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Une année record

Bruno Peyron - Orange II
DR

Incontestablement, les conditions météorologiques ont été souvent favorables pour améliorer les temps établis précédemment. Mais il y a aussi la tendance à construire des voiliers spécifiquement dédiés à la vitesse et de plus en plus grand à l’image d’Orange-2, le plus grand des catamarans de course du monde après Cheyenne (ex-PlayStation). Ces deux paramètres semblent essentiels pour viser des temps canon : les prévisions météorologiques sont de plus en plus fines et la notion de mauvais temps devient presque obsolète puisqu’il est possible de se détourner pour éviter le pire (sauf lors de quelques passages obligés comme le cap Horn) et le petit temps devient presque inexistant au vu des performances de ces engins avec moins de huit nœuds de vent apparent. D’autre part, le fait de pouvoir réaliser des voiliers de plus en plus grands (à l’image de Mari Cha IV, d’Alfa Romeo, de Wild Oats XI, d’Orange-2 ou de Groupama-3) ne peut que permettre d’aller plus vite. Surtout lorsqu’on constate que les bateaux à taille définie comme les 60 pieds Open monocoques ou multicoques, vont encore plus vite qu’il y a seulement cinq ans. A l’image des trimarans Orma qui frisent les 33 nœuds de moyenne sur plus de cinq milles ou des monocoques Imoca qui allongent à près de 20 nœuds de moyenne par jour…

Records de vitesse :

Record de vitesse absolu sur 500 mètres :
Finian Maynard (planche à voile) : 48,70 nœuds (avril 05)
Record de vitesse absolu sur un mille (homme) :
Finian Maynard (planche à voile) : 39,97 nœuds (octobre 05)
Record de vitesse absolu sur un mille (femme) :
Valérie Ghibaudo (planche à voile) : 33,69 nœuds (octobre 05)
Distance en 24 heures (monocoque, en équipage) :
Mike Sanderson – ABN-AMRO Two : 546,14 milles (27 novembre 05)
Distance en 24 heures (multicoque, en solitaire) :
Francis Joyon – IDEC : 542,7 nœuds (2 juillet 05)

Records océaniques :

Trophée Jules Verne (multicoque, en équipage) :
Bruno Peyron – Orange 2 : 50j 16h 20’ 04’’ (mars 05)
Tour du monde (multicoque, en solitaire) :
Ellen MacArthur – Castorama : 71j 14h 18’ 33’’ (février 05)
Tour du monde (monocoque, en solitaire) :
Vincent Riou – PRB : 87j 10h 47’ 55’’ (février 05)
Trans-Atlantique New York-cap Lizard (multicoque, en solitaire) :
Francis Joyon – IDEC : 6j 04h 01’ 37’’ (juillet 05)
Trans-Pacifique Los Angeles-Honolulu (multicoque, en équipage) :
Olivier de Kersauson – Geronimo : 4j 19h 31’ 37’’ (novembre 05)
Route de la Découverte Cadix-San Salvador (multicoque, en solitaire) :
Thomas Coville – Sodebo : 10j 11h 05’ 46’’ (juillet 05)
Sydney-Tahiti (multicoque, en équipage) :
Olivier de Kersauson – Geronimo : 13j 08h 25’ 56’’ (août 05)
Miami-New York (multicoque, en solitaire) :
Thomas Coville – Sodebo : 3j 05h 00’ 12’’ (juillet 05)
Tour de l’Australie (multicoque, en équipage) :
Olivier de Kersauson – Geronimo : 17j 12h 57’ 05’’ (juillet 05)
Tour de l’Irlande (monocoque, en équipage) :
Jean-Pierre Chomette – City Jet Solune : 2j 09h 41’ 06’’ (mai 05)
Tour de l’Irlande (monocoque, en solitaire) :
Michel Kleinjans – Roaring Forty : 4j 01h 53’ 29’’ (octobre 05)
Tour des îles britanniques (monocoque, en solitaire) :
Jean-Luc van den Heede – Adrien : 7j 08h 47’ (mai 05)
Trans-Atlantique Dakar-Guadeloupe (catamaran de 20 pieds) :
Andrea Gancia & Matteo Miceli : 13j 13h 58’ 27’’ (janvier 05)

Temps de référence en course :

Sjælland Rundt (Danemark : 269 milles) :
Stève Ravussin – Stars & Stripes : 13h 21’ 08’’ soit 20,14 nœuds (juillet 05)
Transat Jacques Vabre Le Havre-San Salvador (trimarans Orma : 5 190 milles) :
Pascal Bidégorry & Lionel Lemonchois – Banque Populaire : 14 jours 01 heure 46 minutes 29 secondes soit 15,37 nœuds (novembre 05)
Transat Jacques Vabre Le Havre-San Salvador (multicoques 50 pieds : 4 340 milles) :
Franck-Yves & Kevin Escoffier – Crêpes Whaou ! : 12 jours 06 heures 13 minutes 59 secondes soit 14,75 nœuds
Sydney-Hobart (Australie : 628 milles) :
Marks Richards – Wild Oats XI : 1j 18h 40’ 10’’ soit 14,7 noeuds (décembre 05)
Trans-Pacifique (Los Angeles-Honolulu : 2 224 milles) :
Hasso Platner – Morning Glory : 6j 16h 04’ 11’’ soit 13,9 nœuds (juillet 05)
Transat Jacques Vabre Le Havre-San Salvador (monocoques Imoca : 4 340 milles) :
Jean-Pierre Dick & Loïck Peyron –Virbac Paprec : 13 jours 09 heures 19 minutes 02 secondes soit 13,51 nœuds (novembre 05)
New York Yacht Club Trans-Atlantique Race (New York-cap Lizard : 2 925 milles) :
Robert Miller – Mari Cha IV : 9j 15h 55’ 23’’ soit 12,77 noeuds (juin 05)
Vendée Globe (Les Sables d’Olonne-Les Sables d’Olonne : 21 760 milles) :
Vincent Riou – PRB : 87j 10h 47’ 55’’ soit 10,36 nœuds (février 05)

DBo. (Source WSSRC)

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Un calendrier 2006 chargé !

Dee Caffari départ 20 novembre
DR

Il y a des séries qui montent et d’autres qui plongent… Du côté des monotypes en France, l’heure est à la stagnation mais la venue du Championnat du Monde de Melges 24 à Hyères et du Mondial Yngling à La Rochelle devrait booster ces deux séries relativement peu prisées par les Hexagonaux. Les Mumm-30 ont heureusement le Tour de France à la Voile pour survivre malgré un titre mondial remporté à la Trinité/mer en 2004 car sans la grande boucle, le programme aurait du mal à s’étaler sur l’année. Pour les anciennes classes comme le First Class 8, le Surprise, le J-24 et même le Fun, le Corsaire, le Muscadet… la vie suit son cours en regroupant les flottes ou en se déplaçant en été.
En IRC en revanche, l’entrée des Etats-Unis au sein de cette jauge créée en 1983 est un véritable turbo : plus de 7 000 certificats ont été délivrés dans le monde en 2005 pour faire courir autant les prototypes que les voiliers de course croisière ! Et ça marche puisque les grands rassemblements ne font que s’étoffer avec des unités de plus en plus grandes et des confrontations de plus en plus chaudes. Attendus avec impatience, l’affrontement entre les trois nouveaux 35 pieds de Bénéteau (First 34.7, plan Farr), d’Archambault (A-35, plan Joubert-Nivelt) et de X-Yachts (X-35, plan Jeppesen). Des premiers résultats en course lors du Spi Ouest France en particulier, va se dessiner le parcours de ces racers proches de la monotypie. D’ailleurs, il faut noter que les rendez-vous dédiés aux voiliers à « armes égales » se multiplient à l’image de la Primo Cup (3-5 février et 10-12 février) qui ouvre les hostilités : après le Grand Prix de l’Ecole Navale, voici la Deauville Week réservée aux Melges 24, aux Mumm-30, aux J-Boats et aux 40 et 45 pieds. Côté IRC, le Challenge Atlantique est un excellent révélateur de régularité aux avant-postes : il faut participer au maximum d’épreuves entre le Spi Ouest France, l’Obelix Trophy, la Semaine de La Rochelle, le Grand Prix du Crouesty, l’Atlantique Le Télégramme… Du déplacement en perspective ! A vos sticks…

Les grandes dates IRC-IMS 2006 :
8-9 avril : Championnat IRC du YCF (Saint-Tropez)
13-17 avril : Spi Ouest France (La Trinité/mer)
14-17 avril : SNIM (Marseille)
15-17 avril : Grand Prix IRC Manche Ouest (Saint-Malo)
28 avril-1 mai : Obelix Trophy (Bénodet)
29-30 avril : Dinard-Jersey-Dinard (Dinard)
5-7 mai : Antipolis (Antibes)
20-27 mai : La Barquera (Saint-Nazaire)
25-28 mai : Semaine Internationale (La Rochelle)
2-5 juin : Grand Prix du Crouesty (Le Crouesty)
17-21 juin : Semaine du Record SNSM (Saint-Nazaire)
24-25 juin : Tour des Minquiers (Saint-Malo)
4-7 juillet : Grand Prix de Brest (Brest)
6-21 juillet : Pornic-Bayona (Pornic)
9 juillet : Dinard-Hamble (Dinard)
23-30 juillet : Mediterranean Trophy (Corse)
28-30 juillet : Coupe du Prince des Asturies (Arcachon)
11-14 août : Branle-Bas de régate (Saint-Malo)
21-26 août : Le Triangle (Dinard)
2-3 septembre : Eté Indien (Saint-Malo)
15-17 septembre : Atlantique Télégramme (Lorient)
30 septembre-8 octobre : Voiles de Saint-Tropez (Saint-Tropez)
19-22 octobre : Tour de Corse (Bonifacio)

Les grandes dates des courses internationales et du RORC :
9-12 mars : Acura Race Week (Miami)
13-17 avril : Ruta de la Sal (Barcelone)
14-28 avril : Round Ireland Race (Dublin)
13 avril : China Sea Race (Hong Kong)
23 avril : Roma per Due (Rome)
29 avril : Cervantes Trophy (Cowes)
30 avril-6 mai : Semaine d’Antigua (Caraïbes)
12 mai : De Guingand Bowl Race (Cowes)
14-28 mai : Semaine de Porquerolles (Hyères)
25 mai : Dover Strait race (Ostende)
26 mai : North Sea Race (Harwich)
26-27 mai : The Storm Trysail (Block Island)
28 mai-4 juin : European IMS Championship (Punta Ala)
5-10 juin : Sardinia Cup (Porto Cervo)
9-11 juin : New York Annual Regatta (New York)
11-17 juin : Giraglia Race (St Tropez)
16 juin : Morgan Cup Race (Cowes)
17-18 juin : Bol d’Or (Genève)
18 juin : Tour de l’île de Wight (Cowes)
22-24 juin : Tropheo Alfonso XIII (Baléares)
24 juin-18 juillet : Skippers d’Islande (Paimpol)
25 juin-2 juillet : Commodore’s Cup (Cowes)
6 juillet : Roma-Giraglia (Rome)
13-15 juillet : Cowes-Dinard (Cowes)
15-21 juillet : Cork Week (Cork)
21 juillet : Channel Race (Cowes)
23 juillet-20 août : Dinartica (Dinard-Lofoten)
29 juillet-5 août : Cowes Week (Cowes)
29 juillet-6 août : Copa del Rey (Palma)
4-13 août : IMS World Championship (Neustadt-Allemagne)
7 août : Round Britain & Ireland Race (Cowes)
2-3 septembre : Delta Race (Breskens)
4-9 septembre : Maxi Yacht Rolex Cup (Porto Cervo)
8 septembre : Cherbourg Race (Cherbourg)
20-28 octobre : Middle Sea Race (Malte)
22 octobre : Velux 5 Oceans (Bilbao-Espagne)
29 octobre : Route du Rhum (Saint Malo-Pointe à Pitre)
26 décembre : Rolex Sydney-Hobart (Sydney)

Les grandes dates en monotype :
4-5 mars : Coupe de France des Etudiants (La Trinité/mer)
31 mars-2 avril : Massilia Mono Cup (Marseille)
24 avril – 8 mai : GP Petit Navire (Douarnenez)
4-8 mai : Grand Prix Atlantique Mumm-30 (La Baule)
25-28 mai : Trophée des Lycées (La Trinité/mer)
25-28 mai : Grand Prix de l’Ecole Navale (Lanvéoc-Poulmic)
23-28 mai : Championnat d’Europe de J-80 (Brest)
7-11 juin : Deauville Week (Deauville)
7-11 juin : Européen Mumm-30 (Deauville)
29 juin-2 juillet : X-Gold Cup (La Trinité/mer)
29 juin-29 juillet : Tour de France à la Voile (Dunkerque-Hyères)
1-8 juillet : Mondial Yngling (La Rochelle)
6-11 août : National Corsaire (La Rochelle)
9-13 août : Internationaux de France Match Race (La Baule)
23 août-1 septembre : Mondial Melges 24 (Hyères)
Dernière semaine d’août : Gold Cup Dragon (Douarnenez)
6-9 septembre : Mondial Farr-40 (Newport)
7-17 septembre : Route des Îles Mumm-30 (Marseille-Corse)
28 septembre-1 octobre : Championnat de France Habitable (Le Crouesty)

Le circuit Mini
29 avril-4 mai : Select 650 (Pornichet)
26-28 mai : Trophée Marie-Agnès Péron (Douarnenez)
3-4 juin : Mini Solo (Port Camargue)
3-10 juin : Mini-Fastnet (Douarnenez)
1-9 juillet : Mini Max (Port Camargue)
10-23 juillet : Open Demi-Clé (Locmiquélic)
22-30 juillet : Mini Med (Port Camargue)
30 juillet-27 août : Route des Açores (Bretagne Sud)
29 septembre-1 octobre : Challenge Mini (Quiberon)
19-24 octobre : Mini Barcelona (Barcelone)

Le circuit Figaro
9-28 avril : Transat Ag2r (Concarneau-Saint Barthélemy)
1-18 juin : Solo Méditerranée (Port Camargue-Porquerolles)
25 juin-8 juillet : L’Odysée (Cannes-Istanbul)
1-30 août : Solitaire Afflelou-Le Figaro (Cherbourg-Santender-St Gilles-Dingle-Concarneau)
23 septembre-1 octobre : Course des Falaises (Le Havre)

Les rendez-vous de tradition
20-25 avril : Antigua Classic Yacht Regatta (Caraïbes)
11-14 mai : Voiles Latines (St Tropez)
22-28 mai : Régates Impériales (Ajaccio)
31 mai-4 juin : Voiles d’Antibes (Antibes)
14-18 juin : Voiles du Vieux Port (Marseille)
7-9 juillet : Toutes Voiles Dehors (Pontrieux)
13-15 juillet : Régates de Ploumanac’h (Perros Guirec)
14-16 juillet : Voiles Classiques (La Trinité/mer)
23 juillet : Grandes Régates (Port Navalo)
27-31 juillet : Douarnenez 200- (Douarnenez)
24-30 septembre : Régates Royales (Cannes)
1 octobre : Coupe d’Automne YCF (Cannes-St Tropez)
2-8 octobre : Voiles de Saint-Tropez (St Tropez)

Runs & vitesse
WE du 14 juillet : Défi Petit Navire (Douarnenez)

DBo.

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Trois fois vainqueur !

Wild Oats XI
DR

Recordman de l’épreuve et par là même, vainqueur en temps réel, le trente mètres de Bob Oatley mené par Mark Richards s’est aussi adjugé la victoire en temps compensé… C’est la première fois de l’histoire de la Sydney-Hobart, créée en 1945, qu’un voilier remporte tous les titres. A l’exception bien entendu de la première édition gagnée par Rani, le bateau mené par le capitaine John Illingworth qui avait mis six jours quatorze heures vingt deux minutes pour atteindre Hobart. Son temps de référence n’avait tenu qu’une année et depuis, il n’avait été amélioré que neuf fois en soixante éditions !

Wild Oats XI s’impose donc sur tous les tableaux avec le temps canon de un jour, dix huit heures, quarante minutes et dix secondes pour parcourir les 628 milles entre Sydney et Hobart. Les conditions météorologiques n’ont pourtant pas été totalement favorables puisque le départ s’est effectué dans de petit airs et que le plan Reichel & Pugh a dû terminer la course dans la rivière Derwent sous foc seul suite à un problème de latte de grand voile prise dans le pataras.
Le seul bateau qui pouvait encore inquiété Wild Oats XI était le plus vieux de la flotte, Ray White Koomooloo, vainqueur toutes classes en 1968 mais encore à plus de cent milles de la capitale de la Tasmanie à 18h40 (heure locale) ce jeudi. Quarante et un équipages étaient d’ailleurs encore en mer à cette heure alors que seuls quatre abandons étaient déclarés, un cas extrêmement rare sur cette épreuve. Il faut dire que la météo a été plutôt clémente le long des côtes de la Nouvelle Galles du Sud puis un peu plus musclée mais portante à l’approche du détroit de Bass et le long de la Tasmanie, avec une mer toujours maniable a contrario de la précédente édition, particulièrement dévastatrice…

Lancé moins d’un mois avant le départ de la course, Wild Oats XI a eu du mal à terminer sa préparation. Son sister-ship Alfa Romeo a, quant à lui, eu une période d’adaptation au grand large de plus de quatre mois et, en toute logique, s’imposait comme le grand favori de l’épreuve. Si le lancement de Wild Oats XI est intervenu très tard dans la saison, Bob Oatley n’est pas sans expérience dans le domaine des voiliers à quilles pendulaires. Propriétaire de trois monocoques utilisant cette technologie, la campagne de Oatley, pour cette 61ème édition de la Rolex Sydney Hobart, était tout à fait maîtrisée. La victoire de Wild Oats XI s’est construite lors de la première nuit : positionné derrière Alfa Romeo, Richards et ses hommes ont rapidement tiré un bord vers la côte, là où le vent thermique lui permettait de creuser un léger écart. Alfa Romeo, plus au large, n’a pu que constater l’inévitable échappée de Wild Oats XI qui, du même coup, prenait le commandement de la flotte pour ne plus la lâcher. Embarqué à bord comme porte bonheur, le chapeau de Peter Kurts, légende de la Rolex Sydney Hobart qui s’est éteint l’année dernière à bord de son voilier Love & War, a très certainement porté bonheur aux hommes de Wild Oats. C’est coiffé de ce grand chapeau blanc que Mark Richards franchissait la ligne d’arrivée en grand vainqueur : un bel hommage !

DBo. (Source Rolex)

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La totale ?

Wild Oats XI
DR

Wild Oats XI a donc avalé à la moyenne de 14,7 nœuds, les 628 milles du parcours entre Sydney et Hobart malgré des conditions au départ peu ventées. Mais avec trente mètres de long, le plan Reichel & Pugh a de la ressource, surtout lorsque la brise est revenue par derrière, quinze nœuds d’abord dans le détroit de Bass, puis 25 nœuds aux abords de la Tasmanie pour finir avec plus de 40 nœuds au cap Raoul… Un jour, dix-huit heures, quarante minutes et dix secondes, voilà donc le nouveau temps de référence établi lors de cette 61ème édition ! Soit environ une heure de mieux que Nokia en 1999 en finissant sous foc seul, la grand voile de Wild Oats XI ayant été endommagée dans la rivière de Derwent lorsque le pataras s’est pris dans une latte au moment d’un virement de bord, ce qui n’empêchait pas le Maxi-Boat d’achever sa course à plus de douze nœuds…

« Nous avons réalisé une course presque parfaite. Le fait est que nous n’avons eu de problèmes que lors des dix derniers milles, mais c’est la loi de l’océan…. Nous avons touché trois fois des poissons lunes et il y avait du sang partout derrière le bateau. Nous avons percuté aussi un requin, ce qui a projeté Gary Wiseman hors de la barre ! » indiquait Mark Richards, le barreur-skipper de Wild Oats XI à l’arrivée. Les vents forts ont donc soufflé sur la zone de course dans la nuit de mardi à mercredi comme prévu et le Maxi-Boat terminait l’épreuve avec 34 nœuds de vent de Nord Ouest. Le propriétaire Bob Oatley n’était pas à bord mais a tenu à venir à Hobart pour féliciter son équipage et brandir le Trophée JJ. Illingworth, sur lequel son nom sera gravé. Rappelons que Wild Oats XI n’a été mis à l’eau il y a seulement quelques semaines alors que son sistership, Alfa Romeo navigue depuis quatre mois. Mais le nouveau Maxi-Boat est le troisième du genre possédant une quille pendulaire, ce qui a raccourci sa mise au point. « Nous n’avons pas eu à faire d’ajustements après la mise à l’eau et de toutes façons, nous n’avions pas beaucoup de temps de mise au point. Nous n’avons fait que cinq régates dans la baie de Sydney mais nous avions entièrement confiance dans le bateau. »

Alfa Romeo terminait la course avec un peu plus d’une heure d’écart car il semble que Wild Oats XI (pourtant son sistership) soit légèrement plus performant au portant tandis que le Maxi-Boat de Neville Crichton est un peu plus à l’aise au près. Suivaient ensuite Skandia, Konica Minolta et AAPT, les trios autres géants de cette Rolex Sydney-Hobart. Ce mercredi matin (heure française), il semble que sur 83 voiliers en course (seulement deux abandons : Conergy et Sirromet Life Style Wine), seul Chieftain et Living Doll pourraient inquiéter Wild Oats XI pour le classement en temps compensé. Il faudra attendre une dizaine d’heures pour être fixé mais au vu des conditions météorologiques actuelles au large de la Tasmanie, il semble peu probable que ces deux 50 pieds qui naviguent à une dizaine de nœuds, puissent compenser leur handicap.

Classement en temps réel à Hobart :
1-Wild Oats XI (Bob Oatley) 1j 18h 40’ 10’’
2-Alfa Romeo (Neville Crichton) 1j 19h 56’ 31’’
3-Skandia (Grant Warington) 2j 00h 25’ 57’’
4-Konica Minolta (Stewart Thwaites) 2j 01h 26’ 41’’
5-AAPT (Sean Langman) 2j 04h 22’ 11’’

DBo. (Source Rolex)

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L´analyse de Sébastien Josse

Départ de Cape Town
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« Pour cette seconde régate in-shore, nous n’avons pas pris un super départ, mais nous sommes partis du bon côté du plan d’eau avec une vitesse correcte, ce qui est très important sur ce type de parcours. Dans ces conditions musclées, nous avons cherché à naviguer correctement et calmement en préservant le matériel et le bateau. Nous ne sommes partis qu’une fois au lof mais sans gravité. Dans le sillage de ABN AMRO One, les places n’ont pas cessé d’évoluer mais nous n’avons jamais lâché prise, même si cela n’a pas toujours été très confortable.
L’équipage
d’ABN ARMO Two a toujours été, comme d’habitude, au taquet… Après cette belle troisième place, nous avons un super moral car nous avons encore engrangé de précieux points qui nous permettent de prendre la troisième place au classement général provisoire, à un demi point de Brasil 1. Nous avons aussi mis encore un peu plus de champ vis à vis de certains grands favoris. C’est excellent pour le moral à une semaine du départ de la troisième étape. Au cours de cette régate, nous avons constaté que ABN AMRO Two, qui est un VO-70 de la première génération, mis à l’eau en janvier 2005, est très compétitif par rapport aux plans Farr, même dans ces régates in-shore. Il est cependant de plus en plus évident qu’ABN AMRO One est un cran au-dessus de tout le monde. Surtout quand ils naviguent très vite et très bien, comme ils l’ont fait à Cape Town… »

Classement de l’in-shore à Cape Town :
1. TEAM ABN AMRO ONE, Mike Sanderson (NZL) 15h:31.44
2.Movistar, Bouwe Bekking (NED) 15:38.24
3.TEAM ABN AMRO TWO, Sebastien Josse (FRA) 15:41.26
4. Brasil 1, Torben Grael (BRA) 15:41.56
5. Pirates of the Caribbean, Paul Cayard (USA) 15:42.49
6. Ericsson Racing Team Neal McDonald (GBR) 15:54.32
7. ING Real Estate Brunel, Grant Wharington/Barney Walker (AUS) – 15:55.22

Classement général provisoire :
1. TEAM ABN AMRO ONE, Mike Sanderson (NZL) 15 pts
2. Brasil 1, Torben Grael (BRA) 12.5 pts
3. TEAM ABN AMRO TWO, Sebastien Josse (FRA) 12 pts
4. Ericsson Racing Team Neal McDonald (GBR) 11.5 pts
5. Movistar, Bouwe Bekking (NED) 6 pts
6. Pirates of the Caribbean, Paul Cayard (USA) 5 pts
6. ING Real Estate Brunel, Grant Wharington (AUS) 5 pts

DBo. (Source ABN-AMRO)

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Record en vue…

Wild Oats XI
DR

Le détroit de Bass s’annonce fidèle à sa réputation… Chris Webb, du Bureau de la Météorologie à Sydney a déclaré que les vents dans et aux approches du détroit de Bass seront « solides », particulièrement au Sud de Gabo Island. Les prévisions pour la nuit à venir (il y a environ dix heures de décalage horaire par rapport à la France) programment un vent de Nord Ouest à Nord Est 10 à 20 nœuds, tournant Nord à Nord Est 20 à 30 nœuds avec une mer agitée par une houle de deux à trois mètres. Mais au matin de mercredi (heure locale), le vent va passer au Nord Est 30 à 35 nœuds puis basculer à l’Ouest 30 à 40 nœuds pendant la journée avant de re-mollir en fin de mercredi.

La course va donc avantager les leaders, dont Wild Oats XI qui mène la flotte depuis pratiquement le départ de Sydney et le record détenu par Nokia en 1999 pourrait être battu : le plan Reichel & Pugh de trente mètres mis à l’eau il y a seulement quelques semaines, marchait en effet ce matin (heure française) à plus de dix huit nœuds vers le but et se situait déjà à la pointe Nord Est de la Tasmanie à moins de 210 milles de l’arrivée. Le bateau de Bob Oatley possédait plus de quinze milles d’avance sur son quasi-sistership Alfa Romeo et reléguait les autres Maxi-Boats à plus de cinquante milles !
Un seul bateau a pour l’instant abandonné : le voilier allemand Conergy qui a cassé son safran.

Classement provisoire en temps réel à 18h30 (heure locale) mardi 27 décembre :
1 Wild Oats XI à 210.1 milles de l’arrivée
2 Alfa Romeo à 226.0 milles de l’arrivée
3 Skandia à 261.6 milles de l’arrivée
4 AAPT à 273.6 milles de l’arrivée
5 Konica Minolta à 284.4 milles de l’arrivée

Classements par catégorie à 18h30 (heure locale) mardi 27 décembre :
IRC A

Wild Oats XI 210.1 milles de l’arrivée
IRC B
Chieftain 348.4 milles de l’arrivée
IRC C
Team Lexus 422.4 milles de l’arrivée
IRC D
Sirromet Life Style Wine 413.5 milles de l’arrivée
IRC E
Ray White Koomooloo 449.6 milles de l’arrivée
PHS
Namadgi 445.3 milles de l’arrivée
SYDNEY 38
Star Dean – Willcocks 417.3 milles de l’arrivée

DBo. (Source Rolex)

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Les voiles en images

Alinghi
DR

Quel est ton parcours dans la Coupe ?
« J’ai commencé en 1985 pour l’édition 87 de la Coupe en tant que voilier pour Marc Pajot. J’ai ensuite participé à la Coupe 95 en tant que dessinateur avec Laurent Delage (aujourd’hui chez Victory Challenge, ndlr). J’ai rejoint Luna Rossa sur la dernière Coupe pour mettre au point le système de Sail Vision, et maintenant je m’occupe de l’analyse. »

Quelle formation faut-il pour ce métier ?
« Je suis assez autodidacte. A l’origine, je suis dessinateur de voiles. J’utilise mes compétences de sail designer pour les mettre au service de l’analyse. Je le fais donc avec tout le parti pris dû à ma formation. Il est bien évident qu’un ingénieur aérodynamicien de formation aura un autre parti pris et tirera d’autres conclusions. »

Quel est ton travail au sein de Luna Rossa ?
« C’est l’analyse des voiles en navigation. Je fais fonctionner le système de Sail Vision. Ça sert à connaître la réalité de la forme des voiles et à comprendre comment le bateau fonctionne avec ces voiles-là. C’est un vrai retour d’informations. Une fois que les dessinateurs ont imaginé la voile, que les voiliers l’ont réalisé, et qu’enfin elle est sur le bateau, là on sait quelle est la réalité de la voile. La forme 3D de la voile conçue par le dessinateur est assez loin de la forme de la voile qui va naviguer. Pour des raisons d’élongation de matériau, de déformation du mât, de chargement aérodynamique, entre autres. »

Comment fonctionne le Sail Vision ?
« Il y a tout un réseau de caméras qui filment les voiles en navigation et qui permettent d’enregistrer les formes. On fait de la reconnaissance de forme sur ses images-là et on extrait les formes de voile en navigation à partir du traitement d’images. Les deux gros processus informatiques sont : 1) le traitement de l’image pour pouvoir extraire les grosses bandes de visu noires et blanches que l’on aperçoit dans les voiles. Et 2) d’arriver à reconstruire les moules en 3 dimensions à partir de ces images en 2 dimensions. »

Combien y a-t-il de caméras ?
« On en utilise quatre. Il y a un couple de caméras en tête de mât pour la grand-voile, et un autre en haut de l’étai pour les génois. Comme ces deux caméras sont moulées dans le mât, elles sont difficilement perceptibles à l’œil nu. »

Ce système existe-t-il depuis longtemps ?
« Le premier que j’ai vu fonctionner mais pas développé, était à bord de Kookaburra en 1987. A ma connaissance, le premier système a été développé en 1988 pour la Coupe 92. Le problème de l’époque était d’une part le poids du matériel et d’autre part le fait que les ordinateurs n’étaient pas encore assez rapides pour faire du temps réel. Aujourd’hui, pas mal d’équipes ont ce système. »

Qu’est-ce que cela apporte à l’équipe ?
« C’est un capteur comme un autre. On fait aussi l’acquisition de l’angle du trimmer, du safran, de la gîte du bateau, la vitesse du vent apparent, l’angle du vent apparent, etc. Le but de tout ça est de réunir toutes ces informations dans une base de données et de les mettre en relation avec la performance du bateau. Ainsi, on constate qu’on est performant quand on a tel angle de gîte et telle forme de voile, ou tel angle de vent apparent, par exemple. Après on essaie d’extraire des critères de performance qui seront utilisés ultérieurement. »

Ce système est utilisé à l’entraînement et pendant les régates ?
« Oui, tout le temps. C’est une acquisition de données. On pense que les données de régate sont les plus valables. »

On voit sur certains Class America des caméras en tête de mât, et d’autres depuis le pont. Quelle est la différence ?
« Quand on prend du haut vers le bas, on voit le bateau. Donc on a l’axe du bateau et le bas des voiles, mais on a des problèmes pour avoir le haut des voiles. D’un pur point de vue géométrique, il est plus logique de regarder les voiles d’en haut car elles sont plus étroites en haut qu’en bas, quoique cela commence à changer. Pour intégrer le réglage et le choix des voiles, notre choix s’est tourné vers des caméras en haut, même si d’une certaine façon, cela alourdit le mât. Inversement, les caméras placées au pont voient mieux le haut des voiles mais sont perturbées par la lumière, le soleil, les nuages… »

Les régleurs ont-ils un retour d’informations en direct ?
« On ne leur donne pas toutes les informations en temps réel. On essaye de leur donner des informations utilisables en temps réel. On ne cherche plus à donner la forme totale de la voile aux régleurs. On leur donne simplement quelques éléments de réglage, des valeurs assez simples comme le creux, le twist, la position du creux. Des critères assez simples et facilement mémorisables. »

As-tu été surpris par certains résultats de régleurs ?
« Honnêtement, je suis étonné par la qualité de l’intuition des régleurs. Je mesure des voiles tous les jours et je suis vraiment admiratif de la régularité et de la reproductibilité des réglages. Lorsqu’on fait l’acquisition des flying shapes (les formes en navigation) et qu’on les met dans le programme aéro, eh bien quand on veut modifier ce que les régleurs ont fait, c’est assez difficile de faire mieux. Je pensais que l’intuition était empirique et un peu magique. Qu’ils avaient des bons jours et des mauvais. En réalité, avec les moyens qu’a le régleur – la voile du moment, le vent et la mer – il est toujours au maximum du potentiel. C’est assez surprenant. »

Quelles sont vos limites ?
« Les limites de jauge déjà. A Valencia et à Malmö, on a vu que tout le monde a tenté d’explorer les limites de cette jauge et on est revenu à des solutions un peu en deçà des possibilités données par la jauge. Cela semble plus raisonnable. Il va sûrement y avoir de nouvelles améliorations, des choses surprenantes qui vont arriver. Dès lors qu’on met en place de nouvelles règles, ça donne libre cours à l’imagination… »

DBo. (Source ACM)

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Wild Oats ouvre la marche

Départ à Sydney
DR

Wild Oats XI et Alfa Romeo ont comme prévu fait le spectacle devant le célèbre théatre de Sydney pour sortir de la baie, mais c’est Mark Richards qui sortait en tête de ce duel : Wild Oats devançait Alfa Romeo de deux longueurs lorsque les deux bateaux piquaient vers le Sud pour rallier la Tasmanie. Derrière ces deux leaders et favoris, Skandia suivait le rythme avec AAPT (ex-Nicorette) et Konica Minolta dans une brise de secteur Est à Sud Est 8-10 nœuds à près de quinze de vitesse dès que les écoutes furent choquées… La météo prévoit de petits airs pour cette journée de lundi passant vers le Nord Est puis mardi le vent devrait se lever un peu plus jusqu’à 15 noeuds de secteur Nord Ouest avant un petit coup de vent mardi de secteur Ouest au moment du passage dans le détroit de Bass.
Le long des côtes de la Nouvelle Galles du Sud, Grant Wharington, le skipper de Skandia revenu de Cape Town où il participe à la Volvo Ocean race, était le premier à envoyer son Code 0 au milieu des baigneurs de Bondi Beach alors que les deux leaders préféraient prendre le large à plus de deux milles du rivage. Alfa Romeo et Wild Oats XI étaient au coude à coude et s’avéraient dans les temps du record détenu par Nokia en 1999. Mais il y a 624 milles à parcourir entre Sydney et Hobart…

DBo. (Source Rolex)

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Mike again !

ABN ARMO 1 Mike Sanderson
DR

La seconde régate in shore de la Volvo Ocean Race (après celle de Vigo) a démarré dans un bon flux de Sud Ouest 25 nœuds à 13h00 (heure locale) et après deux heures et demi de course, Mike Sanderson était le premier à boucler le parcours. C’est pourtant Torben Grael sur Brasil 1 qui prenait le meilleur départ mais la puissance de ABN-AMRO One lui permettait de prendre la tête rapidement et de contourner la première marque en leader, place qu’il conserva sans vraiment être inquiété, jusqu’à l’arrivée avec plus de sept minutes d’avance !
Bouwe Bekking effectuait une belle régate après un départ mitigé puisqu’il passait de la cinquième à la seconde place, une revanche après les soucis techniques de Movistar lors de la première étape entre Vigo et Cape Town.

Classement de la seconde inshore à Cape Town :
1 – TEAM ABN AMRO ONE, Mike Sanderson (NZL)
2 – Movistar, Bouwe Bekking (NED)
3 – TEAM ABN AMRO TWO, Sébastien Josse (FRA)
4 – Brasil 1, Torben Grael (BRA)
5 – Pirates of the Caribbean, Paul Cayard (USA)
6 – Ericsson Racing Team Neal McDonald (GBR)
7 – ING Real Estate Brunel, Grant Wharington/Barney Walker (AUS)

Classement général provisoire :
1 ABN AMRO ONE : 15.0 points
2 Brasil 1 : 12.5 points
3 ABN AMRO TWO : 12.0 points
4 Ericsson Racing Team : 11.5 points
5 movistar  : 6.0 points
6= ING Real Estate Brunel : 5.0 points
6= Pirates of the Caribbean : 5.0 points

DBo. (Source Volvo Ocean Race)

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Bonne glisse !

Ice boat
DR

DBo.

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