C’est par trois messages successifs envoyés à ses correspondants à terre qu’Anne Caseneuve annonçait au petit matin de ce jeudi 2 juin son retrait de la course. A la suite d’une chute brutale qui a projeté Anne au fond du cockpit, son genou s’est brisé. Les conditions étaient alors particulièrement difficiles sur le pont d’Acanthe Ingénierie, le vent soufflait entre 30 et 40 nœuds avec des déferlantes, une vague plus forte que les autres aura provoqué l’accident, sa violence était telle qu’Anne a bien cru que « c’est la tête qui allait y passer ».
Depuis l’accident, Anne souffre terriblement, et ne parvient presque plus à se déplacer, après avoir mûrement réfléchi, elle ne peut envisager de continuer la course dans ces conditions. « Je suis tombée, mon genou est parti à 90°, dès que je m’appuie sur cette jambe le genou part, ça fait super mal comme s’il se déboîtait. Je n’ai plus d’appui et le genou semble peser des tonnes. Je me déplace assise pour manœuvrer, au moindre faux mouvement, je hurle de douleur, la descente du tri est impraticable. Avec ce que je me suis fait, je ne pourrai jamais être première, si je continue, je mettrai 20 jours au minimum pour arriver. »
Cet accident survenu au quatrième jour de course alors qu’elle était en tête sur la route directe vers Newport doit représenter une amère déception. Hier encore, confiante, elle faisait part de son optimisme et se sentait bien dans sa course même si le rythme qu’elle s’était imposé depuis le départ était particulièrement intense. Sa décision d’arrêter est liée au fait que malgré la douleur, elle est maintenant dans l’incapacité de manœuvrer Acanthe Ingénierie, un bateau qui plus est physique et exigeant. Partie pour remporter cette course, et éventuellement battre le temps de référence dans la catégorie des 50 pieds, Anne voit ses espoirs réduits à néant, et c’est avec amertume qu’elle a dû se ranger à la raison. « J’en sais rien, mais je ne peux plus rien faire pour gagner. La lutte était pourtant drôlement intéressante. Je ramène le tri en fortune en Bretagne » Anne.
Anne Caseneuve abandonne l´OSTAR
Sébastien Josse au départ de la Route de l´Equateur sur ABN AMRO !
Dans la classe 60 pieds, on retrouve sur Team ABN AMRO à la tête d’un équipage international de jeunes talents tous âgés de moins de 30 ans, le skipper français (originaire de Nice et basé depuis quelques années en Bretagne) Sébastien Josse, 5ème du Vendée Globe 2004-2005.
Cet équipage ABN AMRO, récemment constitué après un long cycle de sélections aux Etats Unis, au Brésil et en Europe en prévision de la prochaine Volvo Ocean Race, dispute avec cette Route de L’Equateur, sa première épreuve off-shore, un test grandeur nature en prévision des longues étapes de la Course Autour du Monde, dont le départ sera donné le 12 novembre prochain de Vigo, Espagne. C’est dire si les enjeux de cette première confrontation « Full Team » sont importants pour Sébastien qui à moins de 6 mois pour construire la cohésion de son équipage. Les 4 500 milles et les près de vingt jours de course vont permettre au skipper français d’observer le potentiel individuel de chacun en haute mer et, à l’arrivée au Congo, de pouvoir attribuer définitivement les postes de navigation afin de tirer le maximum sportif de son team.
Composition de l’équipage de Team ABN AMRO – Route de l’Equateur
12 membres d’équipage – 7 nationalités représentées :
1 – Skipper – Sébastien Josse – France – 30 ans
2 – Navigateur – Simon Fischer – GB – 27 ans
3 –Chef de Quart – Scott Beavis – Nouvelle Zélande – 24 ans
4 – Simeon Tienpont – Hollande – 23 ans
5 – George Peet – USA – 25 ans
6 – Luke Molloy – Australie – 27 ans
7 – Andre Minsky – Brésil – 28 ans
8 – Andrew Lewis – USA – 22 ans
9 – Phil Harmer – Australie – 26 ans
10 – Gerd Jan Poortman – Hollande – 27 ans
11 – Lucas Brun – Brésil – 21 ans
12 – Maurice Paardenkooper – Hollande –
Mari Cha IV premier au Cap Lizard
Avec 9 jours et 16 heures de mer, Mike Sanderson et ses hommes commémorent le centenaire du record de Charlie Barr en savourant une victoire de plus sur l´Atlantique. Victoire attendue certes, mais acquise de haute lutte néanmoins !
“Nous avons déjà traversé cet océan plus vite à bord de ce même bateau, a déclaré Bob Miller, mais le sentiment à bord est électrique. Cette transat aura été le test le plus dur auquel Mari Cha IV a été soumise, il a fallu se battre jusqu´au bout mais je suis ravi de dire que cette traversée a été la plus satisfaisante.”” Il faut encore maintenant passer la ligne d´arrivée de la course (à ne pas confondre avec celle du record), située aux Needles, puis la goélette géante pourra prendre son mouillage devant le Royal Tacht Squadron de Cowes, dont elle arbore fièrement le pavillon.”
Transat Jacques Vabre : trente duos attendus
Premier inscrit dans la catégorie des multicoques de 60 pieds : le duo Desjoyeaux – Destremau sur “Géant”” a montré l´exemple. Franck Cammas a répondu lui aussi présent ! Le double vainqueur en titre sur “”Groupama”” partira donc, comme en 2003, aux côtés de Franck Proffit pour tenter un triplé à Bahia. Quant à Yvan Bourgnon (“”Brossard””), après avoir annoncé la création de son écurie, il a, lui aussi, réservé sa place dans le bassin Paul Vatine, tout comme Yves Parlier qui, malgré son récent chavirage, fera tout son possible pour pointer les deux étraves de son “”Médiatis-Région Aquitaine”” vers le Brésil.
Des 50 pieds à la pelle
Les 50 pieds participeront aussi à la transat en double. La limite des cinq bateaux inscrits pour constituer cette classe devrait même être largement atteinte si l´on se réfère aux déclarations des acteurs de la classe. En monos, la flotte s´internationalise avec la présence de deux skippers américains, Kip Stone (“”Artforms””) et Joe Harris, de l´Italien Simon Accati (“”Tredici””). Le régional de l´étape Roger Langevin a ouvert la liste des trimarans en inscrivant son tout nouveau “”Branec IV””, récemment racheté à Richard Nilson. Il partira fin juin -au retour de l´Ostar– avec Henriette Lemay, pour sa qualification. Jean-François Durand (“”Défi Vendéen””), l´Allemand Boris Hermann, et les Italiens Lucas Mattei et Pascale di Grégorio, sont tous susceptibles de venir compléter la liste des trois premiers inscrits. Du côté des trimarans : Hervé Cléris (“”CLM””), Dominic Demachy (“”Gifi””), Anne Caseneuve (“”Groupe Acanthe Ingenierie””), Pascal Quintin (“”Jean Stalaven””), le Suisse Dany Monnier (“”Victorinox””) et Franck-Yves Escoffier qui testera pour l´occasion son “”Crêpes Whaou”” nouvelle génération.
Premiers qualifiés et duos annoncés
Ils ne sont pas encore inscrits mais se sont déjà acquittés de leur qualification : Thierry Duprey et Erwan Le Roux (“”Gitana X””) ont été les premiers à parcourir les 1.000 milles obligatoires. A ce jour, seul le tandem Thomas Coville – Jacques Vincent (“”Sodebo””) les a imités entre La Trinité et Cadix. Une nouvelle association verra le jour entre Fred Le Peutrec et Yann Guichard qui embarqueront ensemble sur “”Gitana XI””. Quant aux duos déjà révélés, place à l´expérience ! En monocoques de 60 pieds, Loïck Peyron, qui n´a jamais manqué une Jacques Vabre, ne dérogera pas encore cette année à cette règle et partira avec Jean-Pierre Dick sur “”Virbac”” pour briguer à nouveau la plus haute marche du podium. Sur “”Bonduelle””, Jean Le Cam et Kito de Pavant reprendront ensemble le chemin de Bahia, sur une seule coque cette fois : Stamm et Eliès, tous les deux détenteurs du dernier Trophée Jules Verne, se retrouveront à bord de “”Cheminées Poujoulat””. Quant à Anne Liardet et Karen Leibovici, après avoir bouclé leur Vendée Globe, elles associeront cette fois leur talent pour un duo 100% féminin. “
Championnat du Monde Mumm 30 : Peter de Ridder, la machine à gagner !
Venu relativement tard à la compétition, l´homme d´affaire Néerlandais Peter De Ridder a eu tôt fait de rattraper le temps perdu ; il s´est en deux décennies construit un palmarès impressionnant sur les plans d´eau du monde entier où règne la culture de la régate en flotte monotypique. Attentif aux évolutions technologiques favorisant toujours et encore la performance sportive, il a décliné à 19 reprises son appellation fétiche, "Mean Machine", inspiré du film de Burt Reynolds, sur des habitables toujours plus vivants, toujours plus réactifs à sa quête de sensations au contact. One Tonner, Farr 40 et jusqu´au maxi de 65 pieds, De Ridder trouve depuis 20 ans les machines à gagner en dirigeant de main de maître des équipages de plus en plus pointus. Le Mumm 30 l´a rapidement séduit pour sa vélocité à toutes les allures et sa simplicité à la manoeuvre. Le Mumm 30 "Mean Machine" est le 17ème du nom. Il résonne avec de plus en plus d´insistance aux oreilles des meilleurs spécialistes de la discipline depuis 2003, avec dès l´année suivante un premier titre européen remporté de haute lutte à Hamble (GB). Les Hollandais débarquent à la Trinité avec un seul mot d´ordre : gagner.
Epreuve du feu à La Trinité pour Bouygues Telecom
Comment appréhendez-vous ce rendez-vous de niveau mondial ?
Pierre-Loïc Berthet : « Plutôt bien. Tous les équipages sont arrivés et il y du beau monde ici à la Trinité-sur-Mer, c’est le moins que l’on puisse dire ! On se prépare pour une épreuve assez longue : elle va se disputer sur quatre jours et 11 manches sont au programme. Petite particularité : aucune ne pourra être retirée. En d’autres termes, le droit à l’erreur n’est pas permis et c’est la régularité qui paiera. On a une belle épreuve du feu sur l’eau en perspective ! »
Vous allez disputer votre premier Championnat du Monde, ça donne le trac ?
PLB : « Non, pas plus que ça. J’apprécie surtout le fait que ce Championnat du Monde programmé à la Trinité-sur-Mer tire le niveau par le haut en France. Cela pimente vraiment les choses sur le circuit et on s’est préparé en conséquence pour ne rien laisser au hasard. Hier, en fin d’après-midi, on a d’ailleurs fait une dernière petite sortie – sous le soleil et avec un bon 20-25 nœuds – pour se dégourdir un peu et s’affûter encore une fois dans la brise. »
Et cette concurrence mondiale, comment la jaugez-vous ?
PLB : « Elle est bien là ! Il faut en effet d’abord compter avec les équipages français les plus pointus de la série : l’équipe de Belvédère, vainqueur à Pornichet, les deux bateaux Région Ile de France, les bateaux Alpes-Maritimes et Défi Partagé… Du côté des étrangers, il faudra régater évidemment contre de redoutables concurrents qui maîtrisent toutes les ficelles de la série : deux équipages américains, les hollandais de Mean Machine, champions d’Europe en titre, les champions du monde en titre australiens et les anglais, vainqueurs au dernier Spi Ouest France-Bouygues Telecom… Cela fait du monde : une bonne dizaine d’équipage pour se disputer les trois premières places du podium ! »
Generali Solo : J-6 !
«Nous avons prévu plein de bonnes choses pour l’ouverture des festivités ! Les coureurs commencent à arriver le lundi 6 juin, puis on entrera dans le vif du sujet le mercredi avec un premier briefing et un premier cocktail qui aura lieu au casino de La Grande Motte. Le lendemain, on embraye sur le prologue. Il s’agit d’une course qui a pour but de faire découvrir à la fois le Figaro Bénéteau II et la course au large : l’originalité du prologue réside dans le fait que chaque bateau accueille des invités, dont des enfants de CM2. A l’issue de cette première régate conviviale, une remise des prix a lieu, pour chaque enfant ayant participé et son skipper associé. Je pense que cela devrait leur laisser de grands souvenirs. Le vendredi, Monsieur le maire Henri Dunoyer, aura le plaisir – et je pense que ce sera une première pour lui – de donner le départ de la première régate qui aura lieu en Baie d’Aigues Mortes. La seconde se tiendra le samedi, et lancera la flotte vers Port Leucate.
Grand voile déchirée pour Coville
Le Trimaran SODEBO avait progressé rapidement cette nuit sur la route directe des Canaries. Le détenteur du record, Francis Joyon, avait sur cette partie dû empanner à la hauteur des îles Salvages, à 400 milles au Sud de Cadix, Thomas Coville était donc dans les temps du record lorsque sa grand voile s’est déchirée.
Réaction de Thomas Coville : « J’étais sur la plage avant en train de renvoyer le solent (voile d’avant) pour accélérer la cadence quand le pilote automatique a fait une embardée dans une mer très formée. La grand voile a claqué et s’est déchirée sur toute la longueur, juste en dessous du 3 e ris, ce que je n’explique pas vraiment. Je suis bien sûr très déçu pour toute l’équipe. La première nuit a été très éprouvante mais j’étais bien dans le rythme et les conditions commençaient à se stabiliser ce matin ce qui nous promettait une belle progression aujourd’hui. »
Plusieurs solutions s’offrent au skipper : soit continuer et s’arrêter aux Canaries pour récupérer une autre grand voile et traverser « en convoyage », soit remonter au près vers Cadix pendant environ 48 heures et repartir pourquoi pas pour une nouvelle tentative. En liaison avec son équipe technique et son routeur, le skipper prendra sa décision dans la journée.
Source Sodebo
Sill et Veolia remporte la Calais Round Britain Race 2005
Depuis sa mise à l’eau en avril 2004, le plan Lombard de Roland Jourdain, victime de problèmes de quille récurrents, n’avait terminé aucune course.
Cette Calais Round Britain Race 2005 est donc une première pour le bateau qui a prouvé ses performances et sa fiabilité dans des conditions variées et musclées.
Roland Jourdain et ses hommes étaient les premiers à passer la bouée de Boulogne à quelques milles de la ligne de départ, et ont donné d’emblée la cadence pendant toute la première journée de course. Ils resteront toujours dans le trio de tête en compagnie d’Ecover ou Bonduelle. La bagarre finale avec Ecover était à la fois passionnante et indécise. Bilou et ses hommes ne sont repassés en tête que samedi après-midi, moins de 24 heures avant l’arrivée à Calais.
L’équipage de Sill et Veolia était composé de : Roland Jourdain (FRA), Jean-Luc Nélias (FRA), Gaël Le Cleac’h (FRA), Philippe Legros (FRA), Ronan Le Goff (FRA).
La course en chiffre :
Départ de Calais : dimanche 22 mai à 14h30 (heure française)
Arrivée à Calais de Sill et Veolia : dimanche 29 mai à 07h13
Temps de parcours : 6 jours 16 heures 43 minutes 21 secondes
Vitesse moyenne : 11,29 nœuds
Anne Caseneuve en deuxième position au départ de l’Ostar
« Anne était très détendue, tout s’est très bien passé sans aucun problème de dernière minute. On a eu de la chance parce qu’il y a eu entre 7 et 10 nœuds de vent de sud-ouest avec une mer très calme et un superbe temps. On s’attendait à beaucoup moins de vent que cela, la météo annonçait même de la pétole. Au cours des prochaines 24 heures en Manche, on s’attend à un vent faible un peu dans tous les sens, puis une première perturbation est annoncée et devrait apporter un vent de sud. Anne devra alors faire un choix : soit passer au-dessus soit en dessous. Elle attend les derniers champs de vent pour déterminer sa route, mais a priori ça passera en dessous. Pour le moment, l’objectif est d’aller dans l’ouest au maximum en attendant que la 2e perturbation se précise. »