mercredi 19 novembre 2025
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Le Havre Allmer Cup. Tom Laperche d’une poignée de secondes devant Loïs Berrehar

LE HAVRE ALLMER CUP 2022 © Alexis Courcoux

Ce mercredi, Tom Laperche a remporté la grande course de la 5e édition de la Le Havre Allmer Cup pour une poignée de secondes devant Loïs Berrehar, Erwan Le Draoulec et Corentin Horeau, tous arrivés en à peine deux minutes au terme près de trois jours de course et 450 milles parcourus entre Le Havre, Needles Fairway, Eddystone et la Jument des Héaux de Bréhat.

« Je suis bien content de cette victoire. La course a été relativement longue et très intense », a commenté le skipper de Région Bretagne – CMB Performance pour qui l’épreuve n’avait pas forcément très bien débuté. « J’ai fait une belle première nuit mais le premier matin a été un peu laborieux. Je suis parti un peu à l’envers », a détaillé le Trinitain qui a ainsi débordé Needles Fairway en 12e position avant d’attaquer la longue remontée au près en direction de Plymouth. « J’ai pris mon mal en patience. Je savais que ce louvoyage allait être long et qu’il y aurait de nombreux effets de pointes et tout autant de bascules de vent à jouer. En somme, que ce ne serait pas du tout droit. J’ai plutôt bien navigué et je me suis ainsi retrouvé en tête avec Corentin Horeau à Eddystone. J’ai réussi à le doubler après Bréhat et on s’est un peu barré tous les deux avant de butter dans le courant dans la baie de Saint-Brieuc. Les autres sont revenus et, pour ma part, j’ai réussi à rester devant. J’ai fait une belle trajectoire aux ras des cailloux à Guernesey et j’ai aussi réussi à garder l’avantage jusqu’à la fin, ce qui n’a pas été facile car sur les 60 derniers milles qui se sont joué en vitesse pure, les autres ont vraiment imprimé un gros rythme », a détaillé Tom qui va profiter d’un peu de répit avant de poursuivre l’épreuve par deux journées de régates in-shore, vendredi et samedi, en baie de Seine. Idem pour Gaston Morvan et Chloé Le Bars, respectivement 12e et 24e de ce volet off-shore.

Les deux Skippers Macif sur le podium de la grande course

Loïs Berrehar (Skipper Macif 2022) et Erwan Le Draoulec (Skipper Macif 2020) signent un superbe doublé en s’adjugeant respectivement la 2e et la 3e place de la grande course de cette Le Havre Allmer Cup, juste derrière Tom Laperche (Région Bretagne – CMB). Un finish haletant devant les falaises du Havre avec moins de deux minutes d’écart entre ce trio de tête. Ils confirment leur bon état de forme après une récente victoire en double à Concarneau et entendent bien continuer sur leur lancée ce vendredi et samedi à l’occasion des parcours côtiers.

Loïs Berrehar (Skipper Macif 2022), 2e de la grande course : « C’était une course très intéressante. Pas facile, mais intéressante ! La première transmanche était un peu complexe dans la pétole, mais le retour était super. C’est plutôt le long des côtes anglaises que j’en ai bavé. J’ai fait une première nuit correcte et la première journée, j’ai sorti le grand jeu à l’approche de Waymouth au sud de l’Angleterre, et j’étais en tête. Je me suis ensuite fait avoir dans les grains et j’ai perdu ma 1ère place. Chemin faisant, on a tricoté le long des côtes anglaises dans la nuit sous la pluie, c’était très technique et j’ai eu peu d’occasion de me reposer. J’ai enfin réussi à dormir dans la descente après le passage du phare d’Eddystone. La traversée était hyper cool, je suis revenu dans les 3 premiers du paquet. C’était ensuite des bords de vitesse jusqu’à l’arrivée, j’étais alors dans les meilleures conditions pour m’exprimer. J’en m’en sortais tellement bien que j’ai cru pouvoir prendre la tête de la course. Cette 2e place montre que j’ai encore du travail, j’ai commis quelques erreurs bêtes mais qui ne m’ont pas dépitées. J’ai réussi à me remobiliser et à me concentrer, c’était l’objectif et j’en suis très content. Je suis aussi fier pour l’équipe, on fait un doublé avec Erwan et ça, c’est top ! »

Erwan Le Draoulec (Skipper Macif 2020), 3e de la grande course : « Je suis très content de cette grande course. J’avais longtemps rêvé de faire une étape comme celle-ci ! J’allais vite, où je voulais et je comprenais ce que je faisais. Je n’ai pas gagné la course, les premiers étaient meilleurs, mais j’ai beaucoup appris et je suis ravi de ce bilan. J’ai compris pas mal de mes erreurs, je pense avoir passé un cap. J’avais une super vitesse depuis Wight, je tenais le paquet de tête. Cette course était super malgré la fatigue, je n’ai pas eu beaucoup d’opportunités pour dormir. On était loin des conditions de la Solo Maître CoQ ! Toutes les nuits ont été complexes : la première dans la pétole où je n’avais pas d’autre choix que de bien m’en sortir pour ne pas mettre à mal le reste de la course, la deuxième où l’on tirait des bords au près dans des grains au ras les cailloux au sud d’une côte – magnifique, je pense, de jour – et la dernière où il ne fallait rien lâcher pour tenir face aux concurrents. Loïs ne m’a malheureusement pas laissé passer devant, mais je suis ravi pour lui. Entre les îles du Ponant et cette course, je pense qu’on a une super cohésion, de l’amélioration à avoir encore mais beaucoup de positif à retenir. Je suis très heureux pour Loïs, pour nous et pour nos préparateurs. »

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The Ocean Race. 50 ans de témoignages en course de l’argentique au numérique

Eric Tabarly
Copyright-PPLMEDIA

Dans le cinquième volet de cette série, l’IMOCA et The Ocean Race mettent en lumière les OBR (On Board Reporters), c’est à dire les reporters embarqués qui doivent réaliser photos, vidéos et textes dans des conditions impossibles, afin de faire partager la vie du bord.

Si depuis une dizaine d’années leur présence est obligatoire sur chaque bateau, nous allons voir que depuis la première édition, plusieurs marins cumulent le poste d’équipier et de reporter.

Ce jour de septembre 1973, un jeune journaliste, envoyé comme cadreur par l’ORTF (Office de Radiodiffusion Télévisée Française) afin de couvrir la première Whitbread Round the World Race, embarque à bord du bateau français 33 Export skippé par Dominique Guillet et Jean-Pierre Millet. Il a 26 ans, se nomme Georges Pernoud et avoue ne rien connaître à la voile. Cette interminable première étape entre Plymouth et Cape Town ne va pas vraiment être une sinécure pour le futur créateur de la célèbre émission Thalassa.

Soixante-cinq longs jours à bord

Dans le livre qu’il écrit après cette expérience « Une équipe, un bateau : 13 000 kilomètres dans la course autour du monde à bord de 33 Export », il raconte. « Je n’avais pas du tout le pied marin. J’ai passé soixante-cinq longs jours à bord, dont quatre à vomir tout ce que je pouvais. J’ai aussi fait des quarts de nuit avec l’équipage. Et là, j’ai découvert des hommes passionnés et passionnants. Prendre la mer, c’est avant tout prendre un risque » Avec sa caméra 16 mm, Georges Pernoud filme le quotidien des marins, beaucoup de couchers de soleil et quelques manœuvres par gros temps, « grille de la pellicule » et ramène à Paris ses rushes après avoir débarqué en Afrique du Sud. Il ne se sent pas de poursuivre l’aventure dans les quarantièmes rugissants et autres cinquantièmes hurlants, avouant avoir peur quand le temps se gâte. Ses images diffusées dans l’émission « 24 heures à la une », montrent de jeunes marins hirsutes tout droits sortis des Beatles, manœuvrant dans le plus simple appareil, barrant sous un parasol bricolé dans le cockpit, fumant dans le carré encore plus mal rangé qu’une chambre d’ado, mais pas forcément l’intensité de cette régate planétaire qui va devenir incontournable et attirer les meilleurs marins du monde.

Inrtum Justitia is buried under a wave while surfing at 25 knots in the Southern Ocean, Whitbread Round the World Race. © Rick Tomlinson

Des caméras américaines tout terrain, issues de la seconde guerre mondiale

Il ne se revendique pas comme marin bien qu’ayant débuté comme beaucoup sur 420 et Corsaire, mais comme un homme d’images, curieux et libre. N’empêche, ce passionné de sports mécaniques et aventurier dans l’âme, séduit rapidement les Tabarly, Gabbay ou Poupon… Il se nomme Dominique Pipat, à 30 ans, s’adapte vite, sait se faire discret, saisit la vie à bord comme jamais que le vent souffle de 5 ou 50 nœuds, et a un sacré « œil ». Armé de sa caméra, il dispute en intégralité la Whitbread 1981-1982, faisant les deux premières étapes sur Euromarché d’Eric Tabarly, puis les deux suivantes sur Charles Heidsieck III d’Alain Gabbay. « J’ai fait quatre films de 52 minutes à l’époque pour Antenne 2 et Les Carnets de l’Aventure. A chaque escale, je rentrais à Paris pour monter les films jours et nuits avant de repartir retrouver le bord. Je tournais en 16 mm et en négatif ». Contrairement à aujourd’hui, où l’OBR n’a pas le droit de participer à une manœuvre, Dominique Pipat pouvait accessoirement prêter main forte à l’équipage, composé notamment de jeunes marins de 20 ans tels Jean Le Cam ou Yves Le Cornec.

Dominique Pipat : « Avec Gabbay, tu étais de quart ou tu n’étais pas à bord »

« Éric (Tabarly) souhaitait que je filme quoiqu’il arrive, mais il m’est arrivé de ranger ma caméra dans des situations scabreuses. Il m’a dit : tu ne me déranges pas car tu ne prends pas plus de place qu’un winch et que tu es aussi utile que lui, puisque tu ramènes des images pour la communication ! On se tirait la bourre avec Ceramco skippé par Peter Blake. On a explosé sept ou huit spis, mais pour Éric, c’était normal ! Par contre avec Alain Gabbay lors de l’étape Auckland – Mar del Plata via le Horn que nous avons gagné, j’étais dans le quart, manœuvrais, et filmais uniquement quand je n’étais pas sur le pont. Avec Gabbay, tu étais de quart ou tu n’étais pas à bord. Avec son équipage surnommé « les gaziers », il envoyait du lourd, notamment dans la brise sous spi. C’était parfois chaud. Je ne connaissais pas les limites du bateau, mais j’avais confiance dans le skipper et l’équipage. Moi je filmais et m’éclatais. Je n’avais pas d’angoisse. C’était assez formidable. » Quand on lui demande s’il a été un précurseur des OBR, Dominique Pipat réfléchit, et dit qu’il ne s’est jamais posé la question : « certes il y avait peu d’images embarquées, mais moi je sortais du record de l’atlantique avec Éric en 1980 sur Paul Ricard (ils avaient battu le fameux chrono de Charlie Barr datant de 1905 et accessoirement Pipat a obtenu un 7 d’or pour son film). Nous n’étions pas nombreux c’est vrai. Les caméras étaient mal protégées. J’utilisais des modèles américains Bell & Howell tout terrain et totalement mécaniques issus du débarquement de la seconde guerre mondiale. C’était rustique mais fiable. Nos caméras plus modernes sur batteries ont vite lâché, flinguées par l’humidité ! »

Un cerf-volant ancêtre du drone pour photographier le VO60

Cet Anglais discret qui vit à Cowes sur l’île de Wight, n’est pas que photographe. Rick Tomlinson est un navigateur professionnel ayant disputé trois Whitbread. « J’ai toujours navigué au large, et commencé à prendre des photos sur le maxi Drum du chanteur Simon Le Bon » se souvient Rick. Ses photos sont alors publiées dans Yachting World, Seahorse et Voiles et Voiliers. « J’ai ensuite embarqué à bord de The Card pour la Whitbread 1989, toujours comme équipier. J’ai alors imaginé un cerf-volant pour éloigner l’appareil photo du bateau tout en naviguant. Évidemment, les drones n’existaient pas encore… » En 1993, il dispute une nouvelle Whitbread sur le VO60 Intrum Justitia mené par Roger Nilson puis Lawrie Smith, encore une fois en tant qu’équipier, mais désormais avec le titre « officiel » de responsable photos et vidéo. « C’était les premiers bateaux à avoir des Satcom à bord afin que nous puissions transmettre des images à terre. Il n’y avait pas encore d’appareil photo numérique, et je devais traiter le film à bord en utilisant la chimie pour obtenir un négatif que je scannais ensuite sur un ordinateur portable Macintosh, avant de l’envoyer via Inmarsat ».

Les films développés dans des bains à 37,8 degrés

Il faut imaginer de développer ses films selon le procédé C41, soit trois bains successifs à 37,8 degrés ne supportant pas une variation de température de plus ou moins 0,2 degré, puis les sécher sur un V060 gîté et lancé à pleine vitesse dans la soute à voile trempée, et devant être totalement obscure. C’est justement ce que fait Rick Tomlinson quand il n’est pas sur le pont « À l’époque, pour des questions d’équité entre ceux qui avaient décidé ou pas d’avoir un media man à bord, il fallait choisir entre le matériel photo et vidéo ou alors l’équivalent du poids du matériel sous forme de gueuses de plomb. La plupart des membres de l’équipage préféraient le plomb ! Mais notre navigateur Marcel Van Triest et moi-même avons poussé pour embarquer ce matériel. » Sur Intrum Justitia, Knut Frostad, le benjamin de l’équipage est Norvégien, double sélectionné olympique. Quelques années plus tard et après quatre participations comme équipier, chef de quart puis skipper, Knut Frostad devient CEO de la Volvo Ocean Race, et décide de rendre obligatoire la présence d’un OBR sur chaque bateau. Il va diriger l’épreuve de 2008 à 2016.

Interdiction de manœuvrer !

La sélection pour embarquer comme OBR est drastique, car il faut à la fois être bon marin, résistant et agile, photographe et cameraman. Enfin il faut être à l’aise en écriture. « Même si nous sommes hors quart, on a largement de quoi s’occuper » explique Martin Keruzoré, qui était notamment à bord de Dongfeng Race Team, le bateau vainqueur de la dernière édition 2017-18. « Chaque jour – et c’est la chose la plus importante – on doit raconter une petite histoire et envoyer à l’organisation, un petit sujet pré-monté par satellite, ainsi que huit à dix photos, plus prévoir un direct avec le skipper ou un équipier » Ce n’est pas tout. L’OBR participe à la vie du bord pour les tâches ingrates. « On doit nettoyer le bateau comme les autres, écoper, préparer les repas, matosser (déplacer au vent) mais uniquement nos propres affaires car on ne doit pas aider, pas toucher un bout, pas une manivelle. On ne doit participer à aucune manœuvre. En fait, nous sommes un peu comme un « boulet » à bord. Il faut donc rester discret, ne pas gêner, mais si on propose une tasse de café la nuit à l’un des gars, c’est généralement apprécié. Il faut donc mettre du sien, s’intégrer et gagner la confiance de l’équipage »
L’on va ajouter qu’il ne faut pas souffrir de naupathie, être gainé et souple comme un félin pour se glisser à l’arrière de la cellule de vie, et entretenir ce matériel qui n’aime toujours pas l’eau et le sel… Comme les régatiers, les meilleurs OBR ont vite été repérés. C’est le cas du Français Yann Riou, ancien coureur au large et membre notamment de la cellule performance dans l’équipe de Groupama dans les années 2010, considéré depuis ses trois participations à la Volvo Ocean Race, comme totalement incontournable, outre sa spécialité comme pilote de drone. Et si pour un ou une jeune passionné(e) de course et d’images embarquer sur The Ocean Race et un IMOCA pour la prochaine édition, est un privilège et une fantastique opportunité, il faudra avoir le cœur bien accroché compte-tenu des performances ahurissantes des derniers foilers.

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Ultime. Thomas Coville : “Ma vie d’athlète tourne autour de la Route du Rhum” la Web Série de Sodebo :

L’équipe Sodebo Ultim publie le 1er épisode de sa série “Objectif Rhum”. L’occasion de revenir sur l’avancement du développement du bateau depuis sa mise à l’eau il y a 3 ans et où il en est actuellement.

Au cœur de l’équipe, l’épisode revient sur les moments forts de ces 3 dernières années : les aléas comme toucher des ovnis, ce qui n’empêche pas l’équipe d’être confiante sur les performances du bateau. “On est là où on avait prévu d’être, il y a 3 ans”. La Route du Rhum se jouera en solo, la première pour Thomas sur ce bateau tout comme les autres skippers de la Classe Ultim à l’exception de Francis Joyon.

Au lancement de cette saison 2022, l’objectif de Thomas Coville et du Team @sodebovoile est clair : la @Route du Rhum – Destination Guadeloupe ! O𝗯𝗷𝗲𝗰𝘁𝗶𝗳𝗥𝗵𝘂𝗺 vous plonge dans les coulisses de ce défi sportif, technologique et humain. Vibrez aux cotés d’une équipe de techniciens, d’ingénieurs et de navigants focalisé sur la préparation de Sodebo Ultim 3 💪

Thomas Coville et la reine des courses transatlantiques, c’est déjà une longue histoire et bientôt une 6ème participation. Depuis plus de 20 ans, elle nourrit ses rêves d’enfant et jalonne son parcours sportif. Après sa victoire en IMOCA en 1998, Thomas a toujours souhaité réitérer l’exploit de franchir la ligne d’arrivée en tête, aux couleurs de Sodebo.

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Armen Race. Une équipe de choc sur Actual Ultim 3

Yves Le Blévec et Anthony Marchand seront bien entourés pour l’Armen Race. Yann Eliès, Paul Meilhat, Alan Pennaneac’h et Clément Bourgeois embarqueront à bord d’Actual Ultim 3. Ce pool de marins et de régatiers expérimentés va pouvoir, à l’occasion de cette boucle de quelques 300 milles, découvrir l’Ultim Actual et apporter un regard neuf et averti sur ses performances.

« c’est toujours intéressant et riche d’enseignements », précise Yves Le Blevec… Surtout lorsque l’on réunit autant de compétences et de regards neufs à son bord ! L’objectif c’est bien sûr l’écoute et l’échange tout en partageant un moment de navigation à bord de ces bateaux fabuleux. C’est toujours intéressant de partager avec des marins très expérimentés. Ils sont tous polyvalents et efficaces, à tous les postes. Nous allons nous nourrir de leurs retours pour progresser dans la marche du bateau. »

Hiérarchiser les priorités
Ce premier rendez-vous sportif est aussi un marqueur important, au cœur du planning technique. Ces bateaux sont tellement pointus et complexes qu’ils pourraient être en permanence aux mains de l’équipe technique : il y aurait toujours des optimisations possibles.
Yves Le Blevec : « C’est vraiment intéressant pour toute l’équipe de se mettre, d’une part, en situation de compétition et d’avoir des échéances. Cela nous impose d’atteindre, à un moment donné du planning, un pallier de préparation et de hiérarchiser les priorités. »

Depuis la mise à l’eau d’Actual Ultim 3, le 13 avril dernier, l’équipe a navigué, testé, validé les optimisations mises en place cet hiver : « On met tout en œuvre, tout marche. Tout ce que l’on a fait cet hiver en amélioration du maniement du bateau est opérationnel. On est en train de bénéficier de tout ce travail et de nous l’approprier. »

L’analyse de performance à la loupe
L’analyse de performance fut l’un des gros dossiers traités cet hiver par le Team Actual, ou plus précisément par Clément Bourgeois, membre de l’équipe de France de Planche à voile en vue des JO de 2024. Il vient d’ailleurs de se classer 10e du Championnat d’Europe d’iQFOIL (une épreuve qui réunissait tous les meilleurs coureurs mondiaux de la discipline, soit 154 participants).
Clément consacre 25% de son temps à l’optimisation des performances d’Actual Ultim 3. En plus des instruments de navigation du bord, une multitude de capteurs collectent en effet une très grosse quanti té de données. Au total, en navigation, 300 données sont collectées chaque seconde…
Cet hiver, Clément a ainsi analysé « la trace» d’Yves et Anthony sur la Transat Jacques Vabre. Ce débrief a permis à l’équipe d’entamer un travail de projection en vue de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe. « J’essaie aussi de naviguer au maximum pour bien comprendre et connaitre l’Ultim, de façon à être le plus pertinent possible », précise Clément.

Jérémy Place, coordinateur général : « Clément apporte une belle dynamique. Il ne lâche rien ! Il va chercher le moindre pouième de vitesse qu’il y a à gagner, c’est son approche de régatier et d’ingénieur. Il a plein d’idées pour améliorer les performances du bateau. »
Sandrine Bertho, directrice Administrative & logistique : « Clément apporte une autre vision, une autre culture, celle de la performance pure, proche de celle d’Anthony. Il a beaucoup travaillé avec Christian Dumard, il est donc en capacité de bien comprendre ce qui se passe sur le bateau.»

L’équipage de l’Actual Ultim 3 sur l’ArMen Race :
Yves Le Blevec, skipper
Anthony Marchand, skipper remplaçant
Clément Bourgeois, ingénieur au sein du Team et en préparation olympique en iQFoil pour les JO 2024
Yann Eliès, Paul Meilhat et Alan Pennaneac’h

L’ArMen Race Uship du 26 au 29 mai, une course de 310 milles au départ de la Trinité sur mer avec trois points de passage : Chaussée de Sein, BXA, l’île d’Yeu et la Trinité sur mer. 140 bateaux sont attendus.

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Le Havre Allmer Cup. Modification de parcours, Corentin Horeau en tête

Les premiers Figaro arrivent ce matin à la deuxième marque du parcours, le phare d’Eddystone. Corentin Horeau mène la flotte suivi par Tom Laperche et Charlotte Yven alors que le directeur de course Yann Chateau a annoncé une modification du parcours.

Depuis le passage de Needles Fairway, le suivi de la course est passionnant, comme le confie Yann Château : « C’est extraordinaire d’assister à ce combat en étant aux premières loges. Chaque baie, chaque grain, chaque pointe, et c’est de nouveau des coups qui sont tentés, parfois payants, parfois un peu malheureux. Nous suivons une ligne de bateaux sans savoir qui réussira à sortir devant. Le match s’annonce serré ! Mais les figaristes sont un peu en retard sur les routages… Nous avons ainsi décidé d’utiliser le pavillon C à Eddystone (on remplace Roscoff par la Jument des Héaux de Bréhat). La course est réduite de 36 milles et nous restons sur une ETA vers midi. Vu la lutte sur l’eau, ils auront sûrement besoin d’un peu de sommeil récupérateur ! » Les figaristes ont été informés de cette modification de parcours lors de la vacation sécurité à 7h ce mardi matin.

Après une première nuit marquée par des airs évanescents, de l’humidité et la gestion d’une transition, la flotte menée par Jules Delpech (ORCOM) a franchi la marque de Needles Fairway devant l’île de Wight après une vingtaine d’heures de course. En milieu d’après-midi, tandis que les figaristes évoluaient au près contre le courant le long des côtes anglaises, le directeur de course Yann Château a été informé de la mise en place d’une nouvelle zone militaire le long des côtes anglaises, interdite à la navigation. Francis Le Goff, ancien directeur de course de la Le Havre Allmer Cup nous détaille la procédure suivie par Yann dans de telles circonstances. « 𝘊𝘦 𝘯’𝘦𝘴𝘵 𝘱𝘢𝘴 𝘭𝘢 𝘱𝘳𝘦𝘮𝘪𝘦̀𝘳𝘦 𝘧𝘰𝘪𝘴 𝘲𝘶𝘦 𝘯𝘰𝘶𝘴 𝘴𝘰𝘮𝘮𝘦𝘴 𝘦𝘮𝘣𝘦̂𝘵𝘦́𝘴 𝘱𝘢𝘳 𝘤𝘦𝘵𝘵𝘦 𝘻𝘰𝘯𝘦 𝘮𝘪𝘭𝘪𝘵𝘢𝘪𝘳𝘦. 𝘋𝘢𝘯𝘴 𝘤𝘦 𝘨𝘦𝘯𝘳𝘦 𝘥𝘦 𝘤𝘢𝘴, 𝘭𝘦 𝘥𝘪𝘳𝘦𝘤𝘵𝘦𝘶𝘳 𝘥𝘦 𝘤𝘰𝘶𝘳𝘴𝘦 𝘦𝘴𝘵 𝘪𝘯𝘧𝘰𝘳𝘮𝘦́ 𝘱𝘢𝘳 𝘝𝘏𝘍 𝘱𝘢𝘳 𝘭𝘦𝘴 𝘮𝘪𝘭𝘪𝘵𝘢𝘪𝘳𝘦𝘴 𝘱𝘳𝘦́𝘴𝘦𝘯𝘵𝘴 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘭𝘢 𝘻𝘰𝘯𝘦. 𝘕𝘰𝘴 𝘪𝘯𝘴𝘵𝘳𝘶𝘤𝘵𝘪𝘰𝘯𝘴 𝘥𝘦 𝘤𝘰𝘶𝘳𝘴𝘦 𝘯𝘰𝘶𝘴 𝘱𝘦𝘳𝘮𝘦𝘵𝘵𝘦𝘯𝘵 𝘥𝘦 𝘧𝘢𝘪𝘳𝘦 𝘥𝘦𝘴 𝘢𝘷𝘦𝘯𝘢𝘯𝘵𝘴 𝘴𝘶𝘳 𝘭’𝘦𝘢𝘶. 𝘓𝘦 𝘋𝘪𝘳𝘦𝘤𝘵𝘦𝘶𝘳 𝘥𝘦 𝘤𝘰𝘶𝘳𝘴𝘦 𝘱𝘳𝘦́𝘷𝘪𝘦𝘯𝘵 𝘦𝘯𝘴𝘶𝘪𝘵𝘦 𝘵𝘰𝘶𝘴 𝘭𝘦𝘴 𝘤𝘰𝘶𝘳𝘦𝘶𝘳𝘴 𝘱𝘢𝘳 𝘝𝘏𝘍. » Une fois cette zone dans leur sillage, les figaristes emmenés par Lois Berrehar (Skipper Macif 2022) partaient se protéger du courant devant Weymouth pour ensuite longer la côte et bénéficier le plus rapidement possible de la renverse. Yann Château nous détaille les conditions sur zone et ce qui attend les 28 solitaires pour cette deuxième nuit en mer. « 𝘕𝘰𝘶𝘴 𝘢𝘷𝘰𝘯𝘴 12-15 𝘯œ𝘶𝘥𝘴 𝘥𝘦 𝘷𝘦𝘯𝘵 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘭’𝘪𝘯𝘴𝘵𝘢𝘯𝘵 𝘦𝘵 𝘭𝘦 𝘷𝘦𝘯𝘵 𝘥’𝘰𝘶𝘦𝘴𝘵 𝘤𝘰𝘯𝘵𝘪𝘯𝘶𝘦 𝘢̀ 𝘧𝘰𝘳𝘤𝘪𝘳. 𝘕𝘰𝘶𝘴 𝘢𝘷𝘰𝘯𝘴 𝘦𝘶 𝘶𝘯 𝘱𝘳𝘦𝘮𝘪𝘦𝘳 𝘨𝘳𝘢𝘪𝘯 𝘷𝘦𝘳𝘴 17𝘩30 𝘥’𝘶𝘯𝘦 𝘷𝘪𝘯𝘨𝘵𝘢𝘪𝘯𝘦 𝘥𝘦 𝘯œ𝘶𝘥𝘴, 𝘦𝘵 𝘤𝘦 𝘴𝘦𝘳𝘢 𝘭𝘦 𝘱𝘳𝘦𝘮𝘪𝘦𝘳 𝘥’𝘶𝘯𝘦 𝘭𝘰𝘯𝘨𝘶𝘦 𝘴𝘦́𝘳𝘪𝘦 𝘤𝘦𝘵𝘵𝘦 𝘯𝘶𝘪𝘵. 𝘗𝘰𝘶𝘳 𝘭’𝘪𝘯𝘴𝘵𝘢𝘯𝘵 𝘭𝘢 𝘮𝘦𝘳 𝘦𝘴𝘵 𝘱𝘭𝘢𝘵𝘦 𝘤𝘢𝘳 𝘯𝘰𝘶𝘴 𝘴𝘰𝘮𝘮𝘦𝘴 𝘱𝘳𝘰𝘵𝘦́𝘨𝘦́𝘴 𝘱𝘢𝘳 𝘗𝘰𝘳𝘵𝘢𝘯𝘥 𝘉𝘪𝘭𝘭 𝘮𝘢𝘪𝘴 𝘤̧𝘢 𝘷𝘢 𝘴𝘦𝘤𝘰𝘶𝘦𝘳 𝘶𝘯 𝘱𝘦𝘶 𝘱𝘭𝘶𝘴 𝘶𝘯𝘦 𝘧𝘰𝘪𝘴 𝘲𝘶’𝘪𝘭𝘴 𝘢𝘶𝘳𝘰𝘯𝘵 𝘱𝘢𝘴𝘴𝘦́ 𝘭𝘢 𝘱𝘰𝘪𝘯𝘵𝘦. 𝘗𝘰𝘶𝘳 𝘤𝘦𝘵𝘵𝘦 𝘥𝘦𝘶𝘹𝘪𝘦̀𝘮𝘦 𝘯𝘶𝘪𝘵 𝘦𝘯 𝘮𝘦𝘳, 𝘭𝘦𝘴 𝘧𝘪𝘨𝘢𝘳𝘪𝘴𝘵𝘦𝘴 𝘯𝘦 𝘷𝘰𝘯𝘵 𝘱𝘢𝘴 𝘣𝘦𝘢𝘶𝘤𝘰𝘶𝘱 𝘥𝘰𝘳𝘮𝘪𝘳. 𝘔𝘢𝘪𝘴 𝘭𝘢 𝘮𝘢𝘵𝘪𝘯𝘦́𝘦 𝘢 𝘦́𝘵𝘦́ 𝘱𝘳𝘰𝘱𝘪𝘤𝘦 𝘢𝘶 𝘳𝘦𝘱𝘰𝘴 𝘤𝘢𝘳 𝘮𝘦̂𝘮𝘦 𝘴’𝘪𝘭 𝘺 𝘢 𝘦𝘶 𝘥𝘦𝘴 𝘷𝘪𝘳𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵𝘴, 𝘭𝘦 𝘷𝘦𝘯𝘵 𝘦́𝘵𝘢𝘪𝘵 𝘳𝘦𝘭𝘢𝘵𝘪𝘷𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵 𝘴𝘵𝘢𝘣𝘭𝘦 𝘦𝘵 𝘭𝘢 𝘮𝘦𝘳 𝘦́𝘵𝘢𝘪𝘵 𝘱𝘭𝘢𝘵𝘦. 𝘑𝘦 𝘱𝘦𝘯𝘴𝘦 𝘲𝘶’𝘪𝘭𝘴 𝘰𝘯𝘵 𝘳𝘦́𝘶𝘴𝘴𝘪 𝘢̀ 𝘳𝘦́𝘤𝘶𝘱𝘦́𝘳𝘦𝘳 𝘶𝘯 𝘱𝘦𝘶 𝘦𝘯 𝘥𝘦́𝘣𝘶𝘵 𝘥𝘦 𝘫𝘰𝘶𝘳𝘯𝘦́𝘦, 𝘮𝘢𝘪𝘴 𝘦𝘧𝘧𝘦𝘤𝘵𝘪𝘷𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵 𝘭𝘢 𝘱𝘳𝘰𝘤𝘩𝘢𝘪𝘯𝘦 𝘯𝘶𝘪𝘵 𝘳𝘪𝘴𝘲𝘶𝘦 𝘥’𝘦̂𝘵𝘳𝘦 𝘱𝘭𝘶𝘵𝘰̂𝘵 𝘵𝘰𝘯𝘪𝘲𝘶𝘦. »
Loïs Berrehar – Navigateur (Skipper Macif 2022) : « 𝘊’𝘦́𝘵𝘢𝘪𝘵 𝘶𝘯𝘦 𝘱𝘳𝘦𝘮𝘪𝘦̀𝘳𝘦 𝘯𝘶𝘪𝘵 𝘤𝘰𝘮𝘱𝘭𝘪𝘲𝘶𝘦́𝘦 𝘤𝘢𝘳 𝘰𝘯 𝘯’𝘢 𝘱𝘢𝘴 𝘣𝘦𝘢𝘶𝘤𝘰𝘶𝘱 𝘥𝘰𝘳𝘮𝘪. 𝘓𝘢̀ 𝘰𝘯 𝘦𝘴𝘵 𝘤𝘰𝘯𝘵𝘦𝘯𝘵 𝘥’𝘢𝘷𝘰𝘪𝘳 𝘶𝘯 𝘱𝘦𝘶 𝘥𝘦 𝘴𝘰𝘭𝘦𝘪𝘭 𝘦𝘵 𝘭𝘦 𝘣𝘢𝘵𝘦𝘢𝘶 𝘤𝘢𝘭𝘦́. 𝘊’𝘦́𝘵𝘢𝘪𝘵 𝘣𝘦𝘢𝘶 𝘭𝘦𝘴 𝘕𝘦𝘦𝘥𝘭𝘦𝘴 𝘤𝘦 𝘮𝘢𝘵𝘪𝘯, 𝘰𝘯 𝘯𝘦 𝘭𝘦𝘴 𝘢𝘷𝘢𝘪𝘵 𝘱𝘢𝘴 𝘱𝘢𝘴𝘴𝘦́𝘦𝘴 𝘥𝘦𝘱𝘶𝘪𝘴 𝘭𝘰𝘯𝘨𝘵𝘦𝘮𝘱𝘴 𝘦𝘵 𝘤̧𝘢 𝘮’𝘢 𝘳𝘢𝘱𝘱𝘦𝘭𝘦́ 𝘭𝘦 𝘍𝘢𝘴𝘵𝘯𝘦𝘵 ! 𝘖𝘯 𝘢𝘷𝘢𝘯𝘤𝘦 𝘱𝘢𝘴 𝘵𝘳𝘰𝘱 𝘮𝘢𝘭 𝘢𝘷𝘦𝘤 𝘮𝘰𝘯 𝘱𝘦𝘵𝘪𝘵 𝘍𝘪𝘨𝘢𝘳𝘰, 𝘪𝘭 𝘺 𝘢 𝘦𝘯𝘤𝘰𝘳𝘦 𝘥𝘶 𝘵𝘳𝘢𝘷𝘢𝘪𝘭 𝘮𝘢𝘪𝘴 𝘤’𝘦𝘴𝘵 𝘤𝘰𝘰𝘭 𝘦𝘵 𝘭𝘢 𝘳𝘰𝘶𝘵𝘦 𝘦𝘴𝘵 𝘦𝘯𝘤𝘰𝘳𝘦 𝘭𝘰𝘯𝘨𝘶𝘦. »

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Cap Martinique. Gérard et Brossay remportent la course en double : “On a vécu une aventure exceptionnelle!”

Ludovic Gérard et Nicolas Brossay (Solenn for Pure Ocean) en JPK 10.80 ont remporté la première édition de la Cap-Martinique en double. Les Marseillais sont arrivés en deuxième position en temps réel, derrière l’équipage Delemazure et Weil (Project Resue Ocean). En temps compensé, ils terminent ainsi avec près de 4 heures d’avance sur Tristan de Witte et Marcel Dutreux (Entreprises du Patrimoine Vivant). La bagarre est toujours ouverte pour la troisième place.

Quelle analyse faites-vous de votre course ?
« Oui nous sommes satisfaits. Deuxième en temps réel, 1er en temps compensé à priori. C’est une course de portant, donc beaucoup de spi. Notre bateau était moins optimisé pour nous dans ces conditions. Il a fallu compenser ce déficit de vitesse par des bons choix tactiques. On a fait de belles trajectoires je pense, tout du long de la course, avec des choix stratégiques importants à certains moments. Il y a eu vraiment des passages clés où l’on s’est dit “maintenant, il faut qu’on décide, il faut qu’on y aille !” Les choix faits étaient des bons choix. Il y avait une grosse concurrence. A chaque fois qu’on reprenait 1 mille à un concurrent, il le voyait, donc il remettait du charbon et nous reprenait 2 milles derrière ! Finalement, on n’a pas arrêté de se bagarrer avec tous : les Figaros 2, les JPK 10.10 qui vont très vite aussi avec des petits Ratings. Donc oui, très belle course. On est fiers d’avoir fait une transat en tout cas et puis très heureux d’être arrivés en Martinique. On a vécu une aventure exceptionnelle. 20 jours de mer, c’est énorme. Avec Ludo, nous nous sommes régalés. Le résultat est là à priori donc on devrait être assez satisfaits. »

En 3 mots comment définiriez- vous cette transat Cap-Martinique ?
« Alors, on va dire engagée. Le kiff tout le temps, on a vraiment pris énormément de plaisir pendant 3 semaines. Et fatigante parce que pendant 3 semaines on n’a pas arrêté de mettre du charbon. »

Le moment qui vous a le plus marqué ?
« Madère est très sympa. Avec l’accélération du vent dans cette zone, on a fait quelques petites sorties de piste qui m’ont permis de prendre un bain quand le bateau s’est couché. On a piqué des fous rires. On a vraiment bien rigolé. Et sinon, il y a tous les souvenirs en mer. Hier soir avec les dauphins qui venaient au coucher du soleil jouer avec l’étrave, ça c’est juste magnifique ! Cela montre à quel point c’est beau l’océan et qu’il faut absolument le préserver. C’est le sens de notre engagement avec la fondation Pure Ocean. »

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Le Havre Allmer Cup. Bon départ pour les 28 Figaro Bénéteau 3 sur la Grande course

Depart de la Grande Course de la Le Havre Allmer Cup 2022 - Le Havre le 22/05/2022 © Alexis Courcoux

Le départ de la Grande course de la 5e édition de la Le Havre Allmer Cup a été donné à 16h08 ce dimanche 22 mai. Dans un flux léger de nord-est, Corentin Horeau (Mutuelle Bleue) a rapidement pris les commandes de la flotte sur les 465 milles du parcours qui les mèneront du Havre à Needles Fairway et Eddystone au sud de l’Angleterre avant de faire route vers Roscoff puis de rentrer au Havre, où ils sont attendus mercredi matin. Il leur faudra être attentifs et avoir les nerfs solides car de multiples pièges seront à déjouer sur ce parcours technique.

Une nuit blanche pour commencer

Quoi de mieux pour un figariste qu’une nuit sur le pont pour se mettre dans le bain ! Car sur la première traversée de Manche pour atteindre l’île de Wight, les skippers auront une transition et une zone de vent faible à franchir pour rejoindre les côtes anglaises, comme l’explique Tom Laperche (Région Bretagne CMB Performance) : « Nous allons partir avec un petit vent de nord-est pour le départ en Baie de Seine. Nous aurons ensuite une transition pas facile en milieu de Manche, avec des orages et de la pluie cette nuit, avant de récupérer du vent de nord-ouest en arrivant sur l’île de Wight », qu’ils devraient atteindre demain matin.
Au près le long des côtes anglaises

C’est ensuite au près que les navigateurs longeront les côtes sud de l’Angleterre en direction du phare d’Eddystone. Une portion qui parait simple sur le papier, mais les effets de site et le courant sont des éléments importants à prendre en considération dans cette zone. Elodie Bonafous (Queguiner – La Vie en Rose) annonce : « Les évolutions météo seront moins marquées que sur la première nuit et nous feront des longs bords jusqu’à Eddystone. Cela fait un moment que nous ne sommes pas allés naviguer le long des côtes anglaises et il faudra bien actualiser les timings de bascules de courant qui seront assez importantes dans cette zone. »

Une deuxième traversée de Manche rapide !

Après avoir viré le phare d’Eddystone, les figaristes remettront le cap vers la France et plus précisément vers Roscoff en Bretagne Nord où ils devront contourner une marque située devant le port du Bloscon. « Cette deuxième traversée n’aura rien à voir avec la première » confie Davy Beaudart (Nautymor), « nous aurons un flux d’ouest de plus de vingt nœuds et serons donc au reaching sous spi serré. Ce sera un bord sympa et rapide pour rejoindre Roscoff. J’apprécie beaucoup ces conditions. »
Une fin de course de tous les dangers

Il restera encore 200 milles nautiques à parcourir pour rejoindre la ligne d’arrivée au Havre sur une zone connue et redoutée des solitaires. La navigation entre les îles anglo-normandes et la Pointe du Cotentin est technique entre les effets de site et le courant fort, et les skippers savent que la lucidité sera prépondérante sur ce dernier tronçon à l’instar de Basile Bourgnon (Edenred) : « La fin du parcours va être très technique et il faudra avoir réussi à engranger du sommeil avant pour attaquer ces 200 milles avec le maximum de fraicheur possible, car il faudra être sur le pont à gérer les cailloux et le courant. Ça s’annonce passionnant ! »
Pointage à la Bouée Grande Rade Sud :

1/ Corentin Horeau (Mutuelle Bleue)
2/ Alan Roberts (Seacat Services)
3/ Jules Delpech (Orcom)

La course est à suivre en direct sur la cartographie : https://solusport.solustop.com/allmercup/carto

Ils ont dit :

Davy Beaudart (Nautymor) : « Le départ sera assez tranquille, avec un petit vent de nord-est d’une dizaine de nœuds. C’est idéal pour la mise en jambe car c’est ma toute première épreuve en Figaro. Cela fait 4 ou 5 ans que je n’ai pas fait de solitaire mais la gestion du rythme ne me fait pas peur. J’ai surtout hâte de voir où je me situe dans la flotte pour identifier les points à améliorer. Concernant le parcours, la première nuit va être intéressante tactiquement avec les changements de condition prévues en milieu de Manche. Ensuite nous serons au près le long des côtes anglaises pour redescendre ensuite au reaching sous spi serré pour la deuxième traversée de Manche. Ça va être un bord sympa car ça va aller vite et j’aime ces conditions. Enfin, nous aurons une belle balade touristique le long de la Bretagne et du Cotentin. Je vais faire en sorte d’être lucide sur la fin du parcours. »

Tom Laperche (Région Bretagne CMB Performance) : « La dernière fois que je suis parti du Havre, au départ de la Transat Jacques Vabre avec François Gabart en Ultim, ce n’était pas le même bateau, les mêmes vitesses mais ce n’était pas la même appréhension non plus. Là on part pour un petit tour de Manche, c’est une navigation très technique en Figaro : tu joues le courant, les bascules de vent, les systèmes un peu orageux… Tout ce qu’on aime ! On va partir avec un petit vent de nord-est pour le départ en Baie de Seine. Nous aurons ensuite une transition pas facile avec des orages et de la pluie cette nuit pour récupérer du vent de nord-ouest en arrivant sur l’île de Wight. Nous aurons ce régime de vent d’ouest sur toute la côte anglaise et sur toute la fin de la course. Sur la dernière partie du parcours entre Roscoff et Le Havre, il faudra bien réajuster les timings du courant dans cette zone, notamment au niveau de Guernesey et de la presqu’île du Cotentin. La fin de course s’annonce assez intense. Je ne me fixe pas d’objectif de résultat, je suis là pour prendre du plaisir, pour continuer à m’entraîner avec l’envie de faire une belle course. »

Basile Bourgnon (Edenred) : « C’est ma première saison sur le circuit Figaro Bénéteau et j’aime beaucoup ! Le niveau, la vitesse d’apprentissage, les gens, le format où il faut aller vite tout le temps… Ce sont des ingrédients que j’aime beaucoup ! Ce sera ma première traversée de la Manche en solitaire en Figaro et je vais découvrir beaucoup de choses. Nous allons peu dormir la première nuit car le vent sera assez faible et nous aurons des choix de trajectoires à faire pour se positionner avant la transition. C’est pour moi ce qu’il y a de plus difficile en Figaro car il faut être très réactif. Ceux qui ont de l’expérience ont leur chorégraphie bien rôdée mais pour les novices, c’est un temps d’apprentissage qui nous fait perdre des mètres. Et je n’aime pas ça ! (rires) C’est un circuit tellement exigeant que la moindre erreur ou un temps de réaction trop long se paye instantanément. C’est exactement ce que je suis venu chercher sur ce circuit. »

Elodie Bonafous (Queguiner-La vie en rose) : « J’ai hâte d’y aller, le parcours devrait être compliqué au niveau météo, surtout la première nuit où on risque de dormir peu avec une grosse zone de transition, du vent assez aléatoire en milieu de Manche, sans compter le rail des cargos. Donc il va falloir être bien au taquet cette nuit pour ne pas se faire avoir. Le vent devrait se stabiliser dans la matinée de demain. Les évolutions seront moins marquées sur le reste du parcours avec des assez longs bords jusqu’à Eddystone ; ensuite ce sera un retour sous spi un peu serré jusqu’à Roscoff pour finir sous un grand VMG sous spi pour rentrer au Havre que l’on devrait atteindre mercredi de fin de matinée.
Je suis au taquet, ça fait un moment qu’on n’est pas allés en côtes sud anglaises, on va profiter, voir du paysage avec un beau plateau, se faire plaisir, être dans le match. J’ai une bonne idée de la situation météo et de ce qui va se passer. Il faudra vraiment être sur le dossier en mer pour la réactualiser régulièrement, notamment pour les timings des bascules de courants qui vont être assez importantes. »

Liste des 28 skippers engagés sur la Le Havre Allmer Cup 2022 :

  1. BEAUDART Davy / Nautymor
  2. BERREHAR Lois / Skipper Macif 2022
  3. BEUCKE Sanni / Sanni Beucke Sailing
  4. BONAFOUS Elodie / Queguiner – La Vie en rose
  5. BOURGNON Basile / Edenred
  6. BOURGUES Laurent/ #DevenezPartenaire
  7. COPHAM Piers / Voile des anges
  8. DELPECH Jules / ORCOM
  9. DOLAN Tom / Smurfit Kappa – Kingspan
  10. FOGERTY Conor / RAW
  11. FOLLIN Robin / Golfe de Saint-Tropez Territoire d’exception
  12. GARNIER Mael / Agean – Team Baie de Saint Brieuc
  13. GIVRY Laurent / Cap Horn
  14. HARTZ Philippe / Marine Nationale – Fondation de la Mer
  15. HOREAU Corentin / Mutuelle Bleue
  16. LAPERCHE Tom / Région Bretagne CMB Performance
  17. LE BARS Chloé / Région Bretagne CMB Océane
  18. LE DRAOULEC Erwan / Skipper Macif 2020
  19. MARIETTE Benoît / Génération Senioriales
  20. MORVAN Gaston / Région Bretagne CMB Espoir
  21. PALMIERI Nils / TeamWork
  22. PEP Costa / Team Play to B
  23. PIROUELLE Guillaume / Région Normandie
  24. RICHARD Romen / Passion Santé – Trans-forme
  25. ROBERTS Alan / Seacat Services
  26. RUMBALL Kenneth / Offshore Racing Academy
  27. THOMAS Alexis / La Charente Maritime
  28. YVEN Charlotte / Team Vendée Formation – Botte Fondations
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TF35. Reateam s’impose, belle journée pour Loïck Peyron

© Loris Von Siebenthal

Après quatre jours de course sur le lac Léman dans des conditions légères sous un ciel ensoleillé mais avec une météo loin d’être simple à affronter, Realteam Sailing d’Esteban Garcia, co-skipper de Jérôme Clerc, a remporté la première épreuve de la saison 2022 après avoir remporté deux manches.

“C’était un week-end délicat, les conditions étaient habituelles pour le Lac Léman”, expliquait Clerc lors de la remise des prix. “Les courses que nous avons eues étaient bonnes et en mode foiling. D’un point de vue sportif, nous sommes satisfaits de notre résultat car nous nous sommes entraînés dur pendant l’hiver pour commencer cette saison en avant.”

La veille après avoir terminé en bas du classement le premier jour, le TF35 à coque dorée de Frédéric Jousset, le Team SAILFEAVER, barré par Loïck Peyron, a renversé la vapeur lors de la deuxième journée de la Realstone Cup for Léman Hope qui se déroule ce week-end à Nyon.

Dans l’attente d’une très courte fenêtre de vent propice à la course sur le lac Léman aujourd’hui, le directeur de course principal Benoit Deutsch a mis les sept catamarans à foils de pointe sur l’eau une heure plus tôt pour s’assurer que le moment ne soit pas manqué. Après deux heures d’attente, avec un peu plus d’une ondulation de vent de trois nœuds sur le lac vitreux, la météo que tout le monde espérait s’est finalement remplie à 13h30, et deux courses ont été disputées.

Dans le premier, trois nœuds se sont rapidement transformés en un solide 10 nœuds pour le départ de la course. Les deux premiers – Alinghi Red Bull Racing et Realteam Sailing – se sont détachés tôt de la flotte et se sont retrouvés dans une course à eux seuls, que Realteam a finalement remportée. Sans trop de trafic autour d’eux et après avoir trouvé une bonne pression sur la droite du rythme, l’équipe de Peyron est sortie en troisième position au premier passage de bouée et ils ont conservé cette position jusqu’à l’arrivée, Vitamina Sailing terminant quatrième.

“Nous sommes presque toujours en haut du peloton de chasse ou en bas du peloton de tête, et nous aimerions nous améliorer mais ce n’est pas très facile. Ces bateaux sont super sensibles, mais la beauté est que nous apprenons quelque chose nouveau tous les jours », a expliqué Peyron. “Comme Frédéric n’est pas là ce week-end, c’est moi qui barre, donc c’est malheureusement moi qui gère les erreurs. Demain s’annonce comme une journée parfaite, donc pour tous les concurrents, si ça arrivait, ce serait bien courir dans quelque chose d’un peu plus stable”, a-t-il ajouté.

Une histoire similaire était vraie dans la deuxième course de la journée, mais cette fois c’est la nouvelle équipe italienne Vitamina Sailing qui s’est démarquée. Repoussé de la lutte pour la fin du bateau comité sur la ligne de départ, le tacticien Kiwi Adam Minoprio, célèbre pour ses talents de match racing, a atteint la ligne médiane à grande vitesse et a trouvé une bonne pression sur la gauche tandis que le reste de la flotte est allé à droite. À la première porte, Minoprio avait récupéré la quatrième place et, couvrant Realteam Sailing sous le vent, était en tête-à-tête pour la troisième à la marque sous le vent.

Avec une brise de plus de 20 nœuds au deuxième temps, l’appel est passé à la radio pour un parcours raccourci, et dans le sprint pour la ligne d’arrivée, Realteam Sailing a tenu Vitamina à l’extrême gauche. Alinghi Red Bull Sailing Team a remporté la course, suivi de Spindrift deuxième, Team Sailfeaver troisième et Realteam Sailing a finalement réussi à repousser Vitamina pour prendre la quatrième place sur la ligne.

“Ce fut une belle journée. Étant une nouvelle équipe dans une nouvelle flotte, nous sommes définitivement les outsiders, mais nous faisons de notre mieux pour apprendre le bateau et les conditions sur le lac”, a déclaré le régleur de Vitamina Pierluigi De Felice sur le quai après courses. « Nous avons pris un bon départ dans la troisième course, donc tout de suite, nous étions en tête du peloton ; notre vent arrière était bon, mais nous nous sommes trompés de porte en bas. Nous étions proches de Realteam mais pour être honnête, ils sont à un niveau et à un rythme différents de nous, alors nous avons juste essayé de limiter notre perte pour atteindre la ligne d’arrivée.”

Demain, les courses reprendront à 11h30 heure locale avec une prévision stable à 12-15 nœuds. Suivez les courses en direct sur la page d’accueil www.TF35.org.

REALSTONE CUP POUR LÉMAN HOPE CLASSEMENT GENERAL

  1. 🇨🇭Realteam Sailing
  2. 🇨🇭 Alinghi Red Bull Racing
  3. 🇨🇭 Spindrift
  4. 🇫🇷 Team SAILFEVER
  5. 🇨🇭 ZEN Too
  6. 🇮🇹 Vitamina Sailing
  7. 🇨🇭 Ylliam XII – Comptoir Immobilier
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Vice Admiral’s Cup. Belles conditions pour les 6 classes présentes

Ran,Fast 40+ Paul Wyeth

Un soleil radieux, de grandes marées et des vents légers à modérés qui sont passés de 6 à 8 nœuds le matin à 10 à 12 nœuds l’après-midi ont fourni des conditions glorieuses pour la deuxième journée de la RORC Vice Admiral’s Cup.

Les six classes ont terminé trois courses d’une heure, avec deux ou trois tours autour du parcours. En fin d’après-midi, les chefs de plusieurs classes avaient fermement affirmé leur domination. Le BLT de Sam Laidlaw dans la classe Quarter Ton a décroché un score parfait de victoires en course. Néanmoins, il a continué à être poussé durement par d’autres bateaux de cette flotte très compétitive, en particulier dans la première course d’aujourd’hui, où le Bullit de Julian Metherell, deuxième, n’avait que huit secondes de retard après la correction de temps IRC.

Avec seulement deux courses à faire, Laidlaw semble maintenant presque invincible avec un avantage de cinq points sur Metherell, tandis que Bullet de Louise Morton est à cinq points en troisième position.

À l’opposé de la gamme de tailles, dans la catégorie Grand Prix Zero , le Carkeek 40 Ràn de Niklas Zennström a également remporté toutes les courses jusqu’à présent, seul le GP42 Baraka Gp de Harmen Jan de Graaf parvenant à terminer à moins d’une minute de Ràn en temps compensé IRC. dans aucune des courses d’aujourd’hui. Cependant, le bateau suédois a également montré qu’il était lui aussi capable de faire des erreurs, avec un départ décidément en troisième ligne dans la course 5 de la série.

Le reste de la flotte a connu une série de batailles serrées et un seul point sépare actuellement le Gp42 Dark N Stormy d’Ian Atkins et le HH42 Ino XXX plus offshore du Commodore James Neville du RORC dans la lutte pour la deuxième place au général. Aujourd’hui, ils étaient souvent au coude à coude sur l’eau, Ino démontrant une maniabilité très fluide du bateau, mais Dark N Stormy prenait toujours le dessus dans l’ensemble.

GP zéro démarrageBatailles serrées dans la catégorie Grand Prix Zero © Paul Wyeth/pwpictures.com

” Ce fut une journée formidable, avec trois très bonnes courses”, a déclaré Neville. « Nous avons eu une première course vraiment difficile quand le vent était faible, mais nous nous sommes bien préparés pour les deux suivantes et nous avons été vraiment compétitifs. Les deux bateaux du comité ont établi de superbes parcours au vent sous le vent, avec de nombreux changements et des marées intéressantes pour offrir une excellente compétition.

Deux victoires aujourd’hui dans la catégorie HP30 ont permis au Farr 280 Gweilo de Chris Townsend de grignoter l’avance du Farr 280 Moral Compass de Jerry Hill et de Richard Faulkner à seulement 1,5 point. Le Farr 280 Pandemonium de Jamie Rankin a réalisé une autre performance constante avec deux secondes et une troisième place. Cette classe a également produit des actions très serrées parmi les Far East 28R de la flotte, y compris Resolute d’Andrew Peake, qui a pris la deuxième place après correction du temps IRC dans la course 6.

Gweilo,GBR 2801,Farr 280Le Farr 280 Gweilo de Chris Townsend grignote la tête du classement général de la catégorie HP30 © Paul Wyeth/pwpictures.com

L’impressionnante réussite des bateaux en tête de leur catégorie ne doit pas occulter l’intense compétition en milieu de flotte qui a fait rage tout au long de la journée. C’était particulièrement net dans la flotte du cap 31 , où les places se mélangeaient à chaque bouée et parfois une demi-douzaine de bateaux arrivaient à la porte sous le vent presque simultanément. La course finale est restée très serrée pour les bateaux de milieu de flotte jusqu’à l’arrivée où cinq d’entre eux ont franchi la ligne en à peine plus de 20 secondes.

Les performances notables d’aujourd’hui dans cette flotte incluent Jubilee de Tony Dickins dans la dernière course de la journée, qu’il a remportée par près de deux minutes. Cependant, sa position a glissé à la troisième place du classement général, grâce au Squirt de Russell Peters qui a obtenu une série de résultats très réguliers, dont une victoire dans la deuxième course. Tokoloshe 4 de Michael Bartholomew reste en tête du classement après avoir pu écarter une décevante 10e place dans la course 6.

Fanatique, Cap 31Places mélangées à chaque passage de marque dans la flotte du Cap 31 © Paul Wyeth/pwpictures.com

« Le vent a monté toute la journée, puis s’est bien stabilisé », explique Lance Adams, qui a remporté la première course d’aujourd’hui à la voile Katabatic. “C’est exaltant et il n’y a personne en course dans cette flotte qui n’ait pas un grand sourire sur le visage.”

Les flottes J/109 et J/111 se sont jointes à l’action aujourd’hui. Dans le premier cas, Jumping Jellyfish de David Richards a remporté toutes les courses, avec Jago de Mike Yates deuxième et Jukebox de John Smart troisième. Cependant, cela dément à nouveau à quel point la course était serrée aujourd’hui.

Dans leur course d’ouverture, par exemple, Jago a remporté le départ avec une course parfaitement jugée au milieu de la ligne. Cependant, un lent largage de spi à la fin du premier tour permet à Jellyfish de combler l’écart. Elle a ensuite pris l’avantage au deuxième tour et la puissance a atteint l’arrivée dans une veine de vent plus fort avec seulement cinq secondes d’avance sur Jago.

Jengu,J109La flotte J/109 a connu des courses extrêmement serrées lorsqu’elle a rejoint la régate RORC Vice Admiral’s Cup le deuxième jour © Paul Wyeth/pwpictures.com

Le haut de gamme de la flotte J/111 était dominé par trois bateaux : McFly d’Anthony Mack, Journeymaker ll de Chris Jones et Louise Makin, et Jitterbug de Cornel Riklin, le trio changeant fréquemment de position à chaque course.

McFly a pris un bon départ à mi-chemin dans la course finale et détenait une avance de 39 secondes sur Journeymaker à la fin du premier tour, avant d’étendre son avantage à un impressionnant 71 secondes à l’arrivée. C’est une performance qui laisse les deux bateaux à égalité de cinq points en tête du classement, trois points devant Jitterbug.

Jolène, J111L’action de la caméra sous-marine de Paul Wyeth présente J/111 Jolene lors de la deuxième journée de la RORC Vice Admiral’s Cup © Paul Wyeth/pwpictures.com

Deux autres courses sont prévues pour chaque classe demain (dimanche), ce qui promet encore plus de soleil radieux, mais un gradient de pression plus faible que les deux derniers jours.

Reportage de Rupert Holmes pour le RORC.

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Cap Martinique. Delemazure et Weil (Project Rescue Ocean), premier duo à Fort-de-France !

Les arrivées s’enchaînent dans la baie de Fort-de-France ce week-end. Alexandre Delemazure et Emmanuel Weil (Project Rescue Ocean) ont été les premiers en double à franchir la ligne d’arrivée de la Cap-Martinique. Les deux skippers à bord de leur Figaro 2 ont mis 19 jours 23 heures 38 minutes et 46 secondes pour parcourir les 3 800 milles du parcours séparant La Trinité-sur-Mer (Morbihan) de Fort-de-France (Martinique). Ludovic Gérard et Nicolas Brossay (Solenn for Pure Ocean) 2e sont arrivés quelques heures après suivis par Quentin et Vianney Froment – aka les Shaka Bros en Figaro 2.

Alexandre Ozon (Trophée Estuaire Rose) vainqueur en solo
« Cette course est un peu plus longue que la Transquadra. Il faut un bateau mieux préparé. Celle-ci, c’est une mini Route du Rhum. Le climat est quand même plus cool en mai qu’au mois de novembre et c’est pour ça qu’on était plusieurs à vouloir y participer. C’est un nouveau format et c’est d’une traite. Ce que j’adore, c’est les surfs à fond, les gerbes d’eau partout. C’est ce qui me fait kiffer. Je porte les couleurs d’Estuaire Rose. C’est une association dont je suis proche et qui accompagne des familles et des femmes touchées par le cancer du sein. La dernière fois, j’avais réussi à collecter 1 euro par mille parcouru et j’espère remettre ça en place aujourd’hui. J’adore la Martinique. Si je pouvais y vivre 6 mois tous les ans, ça ne me dérangerait pas. J’ai toujours aimé la mer, depuis que je suis tout petit. Et comme c’est compliqué de monter des équipages, je navigue en solo et j’adore ça. On fait ce qu’on veut en solitaire. »

Jean-Pierre Kelbert (SNSM Morbihan) :2e en solo
« Ça s’est super bien passé. J’ai fait une ou deux petites boulettes mais Alex n’en a pas fait. Le deuxième jour, j’ai mal géré le passage au Cap Finistere. Je n’ai pas changé les voiles à temps et j’ai eu un peu de casse sur le bateau. J’ai dû lever le pied un moment. J’ai perdu 25 milles et c’est ce qu’il me manque à la fin. A ce moment-là, je me suis dit que ça n’était pas grave, que je les rattraperai. Mais à la fin, la victoire se joue là-dessus. J’avais déjà fait des transats mais jamais aussi longues. J’avais déjà fait du double. Mais en solo, c’est plus engagé. On ne compte que sur soi. On a eu beaucoup de mer croisée donc ça n’est pas toujours simple. Ce ne sont pas des bateaux aussi faciles que ça finalement. Il y a des moments où l’on ne peut pas laisser le bateau faire sa vie tout seul. Il y a des nuits où l’on ne dort absolument pas. Pour dormir il faut accepter de mettre un cran en-dessous pour la performance. On n’a pas le choix, on est debout aux écoutes, à la barre, aux réglages. C’est exigeant mais c’est ça qu’on est venu chercher. Je suis passé tout près du rocher du Diamant, dans la nuit noire. Je ne le voyais pas mais, une fois toutes les lumières éteintes, je l’ai vu juste devant moi. Voir apparaître cette masse, de nuit, c’est génial. Je n’ai eu aucun vrai pépin sur le bateau. Maintenant, je rêve de voir des amis, voire ma femme et profiter. »

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