades 9- Stan Thuret – Cinéaste Navigateur & Roland Jourdain – Everial 10- Experiences pour la Planète
Message d’Antoine Carpentier (Redman)
« Encore une nuit en mer, ce coup-ci avec du vent ! On est super content de notre passage de l’anticyclone. On a réussi à mieux passer qu’Axel (Trehin) et Fred (Denis), du coup on a repris le leadership. Ça fait du bien. L’ambiance à bord avec Mikaël est toujours au top. Le fait d’avoir un sudiste pour la molle a sûrement été un atout ! Sinon, le programme de la journée a été de vérifier l’étanchéité de la fuite au niveau du presse-étoupe. Comme ça fuyait encore un peu, rien de bien méchant : un demi litre d’eau sur plus de 12 heures. On a bloqué un peu le moteur à l’aide de bouts, et remis une couche de graisse puis de scotch électrique cette fois-ci, et ça a l’air d’être bon. Plus une goutte d’eau ! Un vrai désert ! Niveau allure, on est sous grand-voile haute, grand genak et trinquette. Le bateau file sur l’eau. La mer est relativement calme et c’est assez agréable ! Je viens de me réveiller d’une grosse sieste de 3 heures et Mikaël vient d’aller se coucher. Normalement, dans ce laps de temps, on ne devrait pas avoir de manœuvre. On a regardé le dernier pointage. Axel et Fred vont vite, comme d’habitude. Ça nous oblige à être dessus tout le temps. Le pilote barre et on est aux réglages. Niveau carte postale, pas d’étoiles, que des nuages. On a croisé des baleines en fin d’après-midi, à deux reprises. On a eu le droit à un souffle ou deux, puis elles ont disparu. On a une ETA dans une semaine. J’ai un peu de mal à y croire. Quand on regarde les routages Adrena, il y a des sections à plus de 20 nœuds de moyenne, ce que je n’ai encore jamais fait avec le bateau ! »
« Passage du col : check, même si on trouve que notre décalage sud n’a pas eu l’effet escompté. C’est parti en bâbord amure pour aller chercher le front. Ça fait du bien d’aller vite, même si le confort en prend un coup. On n’aura pas changé de voile, juste de bord et d’ambiance (un poil plus humide). »
Message d’Olivier Delrieu (Vicitan II)
« Pas d’avarie à bord. Nous sommes contents d’être sorti de la zone sans vent. Didier est monté dans le mat pour resserrer la girouette. Mon fils a réussi ses concours. Le moral est donc bon ! »
Message de Valentin Gautier (Banque du Léman)
« On est bord à bord avec Luke Berry et Jean-Baptiste Daramy (Lamotte Module Création). On est à une allure où notre bateau marche super bien, donc on est plutôt en train de leur revenir dessus. Le vent est progressivement monté au fil de la nuit. On a 17-18 nœuds établis et on marche régulièrement à 14-15 nœuds, au reaching, sous gennaker. On sort progressivement de la boucaille. On était un peu dans la « peuf » toute la nuit et j’ai l’impression que la visibilité est en train de s’améliorer. Je pense que ça laisse présager l’arrivée du prochain front froid. Dans la journée, le vent va continuer de prendre des tours jusqu’à atteindre, selon les fichiers, entre 25 et 30 nœuds. On va rester au reaching, mais ensuite ça va se resserrer petit à petit et on va se retrouver au près. Le moral est bon. On s’est plutôt bien reposé ces derniers jours. »
Message de Benoît Hantzperg (Volvo)
« ENFIN du vent comme on aime ! On se croirait au pays des Abers avec de la boucaille et entre 15 et 20 nœuds ! Le bateau est super. Aucun dégât à déplorer. On a vécu une journée horrible, hier. Trois fois le vent est rentré et retombé dans la foulée. On était bien tendus tous les deux. C’est déjà 100 miles derrière maintenant. L’objectif, à présent, c’est de remonter le plus possible. D’ailleurs, nos waypoints s’appellent « remontada ».
Message de Franz Bouvet (Yoda)
« On a rangé les maillots de bain. Le vent est revenu. Le temps est idéal, avec une mer plate et 10 nœuds de vent ce matin. Le moral est bon malgré le retard pris dans des vents de 1 à 3 nœuds. On a des provisions. »
Message d’Emmanuel Le Roch (Edenred)
« Hier, le vent est tombé progressivement pour être quasi nul. On en a profité pour faire un check du bateau encore en rodage. Visserie, usure prématurée… On en a aussi profité pour faire une plus grande toilette, avec un rasage en prime ! Un petit goût de terre! Comme la météo le permettait, nous avons également fait un petit repas gastro : pâtes à l’huile d’olive ! Tout propre qu’on était, on se serait cru au resto ! Dans l’après-midi, le vent est rentré comme prévu, et Edenred a accéléré petit à petit. La flotte est partie par devant, comme d’habitude dans ces conditions. Les écarts se sont creusés, mais le rythme à bord est bon. Nous sommes en forme ! Ça cavale entre 12 et 14 nœuds ! »
La conférence de presse de l’Ocean Globe Race ce mercredi 30 juin aux Sables d’Olonnea lancé le compte à rebours du départ, avec des inscriptions presque closes. Marie Tabarly a annoncé l’inscription de Pen Duick VI, et la légende du Vendée Globe Jean Le Cam fournit son Swan 59 à l’équipe Mad Atao/Yes we Cam.
La France, terre d’accueil de grands événements nautiques, fournit le plus gros contingent de l’édition inaugurale de l’OGR, comme elle l’avait fait il y a 50 ans lors de la première Whitbread Round the World Race.
–Dominique Dubois, propriétaire du chantier Multiplast, constructeur d’IMOCA et multicoques de course, fera le tour du monde à bord de son Swan 651 Futuro avec un équipage composé de sa famille et de ses amis.
–Lionel Reignier, skipper Sablais vainqueur de l’OSTAR et Pierre-Yves Cavan, ont ramené L’Esprit d’Équipe, vainqueur de la Whitbread 85-86 depuis Ushuaia pour lancer leur campagne.
–Arnaud Lizop, équipier de Tabarly sur Pen Duick en 1973, courra à bord de son S&S 55 Nakamal contre deux autres Swan 55, le britannique Ariana et le Galiana de Tapio Lehtinen.
–Jean Christophe Petit, double participant à la Transquadra, mène campagne depuis Barcelone, en Espagne, en compagnie d’Armancio Macia et finalise l’achat de leur monture.
La course a également attiré l’attention de navigateurs renommés : Marie Tabarly a annoncé l’inscription du légendaire Pen Duick 6, et la légende du Vendée Globe Jean le Cam, met son Swan 59 à la disposition de l’équipe Mad Atao/Yes We Cam de François Abiven.
Marc Gareton avec François Abiven (Team Mad Atao avec Yes We Cam ) «Pen Duick 6 va avoir 50 ans cette année, j’avais un programme autour du monde avec mon projet Elemen’Terre qui a été annulé par le Covid, et cherchais quoi faire pour marquer l’anniversaire du Bateau » a annoncé Marie, «Pen Duick ne peut pas passer à côté d’une course autour du monde comme celle-ci. Nous avons un équipage de 12 personnes, le bateau porte bien son âge et après un refit gréement sera prêt à partir ! »
Marie Tabarly heureuse d’annoncer sa participation lors de la conférence de presse, en présence de Don McIntyre, l’organisateur de l’OGR et Sébastien Delasnerie, le media Director. En plus de L’Esprit d’Équipe et de Pen Duick VI, plusieurs gloires de la Whitbread prendront part de la première édition de l’OGR en 2023, notamment le Farr 60 Maiden de Tracy Edwards, le Swan 65 “Translated 9” de Marco Trombetti, ex-ADC Accutrac, le Swan 651 norvégien Second Wind, ex-Fazer Finland, et en guest-star Evrika, l’ancien Swan 65 de Nick Wrights, membre des Pink Floyd.
Plus important encore que les bateaux, l’esprit de la Whitbread est bien vivant dans la famille OGR, composée de propriétaires amenant leur bateau autour du monde avec des équipages composés principalement d’amis, de membres de la famille et de marins en herbe, loin du sport entièrement professionnel qu’il est devenu aujourd’hui,.
“Les histoires de nos participants sont vraiment incroyables, et accueillir Marie Tabarly au sein de l’OGR, sentir sa passion et son attitude vis-à-vis de la course est une véritable inspiration“, a déclaré Don McIntyre, fondateur de l’OGR et organisateur de la course. “C’était une journée passionnante, pour sortir enfin l’OGR du nuage Covid, rencontrer les acteurs de l’OGR en personne, et accueillir Nick Bice dans notre équipe!“.
OGR Race Director, Nick Bice. Le Directeur de Course Nick Bice, originaire d’Australie, a participé à 5 campagnes de la Volvo Ocean Race, en tant que constructeur de bateaux, navigateur, shore-manager et finalement chef du Boatyard VOR, il sait certainement comment faire tourner une flotte autour du monde.
Nick est également un athlète d’Ironman et apportera encore plus d’énergie à l’équipe composée de Don McIntyre (Fondateur et Président), Melissa Payne (CEO Media), Sébastien Delasnerie (Directeur Media), Aida Valceanu (Relations Publiques et Evénements) et Jane Zhou (Finances et Administration).
Avec 14 nations représentées, la classe Adventure close, la classe Sayula virtuellement complète et deux places restantes en classe Flyer, l’Ocean Globe Race est en passe de devenir la plus grande course autour du monde avec équipage … depuis la Whitbread !