Corsica Med : Tapis roulant et zone de tir activée sur la 1ère étape

©yohanbrandt

Après un parcours magnifique sous forme de glissade avec 15-20 nœuds de vent d’ouest pour la majorité de la flotte, les concurrents sont arrivés mardi à partir de 13h52, dans le sillage de HBF – Reforest’Action*, plus ou moins fourbus après une traversée, mais satisfaits : de la fatigue bien sûr, mais principalement beaucoup de plaisir. Pour les IRC et les OSIRIS, la nuit avait été à la fois très agréable en termes de navigation et plus surprenante en termes de réglementation. Conformément à la possibilité qui avait été évoquée au briefing, ils se sont trouvés au cœur de la nuit aux alentours de Porquerolles avec toutes les zones militaires activées en configuration de tir. Plusieurs bateaux ont ainsi dû se dérouter, et parfois remettre leurs choix tactiques en question. Le dernier bord, dans le petit temps sous le vent du Cap Corse jusqu’à la ligne d’arrivée, aura mis à vif les nerfs des navigateurs, mais laissé à la course un intérêt stratégique réel jusqu’au terme de cette première manche.

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Les deux Mini 6.50 en course ont fait leur parcours quasiment toujours au contact avec la fin de la flotte IRC OSIRIS jusqu’au Cap Corse, point où les trajectoires se sont séparées puisque les premiers mettaient le clignotant à droite à la Giraglia, alors que les seconds continuaient tout droit jusqu’à Capraia, ouvrant à une séance sportive, voire même très sportive, avec un contact brutal avec un Libeccio violent – vent d’ouest bien connu dans la région, enregistré autour de 40 à 45 nœuds. Dans ces conditions très rudes, les deux concurrents espagnol et italien, tout deux encore en phase de découverte de leur support, ont finalement réussi à rejoindre la latitude de Macinaggio où leur course a été stoppée. Ils prendront demain la même route que le reste de la flotte, après une nuit au calme bienvenue.

Macinaggio en fête
« Ce n’était que du bonheur de les voir arriver ! C’était magique, vraiment magique… » commente Isabelle Murzilli, présidente du CNM, vice-présidente ligue Corse voile, qui, avec ses équipes et la complicité de celles de U Scalu, n’a pas ménagé sa peine tout au long de la journée et de la nuit dernière « Tout le monde est heureux. On a fait l’accueil qu’on souhaitait faire. On n’a pas fini parce que ce soir on leur réserve une très belle soirée après la remise des prix et le cochon sauvage à la broche. Voilà maintenant on a le Libecciu : ils ne pouvaient pas arriver dans le Cap Corse sans connaître cette Giraglia blanche. Comme on dit chez nous : le Cap Corse sans le vent, ce n’est pas le Cap Corse, voilà !
« Ici, tout le monde parle de la course et tout le village va sur les pontons, grâce à l’investissement permanent de la commune de Rogliano, de son maire Patrice Quilici, et de toute son équipe – c’est comme au Vendée Globe !… Sur l’eau il y avait du monde aussi : il y a des bateaux qui sont venus les accueillir, et je suis sûre qu’il y en aura demain aussi. Je crois que ça va faire le double de participants l’année prochaine parce que là, tout le monde est vraiment très satisfait. »