dimanche 23 novembre 2025
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Vendée Globe. Un nouvel IMOCA pour Armel Tripon avec Airbus

Armel Tripon
LES SABLES D’OLONNE, FRANCE - 1er FEVRIER: Skipper Armel Tripon (FRA), L’Occitane en Provence, est photographié pendant sa conférence de presse après avoir franchi la ligne d’arrivée 11ème lors de la course du Vendee Globe, le 1er Février 2021. (Photo Olivier Blanchet/Alea)

Armel Tripon annonce le développement d’un nouvel IMOCA fabriqué à partir de fibres de carbone déclassées et de chutes de pièces composites. Ce bateau verrait le jour en 2023 et ouvrirait la voie à une nouvelle filière de valorisation des composites pour AIRBUS dans des applications nautiques.

Fort de sa performance lors du dernier Vendée Globe à bord d’un bateau audacieux aux formes révolutionnaires et conscient que la construction navale génère des impacts environnementaux très importants, Armel Tripon a souhaité réfléchir aux côtés de son territoire à de nouvelles alternatives pour construire son prochain bateau, en adoptant une démarche plus vertueuse et responsable. C’est tout naturellement que le skipper nantais s’est adressé au Technocentre AIRBUS de Nantes, plateforme technologique destinée à accompagner des initiatives innovantes sur des mises en œuvre de matériaux composites à hautes performances. L’aéronautique et la voile de compétition ont en commun l’utilisation de la fibre de carbone, reconnue pour sa légèreté et sa robustesse, devenue incontournable dans la fabrication d’avions comme de voiliers de course. La possibilité d’une valorisation de certaines pièces composites déclassées et du réemploi de matières issues du gisement de fibre de carbone dont dispose le Technocentre AIRBUS pour la construction d’un futur IMOCA est donc à l’étude, avec l’appui du cabinet d’architecte VPLP et de la classe IMOCA, garante de la jauge réglementant la fabrication de ces bateaux.

Un défi collectif, avec les architectes de VPLP et la classe IMOCA
C’est un défi collectif et particulièrement audacieux qui rassemble ces différents acteurs, portés par l’ambition commune de trouver des mutations durables en matière de construction navale avec l’opportunité de revaloriser concrètement la fibre de carbone en fin de vie, tout en conservant ses propriétés mécaniques initiales. Ce projet s’inscrit parfaitement dans la stratégie nautique de Nantes Métropole, engagée aux côtés de ses acteurs industriels et économiques pour accélérer des innovations technologiques et des expérimentations en faveur d’un nautisme durable et précurseur.
Pour le Technocentre AIRBUS, ce démonstrateur pourrait être l’opportunité de pénétrer le secteur de la voile de compétition de façon durable en misant par la suite sur le développement de futures pièces composites à partir de leur gisement de fibres de carbone.

Projet novateur cherche sponsor(s)
Pour financer les ambitions d’Armel et se donner les moyens de gagner le Vendée Globe, il y a une belle place à prendre pour un ou des partenaires qui s’embarqueraient dans une nouvelle aventure humaine, sportive, technologique et environnementale. Armel Tripon fait donc appel aux entreprises qui pourraient donner leur nom à ce futur voilier innovant en prenant le naming de l’IMOCA jusqu’au Vendée Globe 2024. Une aventure avec du sens.

Ils ont dit :

« Le Technocentre Airbus est particulièrement heureux et fier de soutenir Armel Tripon dans ce nouveau projet ambitieux d’un point de vue sportif et industriel. Une belle occasion pour AIRBUS de valoriser nos composites et nos savoir-faire. »
François Paynot, directeur Airbus Nantes

« C’est avec une grande fierté que la classe IMOCA reçoit l’annonce de ce partenariat. Armel Tripon est l’un des skippers le plus novateur de la classe IMOCA et Airbus une référence technologique mondiale. Réduire l’impact carbone de nos projets est une priorité pour les prochaines années. Ce partenariat est une étape majeure pour initier ce mouvement. »
Antoine Mermod Président Classe IMOCA

« Pour VPLP, l’évidence du projet d’Armel est marquée par 3 éléments forts : Nous partageons pleinement les valeurs environnementales et sportives portées par ce défi technologique grâce auquel nous renouons avec enthousiasme les relations historiques avec Airbus Nantes, liens tissés à l’occasion du projet Hydroptère il y a plus de 20 ans. Et enfin, cette collaboration intervient en même temps que nous inaugurons l’implantation d’une nouvelle agence à Nantes cette année 2021 ! »
Vincent Lauriot Prévost & Quentin Lucet, VPLP Design

« Je suis particulièrement fier de soutenir Armel Tripon dans cette nouvelle aventure sportive et industrielle, emblématique des mutations environnementales du nautisme et qui valorisent le savoir-faire des entreprises innovantes de notre territoire, Airbus en premier lieu. »
Francky Trichet, Vice-Président de Nantes Métropole en charge de l’innovation, du numérique, de l’international et de la francophonie

« N’est-ce pas à nous, skippers, d’amorcer une prise de conscience collective et d’être acteur du changement dès maintenant ? J’ai à cœur de montrer l’exemple avec un projet novateur qui tentera d’amorcer des alternatives en matière de construction nautique, pour mieux maîtriser et diminuer à terme notre impact carbone. Ici s’écrit la voile de demain, ambitieuse, responsable et collaborative. A nous tous, maintenant de convaincre des entreprises de nous rejoindre dans ce challenge humain ! »
Armel Tripon, skipper

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Solitaire. Deuxième victoire d’étape, Pierre Quiroga enfonce le clou

Pierre Quiroga Photo A Couroux

Qu’elle aura été dure cette 3e étape ! Pierre Quiroga sera passé par tous les états avant de s’imposer au finish devant Alexis Loison et Alan Roberts. Xavier Macaire sauve les meubles en ne concédant que 16 minutes.

Le skipper Macif a réussi à esquiver presque tous les pièges de cette 3e étape, souvent en tête puis dépassé il est toujours parvenu à revenir pour finir par s’imposer. Plus malheureux, ses concurrents directs au général Xavier Macaire et Tom Laperche ont frôlé la correctionnelle. Le premier s’en tire bien en concédant seulement 16 minutes après avoir compter 20 nm de retard à Bishop. Le deuxième Tom Laperche concède 55 minutes mais conserve sa 3e place au général avec 15mn d’avance devant Alexis Loison. En tête depuis l’archipel des Scilly, le méditerranéen au tempérament d’attaquant a choisi hier de forcer sa nature pour se résoudre à se mettre en position de défenseur et tenter de contenir les assauts de ses poursuivants. La bataille n’a, en effet, jamais été aussi serrée que sur cette troisième étape ; la flotte a toujours navigué groupée. Fatigué et lassé, Pierre confiait au petit matin avoir l’impression de vivre un film d’horreur.

Gageons que la délivrance, la joie et la saveur procurées par cette nouvelle victoire sont à la hauteur de l’engagement, l’abnégation et la combativité dont le skipper Macif 2019 a su faire preuve tout au long de ces 624 milles entre Fécamp et la Baie de Morlaix. Cette nouvelle victoire d’étape lui permet, aussi, de conforter sa place de leader au classement général provisoire.

« Une étape de dingue, de A à Z ! On a commencé avec une super première journée, très calme et ensoleillé, au portant… Juste avant le premier resserrement après Longships. Il y a eu plein d’autres, jusqu’à la dernière nuit… Cette nuit, c’était vraiment les ténèbres, Dark Time ! Je me suis dit qu’il fallait que je fasse ma course, en pensant que l’ouest allait passer. C’était dingue de voir les bateaux si proche à l’arrivée et me dire que j’allai gagner. Quand tu es sur un petit nuage comme ça, c’est magique. Il y a un peu de calcul, un peu de feeling, un peu de chance… J’étais pourtant hyper fâché contre moi après Saint Gowan, j’ai fait n’importe quoi. Je l’ai pris comme une alerte, je me suis ressaisi et tout s’est ensuite passé à merveille. J’ai appuyé sur le champignon, j’ai mis de l’intensité et c’est passé. Dingue ! J’ai pris les bonnes décisions, toujours à l’attaque ; même si au départ j’avais un peu peur de cela. C’est trop bien de pouvoir rester soi-même malgré la pression »

Alexis Loison deuxième
Le normand a largement animé les débats sur cette nouvelle manche, toujours très placé. Ce matin, toutes griffes dehors, à l’image des léopards qui ornent son Figaro Beneteau 3, il a tout donné pour tenter de s’emparer de la première place, jusque dans les derniers milles.

« J’y ai cru plein de fois sur cette étape, j’ai eu plusieurs passages en tête, au moins dans le paquet et puis chaque fois ça a recommencé à zéro. J’ai aussi eu un peu peur des bateaux partis à terre, surtout quand j’ai vu le vent rentrer, d’autant qu’on ne les avait pas en visu avec la brume. Finalement ça a été la bagarre jusqu’au bout avec Pierre (Quiroga) qui, malgré tout, a toujours eu son petit matelas d’avance… C’était une étape dure sur le papier, il ne fallait pas la louper ; elle était tellement différente des deux autres. On a vu aussi des paysages sympas dans des endroits où quasi-personne de la flotte n’avait déjà été. C’était dur. Elle était longue cette étape !J’ai le sentiment du travail bien fait ; très fier d’avoir pu revenir à chaque fois. Au général je ne gagne qu’une place, mais c’est précieux. ! Désormais objectif repos pour recharger les batteries ! »

  1. Pierre Quiroga (Skipper Macif 2019) 09/09/2021
    Heure d’arrivée : 11:59:54
    Temps de course : 3j 23h 59mn 54sec
    Distance parcourue : 680.67 nm
  2. Alexis Loison (Région Normandie) 09/09/2021
    Heure d’arrivée : 12:07:58
    Temps de course : 4j 00h 07mn 58sec
    À 8mn 04sec du leader
    Distance parcourue : 679.01nm
  3. Alan Roberts (Seacat Services) 09/09/2021 – 1er Vivi Trophy
    Heure d’arrivée : 12:14:00
    Temps de course : 4j 00h 14mn 00sec
    À 14mn 06sec du leader
    Distance parcourue : 684.45 nm
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SailGP. L’étape française à St-Tropez. Le portrait de Billy Besson

SailGP a réalisé un beau portrait de Billy Besson skipper de l’équipe SailGP France.

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Vendée Globe. Alva Yachts se lance avec Jörg Riechers dans la construction d’un plan Farr


La marque allemande de Yachts Electriques de Luxe ALVA YACHTS a décidé de se lancer sur le Vendée Globe en investissant dans la construction d’un IMOCA aux côtés du skipper allemand Jörg Riechers.

Pour Holger Henn (fondateur et PDG d’ALVA YACHTS), cette étape souligne la position de l’entreprise et son esprit pionnier dans la construction de bateaux innovants. « Alva Yachts a pour mission de proposer les meilleurs bateaux aux explorateurs des océans. » Pour son skipper, Jörg Riechers : « Il n’y a pas de meilleur terrain d’essai pour les produits marins que les espaces éloignés et rudes du sud de l’océan Arctique. Les solutions qui fonctionnent là-bas, fonctionneront partout. Les clients d’Alva Yachts bénéficieront des connaissances acquises dans cette région pleine de défis. »
La forte sollicitation des matériaux et surtout des composants électroniques, tels que les capteurs et les commandes, joue un rôle majeur pour les développeurs d’ALVA YACHTS lors de l’équipement des bateaux du Vendée Globe. « L’accent sera mis sur l’optimisation de nos équipements électroniques et télématiques, que nous utiliserons ensuite également dans les yachts électriques autonomes de la série OCEAN ECO. »



Le processus de conception de « l’ALVA blue IMOCA » a déjà commencé. Outre Farr Yacht Design d’Annapolis/USA, l’une des sociétés les plus réputées dans le développement de yachts de course, les deux architectes français Guillaume Dupont et Etienne Bertrand sont également à bord. Jörg Riechers a délibérément choisi cette configuration comme un mélange d’innovation et de tradition.

Farr Yacht Design a fait preuve d’une position exceptionnelle au fil des années et a été presque la seule entreprise non française à percer sur le marché de l’IMOCA, qui est fortement dominé par la France. La construction du bateau est assurée par TRIMARINE, la société de Fernando Sena. Ce chantier naval est à l’origine de nombreuses réalisations pionnières dans la construction de bateaux en matériaux composites. Entre autres, sept bateaux de la Coupe de l’America, le Volvo 70, l’IOR Maxis, le TP 52 et quelques Raceboats de l’IRC y ont été construits.

ALVA YACHTS présentera au public son engagement et l’investissement pour la construction de l’IMOCA60 pour le prochain Vendée Globe 2024/2025 lors du Cannes Yachting Festival de cette année.

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Solitaire. La belle trajectoire de Pierre Quiroga

A Courcoux

Pierre Quiroga a repris la tête de la flotte après une belle trajectoire en approche de Bishop. Un virement opportun bien placé pour passer le DST qui lui a permis de prendre 3 mn à ses concurrents directs. A ses côtés, Alexis Loison et Corentin Horeau restent en embuscade pour la victoire d’étape.

Cette 3e étape n’en finit pas d’aller de rebondissements en rebondissements même s’il elle difficile de l’apprécier sur la cartographie. Les mots des marins en disent longs sur leurs choix et leur état de fatigue. Ceux qui parviendront à garder le plus de lucidité seront sans doute les mieux classés à l’arrivée. A moins de 140 nm de l’arrivée, Pierre Quiroga est peut-être en train d’écrire son histoire sur cette Solitaire. Mais rien n’est encore joué. La dernière ETA donne une arrivée entre 12h et 14h ce jeudi. Il devrait donc encore se passer beaucoup de choses d’ici là.

orentin Horeau (Mutuelle Bleue pour l’Institut Curie) : « Ce classement fait bien plaisir. C’est dur en ce moment et les prochaines heures s’annoncent compliquées. Cette nuit était sympa, au portant jusqu’à Saint Gowan dans des endroits où on ne va jamais. Lundy aussi, c’était une belle première. Finalement, on a fait du spi ! La météo est très aléatoire, il faut faire avec ce qu’on a. Cette nuit, on a eu jusqu’à 20 nœuds et en ce moment, il y a 10-11 nœuds. La brume est tombée il y a une demi-heure. On ne voit pas à 2 mètres. On regarde un peu plus l’AIS, c’est une belle ambiance britannique ! C’est très instable, c’est compliqué de dormir. Il faut que je grappille du sommeil mais ce n’est pas facile. C’est la grande loterie cette étape, jusqu’à la fin tout peut encore être chamboulé. Il faut avoir les nerfs solides, mais il vaut mieux être devant que derrière ! »

Pierre Quiroga (Skipper Macif 2019) : « C’est un calvaire ! J’étais très satisfait de ma première partie de nuit après Saint Gowan sous gennaker. Et je me suis complètement écroulé, le vent a fait des siennes, je me suis retrouvé à 4 milles du paquet. Et ce matin, le brouillard est arrivé en force, je ne vois pas le haut de la voile en éclairant. Bref, pas facile cette nuit ! Le vent bouge beaucoup, avec des rotations qui peuvent aller jusqu’à 30°. Je viens de remballer le gennaker, je suis sous grand-voile haute génois. C’est sensé prendre de la droite donc aura un virement de bord avant Bishop. Il peut y avoir des grains aux Scilly mais si cela tient comme ça on peut y être en fin de matinée. »

Alexis Loison (Région Normandie) : « Je ne suis pas très rapide, j’étais en train de dire des gros mots ! On est en direction du phare de Bishop, au près. J’ai fait un très joli bord de portant vent de travers, j’ai tenu le grand spi longtemps tandis que les autres étaient sous gennaker. Quelle étape ! Entre ce qu’il s’est passé hier et la flotte compacte, ce n’est pas simple et en plus, ce n’est pas terminé. Il n’y pas vraiment de leader qui se détache. Ça commence à tirer, les conditions ne sont pas faciles pour dormir. J’ai changé de voile trop tard car je m’étais endormi. Mais c’est pareil pour tout le monde ! Ce matin, on ne voit pas les feux des autres bateaux alors qu’ils sont très proches, mais avec l’AIS, on est épié de toutes parts ! Tout à l’heure, j’entendais parler à la VHF mais en fait personne ne parlait, j’essaie de ne pas mettre dans le rouge. On a un vent de 10 nœuds avec une mer très courte, un clapot serré qui rend pénible l’avancée. Il faut trouver les bons réglages. Il nous reste 40 milles pour atteindre le phare de Bishop Rock sachant qu’en ce moment on a le courant contraire. Je nous y voit en début d’après-midi. »

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Solitaire. Marc Mallaret en tête à Saint-Gowan

A Courcoux

Cette journée de Mercredi aura réservé bien des surprises redistribuant les cartes. Un vrai chamboule-tout dont ont su profiter Marc Mallaret et Corentin Horeau en tête de la flotte au passage de la marque de Saint-Gowan. Derrière les leaders au général ont cravaché dur pour revenir aux avant-postes à l’image de Xavier Macaire et Tom Laperche. Pierre Quiroga s’en est un peu mieux sorti et contrôle à distance ses adversaires. Le long bord qui attend les concurrents cette nuit et demain devrait remettre les choses dans l’ordre.

Depuis qu’un vent d’est, de 14-15 nœuds, est rentré, les solitaires ont pu mettre le cap direct sur l’île Lundy. Un petit bout de terre de 5 km de long à l’entrée du canal de Bristol, ancien repaire de pirates, aujourd’hui réserve marine. Une île comme un plateau dont les rivages regorgent de homards et d’étrilles. Il parait que c’est très beau… mais pour une visite, les Figaristes repasseront.

Au jeu du chamboule-tout qui s’est déroulé tout l’après-midi, le jackpot revient à des bizuths et à tous ceux partis à la côte au moment où la tête de la flotte luttait contre le courant fort au large. Voici aux premières places à Lundy, Marc Mallaret (CTB – Contrôles Techniques Bateaux), Damien Cloarec (Saferail), Jules Delpech (Orcom), Charlotte Yven (Team Vendée Formation), Corentin Horeau (Mutuelle Bleue pour l’Institut Curie) et Gaston Morvan (Bretagne – CMB Espoir) devant les leaders au classement général, à leurs trousses !

Une flotte groupée en 7 milles après 360 milles parcourus

Le courant et la mistoufle ont eu raison de ce regroupement. Et cela par trois fois depuis le départ de Fécamp dimanche dernier : à la cardinale South Pullar, à l’entrée du DST des Casquets et, ce matin, sitôt doublé le phare de Longships devant Land’s End. Voilà donc ce soir une armada de 34 Figaros Bénéteau 3, au près, à Lundy, qui en a vu d’autres des flottes de marins d’autres contrées. Les vikings n’y faisaient-ils pas escale entre deux expéditions guerrières ?

Ce mardi, devant le phare blanc déjà allumé de Lundy, Marc Mallaret mène donc la danse celtique, l’étrave pointée vers la cardinale Saint Gowan, dans le sud du Pays de Galles, distante de 25 milles.

Pointage à la pointe Sud-Est de Lundy :

1- Marc Mallaret (Contrôles Techniques Bateaux)

2- Damien Cloarec (Saferail)

3- Jules Delpech (Orcom)

4- Charlotte Yven (Team Vendée Formation)

5- Corentin Horeau (Mutuelle Bleue pour l’Institut Curie)

6- Gaston Morvan (Bretagne – CMB Espoir)

7- Xavier Macaire (Groupe SNEF)

Ce mercredi matin

Les 34 solitaires ont contourné ce matin la pointe Land’s End au Sud des Cornouailles pour entamer la grande boucle de 105 milles en Mer Celtique vers le Canal de Bristol et la réserve naturelle de Lundy Island. Le parcours est somptueux, surplombé par des falaises verdoyantes qui se jettent dans la mer et constituent un abri opportun pour se protéger du courant.

“Le vent établi Est/Nord-Est, plus faible que prévu, a légèrement pris de la gauche ce matin”, détaille Pierre Hays, de la direction de course, obligeant les concurrents à louvoyer au près. La flotte s’est considérablement regroupée en seulement 7 milles ! Alexis Loison (Région Normandie) et Pierre Le Boucher (Guyot Environnement – Ruban Rose) ont su profiter d’une petite mistoufle pour s’emparer, un temps de la tête de course, solidement menée depuis plus de 24h par Xavier Macaire (Groupe SNEF). Un avantage que le Normand appréciait avec tout le pragmatisme qu’on lui connaît :

« Ça se passe pas mal, c’est tordu comme situation. Ça a bien cafouillé ! Mais je ressors du paquet avec Pierre (Le Boucher), et cette position me plaît bien. Le vent devrait forcir en fin d’après-midi toujours de secteur est. On devrait rejoindre Lundy assez rapidement surtout que le courant sera avec nous. Je suis impressionné parce qu’il y a beaucoup de courant dans le coin. Les leaders, surtout Xavier (Macaire) sont restés bloqués à une pointe, tout le monde est revenu. On a été intelligents avec Pierre, nous sommes allés au large chercher du vent car à terre je voyais qu’il n’y avait rien. Mais bon il n’y a pas de quoi fanfaronner car il y a très peu d’écart ! »

Alexis Loison a été bien inspiré de ne pas vendre la peau de l’ours. Jules Delpech (ORCOM) l’un des 12 bizuths de cette 52e édition a saisi sa chance et emmène désormais la flotte.

Alexis Loison – Région Normandie / Crédit photo : Alexis Courcoux – La Solitaire du Figaro 2021

Depuis 14h, la bascule de courant pousse les Figaros Bénéteau 3 vers leur prochain objectif, la réserve naturelle de Lundy qu’ils devraient enrouler aux alentours de 19h30.
Mais gare, gare, ce fameux courant pourrait devenir décisif une heure plus tard, à l’approche de la marque de parcours Saint Gowan. Ici la marée va s’inverser, engendrant un flot de face jusqu’à 3 nœuds ! Malgré un vent forcissant jusqu’à une quinzaine de nœuds, ce paramètre pourrait venir bouleverser les classements en accentuant les écarts, même les plus infimes. Il sera bon de ne pas trop traîner à ce niveau du canal de Bristol au risque de payer cash le moindre petit retard.

Les premiers à passer la marque pourront ouvrir leurs voiles et probablement envoyer leur gennaker pour croquer les milles à bonne allure vers l’archipel des Scilly. La nuit sera probablement pimentée par des phénomènes locaux orageux occasionnant des pointes de vent à 25-30 nœuds sous les averses.

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Record du Tour du Monde à l’Envers : Romain Pilliard embarque Alex Pella

Julien Mignot - Use It Again!

L’espagnol Alex Pella sera co-skipper de Romain Pilliard sur Use It Again! Les deux marins s’élanceront en double cet automne à l’assaut du Record du Tour du Monde à l’Envers, contre les vents et les courants dominants.

Seize ans après le Record d’Ellen MacArthur autour du monde en solitaire sur ce trimaran géant de 23 mètres, rénové et entretenu selon les principes de l’économie circulaire, Romain Pilliard et Alex Pella s’attaquent à l’un des records les plus difficiles au monde. Seuls cinq marins depuis 1895 ont inscrit leurs noms sur ce record, et aucun n’a encore jamais réussi en trimaran. Objectif : démontrer que la qualité de la performance sportive et de l’aventure humaine, n’est pas réservée aux projets les plus innovants et impactants pour la planète.

Marin atypique, Romain Pilliard a sauvé ce trimaran de légende en 2016 pour en faire le porte-drapeau de l’économie circulaire et promouvoir une autre façon de concevoir un projet dans la course au large. En 2018, il prend le départ de la célèbre Route du Rhum en catégorie Ultime face aux cinq plus grands trimarans géants. Il termine 4ème à Pointe-à-Pitre, heureux et fier d’avoir réussi ce premier défi et déjà convaincu qu’il repartira vers de nouvelles aventures ! Un Tour du Monde à l’envers pour changer le sens des choses, pourquoi pas ? Le projet a muri cet hiver et c’est en double avec le navigateur Alex Pella que Romain Pilliard tentera de battre le Record du Tour du Monde à l’Envers.

Alex Pella, homme du large et compétiteur aguerri
Détenteur depuis 2017 du temps de référence du Trophée Jules Verne – le tour du monde en équipage – en 40 jours 23 h et 30 mn avec Francis Joyon sur Idec Sport, Alex Pella possède une solide expérience du large. Homme de défi, le navigateur espagnol a bien l’intention de marquer l’histoire de la course au large en devenant le premier marin détenteur des deux plus grands records autour du monde. Vainqueur des plus célèbres transatlantiques et homme de tous les records, du mini 6.50 aux trimarans Ultime en passant par le Class40, le Volvo 65 ou le circuit Imoca, à 48 ans, Alex Pella est reconnu internationalement tant pour son superbe palmarès que pour ses qualités humaines. Vivant en Espagne, natif de Barcelone, le marin a des racines françaises par sa maman et parle couramment notre langue. Les yeux rieurs, toujours le sourire, le navigateur à l’accent du Sud est un véritable amoureux des histoires de mer qu’il a toujours plaisir à partager.

Un nouveau challenge sportif.
Je suis très heureux de repartir sur un nouveau Tour du Monde, à l’envers cette fois-ci ! Si nous réussissons, je deviendrai ainsi détenteur des deux records, un palmarès que je n’aurais jamais imaginé, même les plus grands marins ne l’ont jamais tenté. Aujourd’hui, me lancer dans ce nouveau défi a une saveur particulière puisque je suis papa de deux jeunes enfants. Partir en mer, près de quatre mois, sur un tel parcours n’est pas anodin. Le challenge sportif et le projet Use It Again! de Romain me motivent énormement, d’autant que ce trimaran robuste et fiable est idéal pour se lancer dans ce tour du monde à l’envers“, explique Alex Pella.

Alex a toujours été mon choix numéro 1 !
« Je connais Alex depuis plusieurs années, il était venu découvrir mon bateau après la Route du Rhum, nous avions déjà évoqué la perspective de ce tour du monde. Alex a une incroyable faculté à s’adapter aux autres, je l’ai bien senti dès nos premiers entraînements. On s’entend très bien, et quand il s’agit de passer une centaine de jours en double dans des conditions difficiles, il ne faut pas se tromper. Aujourd’hui, j’ai confiance en mon bateau, j’ai confiance en mon co-skipper, je ne peux pas rêver mieux pour partir à l’assaut de ce nouveau défi », se réjouit Romain Pilliard, skipper du trimaran Use It Again !.

Navigations en Bretagne, finalisation de la préparation technique du trimaran avec Thierry Duprey du Vorsent, nouveau boat captain du trimaran, gestion de l’organisation de la vie à bord (nourriture, vêtements, énergie, etc..), la rentrée est dense pour Romain Pilliard et Alex Pella. L’équipage du trimaran Use It Again ! sera en stand-by fin novembre pour s’élancer sur le Record du Tour du Monde à l’envers.

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Solitaire. Vers une redistribution des cartes ? Alexis Loison en tête

A courcoux

Si le début de cette 3e étape a été dominé par Xavier Macaire suivi de près par Tom Laperche et Pierre Quiroga, le passage après la marque de Longship semble vouloir redistribuer les cartes au profit d’Alexis Loison et de Pierre Leboucher plus clairvoyant sur le plan d’eau.

Les écarts se creusent en tête de flotte et Alexis Loison et Pierre Leboucher semblent bien inspirés alors que derrière eux la flotte se retrouve piégée dans un vent irrégulier dans la remontée de la Mer d’Irlande en raison des effets du relief dans cette partie sud-ouest de l’Angleterre. Pierre Quiroga 3e est repassé devant Xavier Macaire et Tom Laperche qui ont perdu 3-4 nm depuis ce matin. A noter la 5e place de Gaston Morvan, 1er bizuth qui continue de briller sur sa première Solitaire. Cette journée s’annonce pleine de suspens et de rebondissements.

La tête de course devrait atteindre Saint Gowan en soirée et ils rencontreront ensuite un front pluvio-orageux qui apportera de brusques averses et des rafales de vent pouvant atteindre les 30 nœuds à son passage. Néanmoins, ce front sera peu organisé avec des cellules orageuses éparses. Ainsi, certains marins pourront passer au travers, tandis que d’autres pourront subir le passage de ces fortes rafales liées aux cellules orageuses.

Mercredi 8 septembre

Après le passage du front, dans le courant de la nuit, le vent va prendre de la droite pour s’orienter sud-est tout en mollissant. Cela obligera les skippers à mettre un peu d’ouest dans leur route afin de garder suffisamment de vitesse dans leur route vers le phare de Bishop. Ils navigueront dans une mer très agitée avec des vagues d’1,5m. Au petit matin, avec un vent qui continuera de prendre de la droite pour s’orienter au sud, ils n’auront d’autres choix que de tirer des bords, rallongeant les derniers milles pour atteindre la dernière marque du parcours. Ils entameront alors la dernière traversée au près dans des vents toujours très irréguliers oscillant entre le sud et le sud-est et soufflant en moyenne entre 7 et 12 nœuds. En soirée et nuit suivante, le flux basculera au sud-sud-ouest. Les marins termineront donc leur traversée au prés serré avec un vent un peu plus établi et soutenu pour les derniers milles les menant à Roscoff que les premiers atteindront en fin de nuit.

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Mini-Transat. Victime de son succès, ils seront 90 bateaux aux départ

Minitransat Breschi

Plus de 137 skippers étaient inscrits pour cette Mini Transat mais seules 84 places étaient disponibles. Les organisateurs ont toutefois décidé d’élargir le nombre d’inscrits de cette édition 2021 à 90.

Le nombre d’inscrits à la Mini Transat EuroChef 2021 passe donc officiellement à 90, ce lundi 6 septembre, à 20 jours tout pile du coup d’envoi de la première étape. « Des critères de qualifications draconiens visant à garantir au maximum la sécurité des marins sont établis lors de chaque édition, ce qui impose de fixer un nombre limite de concurrents. Dans ce contexte, des prétendants ayant validé toutes les exigences de qualification peuvent alors se retrouver sur liste d’attente et, au final, ne pas prendre le départ de l’épreuve. S’il est impossible de répondre aux attentes de tout le monde, nous avons toutefois œuvré afin de laisser la chance à un maximum de marins de prendre part à la course, et ce maximum s’élève aujourd’hui à 90. Cela ouvre donc les portes à six nouveaux marins », détaille Marc Chopin, Président de la société Korrigan, organisatrice de l’évènement qui a logiquement dû opérer différents ajustements pour gérer ce nombre de participants à la hausse. « Nous avons travaillé avec les ports des Sables d’Olonne, de Santa Cruz de La Palma puis de Saint-François dans le but de trouver des solutions. Tous se sont engagés à jouer le jeu et à faire des efforts pour arriver à loger des bateaux supplémentaires. Il est malheureusement impossible d’aller au-delà de 90. Tous les skippers actuellement sur liste d’attente ne seront donc pas satisfaits, mais nous sommes malgré tout très heureux de pouvoir accueillir six bateaux de plus lors de cette Mini Transat EuroChef 2021, sous réserve, toutefois que tous fournissent des dossiers d’inscription et des dossiers médicaux complets », souligne Marc Chopin qui a ainsi confirmé, ce matin, leurs participations à Nicolas Cousi, Hélène Clouet, Basile Bourgnon, Antoine Bos, Tanguy Aulanier et Chloé Le Bars.

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Solitaire. Xavier Macaire solide leader

Photo A . Courcoux

Xavier Macaire a passé seul en tête ce matin la bouée de Carn Base devant Tom Laperche et Pierre Leboucher. Auteur de bons choix et de belles trajectoires le long des côtes anglaises, il navigue un cran au-dessus des autres à mi-course de cette deuxième étape.

Les côtes anglaises défilent sur tribord. La baie de Penzance brille de mille feux des phares, des cardinales et des bateaux de pêche. Le vent d’est se renforce pour 15 nœuds, la mer clapote et prends des rides. Un Figaro Bénéteau 3 noir et blanc s’échappe : Groupe SNEF file à près de 9 nœuds sous grand spi après avoir creusé l’écart toute la nuit. Il compte plus de 3 milles d’avance sur son poursuivant, Tom Laperche (Bretagne-CMB Performance).

A 07h24, après un dernier empannage sous les falaises du cap Land’s End, Xavier Macaire, a doublé la cardinale ouest de Carn Base, deuxième grande marque du parcours de cette 3eétape partie de Fécamp dimanche dernier. Il va désormais lui falloir déborder dans la foulée le phare de Longships et son feu à éclats rouge, marquant un territoire bardé de cailloux. Cap vers la prochaine marque Saint Gowan dans le sud du Pays de Galles située à 105 milles très exactement en laissant l’île de Lundy à bâbord.

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