« Notre objectif est de naviguer proprement. Le plateau est terriblement affûté et si nous mesurons le challenge avec humilité, c’est aussi sans complexe ni pression. Christophe et moi avons un atout, nous nous connaissons très bien pour avoir convoyé Vedettes de Bréhat – Cap Marine de Salvador à Caen. Son expérience sur ce circuit est également un plus pour moi qui suis toujours en phase d’apprentissage. Christophe n’est pas avare de son savoir et très bon pédagogue, à ses côtés, je progresse sans cesse. Notre credo c’est : « travailler et travailler encore » comme dans la chanson ».
Ce credo s’articule de la manière suivante : Entraînements intensifs et quasi quotidiens depuis la base de Lorient tout le mois de Mars. Plusieurs navigations de deux ou trois jours au large. Préparation « pointue » du bateau pour Christophe Lebas. Amélioration de la gestion du sommeil pour Servane. Pour ce faire, la jeune navigatrice a effectué un séjour à l’Hôpital de l’Hôtel Dieu à Paris où des tests ont été réalisés. Ces derniers ont été exécutés à partir d’électrodes mesurant la qualité de ses phases de sommeil (léger, lent profond et paradoxal). Préparation physique intensive pour Servane avec l’aide d’un médecin du sport (Armand Mégret) : haltères, résistance…
La dernière ligne droite avant le départ, le dimanche 9 avril, est chargée, d’autant plus que Servane rendra une dernière petite visite à son 50 pieds ‘Vedettes de Bréhat / Cap Marine’ en chantier à Caen. «Je suis plutôt dans la logistique et l’avitaillement en ce moment, de son côté, Christophe finalise la partie électronique et informatique. Armor Lux/Salaün Holidays est prêt. Nous allons faire nos sacs et quitter Lorient mercredi pour rejoindre Concarneau ».
Gagner, encore gagner. Non, nous n’en avons pas marre et le plaisir est de plus en plus grand. Tout a été propre sur cette régate in-shore de Rio, le départ de Moose, la vitesse due notamment à nos voiles neuves, les manœuvres dues à une super cohésion et à une équipe inchangée depuis plus d’un an déjà, et une tactique simple et efficace qui s’appuie sur tous ces points forts. L’équipe est solide, c’est le moins que l’on puisse dire…
Je suis réellement fier d’appartenir à ce groupe et je crois que nous partageons tous ce sentiment. Rio correspond toujours à un tournant important dans la course. C’est ici que les équipes commencent à baisser les bras ou au contraire à remonter les manches en ce disant que la route est encore longue. Pour nous la période est particulière, en pleine réussite nous pourrions nous relâcher mais avons conscience que la motivation à elle seule représente une partie des points restants à gagner. Le résultat de Rio a montré ce degré de motivation.
Quelques jours avant notre départ pour Baltimore, la vie continue…avec le sourire ! A bientôt
Sidney
Classement général provisoire 1. ABN AMRO 1 : 52.5 pts 2. ABN AMRO 2 : 36.5 pts 3. Pirates : 31.5 pts 4. Movistar : 31 pts 5. Brasil 1 : 28.5 pts 6. Ericsson : 23.5 pts 7. Brunel : 11.5 pts
Surprenant ! Vision nocturne : Savana 2.5×42 mm. Pour les papas curieux, il suffit de regarder à travers l’objectif et la nuit vous dévoilera tous ses secrets. Qui n’a jamais rêvé de voir la nuit comme en plein jour ? Doté d’un illuminateur infrarouge réglable pour les moyennes et longues distances, le Savana vous offre une image détaillée d’une impressionnante qualité. C’est l’appareil de vision nocturne idéal pour toutes les activités d’extérieur. De l’observation de la nature aux activités plus sérieuses de sauvetage et de surveillance…le Savana propose une place au premier rang pour admirer les fabuleux spectacles nocturnes. -Grossissement : 2.5x -Diamètre de l’objectif : 42 mm -Portée maximale : 180 m -Illuminateur infrarouge intégré -Champ de vision : 26 m@100 m -Fonctionne avec 2 piles AA -Poids : 397g -Adaptable sur trépied
Révolutionnaire ! Le Télémètre laser : Pinseeker 1500 Tournament Edition. Plus original que le club de Golf, voici l’accessoire incontournable à placer dans le sac de golf ! En effet depuis le 1er janvier 2006, les télémètres laser sont autorisés sur les parcours et pendant les compétitions. Détenu aujourd’hui par tous les golfeurs professionnels, le Pinseeker 1500 Tournament Edition est la référence en la matière. Puissant, stable et compact, il est surtout le seul télémètre laser au monde à être doté de la fonction « PINSEEKER » qui permet de cibler le drapeau sur le green ! Le meilleur moyen de choisir le bon club et taper le bon coup ! – Précision à +/- 1 mètre pour une portée de 5 à 1465 m. – Grossissement : 7x – 3 modes d’acquisition de cible – Optiques traitées multicouches toutes surfaces – Traitement Rainguard, complètement étanche. – Dimension : 4,3×12,9×9,4cm – Poids : 343g – Fonctionne avec une pile 9 volts.
Incontournables… Les jumelles Excursion. Pour les papas adeptes des loisirs au grand air ! Une incroyable clarté, des détails plus nets, des couleurs plus vives…pour une autre vision du monde ! Les 50 ans d’expérience et d’innovation de Bushnell vous offrent une nouvelle vision du monde. La conception de ces jumelles avec prismes en toit et chassis composite les rend particulièrement légères. Incontournables pour partir à la découverte de la nature dans ses moindre détails, même dans des conditions de faible luminosité. Du fond du jardin aux expéditions les plus sauvages, vous serez au premier rang pour observer les spectacles inédits qu’offre la nature. – Grossissement : 8x – Diamètre de l’objectif : 28mm – Mise au point centrale – Prisme en toit – Champs de vision m@1000m : 139 – Pupille de sortie : 3,5mm – Dégagement oculaire : 15mm – Poids : 431g – Etanche/antibuée
Un match très serré dans lequel chacun des équipages a fait preuve de sa capacité à enchaîner des manoeuvres parfaitement réglées, effectuant virement sur virement jusqu’à la bouée au vent. Presti prend une pénalité au départ et parvient à rendre la pareille à Holmberg un peu plus tard. Les deux équipages restent au coude à coude jusqu’à la fin. Le match s’est finalement joué de peu sur le dernier bord de vent arrière et les deux bateaux ont passé la ligne d’arrivée à quelques mètres de différence.
Fin des matchs aller du 2nd round robin et matchs retour Il restait quatre flights à courir dans ce round robin aller. Quatre flights qui ont permis d’inverser la tendance puisque c’est Philippe Presti qui domine ce second Round Robin alors que Holmberg termine 4ème à l’issue des matchs aller.
On a pu sentir la tension monter aujourd’hui, des équipages plus agressifs cherchant davantage à pousser l’adversaire à la faute, des contacts plus fréquents notamment dans le match retour entre Deruelle et Neugodnikov où l’étrave du russe est venue percuter le tableau arrière du marseillais.
Les matchs retour de ce second round robin ont débuté un peu avant 16h00 confirmant la tendance des matchs aller pour Philippe Presti et permettant à Paolo Cian de remonter et de devancer le russe Neugodnikov . Les deux derniers flights n’ont pas pu avoir lieu faute de temps mais un calcul savant prévu dans les instructions de course ont permis tout de même de départager les concurrents.
La journée de demain est réservée aux phases finales qui verront s’affronter les quatre premiers de ce second round robin. La composition des demi-finales sera annoncée ce soir suite au choix de son adversaire par le vainqueur du round robin à 6, Philippe Presti.
Philippe Presti (défi Luna Rossa) Sébastien Col (défi K-Challenge) Peter Holmberg (défi Alinghi) Paolo Cian (Team Viano Mercedes Benz)
Classement à l’issue du 2nd round robin 1. Philippe Presti 2. Sébastien Col 3. Peter Holmberg 4. Paolo Cian 5. Eugeny Neugodnikov 6. Dimitri Deruelle
Classement des matchs aller du 2nd round robin 1. Philippe Presti 2. Eugeny Neugodnikov 3. Sébastien Col 4. Peter Holmberg 5. Paolo Cian 6. Dimitri Deruelle
Demi-finales au sommet Les demi-finales ont opposé Philippe Presti à Paolo Cian conformément au choix du vainqueur du 2nd round robin et Peter Holmberg à Sébastien Col.
Des demi-finales très disputées (elles se jouaient au meilleur des 3 matchs) puisque Philippe Presti remporte son premier match contre Paolo Cian qui remporte le second. Peter Holmberg bat Sébastien Col dans leur premier duel et Sébastien remporte le second match. Ce sont donc deux demi-finales en trois matchs auxquelles nous avons pu assister aujourd’hui et qui ont finalement vu la victoire de Paolo Cian et de Sébastien Col.
La place de 5ème a également été jouée au meilleur des trois matchs et très disputée entre Dimitri Deruelle et Eugeny Neugodnikov. Deruelle remporte finalement les deux derniers matchs et prend la 5ème place du classement.
Une finale agressive C’est à l’issue de deux matchs très serrés que Col l’emporte. Paolo Cian prend deux pénalités dans le premier match qui, après s’être battu au coude à coude avec l’équipage français, ne lui permettront pas de passer devant.
C’est en revanche au tour de Sébastien Col d’écoper d’une pénalité dans le second match de cette finale. C’est d’une main de maître qu’il la répare au premier passage de la bouée sous le vent, obligeant Cian à le suivre dans cette manœuvre.
Une finale en deux match donc, très agressifs et très physiques où les équipages n’ont rien lâché tant en termes tactique que sur la qualité des manœuvres.
Petite finale remportée par Holmberg en deux matchs La place de troisième s’est disputée entre Philippe Presti et Peter Holmberg. Le représentant du défi Alinghi remporte la petite finale en deux matchs gagnés contre son adversaire représentant du défi Luna Rossa.
Classement de ce 4ème MIMR 1. Sébastien Col (K-challenge) 2. Paolo Cian (team Viano Mercedes Benz) 3. Peter Holmberg (Alinghi) 4. Philippe Presti (Luna Rossa) 5. Dimitri Deruelle 6. Eugeny Neugodnikov 7. Mathieu Richard 8. Jes Gram-Hansen (Mascalzone Latino – Capitalia Team) 9. Matteo Simoncelli 10. Staffan Lindberg
Résultats des phases finales Demi-finale 1 / Presti : 1 – Cian : 2 Demi-finale 2 / Holmberg : 1 – Col : 2 Place de 5ème : Neugodnikov : 1 – Deruelle : 2
Finale / Cian : 0 – Col : 2 Petite finale / Presti : 0 – Holmberg : 2
Au départ de la Transat Ag2r à Concarneau le 9 avril, le département de la Seine Saint-Denis aura un joli visage : celui de Marine Chombart de Lauwe, qui vient d’épater son monde en prenant la 10e place de la Transat 6.50, pour sa première traversée de l’Atlantique en solitaire. La jeune navigatrice de 25 ans va courir sous les couleurs d’une Seine Saint-Denis « entreprenante, solidaire et ambitieuse », comme le proclame le grand spi de son monocoque. Côté sportif, ne pas se fier à son visage d’ange. Derrière le regard azur, une vraie compétitrice est prête à en découdre avec la crème du circuit Figaro. Prête aussi à partager son rêve transocéanique avec des dizaines d’enfants des écoles, via un projet pédagogique à l’image de celui qu’elle avait monté pour « la Mini ». Un PC pour suivre le bateau sera installé au comité d’expansion du 93, un blog (marine93.over-blog.com) complètera le dispositif de communication d’Esprit 93, le collectif d’entreprises donnant son nom au bateau. Marine sera encore suivie par le site Internet du team Defimer de La Rochelle. « J’ai vraiment hâte d’être au départ. Pour l’anecdote, quand j’étais monitrice de voile à Bréhat, la Transat Ag2r j’en rêvais déjà ! » raconte la jeune femme, Le passage du rêve à la réalité a pris forme en rentrant de la Transat 6.50. Le Comité d’expansion de Seine-Saint-Denis, alors en proie à la mauvaise image donnée par les événements des banlieues, a rassemblé des entreprises autour du projet. Le président du conseil général Hervé Bramy et Jean-Paul Huchon, président de la Région île de France se sont associés à l’aventure. «Ne pas oublier le plaisir ! »
Julien Branger, régatier émérite, sera aux côtés de Marine pour l’aventure. « Et tout se passe vraiment très bien, nous sommes complémentaires », assure Marine qui a intégré avec son coéquipier le centre d’entraînement de Port la Forêt. « Lors des premiers stages d’entraînement, nous étions forcément un peu à la traîne et puis très vite nous avons compris des choses sur le bateau et maintenant cela va beaucoup mieux », explique la navigatrice qui s’est fixé un objectif élevé : « à la 6.50, je voulais finir dans les dix premiers et j’ai fini dixième… alors on va faire pareil, viser le top ten, même si on sait bien que c’est très ambitieux pour une première course en Figaro ». Ambitieux, ça l’est effectivement au regard de la concurrence des 30 autres équipages, où l’on retrouve des vainqueurs de Transats, du Vendée Globe, de la Solitaire du Figaro, entre autres. Des noms aussi prestigieux que ceux de Vincent Riou, Jérémie Beyou, Roland Jourdain, Armel le Cléac’h…
Un match mémorable entre Holmberg et Deruelle Sur la ligne de départ, Holmberg démontre tout son talent en prenant d’emblée une avance considérable – après le premier passage au vent, il a près de 8 longueurs d’avance sur le Marseillais alors que le vent commence à mollir. Deruelle réussi à réduire un peu l’écart au vent arrière en empannant immédiatement mais c’est surtout l’option qu’il prend au deuxième bord de prés qui sonne le glas pour Holmberg. Deruelle part à droite et bénéficie d’une petite rotation de vent lui permettant de faire une route quasi droite jusqu’à la bouée. Lorsque Holmberg parvient à revenir au contact, il est obligé de virer de bord et de s’enfoncer dans la « pétole » alors que Deruelle touche du vent et reprend beaucoup d’avance qu’il réussira à conserver jusqu’à la ligne d’arrivée.
L’équipage Deruelle est jusqu’ici le seul à avoir réussi à remporter un match contre Holmberg depuis le début de l’épreuve. C’est une véritable performance qui a suscité l’enthousiasme du public qui était sur l’eau à ce moment-là.
Résultats du premier round robin Ce matin, les cinq derniers flights du Round Robin ont permis de sélectionner les 6 premiers pour le second Round Robin. Le haut du tableau qui s’était dessiné hier à l’issue des 10 flights disputés dans la journée n’a pas bougé : Holmberg en tête, suivi de Presti et de Deruelle.
Le Russe Neugodnkov rattrape son retard et se classe 5ème à l’issue du premier round robin. Sébastien Col remporte deux matchs ce matin lui permettant aussi de se qualifier pour la suite. La plus belle remontée est celle de Paolo Cian qui, après avoir fini la journée d’hier sur un bilan très mitigé (2 victoires sur 6 matchs disputés) gagne ses trois derniers matchs du premier round robin.
La grosse déception est la disqualification de Matthieu Richard qui s’était placé 2ème l’an passé. Jusqu’au dernier moment, il était au coude à coude avec Paolo Cian et c’est le dernier match du Round Robin les opposant tous les deux qui a fini de les départager.
L’italien Simoncelli qui avait mal attaqué l’épreuve hier n’a pas réussi à se remettre en course, tout comme le Finlandais Staffan Lindberg et le Danois Jes Gram-Hansen qui sont restés sur leur score
Classement du premier round robin 1.Peter Holmberg 2.Philippe Presti 3.Dimitri Deruelle 4.Sébastien Col 5.Eugeny Neugodnikov 6.Paolo Cian 7.Mathieu Richard 8.Jes Gram-Hansen 9.Matteo Simoncelli 10.Staffan Lindberg
Début du round robin à 6 Les 6 premiers du Round Robin disputent un round robin à six qui a débuté en fin de matinée. Un seul flight a pu être couru aujourd’hui car le vent est complètement tombé dans l’après-midi. Dans ce flight, Neugodnikov a remporté le match qui l’opposait à Col, Deruelle a battu Holmberg et Presti s’est imposé devant Cian. Suite et fin de ce round robin demain…
Le circuit débutera ce samedi (25.03.06) à Yokohama au Japon. Située sur une péninsule entre la Baie de Tokyo et l’océan Pacifique, la ville de Yokohama se trouve à environ 32km dans l’ouest de la capitale japonaise. Avec une population de plus de 3,28 millions d’habitants, elle constitue la deuxième plus grande ville du Japon. Le port de Yokohama, ouvert en 1859 et devenu le plus grand port d’échanges internationaux du pays, est une véritable « fenêtre sur le monde » pour le Japon. L’équipe technique était basée dans la Bayside Marina de Yokohama, un port de plaisance très vivant, relié à un grand centre commercial sur le front de mer. En raison des vacances cette semaine au Japon, le nombre de visiteurs a fortement augmenté autour de la marina et de nombreuses personnes ont voulu rencontrer l’équipe et voir de plus près le ‘grand bateau orange’.
Suite à l’avarie engendrée par la collision avec un tronc d’arbre pendant le convoyage, l’équipe à terre a passé la semaine à travailler sur le trimaran. La dérive et le crash box (du côté tribord de la coque centrale) ont été les plus touchés et les membres de l’équipe ont du consacré une grande majorité de leur temps pour les remettre en état, mais les dégâts sont maintenant réparés et Castorama est prêt à partir. «Le choc a été assez violent sur l’étrave et la dérive», explique le responsable de l’équipe à terre, Oli Allard. «Nous avons travaillé d’arrache pieds pour que Castorama puisse naviguer demain. Il a fallu un sacré travail d’équipe pour tout réparer. Le démontage de la dérive fût un événement en lui-même, avec environ 20 japonais en bleu de travail réunis sur un bateau à fond plat pour venir la chercher et l’emmener à travers la baie ! ».
Les petits obstacles quotidiens, en partie liés à la barrière de la langue, furent autant de défis à relever pour les équipiers. Mais en six jours, ils se sont vite adaptés à la vie japonaise. Les différences de langue et de culture ne sont qu’un des nombreux obstacles du projet. Sur l’eau, Castorama va devoir affronter d’autres imprévus et d’autres types de difficultés par rapport au record autour du monde. Ce circuit en Asie couvre notamment des zones de navigation parmi les plus fréquentées au monde, et au lieu des icebergs, le trimaran devra cette fois éviter les bateaux de pêche !
«C’est incroyable de penser que nous sommes à moins de 24 heures du départ pour ce circuit de records, commente Ellen. C’est la première fois que je viens au Japon et nous avons été très bien accueillis. Tout le monde nous a aidé, notamment pour les réparations sur le bateau. On ne pouvait pas imaginer un meilleur endroit pour le départ. Pour l’instant, la météo n’a pas l’air trop mal pour la première étape. Après les 60 noeuds rencontrés par l’équipage lors du convoyage, je crois que tout le monde est content de partir dans des vents plus faibles. J’ai hâte de naviguer avec l’équipe et d’entamer cette tournée ! »
La première étape de l’Asian Record Circuit 2006 emmènera Castorama de Yokohama vers la ligne de départ de 5 milles de long, située à l’ouest du phare de Jogashima (approximativement 35º 08.10’N; 139º 36.64’E) dans la Baie de Tokyo. L’équipage devra ensuite couvrir 906 milles jusqu’à la première porte du parcours au large de l’île Jeju (33º 32.06N 126º 32.45E), après quoi le trimaran mettra le cap au nord-ouest vers Dalian, au nord de la Chine, 418 milles plus loin.
Quand avez-vous décidé de défendre votre titre ? En tout début d’année. Pour essayer de rebondir après mon départ de Foncia. Je suis propriétaire d’un Figaro 2. Nicolas était disponible. Donc on a pu démarrer les entraînements assez tôt à Port La Forêt et simultanément chercher un partenaire.
Ca a été vite fait ! Oui. Brit Air est basé à Morlaix. Il se trouve que je connais Anne Le Bour chargé de la communication (Anne connaît bien le milieu de la course et du Figaro. Elle s’occupait des actions sponsoring de la Brittany Ferries à l’époque ! NDLR). La société de transport par avion, filiale du Groupe Air France, cherchait à faire une action dans la voile et moi… un partenaire.
C’est un contrat pour l’année ! Pour les deux principaux événements du circuit Figaro en 2006 : à savoir la Transat et la Solitaire Afflelou Le Figaro
Ca va occuper toute votre saison sportive ? Oui avec mon troisième projet qui est de participer à la Route du Rhum… sur un 60 pieds monocoque IMOCA
Dans la perspective du Vendée Globe ? Tout à fait. Je voudrais courir le prochain tour du monde en solitaire. Et à ce titre, une course transatlantique et un retour en convoyage constituent un bon entraînement.
Avec un bateau neuf ? J’aimerais bien, construit dans un moule existant disponible. Ou acquérir un bon bateau de la génération passée. Mais il n’y a pas grand-chose de disponible. Il faut se décider vite.
Brit Air est à vos côtés pour le 60 pieds ? Non, le projet 60 pieds est à part. Mon engagement avec Brit Air concerne pour le moment uniquement les deux courses en Figaro.
Votre métier est coureur navigateur. On en vit bien ? Le but n’est pas de gagner de l’argent mais de réussir à aller au bout de nos projets (Armel a remporté la Solitaire en 2003 et le championnat de France en même année), de notre passion. C’est notre richesse ! Si on peut en vivre correctement grâce au soutien de sponsors qui nous suivent sur plusieurs années : c’est tant mieux ! Malheureusement l’avenir n’est pas franchement tracé à long terme pour nous. Cela dit la voile se professionnalise de plus en plus et on ne va pas se plaindre !
Revenons-en à La Transat AG2R. Quoi de neuf ! Et bien que cette fois, il nous faudra arriver avant le jour de notre anniversaire si nous voulons gagner ! (Rires. Voici deux ans Nicolas et Armel avaient franchi victorieusement l’arrivée, le jour de leur anniversaire à tous les deux. NDLR). La course part un peu plus tôt qu’en 2004. Plus sérieusement : cette fois on contourne Porto Santo au lieu de l’île de Madère, relativement piégeuse en raison de son élévation. Donc là ça devrait passer plus facilement. Par ailleurs je note que le plateau est encore plus relevé. Et sur le plan de sécurité, on a encore plus de matériel à embarquer avec l’application désormais des règles OSR cat 1…
Des adversaires désignés ? C’est clair que le niveau augmente chaque année. Il y a plus de prétendants à la victoire qu’en 2004. Ca va être une course par élimination. Nos rivaux ? Y en a beaucoup : le tandem Riou/Beyou, le plus beau palmarès sur le papier : Jérémie a tout gagné en Figaro et Vincent a le dernier Vendée Globe à son actif. Je dirai aussi Cercle Vert avec Gildas Morvan/Erwan Tabarly, Bostik (Charles Caudrelier-Nicolas Bérenger), les « anciens « Jean-Luc Nélias et Roland Jourdain sur Véolia, pour ne parler que des « Fouesnantais ». A côté de ça on a le duo Vittet/Lemonchois (Atao Audio System), les méditerranéens Kito de Pavant/Pietro d’Ali (Groupe Bel). Vous disiez qu’une douzaine d’équipages pouvait gagner… En voila déjà 6 ou 7 !
Que voulez-vous dire ? Aux entraînements à Port La Forêt, nous sommes une quinzaine de bateaux et on va tous quasiment à la même vitesse. Les écarts sont très faibles et sur une Transat, on peut mener à deux les bateaux à 100%. La différence va se jouer sur des options météo et je pense qu’il sera difficile aux attardés de revenir sur le peloton de tête. Sinon par une option un peu extrême. Je me souviens ça fait deux ans, les premiers à franchir Madère étaient les premiers à l’arrivée (sauf Cercle Vert, NDLR) à St-Barth.
Vous avez un secret pour être devant ? Si j’en avais un, je ne le dirais pas… Je crois que nous sommes très complices avec Nicolas. En plus ce sera notre deuxième Transat ensemble.
Finalement rien ne vaut la compétition en monotypes ? Je pense que le circuit Figaro reste une référence en la matière. Certains y sont depuis un bout de temps ! Quelques uns aspirent à changer de monture, mais ils ne veulent pas y aller n’importe comment. Ils ont la sagesse d’attendre une bonne opportunité. Quand ils la trouvent ! Ce qui est très aléatoire, car l’échelon suivant dans la course océanique en solitaire, c’est le Vendée Globe et ça coûte très cher.
Et avec Foncia, les ponts sont coupés ? Non, j’ai gardé des contacts ! Maintenant on a chacun nos projets et c’est Alain Gautier qui gère le projet Foncia…
Le Comité de Course sera dirigé par Christophe Gaumont, arbitre international réputé et cadre de L’Ecole Nationale de Voile, appuyé par Tony Lovell, « race manager » du Royal Southern Yacht Club; ces deux spécialistes des épreuves d’envergure dirigeront une équipe de 8 arbitres internationaux pour moitié anglais et pour moitié français, dans l’esprit de l’événement.
Cette équipe animera les 4 ronds de régates mis en place devant Deauville et la Côte Fleurie avec le soutien déterminant de grands clubs de Basse et haute Normandie : le Deauville Yacht Club, la Société des Régates du Havre, La Société des Régates de Caen – Ouistreham ; les Comités Départementaux de Voile du Calvados et de la Manche et la Ligue Basse-Normandie de la FF. Voile appuient également cette épreuve fédératrice de la voile en Normandie.
Les Melges 24 qui disputent leur National ouvert aux équipages étrangers et les Mumm 30 dans le cadre de leur Championnat d’ Europe régateront sur des parcours indépendants ; à noter que Corine Aubert en charge des Melges 24 sur l’épreuve sera également Présidente du Comité de Course sur le Mondial Melges 24 en août prochain à Hyères ; les autres séries monotypes J 80, J 105, J 109 – dont c’est la première Coupe Européenne – , et les séries ouvertes en temps réel en 40, 45 et 52 pieds ( Farr 40, Beneteau 40.7, Farr 45, Swan 45….) disposeront de deux autres ronds de régates avec des départs séparés et des classements par série monotype.
Le Jury International mis en place sera dirigé par Jacques Simon et comprendra 5 autres juges venus des USA, d’Israël, de Grande-Bretagne et de Belgique.