Le départ était donné ce samedi 4 juin, à 14 heures, depuis la Tour carrée sur les quais de Cologny. La 41ème édition de la « Genève-Rolle-Genève » a alors vu s’élancer les 259 bateaux en direction de Rolle, dans de magnifiques airs de vent d’ouest avoisinant une force de 4 beaufort. Organisée par le Yacht-Club de Genève, cette grande classique lémanique est la première régate importante de début de saison. Traditionnellement agendée une semaine avant le Bol d´Or Rolex, la course offre la possibilité aux bateaux de venir se mesurer sur un parcours réduit.
Privilégiant la côte suisse, les Décision 35 se sont envolés très rapidement. Quelques empannages sous genaker et 50 minutes seulement ont suffi à Okalys, barré par Loïck Peyron, pour virer en tête la bouée de Rolle. Suivi par Ferrier Lullin puis Alinghi, les catamarans ont profité d’airs soutenus, appuyés de bonnes risées allant jusqu’à force 5.
Au retour, c’est finalement Alinghi qui réussit à réaliser une belle remontée au près pour passer devant Okalys, à la hauteur de Versoix. Pierre-Yves Jorand heureux confie : « C’est une superbe victoire d’équipe ; autant sur l’eau avec les réglages et la tactique, qu’à terre avec tout le travail apporté sur la plateforme pour la préparation du bateau. Dans ces airs soutenus, il fallait non seulement avoir une bonne stratégie, mais il fallait surtout avoir préparé le bateau en conséquence. »
Comptabilisant déjà les points relatifs aux premiers rendez-vous de la saison, c’est toujours l’équipage d’Okalys qui tient la tête du classement actuel. Le marin français Loïck Peyron, connu pour ces nombreuses victoires lors de courses au large ou encore pour son expertise en matière de multicoques, skippe le bateau de Nicolas Grange.
Après 4 jours de course, tu étais en tête, tu semblais alors très confiante. J’étais en tête, quand c’est arrivé. J’avais du vent, le bateau était très, très performant, j’attendais le classement parce que j’étais persuadée d’avoir mis encore un peu plus de distance entre moi et le reste de la flotte, je prenais une belle avance. La météo était bien, le bateau était bien. Mercredi, lorsque c’est arrivé, j’étais dans une dépression avec un vent de 30 nœuds, je devais avoir une autre dépression d’ouest, pas géniale pour le trimaran, mais que j’aurai pu négocier. Par la suite, la météo s’annonçait parfaite pour le reste du parcours, ce qui est assez rare. Quelles étaient les conditions au moment de l’accident ?Au moment où c’est arrivé, j’étais dans 40 nœuds de vent, 2 ris tourmentin, la mer était forte. Mon erreur vient peut-être du fait que j’étais trop sure de moi sur le bateau, je n’ai pas fait suffisamment attention, je marchais sur le pont comme s’il n’y avait que 10 nœuds de vent. Je sens tellement bien le bateau dans le gros temps… J’aurais du être plus prudente. Mais bien sûr, c’est après coup que l’on se dit ce genre de choses. Comment est-ce arrivé ?J’étais à l’avant sur le pont, je venais de manœuvrer, j’avais fini ce que je devais faire, et je rentrais dans le cockpit. Au moment où j’allais descendre, un vague a frappé la coque centrale, ça m’a percutée en avant, je me suis alors protégé la tête en tombant parce que je voyais que j’allais atterrir sur la casquette. Je n’ai plus rien compris et je me suis retrouvée dans le cockpit avec ma jambe à l’équerre sur la droite. J’ai vraiment eu mal, mais le problème, ça a été quand je me suis relevée, la jambe se dérobait. Je me suis reposée sur ma couchette espérant que ça passe. Le genou s’est mis à gonfler, avec les vagues qui tapaient la douleur était atroce. Lorsque le vent est tombé, j’ai voulu aller mettre de la toile, mais je ne pouvais plus rien faire, je manœuvrais assise à l’avant du bateau, je tirais ma jambe, je ne pouvais plus rien faire. A ce moment-là, la course te paraît perdue ?Il est évident que je pouvais continuer, la preuve, j’ai réussi à ramener le bateau en convoyage. Mais il n’était pas question pour moi d’arriver dernière de cette course, et amener mon bateau à Newport en convoyage était hors de question. Je ne pouvais plus rien faire, je ne pouvais plus aller à l’avant, ni marcher sur le trampoline. Arriver à Newport avec la trinquette et 2 ris, ça ne m’intéressait pas. L’Ostar, je voulais la gagner, mais rien n’était gagné d’avance, Branec menait bien son bateau, les 40 pieds allaient bien. Pourtant, je rentrais dans des conditions qui étaient idéales pour moi, j’avais quand même 37 milles d’avance sur mon poursuivant, et je ne faisais qu’augmenter l’écart. Je ne voulais pas traverser l’Atlantique pour traverser l’Atlantique. J’avais tout pour la gagner cette course. Tu décides donc d’abandonner ?Je n’avais pas plusieurs possibilités, je devais reposer mon genou au minimum 24 heures, et perdre 150 milles sur les premiers. Mais il fallait que je m’arrête un moment, je n’en pouvais plus, j’avais eu trop mal pendant 48 heures. Et puis j’ai finalement décidé d’arrêter, j’ai pris la décision mercredi soir. Comment s’est passé le convoyage vers la Bretagne ?Le convoyage a été difficile, sur l’eau, quand tu as mal, c’est vraiment éprouvant. Moi qui n’avais jamais pris d’aspirine de ma vie ! Là, je me suis rendu compte de ce que c’était d’être handicapé sur un bateau seul en mer, ce n’est vraiment pas évident. Je suis rentrée au portant, j’ai laissé le bateau comme il était. Je suis arrivée dimanche à Port-Navalo avec 10 nœuds de vent. C’est à l’entrée du golfe qu’on est venu me chercher. C’est vraiment dommage, je suis vraiment triste, mais j’espère que ma jambe va se remettre très vite.
«Les coureurs sont tous arrivés et, particularité de cette année, leurs bateaux sont prêts, plus de bricolage de dernière minute ! Avec l’expérience, les skippers s’y prennent plus tôt, et entament leur préparation en amont. Cet après-midi, je ne serais pas surpris de voir cinq ou six d’entre eux essayer leurs nouvelles voiles. Pourtant, certains participaient au Trophée BPE (Saint Nazaire / Cuba) et ne sont arrivés que vendredi soir. Il a fallu rapatrier leur bateau de Cuba à La Rochelle. Puis les ramener de la Rochelle à La Grande Motte en camion. Tout s’est particulièrement bien passé, juste dans les temps. En ce qui concerne le nombre de participants, nous espérons partir à 24 comme prévu. Mais, il reste encore un gros point d’interrogation quant à la participation de Nicolas Bérenger : il arrive de la Calais Round Britain Race (à bord du monocoque de Jean-Pierre Dick, et en compagnie d’Erwan Tabarly, ndlr) et n’a toujours pas de sponsor. On attend jusqu’au dernier moment qu’une entreprise locale ou régionale puisse apporter les 5000 euros qui lui permettraient d’être au départ de la course.» Ce qui ne serait que justice pour ce marin de talent, habitué du circuit Figaro ! «Pour l’instant, poursuit Gilles Chiorri, l’heure est aux inscriptions et à la vérification des bateaux. C’est très important pour garantir le respect de la stricte monotypie qui régit la classe Figaro Bénéteau II : j’aime à dire que seul le skipper et le nom du bateau change, tous doivent courir à armes égales. Le skipper doit être capable d’établir la même performance quelque soit le bateau sur lequel il court.» Les jaugeurs officiels ne vont donc pas chômer avant que ne s’ouvrent, jeudi 9 juin, les hostilités lors du prologue… amical, mais néanmoins toujours disputé !
L’organisation de la Faraday Mill Ostar 2005 ainsi que toute l’équipe à terre de VM Matériaux était sans nouvelle du navigateur Trinitain depuis jeudi 2 juin dernier.
Le suivi depuis la terre de la balise « Argos » du Pogo 40 « VM Matériaux » de Patrice Carpentier révèle clairement que le navigateur-journaliste se dirige à vitesse normale vers la Bretagne Sud. Aucune demande d’assistance n’a été détectée. La route du voilier est stable et cohérente et rien ne laisse à penser que la santé du marin soit altérée.
Le dernier contact téléphonique entre le navigateur et ses proches à terre remonte au jeudi 2 juin dernier en soirée. Tout allait bien à bord et Patrice pointait en tête de la flotte des monocoques engagés dans l’édition 2005 de l’Ostar, course en solitaire reliant Plymouth (GB) à Newport (USA). Depuis, plus de nouvelles ; l’organisation anglaise n’a, semble-t-il, reçu aucune position depuis jeudi et le téléphone irridium du bord est resté sourd et muet. Patrice aurait-il été victime d’une voie d’eau qui aurait noyé ses batteries, le privant d’énergie et de toute possibilité de contact avec la terre ?
Reste le suivi satellite via la balise Argos. Celle-ci traduisait samedi le cap au sud suivi par VM Matériaux. Un cap qui s’orientait franchement à l’est dans la nuit de samedi à dimanche. La route vers la Bretagne sud est depuis clairement marquée. Patrice Carpentier évolue à bonne vitesse à 250 milles dans l’ouest de Brest et tout laisse à penser qu’il se dirige vers son port d’attache de la Trinité sur Mer.
La flotte de 35 unités constituant l’Ostar, réparties en une demi douzaine de classes, de 30 à 50 pieds monocoques et multicoques, a été durement touchée en milieu de semaine dernière par une forte dépression centrée au large de l’Irlande. 14 bateaux ont d’ores et déjà déclaré leur abandon. VM matériaux occupait la tête des monocoques de 40 pieds après l’arrêt du leader, le belge Michel Kleinjans. Avec le retrait effectif de Patrice, un seul bateau demeure encore en course dans cette classe qui en comptait 7, dimanche 29 mai dernier au départ de Plymouth.
Eclatante victoire de Pierre Loïc Berthet (Bouygues Télécom) Bouygues Télécom et l’équipage de Pierre Loïc Berthet ont tué le suspense. Leur déficit de 5 points face aux toulonnais de Fabien Henry et Sébastien Audigane s’est, dès la première course lancée peu après 10 heures, évanoui et transformé en avantage. 8ème, les Nantais réussissaient à intercaler 8 bateaux entre leur tableau arrière et Coych-Toulon-Méditerranée. La seconde manche était du cousu main pour Mathieu Richard, spécialiste mondial du Match Race, qui gardait jusqu’à l’arrivée ses adversaires à longueur respectable de son Mumm 30. Dominateur sur tous les plans d’eau français depuis trois saisons, Berthet trouve ainsi ce week end à la Trinité une consécration et une reconnaissance Mondiale. Fabien Henry et ses Laséristes ont connu une terrible défaillance au pire moment de la compétition, alignant leurs plus mauvais résultats du week-end, au plus mauvais moment.
Grand soleil, vent de secteur Ouest pour une dizaine de nœuds, petit clapot résiduel suite au coup de vent d’hier… la baie de Quiberon exhibait aujourd’hui ses plus beaux atours pour célébrer les 40 protagonistes du superbe spectacle sportif proposé depuis mercredi aux amateurs de joutes nautiques. Les américains Demourkas (Groovederci) et Richardson (Barking Mad) terminent en beauté ces régates, prenant respectivement la première et seconde place de la 11ème et dernière manche du Mondial. Un peu tard cependant pour ces deux skippers venus avec de légitimes ambitions à la Trinité sur Mer. Ils repartent 6ème et 9ème du classement général. Autre étranger déçu, le Champion d’Europe Néerlandais Peter De Ridder, lent à se mettre en train mercredi dernier mais qui a ensuite accumulé les accessits, empochant deux victoires de manche. Las ! Sa disqualification lors de la dramatique (14 voiliers disqualifiés pour avoir volé le départ donné sous la règle du drapeau noir !) 7ème course, lui a enlevé toute chance de prétendre à ce si convoité titre suprême. L’Anglais Louis Browne monte sur la troisième marche du podium. Son Astérix a écrasé l’épreuve 2 jours durant, avant lui aussi de subir l’impitoyable règlement de ce championnat du monde qui comptabilise toutes les manches disputées, y compris les plus médiocres. Vainqueur du Spi Ouest France sur ce même plan d’eau en avril dernier, Louis repart « heureux d’avoir été battu par un champion tel que Berthet » (sic).
Les jeunes Toulonnais (24 ans de moyenne d’âge ) constituent une autre bonne surprise de ce championnat. Issus en majorité de la filière laser de méditerranée, ils ont surpris par leur audace et leur régularité. Bien que battu sur le fil, Fabien Henry affichait à l’arrivée un large sourire de satisfaction ; « Comme nous l’annonçons depuis le début, notre principal objectif est le Tour de France à la voile. Nous sommes donc très heureux de ce résultat qui est de bon augure pour la grande boucle… »
Ce championnat du monde organisé par la Société Nautique de la Trinité sur mer semble avoir comblé l’ensemble des équipages présents, ainsi que les acteurs internationaux de la Class Mumm. La météo, certes un peu trop calme en début de semaine, a néanmoins permis de disputer les 11 manches prévues sur les Instructions de course, dans des régimes de vent variés, permettant aux coureurs de briller à toutes les allures, au soleil de surcroi…
Dans un contexte en tout point similaire à la journée d’hier, mer plate et vent faible, l’anglais Louis Browne s’est d’emblée inscrit dans la continuité des belles performances affichées la veille. Dès le départ, son « Astérix » s’installe avec une obstination qui force le respect dans le sillage d’un leader, et ne le quitte plus jusqu’à l’arrivée…Bilan du jour ; une seconde et une première place, et les anglais de Hamble de planter solidement l’Union Jack sur la plus haute marche du podium. Une victoire de manche en tout point impressionnante, tant le duo Browne-Chris Draper (médaillé de bronze à Athènes en 49ers) a fait preuve de maîtrise, prenant la tête dès le départ après un rappel général. Appliqué aux règlages, fluide aux manœuvres, l’équipage d’Astérix a aussi fait une démonstration de vitesse pure au portant, accentuant systématiquement son avance sous spinnacker.
Derrière cette hégémonie Britannique, les Monégasques de Michele Perris « Dangerous but Fun » sortent vainqueur du duel qui les a opposé toute la journée au « Bouygue Télécom » de Pierre Loïc Berthet. Le Nantais pourtant fort à son affaire en début d’après midi s’effondrait lors de la seconde manche du jour et terminait en milieu de peloton à la 21ème place. Cette petite baisse de régime ouvrait grand la porte du podium à un autre équipage français très en vue depuis hier, celui du toulonnais Fabien Henry assisté pour l’occasion de Sébastien Audigane.
A l’issue de cette seconde journée de régates, Louis Browne semble inaccessible. Le changement de temps prévu pour demain avec l’arrivée de vent plus soutenu peut encore modifier la donne. Cela sera t’il suffisant pour troubler la superbe d’ "Astérix" ? Richard Perini, l’Australien champion du monde en titre ne veut pas abdiquer sans combattre ; « Nous ne sommes pas loin de notre meilleur niveau » affirme t’il. Les américains Demourkas et Richardson semblent avoir grillé tous leur jokers. Ils sont condamnés à l’excellence pour se rapprocher du podium…
L´équipe s´est préparée très sérieusement depuis le mois de mars, en s´entraînant 5 jours sur 7 à deux bateaux avec FRA 60 et FRA 57 en version 5 de la règle de jauge, tout en continuant la mise au point des nouvelles voiles, du nouveau mât, et de FRA 60 (le bateau de compétition de l´équipe, vainqueur de l´America´s Cup en 2000 avec Team New Zealand). De nouvelles recrues ont aussi officiellement rejoint le team K-Challenge après les sélections de ces derniers mois, apportant toujours plus de compétences internationales dans l´équipe : du côté des navigants, on compte désormais dans les rangs Frédéric Lemaistre (America´s Cup 2003 avec Le Defi, Français), Wouter Verbraak (Volvo Ocean Race en 2002, Hollandais), Christophe André (champion de France de match racing en 2004 avec Sébastien Col, Français), Yann Maillet (America´s Cup en 2003 avec Alinghi, Suisse), Gilles Favennec (America´s Cup 2003 avec Le Defi, Français), Jean-François Cuzon (Ingénieur en électronique et informatique spécialisé dans la voile de compétition, Français). L´équipe à terre s´est aussi étoffée avec l´arrivée de Jorn Tychsen (Entraîneur sportif et physiothérapeute, Danois) et d´Hervé Penfornis (dessinateur et technicien en composites, Français) dans le design team. Cameron Appleton, équipier dans la cellule arrière, et Thierry Peponnet, skipper, commentent : "nous sommes satisfaits des développements et des résultats de l´entraînement de l´équipe avec le temps dont nous avons disposé. La prochaine étape pour nous sera de nous mesurer aux autres équipes."
Le travail des jours à venir avant la compétition à Valence va en effet permettre à K-Challenge de s´entraîner aux côtés des autres équipes, afin de profiter de ces derniers bords pour effectuer les derniers réglages avant d´attaquer les régates. Rendez-vous donc dans quelques jours à Valence pour les premiers entraînements sur le plan d´eau de la compétition et les derniers préparatifs sur la base .
Dans 10 jours, le premier coup de canon retentira dans le golfe de Saint-Tropez. Français, Italiens, Espagnol, mais aussi Russes et Américains, s’engageront dans les trois jours de régates côtières. Des régates de plus en plus disputées, comme en témoigne la performance de Near Miss l’année dernière, qui a malmené les maxis au classement général en temps combiné. Grand absent, cette année, le team Alfa Romeo laisse une place de choix à ses concurrents directs pour la victoire en temps réel. Qui de Magic Carpet, Y3K ou Black Dragon sera à même de s’imposer dans cette course aux multiples facettes ? Le spectacle sera aussi du côté des multicoques. La participation exceptionnelle de ces « formule 1 » des mers devrait permettre à Franck Cammas sur son Groupama tout neuf ou à Pascal Bidegorry sur un Banque Populaire, tout juste auréolé de sa victoire dans l’IB Challenge, course entre Lorient et Nice en équipage, d’imposer leur marque sur la Giraglia Rolex Cup. A noter également, l’une des premières sorties en course du nouveau Swan 601, Carbon Arrow, un monocoque high-tech qui va très certainement faire parler de lui.
Le programme de la Giraglia Rolex Cup débutera dès le samedi 11 juin par la chaîne des inscriptions aux régates côtières dont le coup d’envoi sera donné le lendemain, inaugurant 3 jours d’épreuve d’une longueur maximale de 25 milles dans le golfe de Saint-Tropez. Mardi soir, une prestigieuse soirée à la Citadelle à laquelle participe tous les équipages est l’occasion de récompenser les plus performants d’entre eux lors de ces régates tropéziennes. Cette belle fête clôture également ce grand rassemblement avant le départ de la « regata longa » le lendemain. A 13h mercredi 15 juin, les équipages et les skippers prendront le large en direction de l’île du Levant, première marque de parcours des 243 milles de course. Ils entameront ensuite une longue traversée vers le rocher de la Giraglia, avant d’attaquer la délicate remontée vers Gênes.
En janvier dernier, son abandon dans le Vendée Globe sur avarie de quille a été ressenti par Jourdain comme un échec cuisant. Gilles Falc’hun, président du Groupe Sill, qui soutient Roland depuis 1992 lui pose alors la question « anodine » de savoir s’il pouvait être intéressé de naviguer avec Ellen. Façon détournée et pudique d’annoncer à Bilou que l’histoire n’allait pas se terminer de la sorte et que d’autres chapitres restaient encore à écrire.
Les protagonistes se rencontrent et tombent très vite d’accord : Roland Jourdain et Ellen MacArthur embarqueront sur le même bateau. Auparavant, ces deux marins ne se sont retrouvés qu’une seule fois. C’était en 2002 au Grand Prix de Marseille remporté par Sill. Le reste du temps, ils étaient concurrents. L’étrave de l’un n’étant jamais loin du tableau arrière de l’autre, Ellen et Bilou se sont souvent cotoyés sur les podiums !
L’histoire de ce duo n’est pas simplement faite de compétition. C’est aussi l’histoire de deux marins qui aimentla mer et la respectent, de deux amis passionnés qui trouvent enfin le temps et l’occasion de courir ensemble.
Roland et Ellen cumulent à eux deux 8 Transats Jacques Vabre, 5 podiums dont 2 victoires… Gageons que la somme des deux énergies réunies conduira certainement le monocoque Sill et Veolia vite et surtout là où il faut !
En attendant, Roland Jourdain et Ellen MacArthur quitteront Roscoff dès le vendredi 3 juin au soir pour satisfaire à l’obligation de qualification imposée par le comité de course de la Transat Jacques Vabre.
Une course unique au monde ! Cette course autour du monde est née de l’imagination de Sir Chay Blyth qui a été le premier marin en 1971 à faire le tour du monde en solitaire et sans escale contre les vents dominants soit d’ouest en est. 21 ans plus tard, ce marin lance la première édition du Global Challenge, soit une course autour du monde contre vents et courants en équipage ouverte aux amateurs et embarqués sur des bateaux strictement identiques. Le pari est gagné et le Global Challenge acquiert ses lettres de noblesse édition après édition embarquant ainsi des amoureux de la mer et de la voile encadrés par un seul et unique skipper professionnel. Le Global Challenge parcourt ainsi le monde d’escale en escale en passant dans des villes au passé maritime prestigieux comme Portsmouth, Sydney, Cape Town, Boston ou encore La Rochelle pour la France… Cette année, la 4e édition et l’avant–dernière étape de ce rendez-vous tourdumondiste de douze bateaux accostera à La Rochelle du 3 au 13 juillet prochain. Une escale placée sous l’encadrement du Grand Pavois Organisation qui après la Withbread, la Volvo Ocean Race et avant la prochaine Transat 6,50 Charente-Maritime/Bahia accueillera pour la deuxième fois consécutive cette course autour du monde hors du commun…
Dix jours de présence… Si la flotte des douze 72 pieds strictement identiques partira de Boston le 19 juin prochain pour une dernière transatlantique, l’organisation du Global Challenge et le Grand Pavois Organisation attendront la flotte entre le dimanche 3 et le mardi 5 juillet au large de la ville aux deux tours. GPO, la Société des Régates Rochelaises et la ville de La Rochelle accueilleront donc les quelques 216 hommes et femmes d’équipage au cœur de la ville soit dans le bassin des Chalutiers, le rendez-vous de toutes les grandes courses organisés par GPO. Un village sera d’ailleurs monté autour des douze monocoques et permettra au public de profiter pendant une dizaine de jours de la présence de ces bateaux de 22 mètres uniques au monde. Plusieurs temps forts seront organisés comme une remise des prix privative le dimanche 10 juillet où plus de 400 convives sont attendus !
Une journée « Public Open Day » ! Mais l’un des temps forts de cette venue du Global Challenge à La Rochelle sera le « Public Open Day » prévu le dimanche 10 juillet. En effet, de 10 heures à 16 heures 30, il sera possible au grand public de visiter les bateaux et de rencontrer les membres d’équipage et les skippers. En effet, rares sont les possibilités de visiter et de découvrir l’intérieur et le confort rudimentaire de bateaux conçus pour faire le tour du monde contre vents et courants. Il sera aussi possible de dialoguer avec les skippers et les marins et d’échanger des expériences et des points de vue avec ces amateurs qui ont vécu certainement l’aventure de leur vie ! Enfin, dernier rendez-vous important à noter : le départ. Les bateaux quitteront en parade le bassin des Chalutiers le mercredi 13 juillet à 8h30 pour couper la ligne de départ mouillée au large de La Rochelle par la Société des Régates Rochelaises à 12h00. Destination pour eux Portsmouth en Angleterre, soit les 435 derniers milles de cette régate planétaire.