Bon départ : Franck Cammas ( Groupama-2 ) et son équipage s´imposaient sur la ligne en compagnie de Giovanni Soldini ( TIM-Progetto Italia ), de Pascal Bidegorry ( Banque Populaire ) et d´Armel Le Cléac´h ( Foncia ), tous partis près du bateau comité en tribord amure. Michel Desjoyeaux ( Géant ) préférait le milieu de ligne en bâbord amure et croisait juste derrière ces quatre bateaux, alors que Thierry Duprey du Vorsent ( Gitana X ) et Frédéric Le Peutrec ( Gitana 11 ) optaient pour un départ à la bouée, en bâbord amure. Le vent d´Ouest de 5 à 8 nœuds oscillait et un coup, ce sont ceux près de la citadelle de Calvi, un coup ceux du large qui semblaient prendre l´avantage. Mais à la bouée au vent, au pied du phare de la Revellata, Franck Cammas virait en tête, trois longueurs devant Michel Desjoyeaux et Pascal Bidegorry, qui contournaient la marque ensemble, puis Frédéric Le Peutrec, Armel Le Cléac´h et Giovanni Soldini groupés à moins de trois longueurs, Thierry Duprey fermant la marche avec trois cent mètres de décalage.
Le bord de portant s´effectuait essentiellement en bâbord amure et Gitana 11 arrivait à passer Géant au vent avant d´empanner pour un court bord vers la marque sous le vent devant la pointe de Spano. Un bord de débridé plus tard, la hiérarchie était établie pour le passage devant la citadelle de Calvi alors que la brise commençait à mollir un peu pour 5 nœuds, toujours de secteur Ouest. Groupama-2 était le premier à virer de bord pour piquer plein Sud vers les Bouches de Bonifacio avec Banque Populaire , Gitana 11 , Géant , Foncia , TIM-Progetto Italia et Gitana X encore relativement groupés.
Multicoques autour de la Corse
7ème Open Demi-clé : Les Minis 6.50 de retour à Locmiquelic
60 bateaux c´est un record pour cette course, fidèle à Locmiquelic depuis 1998, qui précédemment limitait le nombre d´inscrits à 48 bateaux.
Yves Niort l´organisateur explique :
– la demande était tellement forte de la part des skippers ! Grace à la qualité des précédentes éditions de l´Open Demi-clé et au dynamisme de la série, il y a de plus en plus de monde à vouloir courir ! Le calendrier Mini est complet, et, à chaque course, les organisateurs font le plein !
– le port de Ste Catherine à Locmiquelic est maintenant agrandi et grâce à cela, nous pouvons accueillir 70 Minis dans de bonnes conditions.
– on ne change pas une équipe qui gagne : organisation, port d´accueil et d´arrivée, partenaires fidèles, tout le monde avait à coeur de répondre à la demande et d´accueillir encore plus de skippers.
Dans le classement Proto, Corentin Douguet et les 2 Slovènes ne seront pas là.
Les bateaux en vue depuis le début de la saison, SET ENVIRONNEMENT à Tanguy Delamotte et les 3 bateaux du team VECTEUR PLUS, se frotteront donc entre autres à Nick Bubb, Sebastien Gladu sur BIRVIDICK et l´équipage de BROSSARD composé de Adrien Hardy et Pierre Le Boucher, deuxième l´an dernier, lors de leur première course sur le bateau !
David Sineau sur BRETAGNE LAPINS et Yann Riou sur CAMELON, souvent redoutables quand ils courraient dans le classement Série, voudront jouer les troubles fête et de montrer qu´ils maitrisent maintenant leur nouveaux protos.
Mais la course reste ouverte, tout le monde s´était fourvoyé dans les pronostics de victoire lors de l´édition 2003 sur un parcours identique. A la surprise générale Peter De Smet l´avait emporté devant tout les favoris !
David Lancry sur AREAS ASSURANCES et Isabelle Joschke sur PAROLE pourraient ainsi créer la surprise.
Dans le classement Série, le Belge Peter Laureyssens sur BASECAMP semble au dessus du lot en Pogo2, mais Bertrand Dubucq associé à Charles Euverte sur AIRLINER et Stéphane le Diraison avec Nicolas Batiste sur KALONIG jouent dans leur jardin et ne laisseront pas le Belge faire tranquillement la course en tête.
Les nouveaux venus, et en particulier les 5 équipages en DINGO, le nouveau bateau de série sur plan Rolland, auront la “gnak”” pour faire briller les couleurs du Chantier Marée Haute, dont le patron sera à la barre d´un des bateaux.
Les Pogo1, au nombre de 10, bousculeront comme d´habitude la hiérarchie du classement Série.
Les bateaux sont attendus à partir de 13 Juillet pour les contrôles de sécurité.
Le départ aura lieu le Vendredi 15 Juillet à 13 heures dans les Courreaux de Groix, pour une arrivée prévue à partir de Samedi en fin d´après midi à Port Bourgenay.
Source : Open Demi-Clé”
Les airs légers profitent aux équipages européens
Au jeu de l’anticipation des bascules et des trous d’air, des réglages au millimètre, ce sont les anglais volants de Barron & Smithers (Peter Barton, Martin Borett et Ian Tumbull), qui se sont montrés les plus habiles dans la premières manche, juste devant leurs très réguliers compatriotes de Radii (Andy Richards, Andy Fairley et Dave Richards), autres postulants sérieux au titre européen du circuit de 18 pieds australiens. Les solides danois de GP Covers (Flemming Clausen, Thomas Ebler et Soren Clausen), tenant du titre européen, pourtant handicapés par leurs solides gabarits, complétaient le podium de cette manche, à quelques longueurs seulement de l’équipage sablais de Sefico Groupe (Christophe Orion, Philippe Vallée et Eric Caiveau), qui confirme ses performances de l’an passé dans les vents légers. Les américains de Pegasus Racing prenaient la cinquième place juste devant les suisses d’Exel et les australiens de Fisher & Pieakel.
Le règne des tenors
Troisième au général l’an passé, le skipper de Delta Dore avait été devancé par Gildas Morvan, lui-même s’étant incliné devant un Yann Eliès au sommet de sa forme. « C’est vrai, poursuit Jérémie, chaque année il y a des nouveaux venus, certains ont des prétentions assez élevées, mais les choses prennent du temps : au final, l’expérience et la bouteille parlent, et on retrouve toujours les mêmes en haut du tableau. » On ne le répètera jamais assez, et les skippers eux-mêmes le martèlent sans cesse, à l’instar d’Erwan Tabarly : « Il faut bien commencer la course, éviter de faire des manches très mauvaises – puisque toutes comptent – ne pas faire d’erreurs et être le plus possible aux avants postes. » En clair, seule la régularité paie sur cette épreuve caractérisée par des conditions météo instables et souvent imprévisibles. Sens marin, qualités manœuvrières et sang-froid à toute épreuve sont donc primordiales pour espérer faire un résultat – des qualités qui sont, à n’en pas douter, l’apanage des « vieux renards » ! Pour autant, il ne faudrait pas oublier les nouveaux venus, toujours capables de créer la surprise, et l’on se souviendra de la belle performance d’Oliver Krauss en 2004, premier bizuth et 10ème au général… Comme le soulignait Gildas Morvan à la veille de l’édition 2005, « C’est vraiment fabuleux qu’il y ait autant de monde surtout avec un tel niveau. Un vrai plateau de qualité avec des gens comme Eric Drouglazet, Erwan Tabarly, Yann Eliès, Jérémie Beyou, Benoît Petit ou Oliver Krauss. La bagarre va encore être intense. » Certes, et le champion en titre en a tout à fait conscience : « il ne faudra rien lâcher, car je sais que mes petits copains ne me feront pas de cadeaux. » Et l’on pourrait également souligner « l’inconnue » Pietro d’Ali, médaillé olympique qui pourrait fort bien se révéler très dangereux sur le plan d’eau ! Une excellente nouvelle pour la beauté du sport.Source : Generali Solo 2005
Derniers préparatifs pour la Generali Solo
«Je retrouve avec plaisir les habitués, qui ne semblent d’ailleurs pas plus fatigués à mesure que le temps passe, c’est bon signe ! » La phrase est de Jean-Paul Mouren (Marseille Entreprises), fidèle d’entre les fidèles qui estime n’avoir « probablement raté qu’une seule étape du circuit en Méditerranée depuis 1990. » Date de l’épreuve inaugurale, dont il fut le vainqueur ! « J’ai fait partie de la première génération, lors de la création de cet événement, qui a pris son envol calmement et qui aujourd’hui a su conserver son esprit original. L’ambiance est strictement la même, les coureurs sont toujours aussi disponibles… Maintenant, la communication autour de l’épreuve a pris une autre dimension, ce qui permet de la rendre visible à un plus grand nombre sans toutefois nuire à la convivialité : c’est un très bon ratio plaisir / compétition / média ! Chaque ville étape fait ce qu’il faut pour créer une bonne animation, en impliquant les volontés locales la plupart du temps… Le prologue qui permet d’embarquer des enfants est à ce titre un bon exemple de ce que tous essaient de faire : l’idée n’est pas de devenir un cirque sans spectateurs ! La Generali Solo nous permet de ‘montrer nos voiles’, de nous rendre accessibles. Et comme ville de départ, La Grande Motte constitue un scénario idéal. Tous les bateaux sont parfaitement positionnés autour de la capitainerie… et j’ai une fois de plus le plaisir de retrouver mes vieux camarades anciens combattants, toujours aussi vaillants ! » Mais outre les multi-récidivistes, la Generali Solo 2005 compte également six bizuths, dont deux étrangers (Allemand, Italien), qui attestent de l’attrait que le circuit exerce hors des frontières de l’hexagone. Un bon signe !
Grand Prix corsé ce week-end !
Samedi et dimanche, les parcours en baie de Calvi au pied de la Citadelle devraient être particulièrement spectaculaires avec un flux de secteur Ouest d´une quinzaine de nœuds. La flotte des trimarans est devenue très homogène comme l´a démontré la première course au large de la saison 2005, l´IB Group Challenge entre Lorient et Nice : à l´arrivée, cinq bateaux en moins de neuf heures après neuf jours de mer ! Et un final époustouflant entre Gitana 11 et Foncia séparés de seulement vingt secondes…
Il faut souligner que toutes les équipes techniques ont énormément travaillé cet hiver pour remettre à niveau les bateaux suite à la domination du dernier-né de la flotte, Groupama-2. Premier Grand Prix de l´année, Calvi s´annonce donc essentiel pour jauger des optimisations et des évolutions apportées aux trimarans et juger la technicité et la forme physique des équipages, avec une composition souvent renouvelée et la venue de spécialistes de la Coupe de l´America, du Trophée Jules Verne, du match-racing et de l´olympisme.
Les sept trimarans étaient tous dans le port de Calvi ce lundi et débutaient dans l´après-midi une séance d´entraînement renouvelée mardi et mercredi. De quoi se faire une première idée d´une compétition qui s´annonce… corsée.
C´est déjà la Coupe…
Ce système est totalement nouveau dans l’America’s Cup” a déclaré Michel Bonnefous, Président de l’organisation de la Coupe. « Les régates qui débutent en juin à Valencia et toutes celles qui auront lieu dans les trois prochaines années auront un impact réel sur la désignation du futur vainqueur de la Louis Vuitton Cup »
“ En collaborat ion étroite avec les challengers, par l’intermédiaire de la Commission des Challengers, nous avons mis en place un système qui donnera plus de valeur aux régates des Louis Vuitton Acts. »
“ La 32e America’s Cup est un événement qui se déroule en trois phases distinctes. D’abord les Louis Vuitton Acts, épreuves d’ouverture qui réunissent sur l’eau tous les concurrents. Ces Actes ont débuté en 2004 et se poursuivent jusqu’à la dernière régate en flotte de 2007 (Acte 14). A l’issue de cette régate en flotte, la Louis Vuitton Cup commence. Il s’agit de l’épreuve éliminatoire des challengers permettant d’élire celui qui affrontera le Defender Team Alinghi lors du 32e America’s Cup Match. Ce Match est la troisième et dernière étape et marque la fin des compétitions. »
Les concurrents collecteront des points en fonction de leur classement dans les 10 prochains Louis Vuitton Acts. Ces points serviront à deux choses.
D’une part à établir un classement pour les saisons 2004, 2005 et 2006. Le vainqueur de ce classement sera sacré Louis Vuitton ACC Champion. Le Defender Team Alinghi participe à ce classement.
Ce championnat annuel servira d’autre part à établir un autre classement réservé uniquement aux challengers. Alinghi ne figure donc plus dans ce tableau. Ces résultats seront dotés d’un coefficient qui augmentera d’année en année, afin de donner plus d’importance aux performances des équipes à mesure que l’on s’approche de 2007. Le total de ces points donnera au final le Classement Louis Vuitton (Louis Vuitton Ranking).
Gildas Morvan au départ de la Generali Solo
– Vous avez disputé une longue et éprouvante transat ( troisième du Trophée BPE ) , ce n’est pas trop difficile d’enchaîner sur la Generali Solo ?
« En fait, en rentrant de Cuba, je me suis fait opérer du genou. On m’a enlevé un morceau de ménisque. Je viens donc de faire un mois de rééducation, ça fatigue. Tout s’est bien passé, mais on va voir si le genou et le bonhomme tiennent le choc ».
– Du point de vue logistique, passer de Cuba à La Grande Motte, ça demande une sacrée organisation ?
« Oui, un peu mais globalement ça va. Moi, je suis rentré en avion. Le bateau a été chargé sur un cargo deux semaines après l’arrivée et il a débarqué à La Rochelle. Ensuite, il a été mis sur un camion et a donc rallié La Grande Motte par la route. Là, il est à l’eau, mâté, et il flotte : c’est déjà pas mal. On va maintenant faire des essais avant le début de la compétition jeudi pour voir si le bonhomme et le bateau sont en forme ».
– Ça ne doit pas être facile de boucler les budgets avec des épreuves un peu partout dans le monde ?
« C’est vrai que pour certains, ce n’est pas toujours évident. Mais ça fait partie du circuit. Les sponsors sont contents puisque les retombées sont intéressantes et c’était aussi un peu la demande des coureurs. Là, on a vécu une belle histoire avec la transat Saint-Nazaire – Cuba. Aujourd’hui, on est en Méditerranée et puis il va y avoir la Solitaire avec une étape en Espagne, une autre en Irlande, on passera en Bretagne. Ça fait voir du pays. C’est vraiment un circuit complet ».
– Vous avez terminé deuxième l’an passé, cette année après votre opération quel sera l’objectif ?
« En fait, on va démarrer doucement. Voir comment se comporte le genou et puis après on avisera. C’est vrai que je ne me suis pas vraiment fixé d’objectif sportif parce que je ne sais pas comment ça va se passer physiquement. Je me suis fait opérer le 9 mai, c’est encore assez frais. Cependant, l’an passé j’ai terminé deuxième et j’ai remporté deux fois l’épreuve (2000 et 2003). Alors si ça va bien, on visera le podium ».
– Cette Generali, c’est un peu le pendant de la Solitaire en Méditerranée, non ?
« En effet, c’est un peu le même timing. Les étapes sont plus courtes mais c’est aussi difficile parce que ça s’enchaîne rapidement. Cette année encore c’est un peu le même parcours. On part de l’ouest de la Méditerranée pour aller vers l’Est. La plus grande étape fait 240 milles entre Hyères et Beaulieu-sur-Mer via Giraglia. On a souvent du petit temps, c’est assez capricieux. C’est dur pour les nerfs mais ce sera un bon entraînement pour cet été ».
– Un petit mot sur vos adversaires…
« Il y a 25 inscrits, je crois. C’est vraiment fabuleux qu’il y ait autant de monde surtout avec un tel niveau. Un vrai plateau de qualité avec des gens comme Eric Drouglazet, Erwan Tabarly, Yann Eliès, Jérémie Beyou, Benoît Petit ou Oliver Krauss. La bagarre va encore être intense ».
Route du Rhum 2006 : participation d´ Ellen MacArthur peu probable.
Remotivé comme jamais après sa belle victoire en équipage sur le Tour des Iles Britanniques le 29 mai dernier, Roland Jourdain ambitionne de briller à nouveau entre Le Havre et Salvador de Bahia (Brésil) : “On y va pour la gagne. C´est une course que j´aime bien (1). Même si Ellen n´a plus navigué sur un monocoque de 60 pieds depuis sa victoire dans le Rhum en 2002, je ne suis pas inquiet : le bateau, c´est comme le vélo, ça ne s´oublie pas””. Le skipper de “”Sill & Veolia”” a confirmé qu´il s´alignerait au départ de la 8e édition de la Route du Rhum.
Cap sur la Chine
Reste à savoir si MacArthur, victorieuse en 2002 sur son monocoque fétiche “”Kingfisher””, sera, elle aussi, de la partie. “”Le Rhum 2006 ? Rien n´est décidé, on réfléchit !””, avoue l´intéressée qui, pour l´heure, se focalise sur les records. Après avoir échoué de peu en juin 2004 sur l´Atlantique nord, elle va y retourner cette année : “”Avec “”Castorama””, on sera en stand-by en septembre-octobre à New-York””. Avec Jourdain, elle enchaînera donc avec la Transat en double en novembre.
Ensuite, fin 2005 ou début 2006, la navigatrice mettra le cap sur l´Asie à bord de son trimaran de 75 pieds : “”Il y a des choses à faire là-bas””, se contente-t-elle d´expliquer. En fait, la Chine constitue le deuxième marché de son sponsor “”B & Q”” (ndlr : l´équivalent de “”Castorama”” en France) et le trimaran de 75 pieds y restera jusqu´en juillet 2006.
Année de réflexion
Ayant renoncé à faire construire un trimaran de 60 pieds, la navigatrice anglaise se retrouverait donc sans bateau pour le Rhum. Bien sûr, elle pourrait facilement en trouver un, mono ou multi, mais comme elle n´aura pas le temps de s´entraîner…
“”Pour l´instant, il y a très peu de chance qu´Ellen dispute la Route du Rhum, mais on ne sait jamais. En vérité, nous sommes dans une année de réflexion. Pour le Rhum 2006 et le Vendée Globe 2008, nous n´avons rien planifié””, explique Mark Turner, manager d´Ellen MacArthur.
A 28 ans, la jeune femme a tout simplement envie (besoin ?) de souffler un peu, surtout après un tour du monde en solitaire certes couronné de succès mais ô combien éprouvant. Alors, comme le dit Dame Ellen dans sa langue natale : “”Wait and see””.
PE”