Ciel bleu, températures estivales et musiques créoles. Il flotte déjà l’air des Antilles sur le village départ de la Cap-Martinique à la Trinité-sur-Mer. Il faut dire que Fort-de-France n’a jamais été aussi proche de la Martinique. Christian Dumard, météorologue, est formel, cette transat s’annonce très rapide avec du vent portant au départ et des alizés bien installés pour pousser les 38 bateaux vers les Antilles. « La flotte va envoyer les spis qu’elle ne pourrait affaler qu’à l’arrivée en Martinique » résume Dumard. « On n’est pas loin de la transat idéale avec un anticyclone bien installé qui protège la zone des dépressions circulant plus au Nord. La flotte sortira du golfe de Gascogne au portant, même s’il faut s’attendre à une forte accélération entre l’Espagne et le Portugal, après le cap Finisterre que les premiers devraient rejoindre mardi soir. Pendant une douzaine d’heures, le vent pourrait se renforcer jusqu’à 30-35 nœuds en rafales avec trois mètres de mer. Il faudra peut-être passer au petit spi ! Mais avec un alizé assez Nord, les concurrents pourront ensuite emprunter une route assez-directe pour un passage à Porto Santo dans la nuit du 7/8 mai, et une traversée en une vingtaine de jours » poursuit le spécialiste.
Sur le ponton de La Trinité-sur-Mer, flottent des drapeaux de toutes les nationalités. Car la Cap-Martinique séduit bien au-delà des frontières françaises. On y rencontre des Anglais, des Néerlandais et même un équipage venu de Cape Town en Afrique du Sud. A deux jours du départ, Adrian Kuttel et Gerry Hegie s’excusent pour le bazar à bord de leur JPK 10.30 flambant neuf. Il y a des bouts partout dans le cockpit mais le bateau est peut-être le plus près de la flotte. « Comme nous ne connaissions pas la Trinité-sur-Mer, nous avons voulu faire le maximum à Cape Town » explique Adrian qui a confié la préparation au méticuleux Gerry. Sans fausse modestie, les deux amis viennent pour la gagne mais reconnaissent que l’équation a encore pas mal d’inconnues à commencer par ce parcours en hémisphère nord, véritable Terra Incognita. « Lorsqu’on part de Cape Town, on a des repères mais ici, on ne sait pas ce qui nous attend. Il peut y avoir beaucoup de vent, ou pas du tout. Et l’on ne sait pas non plus comment va se passer l’arrivée en Martinique. On verra ! » Les deux Springbocks ne maîtrisent pas non plus les subtilités de l’IRC, cette règle qui permet de faire concourir des bateaux différents. Certains concurrents en ont fait une science, voire un art, mais les Sud Af’ ont une approche plus pragmatique : « Nous, on prend tout. On sait qu’on aura un mauvais rating mais on espère aller plus vite » sourit Adrian derrière sa barbe de Père Noël. A 72 heures du départ, il salue une organisation millimétrée, qui ne laisse rien au hasard. « C’est très professionnel, on a beaucoup d’aide et chaque point est vérifié avant le départ » apprécie ce marin qui a déjà participé aux plus grandes courses du monde.
La Semaine Olympique de Hyères est l’un des plus grands rassemblements mondiaux de voile olympique. Pour l’équipe de France, c’est le rendez-vous à domicile à ne pas manquer pour faire résonner la Marseillaise. Après 5 jours de courses, vingt-quatre équipages accèdent aux courses finales. Deux médailles sont d’ores et déjà assurées pour Hélène Noesmoen et Nicolas Goyard en iQFOiL. C’est également le cas pour l’un des deux équipages de 49er, Erwan Ficher / Clément Péquin et Lucas Rual / Emile Amoros.
Encore une belle journée pour les 751 concurrents en lice pour la 53ème Semaine Olympique Française de Hyères – TPM. Pour ce cinquième jour de course, les départs ont pu être donnés dans de bonnes conditions, avec un vent d’est de 10-12 nœuds. Demain, samedi, les 10 premiers des 470, ILCA 6 & 7, Nacra 17, 49er et 49er FX, iQFOiL, et les 14 premiers pour les Kitefoil en découdront pour déterminer les vainqueurs et podium de la 53ème Semaine Olympique Française de Hyères – TPM. De belles courses en perspectives.
Trois formats différents pour les finales Format pour les 470, ILCA 6 & 7, Nacra 17, 49er et 49er FX Les 10 premiers de ces séries disputeront leur « Medal Race » sous le format « classique » : une ultime course où les points comptent double. Ces points s’additionnent aux points cumulés tout au long de la semaine. Le vainqueur est celui qui a le moins de point. Format pour les iQFOiL Tous les compteurs sont remis à zéro. Trois courses pour déterminer le vainqueur. Le leader du classement général à l’issue de la semaine accède directement à la finale. Les concurrents de la 4ème à 10ème places disputeront un quart de finale, une seule course, attribuant les places du 6ème au 10ème. Les deux premiers de ce quart de finale atteignent la demi-finale où ils affrontent le 2ème et le 3ème du classement général. Les deux premiers se qualifient pour la finale. Une troisième et dernière course, une finale à trois : l’ordre d’arrivée définit le podium. Format pour les Kitefoil Les 14 premiers du classement général sont qualifiés. Le leader et le deuxième du classement général accèdent directement à la finale avec respectivement 2 et 1 points. Les concurrents de la 3ème à la 14ème place sont répartis en deux groupes de 6 en fonction de leur classement (Groupe A : 3-6-7-10-11-14 et Groupe B : 4-5-8-9-12-13) qui définit également leur bonus de point. Chaque groupe va disputer deux courses. Les vainqueurs des deux demi-finales entrent alors en finale avec 0 point. Le premier à trois points remporte la finale, chaque course en finale attribuant un point au vainqueur.
iQFOiL (femmes & hommes – windsurf à foil) 15 courses au compteur pour les filles après 4 jours de régate Au programme du jour : 2 slaloms En terminant en tête du classement général La Française Hélène Noesmoen, championne du monde en titre, accède directement à la finale à trois et s’assure d’une place sur le podium. 16 courses au compteur pour les garçons après 4 jours de régate Le Français Nicolas Goyard, champion du monde, termine premier à l’issue de cette journée, il accède donc directement à la finale à trois et s’assure ainsi d’une place sur le podium.
Kitefoil (femmes & hommes – kiteboard à foil) 20 courses au compteur après 5 jours de régate L’Américaine, championne du monde, Daniela Moroz et la Française Lauriane Nolot terminent respectivement première et deuxième, elles accèdent donc directement à la finale à quatre. Elles partiront demain avec un bonus respectivement de 2 et 1 points. En terminant premier du classement général, le Singapourien Maximilian accède directement à la finale tout comme le Français Axel Mazella, 2ème. Ils partiront demain avec un bonus respectivement de 2 et 1 points.
470 (dériveur double mixte) 8 courses après 5 jours de régate Les Suédois Anton Dahlberg et Lovisa Karlsson (25 points) sont en tête du classement général provisoire devant les Français Hippolyte Machetti et Aloïse Retornaz (28 points) et les Autrichiens Lara Vadlau et Lukas Mahr (32 points).
Nacra 17 (catamaran à foil double mixte) 15 courses au compteur après 5 jours de régate A l’issue des 3 courses du jour, les champions olympiques Ruggero Tita et Caterina Banti (28 points) conservent les commandes devant les Anglais John Gimson et Anna Burnet (42 points) et les Finlandais Sinem Kurtey et Akseli keskinen (58 points). Ruggero Tita : « Nous avons fait quelques erreurs aujourd’hui sur les départs et bien sûr nous l’avons payé. La flotte des Nacra 17 est très compétitive, nous avons un petit avantage en vitesse mais cela va disparaître rapidement car tout le monde s’entraîne dur et va trouver sa vitesse. Demain, nous allons essayer de faire de notre mieux, de prendre un bon départ et d’être au top. » Les 2 équipages français n’accèdent pas à la Medal Race. Lou Berthomieu et Tim Mourniac terminent à 12e place et Billy Besson et Noa Ancian à la 16e
ILCA (dériveur solitaire femmes et hommes) 10 courses après 5 jours de régate Avec 21 points d’avance sur sa première rivale à la veille de la Medal Race la Polonaise Agata Barwinka est assurée de remporter la 53ème Semaine Olympique de Hyères – TPM. Derrière, 7 points séparent la Française Marie Barrue 2ème et la Belge Emma Plasschaert. Agata Barwinska : « C’était une journée moyenne en termes de résultats pour moi. Aujourd’hui, il s’agissait plutôt de garder un œil sur les autres parce que j’avais une bonne avance. Je suis très impatient d’être à demain. J’ai participé aux trois dernières Semaine Olympique de Hyères et j’étais toujours dans la Medal Race, mais je n’ai jamais été sur le podium. Donc, ça fait du bien d’être au top ! » Marie Barrue : « Une 2ème place plutôt bien avec 7 points d’avance sur la Belge qui est derrière moi. On verra les conditions de vent demain. J’ai un avantage si les conditions sont du petit temps, je vais bien plus vite que les autres dans ces conditions-là. Mais là, cela risque d’être 0.»
Chez les garçons, rien n’est joué ! En tête du classement général, l’Allemand Philipp Bhul est à égalité de point avec le Chypriote Pavlos Konti (38 points), ils ont 2 points sur l’Anglais Mickael Becket. Philipp Bhul : « Ce n’était pas une bonne journée, j’ai fait des erreurs sur les départs. Je pense que je fais globalement une bonne semaine et que je suis toujours dans le coup. »
49er (dériveur double hommes et femmes) 15 courses au compteur après 5 jours de régate Les Brésiliennes double championnes olympiques à Rio et Tokyo Martine Grael et Kahena Kunze (56 points) prennent la tête du classement général devant les Suédoises Vila Bobeck et Rebecca Netzler (65 points) et les Américaines Stéphanie Roble et Margaret Shea (67 points). Les Françaises Lara Garnier et Amélie Riou sont 6ème. Martin Grael : « Nous avons deux bateaux qui peuvent encore nous rattraper. C’est délicat, mais nous sommes très heureuses car aujourd’hui a été une très bonne journée. » Le duo polonais Dominik Buksak et Szymo Wierzbicki (58 points) conserve les commandes devant les Américains Nevin Snow et Maximiliano Agnese (75 points) et les Français Erwan Fisher et Clément Péquin (78 points) Des titres de champions de France Elite Certaines séries profitent de la semaine olympique de Hyères pour décerner les titres de champion de France Elite : Kite femme et homme, Nacra 17, 470, 49er femme et homme, iQFOiL. Les titres seront remis demain aux athlètes français en fonction de leur classement. Les ILCA 6 & 7 profiteront du championnat d’Europe du 14 au 21 novembre prochain à Hyères pour attribuer les titres de champions de France.
Les Français qui accèdent aux finales demain à partir de 11h : iQFOiL Femme (nouvelle planche à voile olympique)
Le quatrième jour de la 53ème Semaine Olympique Française de Hyères – TPM a offert de très belles conditions sur le plan d’eau hyérois avec un vent d’est d’une quinzaine de nœuds. A deux jours des grandes finales, la pression monte pour gagner sa place en finales (Medal Race) qui se dérouleront samedi. Seuls les 10 premiers des 470, ILCA 6 & 7, Nacra 17, 49er et 49er FX et les 14 premiers des Kitefoil et iQFOiL seront qualifiés pour y participer.
iQFOiL (femmes & hommes – windsurf à foil) 13 courses au compteur pour les filles après 4 jours de régate Au programme du jour : 2 slaloms et 1 course racing. Le slalom commencé hier pour les garçons a pu être terminé avant d’attaquer les courses du jour. Du côté des filles, pas de changement, la Française Hélène Noesmoen, championne du monde en titre, conserve donc la tête du classement général devant la Polonaise Maja Dziarnowska et la Française Delphine Cousin. 14 courses au compteur pour les garçons après 4 jours de régate Pas de changement chez les garçons, en remportant les 3 slaloms et la course du jour, le Français, champion du monde, Nicolas Goyard conserve la tête du classement général provisoire devant l’Allemand Sebastian Koerdel et le Français Clément Bourgeois Kitefoil (femmes & hommes – kiteboard à foil) 16 courses au compteur après 4 jours de régate L’Américaine, championne du monde, Daniela Moroz (19 points) conforte son avance en remportant 2 des 4 courses du jour. Avec respectivement 31 et 35 points les Françaises Poema Newland et Lauriane Nolot complètent le podium. Alexia Fancelli, 5ème au général : « Ça se passe bien, je suis montée crescendo au fil des jours. Le premier jour, j’étais 8ème et depuis le deuxième jour, je maintiens ma place de 5ème avec des courses de 2-4… » A l’issue des 4 courses du jour le Singapourien Maximilian conforte son leadership avec 13 points d’avance sur les Français Axel Mazella et Théo de Ramecourt.
470 (dériveur double mixte) 8 courses après 4 jours de régate Les Suédois Anton Dahlberg et Lovisa Karlsson prennent la tête du classement général provisoire avec 41 points devant les Allemands Luise Wanser & Philipp Autenrieth et les Français Hippolyte Machetti et Aloïse Retornaz qui sont à égalité de points – 26. Nacra 17 (catamaran à foil double mixte) 12 courses au compteur après 4 jours de régate A l’issue des 3 courses du jour et avec 3 victoires, les champions olympiques Ruggero Tita et Caterina Banti (18 points) conservent les commandes devant les Anglais John Gimson et Anna Burnet (33 points) et les Finlandais Sinem Kurtey et Akseli keskinen (38 points). Lou Berthomieu, 11ème au classement général provisoire : «Beaucoup mieux ! Une journée positive par rapport au début des régates parce qu’on a retrouvé un peu d’énergie, des sensations qu’on n’avait pas eues depuis longtemps, plus de confiance en nous et du plaisir sur l’eau ! On sent qu’on a des progrès à faire tactiquement et techniquement mais on est sur la bonne voie ! Sur les 3 courses du jour, on a fait 8-12-5, ça nous met aux portes de la Medal Race, à la 11ème place et demain il y a encore 3 courses ! Il faut aller chercher les Danois qui sont à 6 points devant nous ! Tout peut y arriver, on peut les rattraper. On ne va rien lâcher jusqu’au bout ! »
ILCA (dériveur solitaire femmes et hommes) 8 courses après 4 jours de régate Après les 2 courses du jour, la Polonaise Agata Barwinka conserve la pole position avec 41 points devant la Canadienne Sarah Douglas – 76 points et la Belge Emma Plasschaert – 79 points. La Française Marie Barrue est 4ème avec 82 points. L’Allemand Philipp Bhul (10 points) conserve la tête du classement général provisoire devant le Chypriote Pavlos Konti (21 points) et l’Australien champion olympique Matt Wearn (26 points). Avec 42 points, le Français Jean-Baptiste Bernaz est à la 9 ème place. Philipp Bhul : « Ce n’était pas facile aujourd’hui. C’était un peu surprenant de voir à quel point tout le monde était rapide, il n’y avait pas d’énormes différences de vitesse. Cela a rendu la tâche difficile pour tout le monde, car il fallait se battre et se battre c’était épuisant. C’est une semaine géniale, j’aime naviguer ici »
49er (dériveur double hommes et femmes) 12 courses au compteur après 4 jours de régate En remportant 2 des 3 courses du jour, le duo norvégien Helene Naess et Marie Ronningen conserve son leadership avec un point d’avance sur les Américaines Stéphanie Roble et Margaret Shea et les Belges Isaura Maenhaut et Anouk Geurts. Les Françaises Lara Garnier et Amélie Riou sont 5ème. Amélie Riou : « On a bien attaqué la SOF. On a été régulières dans toutes les conditions ce qui nous permet d’être bien classées. On a fait des belles courses en tête, ce qui nous met dans de bonnes conditions pour attaquer les phases de finales. Aujourd’hui le niveau était plus dense, il fallait se battre. On n’a pas de frustrations, on fait ce qu’on sait faire et on est bien motivées pour regagner le podium dès demain. On sait qu’on est capable de gagner des courses, on est les plus rapides sur certaines allures, le jeu est de trouver les solutions pour grapiller le plus de points possibles. Notre force c’est qu’on a toutes les deux la même envie d’aller chercher des podiums. »
Le duo polonais Dominik Buksak et Szymo Wierzbicki conserve les commandes devant les Américains Nevin Snow et Maximiliano Agnese et les Danois Frederik Rask et Jakob Jensen Precht. A l’issue de cette 4ème journée, les Français Erwan Fisher et Clément Péquin pointent en 4ème position.
Les bouées géostationnaires en test sur la SOF Cinq bouées géostationnaires motorisées et autonomes sont actuellement en test sur la Semaine Olympique de Hyères – TPM. Ces bouées sont autopropulsées et utilisent la technologie GPS pour se fixer sur un point spécifique et maintenir leur position sans mouillage. Ce système permet donc la préservations des fonds marins évitant ainsi l’ancrage et le ragage des chaines. D’un point de vu sportif, cette évolution technologique permet aux comités de course de modifier et ajuster rapidement une ligne de départ ou un parcours.
Lionel Cottin, en charge de l’évaluation pour la FFVoile : « C’est très intéressant comme expérimentation, ça fonctionne bien. Il faut que tout le monde s’habitue à fonctionner avec, les comités comme les coureurs, c’est une autre façon de faire – c’est le 2.0 – tu positionnes la bouée sur le téléphone via une application et elle part toute seule. En mer, c’est assez surprenant de voir les bouées bouger, elles se déplacent à 4-5 nœuds. On a fait pas mal de tests avec des centrales inertielles pour évaluer les différences de comportements entre une bouée classique au mouillage et une géostationnaire, c’est quasiment la même chose. C’est très satisfaisant, on a pu les tester dans 30 nœuds de vent, il faudrait encore les tester avec un peu plus de mer. Avec encore quelques améliorations, je pense que c’est l’avenir. »
Bonne nouvelle pour Roland Jourdain et son catamaran We Explore qui ont pu bénéficier d’une invitation pour participer à la Route du Rhum. Vainqueur deux fois de la Route du Rhum (2006, 2010) dans la catégorie IMOCA, il s’attaque à un autre défi avec son nouveau catamaran.
« La Route du Rhum me fait toujours autant rêver et c’est un grand privilège de bénéficier de cette invitation. C’est une course qui a vu naître les plus grandes innovations de la course au large et We Explore s’inscrit dans cette lignée. Je remercie l’organisateur OC Sport et je salue la mise en place de l’avenant environnemental. La question environnementale commence à prendre sa place, la route est longue encore entre incitations et législations, et cet avenant contient de vrais sujets d’inspiration. C’est le cœur de notre projet, ouvrir de nouvelles voies techniques et changer de regard sur nos usages, à terre comme en mer. Le parcours est plus long que celui de Saint-Malo à Pointe-à-Pitre, il n’y a pas de ligne d’arrivée pour améliorer constamment les choses ! Et plus l’équipage sera coordonné dans les manœuvres, plus on sera efficace » explique Roland Jourdain.
« La Route du Rhum me fait toujours autant rêver et c’est un grand privilège de bénéficier de cette invitation. C’est une course qui a vu naître les plus grandes innovations de la course au large et We Explore s’inscrit dans cette lignée. Je remercie l’organisateur OC Sport et je les salue de mettre en place un avenant environnemental. Cette « Wild Card » officielle nous permet aussi de garantir à nos fidèles partenaires pionniers Bureau Vallée, Terre de Lin et Outremer que nous serons bien au départ, ainsi qu’à toutes les entreprises intéressées par le projet. Osez embarquer et venez explorer avec nous ! » Cette édition s’annonce exceptionnelle et je suis très heureux de pouvoir y participer. Dans cette classe Rhum, il y a comme un parfum de légende car il y a beaucoup de diversité et des personnalités qui ont fait l’histoire de la course au large. Je n’aurais jamais imaginé pouvoir courir un jour face à Pierre 1er ! Il y a cette année des bateaux très rapides et des coureurs de talent. On sait que cette classe va être très suivie. Ce qui ravive ma motivation, c’est de pouvoir courir sur un bateau comme We Explore qui ouvre de nouvelles voies. »
D’autres grands noms de la voile font partie de cette liste prestigieuse dans la classe Rhum Multi : « Heureux de retrouver dans les invités des coureurs comme Marc Guillemot, Philippe Poupon, Loïc Escoffier. Nous rejoignons les Halvard Mabire, Charlie Capelle, Gwen Chapalain pour ne citer qu’eux. Il y a comme un parfum de légende car il y a beaucoup de diversité et des personnalités qui ont fait l’histoire de la course au large. Je n’aurais jamais imaginé pouvoir courir un jour face à Pierre 1er, surtout sur un champ de lin comme We Explore !“
Mise à l’eau
Le skipper de We Explore est en ce moment à La Grande Motte pour mettre la dernière touche à son bateau. Le catamaran est en cours de finalisation au sein du chantier naval Outremer à La Grande Motte (34). Le bateau sera convoyé au mois de juillet vers son port d’attache, à Concarneau (29).
Le départ de la Corsica Med sera donné à partir du Château d’If direction la Corse pour 55 bateaux de la classe Mini, IRC et Class40.
« Les courses au large doivent être identifiables par des points très remarquables » explique Samuel Cartier, responsable des événements nautiques du Cntl-Marseille « Les équipages vont faire la Middle Sea Race parce qu’elle fait le tour de la Sicile et du Stromboli, et parce qu’elle part avec un grand coup de canon dans le port de La Valette. Ça fait deux ans que nous faisons des lignes entre la cardinale Sourdaras et un bateau mouillé au pied de l’îlot, alors on s’est dit que ça aurait pas mal d’allure de faire un départ avec le comité de course sur le Château d’If. » La complicité de l’administratrice des monuments historique a fait le reste. L’histoire de la Corsica Med s’écrit dorénavant au son d’un coup de canon tiré du légendaire fort au trois tours, solidement défendu de hauts remparts munis de plates-formes d’artillerie.
…Au parfum des asphodèles De la première édition, il reste un souvenir impérissable du côté de l’Ile de Beauté, comme le raconte Isabelle Murzilli, présidente du Club Nautique de Macinaggio, élue au conseil de gestion du Parc Marin, et indiscutable pilier fondateur de l’organisation et de la réussite de l’épreuve « Je crois que personne ne peut s’imaginer le bonheur que nous avons eu l’an dernier. J’attendais cette épreuve depuis des années, et quand enfin les responsables du Cntl étaient venus en octobre, le Covid a annulé la course. Ce n’est pas possible de savoir l’émotion, quand le premier bateau est arrivé à la Giraglia… On croyait tous que c’était encore La Rolex Cup ! Et puis l’ambiance qu’il y a eu, et même s’il y a eu le Libeccio… et là je peux vous dire que d’ores et déjà il y a une surprise qui les attend de nouveau ! » L’idée d’origine de la Corsica Med est de proposer un rendez-vous hauturier à toutes les catégories d’habitables au départ de Marseille, mettant à l’honneur les rivages de la Métropole Aix-Marseille-Provence et ceux du parc naturel marin du cap Corse et de l’Agriate. La promesse d’une inoubliable étape insulaire en partenariat avec la commune de Rogliano Macinaggio en est une partie intégrante. Au rang des nouveautés, un décalage d’un mois puisque la première édition a eu lieu en juin au lieu de mai en 2022. « Cette année c’est encore mieux, parce c’est le printemps, ils auront les odeurs des asphodèles en plus de celles du maquis ».
Un plateau garni L’étape insulaire est donc sur la feuille de route de la plupart des catégories, puisque la Corsica Med l’a mise au programme des OSIRIS, qui courent en équipage, des IRC, en solo, en double ou en équipage, comme des Class40. Belles bagarres en vue parmi les 7 duos engagés, principalement des JPK1010 habitués du circuit, voire même revenu tout récemment de la Transquadra, espérant que le Figaro 2 If skippé par Christine Mora saura tirer parti d’un départ « à ses armes ». Chez les solos, Eric Merlier, sur Telemaque 3, aura en tête de réitérer sa victoire de l’an dernier face à un redoutable concurrent : Michel Sastre sur Blue 007, vainqueur en titre de la toute première Mini Med en 2018 sur son Mni 6.50 Dame Argo. Du côté des équipages, Erik Lacoste sur Delos, un Dehler 38 du pôle course du Cntl, vient défendre son titre. La météo pourrait jouer les juges de paix entre le plus grand des engagés, Jivaro le J113 de Yves Grosjeanet Equinox le « petit » Dufour 334 Trophy de Christophe Delaporte. Chez les Class40, quatre bateaux prendront le départ de cette édition – obligatoirement en double pour cette série – parmi lesquels deux qui viennent de boucler la Transat Jacques Vabre, HBF Reforestation de Kito de Pavant et FullSave de Jean-Pierre Balmes. Ils visent tous deux une participation à la Route du Rhum, tout comme Prendre la mer, Agir pour la Foret de Mathieu Claveau. On peut noter que la Corsica Med fait partie du tout jeune Trophée Méditerranée destiné aux bateaux de cette classe.
33 mini sur 500 milles Grosse fréquentation des Ministes à cette deuxième édition de la Corsica Med, puisque pas moins de 33 bateaux y sont inscrits. Dans le viseur pour beaucoup d’entre eux, mettre une course de plus de 500 milles sans escale et en solitaire dans leur escarcelle pour se pré-qualifier pour les courses de niveau A. « J’espère que les conditions seront bonnes, parce qu’on a eu un début de saison très compliqué, en Méditerranée comme en Atlantique, avec des réductions de parcours des annulations pour cause de vent trop fort. » explique Annabelle Moreau, secrétaire de la Classe Mini. Deux courses de niveau A occupent les esprits : cette année, comme toutes les années paires, la course océanique les Sables-les Açores-Les Sables, et les années impaires, la Mini Transat. Parmi les engagés, certains ont déjà eu l’occasion de faire la mythique traversée de l’Atlantique : Dorel Nacou sur son proto Vamonos (en 2017), Davide Lusso (qui avait pris le départ en 2013 avant d’abandonner) qui court à bord de Viper, et enfin Djemila Tassin, sur Antistene, qui a bouclé la traversée en 2021 et caracole cette année à la troisième position du classement provisoire Méditerranée. On attend avec intérêt quelques « habitués » comme Alpha Diakaté sur Shamrock.
Point météo : Le début de course s’annonce avec des petits airs sur les deux premiers jours, suivi d’un petit flux de sud, sud-est basculant au nord-ouest le week-end du 7 et 8.
Programme prévisionnel Jeudi 28 avril Accueil des bateaux au Cntl-Marseille
Vendredi 29 avril 10h00 Début des contrôles de sécurité et confirmation des inscriptions (des contrôles de sécurité peuvent effectués avant le 29 avril en accord avec l’organisateur)
Samedi 30 avril 09h00 Suite des contrôles de sécurité et confirmation des inscriptions 12h00 Heure limite d’arrivée des bateaux au CNTL 14h00 Briefing sécurité et skipper en salle Bouveyron (présence obligatoire-émargement) 21h00 Contrôle des feux de navigation
Dimanche 1er mai 2022 19h30 Briefing Météo en salle Bouveyron (présence obligatoire-émargement) Fin des contrôles de sécurité 20h30 Présentation des participants (présence obligatoire) – Apéritif dinatoire (CNTL)
Lundi 2 mai 2022 10h00 Ouverture de l’émargement 11h00 Bateau en configuration course 11h30 Clôture de l’émargement – Sortie du port pour les Mini 6.50
13h00 Départ Corsica Med 1) Mini 6.50 2) IRC, OSIRIS Marseille Macinaggio et Class40 Pour cette deuxième catégorie (les mini ne font pas escale) : Temps de course approximatif étape 1, entre 24 et 35 heures : arrivées possibles à Macinaggio entre mardi 3 milieu de journée et mercredi 4 au matin en fonction des conditions météo
Mercredi 4 mai 19h Remise des prix de la Ville de Macinaggio, Réception Corsica Med. Jour et heure confirmés à la fermeture de la ligne d’arrivée à Macinaggio. Entre le 4 & 5
Jeudi 5 mai (ou autre date en fonction de la météo) 9h00 Émargement, 11h00 Départ Corsica Med Macinaggio-Marseille IRC et OSIRIS, ainsi que Class40 jour et heures confirmés par avenant.
Vendredi 6 & samedi 7mai Arrivée à Marseille (temps de course entre 24 et 35 heures approximativement) Palmarès et remise des prix au Cntl-Marseille dès que possible
Les parcours 3 parcours différents sont au programme des différentes catégorie 1) Pour les IRC, solo, duo ou équipage, comme pour les OSIRIS 440 milles Etape 1 : Départ Marseille, jusqu’à Macinaggio Etape 2 : départ Macinaggio, tour de Capraia retour Marseille 2) Pour les Class40 616 milles Etape 1 : Marseille, marque virtuelle au nord Sardaigne, remontée le long de la Corse – escale à Macinaggio – Etape 2 : redépart vers le Cap Corse, tour de l’île d’Elbe par le sud, retour Marseille 3) Pour la classe Mini 6.50 (pas d’escale) 520 milles Départ Marseille, les îles Sanguinaires (golfe Ajaccio), Cap Corse, tour de Capraia, tour de Gorgona, retour Marseille
GC32 World Championship - Villasimius 2021 Photo Sailing Energy / GC32 Racing Tour
Le GC32 Racing Tour a présenté son calendrier 2022. Suite à l’annonce en janvier des trois premiers événements du Tour 2022 – les deux derniers événements verront le retour du circuit de catamaran volant à Villasimius, en Sardaigne, à la mi-septembre avec la grande finale de la saison se terminant une fois de plus dans la région espagnole de Murcie sur le lac presque enclavé qu’est la Mar Menor.
Entièrement revitalisé après la pandémie, le circuit commencera par un retour très attendu à Riva del Garda fin mai, suivi de deux événements à Lagos, au Portugal, fin juin et mi-juillet. Rester au même endroit permet d’économiser des coûts et de réduire la logistique pour les équipes et les organisateurs. Le GC32 est la seule classe de catamarans volants de la taille d’un yacht à être reconnue par World Sailing, l’instance dirigeante du sport et donc autorisée à organiser son propre championnat du monde. Ainsi, le dernier des deux événements de Lagos sera le Championnat du Monde GC32 de cette année, l’événement phare de la saison.
Après Lagos, il y a une pause estivale dans le circuit avant la GC32 Villasimius Cup du 14 au 18 septembre. Située à la pointe sud-est de la Sardaigne, Villasimius est une destination de vacances populaire en Italie grâce à ses plages de sable blanc, ses eaux bleu azur et son décor montagneux, ainsi que sa zone marine protégée autour de Capo Carbonara et de l’étang de Notteri, un lac d’eau salée intérieur apprécié des flamants roses. A proximité se trouve la bien aménagée Marina di Villasimius où les GC32 seront amarrés. Mi-septembre, la température est idéale et la baie au large de Villasimius est bien protégée pour offrir une eau plate et une brise idéales pour la compétition de catamaran à foils. L’événement de cette année sera la cinquième fois que le GC32 Racing Tour se rendra sur ce site, qui a accueilli le championnat du monde GC32 l’année dernière.
Se déroulant du 19 au 23 octobre au départ de San Pedro del Pinatar, la deuxième édition de la GC32 Mar Menor Cup verra le point culminant de la saison du GC32 se dérouler sur les eaux plates de la Mar Menor, dans la région de Murcie au sud de l’Espagne. Cet événement est soutenu et organisé par le Club Náutico Lo Pagán avec le soutien de Turismo Region Murcia, Autoridad Portuaria de Cartagena et les municipalités locales San Pedro del Pinatar, Cartagena, San Javier et Los Alcázares.
2022 GC32 Racing Tour
25 – 29 mai : Riva del Garda (ITA) 22 – 26 juin : Lagos (POR) 13-17 juillet : Championnat du monde de Lagos (POR) 14-18 septembre : Villasimius (ITA) 19-23 octobre : mars Mineur (ESP)
L’évènement annuel de la Half Ton Class Europe sera organisé conjointement avec le RORC à Cowes le 15 août prochain. Plus de 30 halftonners de plusieurs pays européens y sont attendus.
Il y a 11 ans, en 2011, les halftonners ont régaté pour la dernière fois dans le Solent: cette année-là le favori local ‘Chimp’ (un plan Berret de 1978) l’avait remporté devant 37 autres halftonners après 6 parcours construits, 4 manches ‘round the cans’ et une légendaire ‘autour de l’Île’ de 55 milles. Cette dernière fût d’ailleurs remporté par l’équipage Français à bord de Chani, un Golden Shamrock, au pied de nez de Sibélius, qui avait malheureusement trop touché les fonds sableux de Ryde Sands…
De leur présence à Cowes la plupart des équipages alors présents se souvient évidemment des longues soirées pleines d’ambiance en la présence de tous les équipages, un aspect qui marque la convivialité au sein de la Classe des halftonners. Cette année-ci les organisateurs comptent répéter tout cela au plus grand bonheur des équipages.
Il y a longtemps, dans les années ’70 et ’80, la jauge IOR assurait des régates excitantes dans plusieurs classes, dont la classe des halftonners étaient plus que probablement une des plus emblématiques avec plusieurs centaines de bateaux prototypes construits, sans oublier les milliers de bateaux de série issus souvent de carènes de halfs performants. Qui ne connaît pas les Arpège, Armagnac et autres Super Arlequin des années ’60, puis les Rush, First 30ES, Feeling 850, Gib’Sea 90 pour ne citer que quelques-uns…
Dans les années IOR tout ces bateaux régataient en Temps Réel. Tous les grands noms d’architectes contemporains s’y sont lancés en dessinant une ou plusieurs halftonners gagnants: citons par exemple les bureaux de Sparkman & Stephens, Laurie Davidson, Bruce Farr, Nils Jeppesen, Paul Whiting, Jean Berret, Rob Humphreys, Ed Dubois, Joubert/Nivelt, Daniel Andrieu, Jean-Marie Finot, Philippe Briand, Philippe Harlé, Ron Holland, Doug Peterson, Peter Norlin, Julian Everitt, Stephen Jones, Bruce King, Gilles Gahinet, Scott Kauffman, Tony Castro, Andrea Ceccarelli, Georg Nissen, Jac. De Ridder, Hugh Welbourne, Fontana-Maletto-Navone, Judel-Vrolijk or Gary Mull (juste pour citer les plus importants ) Tous ces messieurs y ont forgé leur réputation.
Dans les années ’80 les Half Ton Cups étaient un passage obligé pour les équipages et les architectes en quête de gloire internationale…
En 2003, une dizaine d’années après la disparition de la jauge IOR, quelques Belges de la Vallée des Fous à Nieuport ont décidé de faire revivre cette classe (la HTCE) par le biais d’une nouvelle épreuve: la Half Ton Classics Cup. Succès immédiat en 2003 à Nieuport avec une belle flotte de 25 halfs. Bien que les bateaux sont en évolution constante, l’aventure continue… et cette évolution de la jauge IRC (tout comme l’IOR dans son temps) a incité plusieurs propriétaires à modifier leur halftonners (dans les limites dictées par la Classe Half Ton) afin de pouvoir se défendre contre des carènes plus récentes dans les régates IRC. Face à cette évolution la HTCE a créé deux classements lors des Half Ton Classics Cup: une pour les ‘Modernes’, une autre pour les ‘Vintage’. Le trophée le plus important reste cependant le trophée ‘Half Ton True Spirit’ pour l’équipage incorporant le plus l’esprit indéfinissable de la classe.
Depuis 2003 la HTCE a régulièrement organisé les épreuves HTCC dans divers ports Européens tels que Nieuport (2003-2009-2015-2018), Dinard (2005), Dublin (2007), Cowes (2011), Boulogne-sur-Mer (2013), St-Quay-Portrieux (2014), Falmouth (2016), et Kinsale (2017).
Yves Ginoux, Secrétaire général de l’UNCL en charge du projet du Class30, bateau monotype conçu à l’initiative de l’Union Nationale pour la Course au Large, du RORC en Angleterre et du Storm Trysail Club aux USA pour servir de support à l’initiation comme à la pratique de la course au large nous apporte quelques précisions sur le Class30.
Après la remise de l’Avant-Projet Définitif par VPLP et Multiplast au terme de neuf mois d’études, de recherche et de développement, le projet avance désormais sur la phase d’étude des moules et d’outillage. Le bateau sera construit en France dans un chantier situé dans le Morbihan. Idem pour les mâts – équipé d’un seul étage de barre de flèche – et le safran mais à l’exception de l’accastillage- Harken notamment. « On a compensé le coût de la main d’œuvre en France par des outillage assez évolués et en utilisant de nouveaux moyens. On a pris plus de temps pour essayer de cerner tous les aspects. On est allé très loin dans le détail dans cette étude avec les équipes de VPLP (Vincent Lauriot-Prévost, son fils Antoine et Simon Watin) et avec Multiplast – Yann Perfornis. Cela a été très efficace. »
25 pré commandes ont été enregistrées lors du salon Nautique de Paris en décembre 2021 où une maquette du bateau a été présentée. « Il y a 25 One Design qui ont été commandé par des particuliers et 5 par des clubs dont Dunkerque et l’ENV. En commandant un exemplaire maintenant vous pourriez avoir un bateau au 2e semestre 2023. Le bateau sera présenté au salon Nautique 2022. »
Le bateau est maintenant entièrement défini techniquement et commercialement. Le prix de base de la version Club sans voiles est de 94 500 euros HT, la version One Design sans voiles de 132 500 euros HT + options. Un prix légèrement plus élevé que ce qui était prévu au départ dans le cahier des charges de l’UNCL fixé à 80 K€ HT mais qui s’explique par la hausse des matières premières qui ont bondi de 20%. La version Club ne comporte pas d’électronique à l’exception d’un sondeur mais on peut rajouter en option un pack NKE ou Brooks. Il y a une remorque, un ber à roulette dans les options. Une motorisation électrique est en cours de réflexion notamment pour les Suisses.
D’autres photos du bateau devrait être dévoilées d’ici cet été. Le bout dehors est rétractable dans une gouttière. Il est en carbone sur l’OD en alu sur le Club. La table de navigation est articulé et fait table de carré au milieu.
Pour ce projet, l’UNCL est le promoteur du bateau. « On a financé les études pour que cela démarre rapidement. Mais c’est Multiplast qui le commercialise. L’UNCL touchera des royalties pour récupérer le montant des sommes investis conjointement avec le RORC. On veut récupérer notre mise de fond. Notre but était avant tout d’être le catalyseur. Quand on aura 50 bateaux à l’eau on dira que c’est réussi. »
Pour l’UNCL et le RORC, ce qui est important c’est le programme de régates avec ce bateau où l’on peut naviguer à 6 ou en solo. Voir notre article précédent. « On veut proposer dès 2023 un programme qui se tienne. Géry Trentesaux doit voir le RORC prochainement pour qu’il intègre le Class30 à ses courses. L’idée est notamment d’avoir 10 bateaux au prochain Fastnet pour avoir un classement dédié. La Middle Sea Race est également au programme. Classés en catégorie A, les deux versions peuvent y participer. C’était une demande d’académies qui vont se monter avec le Class30 et qui ont l’ambition de faire de la course au large. »
Le programme du Class30 est appelé le Class30 tour en attendant que celui-ci prenne le nom d’un partenaire à l’image de ce qui a été fait sur le Mumm30. Le partenaire pourrait être dévoilé d’ici cet été. Le programme annoncé est dense. « L’idée est d’avoir 5 bateaux au Spi Ouest 2023 et à l’été 2023, il pourrait y avoir entre 12 et 15 bateaux qui régatent sur les courses. »
Quid de ses performances attendues ? « En jauge IRC, le bateau est un bateau monotype. J’insiste là-dessus. On a bien intégré la jauge IRC dans sa conception mais il n’est pas optimisé pour de l’IRC. Il est à 1,032 sur le dernier certificat de test. Ce qui peut paraitre élevé pour un bateau de 9m mais qui est léger, il fait 2700kg. Il est très voilé. Quelqu’un qui veut courir en IRC, pourra peut-être réduire le spi de 105m² parce que c’est grand, réduire un peu le génois mais on a une solution optimisée qui est autour de 1,022-1,023. Mais c’est un peu dommage vu les polaires de vitesse que nous a sortis VPLP, cela envoie. Il est plus rapide qu’un MUM30 à toutes les allures au-delà de 5nds de vent et beaucoup plus rapide au portant. Sur l’aspect stabilité. Il est plus puissant que l’on avait imaginé au départ. On avait prévu un A2, on est passé sur un A4 au niveau certification. On avait prévu 2600kg au départ mais on a eu des contraintes au niveau échantillonnage, il fera 2700ks. Mais c’est une bonne chose pour les clubs. Il sera plus résistant. Il n’a pas de ballast. On peut en mettre mais cela n’est pas prévu compte tenu de sa stabilité qui est déjà intéressante. On a une option gennaker demandé par les Anglais. Il planera gité comme un Figaro3 avec une puissance similaire. »
Les commandes sont désormais possibles pour le Class30 OD après la remise de l’Avant-Projet Définitif par VPLP et Multiplast au terme de neuf mois d’études, de recherche et de développement sur ce projet initié par l’UNCL. Le bateau devrait naviguer au prochain Spi Ouest en 2023.
« Notre choix a été de prendre un peu plus de temps pour la partie études de manière à pouvoir entamer la construction directement avec la série » explique Yves Ginoux, secrétaire général de l’UNCL, en charge du Projet. Le bateau est maintenant entièrement défini techniquement, commercialement (prix de base de la version Club sans voiles 94 500 euros HT, version One Design sans voiles 132 500 euros HT + options) et le planning de réalisation est validé. Quelques belles nouvelles sont encore apparues : grâce à sa puissance et sa stabilité, les versions Club et One Design sont homologables CE en catégorie A4, une configuration avec 4 équipiers très appréciable dans des épreuves océaniques ou au large comme la Fastnet Race par exemple. Pour la vélocité et le fun, le déplacement réduit de 2 700 kg associé à une surface de spi importante de 105 m2 permettent d’anticiper de belles glissades.
Les 25 réservataires confirmés qui ont assuré leur place dans l’ordre de production vont recevoir début mai une proposition de contrat de vente. Les premiers bateaux seront livrés en fin d’année et le rythme de production sera ensuite d’un bateau par semaine à partir de janvier 2023.
Un avant programme de régates pour le nouveau monotype Pour cette année de démarrage, une liste de 13 épreuves sont inscrites au programme en Manche et en Atlantique et 10 épreuves en Méditerranée, entre le 7 avril et la fin octobre, avec des régates pour les Class 30 Club et One Design en monotypie sur les principales courses 2023, dont celle du RORC avec le Fastnet par exemple. Le programme inclus des épreuves en double et/ou en équipage, pouvant comporter une classe réservée au Class 30. A noter du 14 au 20 juillet le projet de « Démo Class 30 Tour » une course de 5 jours ouverte aux équipages au départ de Lorient, ainsi que la « Grande Finale Class 30 » sur 4 jours prévue pour les doubles comme pour les équipages à Lorient ou à la Trinité. Le « Class 30 Tour » est d’ores et déjà prévu au programme de 2024.
Ils ont dit : Géry Trentesaux, président de l’UNCL extrait d’une interview réalisée par Ouest-France (J Guyader) « On a tous bénéficié, je parle des gens de ma génération, d’une formation à partir du Tour de France à la voile, ou de la Solitaire du Figaro. Et il n’y avait pas de meilleure école au monde que ces deux filières. Et ça, aujourd’hui ça manque. Le Figaro est devenu un peu élitiste, et le Tour n’existe plus. Les jeunes ne pratiquent plus le large comme nous, on le pratiquait. J’ai fait des Tour de France, mais aussi les courses du RORC en famille. Et on pense qu’il y a un chaînon manquant entre le day boat (sortie à la journée), comme le J80, et les bateaux de course au large. Dans le temps, il y avait le half-ton, un bateau de 9 m avec cinq équipiers à bord, sur lesquels on faisait des milles et des milles. Ce que l’on veut avec le Classe 30 c’est un bateau qui soit abordable pour les jeunes, mais aussi pour les quadras. »
Yann Penfornis, Multiplast Groupe Carboman « Après 9 mois d’échanges avec l’UNCL et le RORC nos équipes et celles de VPLP viennent de remettre l’Avant-Projet Définitif (APD) pour ce monocoque de 30’. Outre le devis de poids, les études de stabilité, les plans de voilures, structures, pont et appendices, ainsi que les valeurs de rating IRC, ce document intègre les prix de vente des 2 versions (Club et One Design) avec un site de production en Bretagne Sud. Ce dernier point est un motif de satisfaction supplémentaire car, suite aux confirmations de commandes de la part des Clubs et des propriétaire, construire cette série de bateaux à quelques km du site historique de Multiplast et de chez VPLP facilitera la production et la mise au point de ce nouveau monotype.»
Le programme
Année 2023 C’est l’année de démarrage durant laquelle les épreuves ci-après (liste non exhaustive) peuvent comporter une classe réservée au Class 30 OD, hormis le projet de démo Class 30 Tour et la Grande Finale Class 30. Nota : ce pré-programme sera complété ultérieurement pour les régates en Angleterre et aux USA. Atlantique Manche Equipages et Duos (E & D)
7-10 Avril : Spi Ouest France (E & D ; 4 jours) – La Trinité
1er mai : Cervantes Trophy (E & D ; 3 jours)– Cowes RORC
Mi mai : Gascogne 45/5 (D ; 5 jours) – La Rochelle La Trinité
Fin mai : Armen Race (E & D ; 4 jours) – La Trinité
Début juin : 100 Miles du Crouesty (D ; 3 jours)
Mi juin : La A2 (D ; 3 jours) – Lorient
20 juin : Duo Catamania (D ; 4 jours) – Le Crouesty
Début juillet : La Trinité Cowes (E & D ; 5 jours)
10 juillet : Cowes Dinard (E &D ; 3 jours) RORC YCD
14 au 20 Juillet : Projet démo Class 30 Tour (E ; 5 jours) Lorient
Début août : Cowes Week + Rolex Fastnet Race (E & D ; 7 jours) RORC
Mi septembre : L’Atlantique Le Télégramme (E &D ; 3 jours) Lorient
Mi octobre : La Grande Finale Class 30 (E & D ; 4 jours) Lorient ou La Trinité
Méditerranée Equipages et Duos
7 – 10 Avril : SNIM (E & D ; 4 jours) – SN Marseille
1er mai : Corsica Med (E & D ; 7 jours) – CNTL Marseille
Mi mai : 100 miles de Port Grimaud (E & D ; 3 jours) – YCIPG
Début juin : Au large de St Tropez (E & D ; 5 jours) – SNST
15 juin : Rolex Giraglia – St Tropez YCI (E & D; 5 jours) – SNST
Début juillet : DuoMax (D ; 7 jours) – Marseille Barcelone – CNTL Marseille
Fin août : QuadraSolo Duo (D ; 7 jours) – SN Marseille
Mi septembre : Juris Cup (E ; 4 jours) – CNTL Marseille
Mi octobre : La Coupe Napoléon (E & D ; 4 jours) – SR Antibes
Fin octobre : Rolex Middle Sea Race (E & D ; 7 jours) – RYC Malta
Année 2024 Au minimum les mêmes courses qu’en 2023 plus des régates dédiées au Class 30, à savoir par exemple : Atlantique Manche Equipages et Duos (E & D)
Début mai : La Cap Martinique (D ; 21 jours) – SN Trinité
Mi juillet : La Drheam Cup (E & D ; 7 jours) – Cherbourg
Début août : Class 30 Tour (E ; 15 jours) au départ de Dunkerque arrivée St Malo ( ?) Méditerranée Equipages et Duos
Début juillet : Epreuve de démonstration JO 2024 – 400 miles en Duo Mixte (4 jours) – CNTL Marseille
Le skipper vendéen Benjamin Dutreux, excellent sur le dernier Vendée Globe, change de braquet avec son IMOCA Guyot Environnement qui vient d’être remis à l’eau à Port Bourgenay (15km des Sables d’Olonne). L’équipe a pu réaliser ses premières navigations et checker les systèmes sous le contrôle du boat captain Thomas Cardrin.
L’IMOCA Guyot Environnement est l’ex-Eleven Hour (ex-Hugo Boss) un IMOCA à foils optimisé par l’équipe américaine 11H Hour Racing qui offre à Benjamin Dutreux un très bon support pour performer au plus haut niveau sur les prochaines courses. Le Vendéen ex-champion de SLS16 va certainement retrouver des sensations de glisse à bord de ce bateau qu’il va pouvoir fiabliser au sein de son chantier Eole Performance.
Pour sa deuxième sortie, l’Imoca GUYOT environnement – Water Family était flashé à 32nds.
L’IMOCA 11th Hour Racing, ancien Hugo Boss de 2016, a passé deux ans entre les mains de l’équipe américaine de Charlie Enright afin de développer au mieux leur nouvel IMOCA, qui sortira de chantier dans l’été. Leur objectif est de participer à The Ocean Race, tour du monde en équipage avec escales.
C’est donc aujourd’hui un des bateaux les plus fiables du circuit IMOCA. « C’est un bateau bien né,” affirme Thomas Cardrin, boat captain de l’équipe, “C’est un foiler d’origine, ce qui signifie que la structure du bateau est adaptée. C’est un des IMOCA qui a été le plus performant ces dernières années. Il a un grand nombre de milles à son actif et a donc pu bénéficier d’une longue fiabilisation.” ajoute-t-il. “L’équipe de Charlie Enright a eu l’occasion de tester de nombreux shapes de foils et ainsi aboutir à la version actuelle, qui est une version Guillaume Verdier 2021, conforme à la nouvelle jauge.
Pour Benjamin, l’objectif de ce rachat était double. Il fallait trouver un IMOCA performant, mais aussi fiabilisé pour pouvoir retourner rapidement sur l’eau. « Je suis super content. C’est vraiment un bateau adapté à nos besoins.” déclare-t-il.