En conservant cette 1ère place au classement, Claire et son équipage confirment donc depuis plus de 2 ans, leur grande régularité sur le circuit mondial. En effet, sur les 24 régates courues sur la même période, elles sont montées 19 fois sur le podium et ont remporté 7 fois la victoire.
L’équipage après un bon début de saison : une victoire en Angleterre, une belle 3ème place en Espagne lors du critérium 2006 et une 8ème place au Championnat du Monde 2006, se prépare pour les sélections pour la Nation Cup fin juin en Slovénie où elles représenteront la France. A l’issue de cette régate internationale, au mode de sélection original, puisque les épreuves de ce tournoi mondial se déroulent sur 2 ans, seul le 1er équipage sera invité à la grande finale en Irlande en Septembre prochain. Aujourd’hui, l’Australie, les Bermudes, les Pays Bas, la Nouvelle Zélande se sont déjà sélectionnés. A Izola – en Slovénie- la Costarmoricaine et son équipage vont rencontrer sur J24 : la Suédoise Malin Kallstrom –numéro 8-, l’allemande Silke Halbrock – numéro 12-, l’Italienne Giulia Conti –numéro 19-, la Polonaise Maja Czarniawsk –numéro 49- et la Slovène Andreja Rener.
Nos Bretonnes se rendront ensuite à Long Beach –Californie- mi juillet, pour la Mayor’s Cup, équivalent de la Congressional Cup pour les garçons. C’est la 1ère fois que l’équipage disputera cette régate. Avec un plateau international ou 4 continents sont représentés et un nouveau bateau de plus de 40 pieds, tout cela mettra du piment à cette prestigieuse épreuve ! En effet,seront présentes , l’australienne Katie Spithill – numéro 9 mondial-, la Brésilienne Caroline Bejar, et les meilleurs équipage américains de Charlie Arms, Louise Bienvenu, Sandy Hayes, Liz Hjorth et Katy Lovell..La confrontation sera rude et très instructive par rapport à l’évaluation du niveau international de Nations qui viennent trop rarement naviguer en Europe comme le Brésil et l’Australie
Début Août, Claire et son équipage partiront en Suède pour le trophée de Lysekil. Elles y retrouveront cette fois un plateau très relevé et très nordique avec la Danoise Dorte Jensen la nouvelle championne du monde en titre, la Suèdoise Marie Bjöling –numéro 2-, la Hollandaise Klaartje Zuiderbann –numéro 3-, la danoise Lotte Melgaard Pedersen – numéro 6-, les Suédoises Linda Rahm –numéro 7-et Malin Milbourn –numéro 13-, la britannique Jossie Gibson –numéro 14-, la Néo zed Jessica Smyth –numéro 19- et la danoise Camilla Ulrikkeholm –numéro 21-
La majorité des participants a profité de la nuit pour rejoindre Gênes et la ligne d’arrivée. Au petit matin, une bonne partie de la flotte avait enfin achevé ce parcours et sitôt les résultats communiqués au bureau de course du Yacht Club Italiano, la nouvelle tombait : Ala Bianca, le Polaris 33 de Camillo Capozzi, se classe premier au classement général, toutes classes confondues. En seconde position, Aurora, qui avait brillé lors des régates côtières à Saint-Tropez, devance de plus de 50 minutes Teshipa XI, le team d’Alexis Pasteur. Le A35 français, mis à l’eau en début d’année, s’offre là son premier podium. Deux autres tricolores complètent le top 10, Dominique Tian sur l’IMX 38, Glen Ellen et Laurent Lavaysse sur Magic Simca, un IMX 40.
Le voilier russe, Synergy, auteur d’un très beau début de compétition, avec une victoire dans le groupe B lors des régates côtières, accède à la sixième place du classement général et termine premier de sa catégorie devant Magic Simca, le troisième voilier français de ce top 10. Les deux J 133 engagés dans l’épreuve, Chestress 2 de Giancarlo Ghislanzoni et Jam de Marco Fantini, terminent respectivement 4eme et 7eme.
Les conditions sur l’ensemble du parcours n’ont pas permis aux maxis de bien figurer au classement général en temps compensé et se retrouve en toute logique loin du tableau d’honneur. Le premier monocoque de la classe 0 n’est autre qu’Edimetra VI d’Ernesto Gismondi qui, avec un temps de course corrigé de 24h08mn04s se classe 23eme. Nabatea quant à lui se classe premier dans la catégorie des maxis à la 27è position et devance largement le chef de fil de ce groupe, Alfa Romeo qui occupe la 105eme place.
A l’heure actuelle la liste définitive des arrivées ainsi que les abandons, n’est pas encore communiqué. Le classement général définitif en temps compensé sera bientôt proclamé mais il serait surprenant que de gros bouleversements interviennent.
Quel est le programme des entraînements de cette semaine à l’Ecole Nationale de Voile ? « L’idée est de retrouver les sensations sur le 2.4mR, d’autant que c’est un bateau très particulier au niveau des réglages et du poste de pilotage. Nous avons également un nouveau jeu de voiles que nous testons en baie de Quiberon avant de l’utiliser dans le cadre de la semaine Olympique de Kiel. Cette session d’entraînement est particulièrement intéressante parce que nous sommes trois à nous confronter sur l’eau. Hervé Tourneux qui sera aussi en Allemagne la semaine prochaine, et Luc Videau, le champion d’Europe de Laser SB³, sont également présents sur l’eau.
Qui seront tes concurrents sur la semaine Olympique de Kiel ? Pour le moment, il y a 18 inscrits en 2.4mR mais nous seront vraisemblablement 25 sur la ligne de départ à Kiel. Toutes les têtes de série seront là. Cette confrontation va me permettre de savoir où en sont les autres et où j’en suis. Je n’ai participé à aucune régate en 2.4mR depuis les mondiaux de 2005, ce sera donc intéressant de retrouver tout le monde. Il faudra particulièrement surveiller l’allemand Heiko, la britannique Luka, le hollandais Schmidter et le norvégien Djonar.
Quelles sont les particularités du plan d’eau de Kiel ? C’est un plan d’eau généralement assez venté qui n’est pas facile pour la tactique. Ils font naviguer les 2.4mR à proximité du port et de la rivière, ce qui ne facilite pas les choses. Kiel est un plan d’eau exigeant qui ne m’a jamais été très favorable. Je n’ai jamais réussi à gagner en Allemagne.
Que vont t’apporter de différentes expériences de début de saison pour aborder cette semaine Olympique de Kiel ? Je suis un fervent défenseur du « multi supports » ! La multiplication des expériences à bord de supports différents permet de réellement s’enrichir, que ce soit en termes de navigation ou de réglages. Cette diversité m’apporte beaucoup et le 2.4mR a cette particularité d’avoir une jauge très ouverte qui fait la part belle à la réflexion sur les performances et la progression. L’accumulation de connaissances à bord de différents types de bateaux me permet peut-être d’avancer un peu plus vite que les autres…
Le coup d’envoi de l’édition 2006 de la Semaine Olympique de Kiel sera donné le mercredi 21 juin et pour son retour en 2.4mR, Damien Seguin entend bien y accrocher un podium.
Investissements réguliers en matériel de pointe, formation continue des employés, utilisation de nouveaux matériaux et recherche et développement permettent à Liros de proposer et garantir des produits de la meilleure facture.
Disposant d’une large gamme, allant d’une ligne en coton non traité jusqu’aux cordages high-tech, légers et résistants, Liros est parvenu à s’implanter durablement dans le monde de la compétition à la voile.
La firme a par exemple équipé Vincent Riou pour son Vendée Globe victorieux, fournit les syndicats français, allemand et suèdois de l’America’s Cup mais aussi Dee Caffari, qui vient de réussir le premier tour du monde à l’envers en solo et sans escale féminin.
Dans les produits de pointe destinés à la régate ou la course océanique sont à relever :
– La Liros Racer XTR : Applications: drisses, Ecoutes de genois et spi
Caractéristiques : Etudié pour être dégainé pour une performance xtreme Tenue à l’abrasion excellente aux points de chauffe Le Vectran évite la fusion de la gaine Excellente cohésion gaine et âme Bout multiusages Très faible allongement
La Racer XTR a été conçue pour être dégainée afin d’obtenir un gain de poids maximal. C’est par excellence le bout capable de répondre à toutes les fonctions sur les bateaux de course. La Racer XTR dispose d’un rapport idéal entre la gaine et l’âme, de telle sorte que la gaine puisse reprendre l’intégralité de la charge appliquée sur l’âme (au niveau des bloqueurs et winches).
-La Liros Megapro XTR : Applications: multi usages pour tous les méga-yachts et vieux gréements, drisses, écoutes, lignes de contrôle
Caractéristiques : Gaine spéciale avec torsion de protection élevée, permettant les hautes charges et une super résistance à l’abrasion. Excellente cohésion gaine âme Faible allongement
La Megapro XTR est utilisée depuis de nombreuses années sur « Velsheda J Class ». La gaine intermédiaire assure la cohésion gaine âme et la tenue parfaite des cordages, particulièrement au niveau des épissures.
Une saison 2004-2005 :
Coureurs équipés avec les cordages Liros : – Vincent Riou sur PRB : vainqueur du Vendée Globe 2004 / 2005 – Pierre-Loïc Berthet sur Bouygues Télécom : Champion du Monde Mumm 30 – Partner & Partners : Champions du Monde de Melges 24 – Fabien Henry sur Coychyères : vainqueur du Tour de France Voile 2005 – Remy Arnaud sur Dyneema-Liros : vainqueur du National 2005 Melges 24 – Didier Le Moal sur J133 : vainqueur Spi Ouest 2005 – Corentin Douguet sur E.Leclerc : vainqueur de la Transgascogne – Mini-Pavois/Fastnet 6.50 et Transat 6.50 – Philippe Massu sur JPK 9.60 Batojano : vainqueur de la Transquadra solo 2005 – Julie Bossard-Eve Pajot sur SR Brest : vainqueurs du National 470 Feminin – Jérémie Beyou sur Delta Dore : Champion de France Course au Large Solitaire et vainqueur de la Solitaire du Figaro 2005
43 participants, c’est un maigre effectif pour cette course emblématique ? C’est vrai que ça nous ramène aux débuts de la course dans les années 80, car depuis une quinzaine d’années on tournait entre 70 et plus de 100 participants.
A quoi vous attribuez ce déclin ? Cette tendance à la baisse s’est amorcée voici trois ans et s’est encore accentuée en 2006. Je vois plusieurs raisons : d’abord un phénomène de lassitude notée dans d’autres épreuves, ensuite l’élévation du niveau de la course – un phénomène incontournable en compétition – qui peut rebuter les moins mordus. Il y a aussi le fait que nous sommes dans une année de Transquadrasolo (course triennale à travers l’Atlantique) qui concerne une même « clientèle » dont les congés ne sont pas élastiques à l’infini. Et puis il faut dire que la nouvelle organisation n’a pas fait son boulot en terme de communication et de préparation de l’épreuve.
Deux mots sur cette nouvelle organisation En 2005, Jean Chapelle a passé la main. L’Association Voile Bretagne Sud a été créée pour prendre le relais. Celle-ci regroupe la Société Nautique de La Trinité sur Mer, le Yacht Club du Crouesty Arzon et la Sagemor, principal équipementier portuaire du Morbihan. L’an passé, la course a changé de nom pour s’appeler désormais la Solo Bretagne Sud.
Des griefs en particulier Sur l’eau aucun. L’organisation est parfaite. Le reste ne fonctionne pas aussi bien. Je dirais, il y a trois pilotes dans l’avion et du coup on ne sait pas exactement où on va. Il manque un commandant de bord.
On dit aussi que le passage en IRC, en 2004, a contribué à l’hémorragie ! Cela pourrait être une explication. C’est en tout cas la plus facile mais sûrement pas la plus crédible ! En Bretagne les régates en habitables d’un certain niveau se courent en IRC. Donc à l’inverse, je dirai que la course a suivi l’évolution de la tendance et d’ailleurs à la demande de la très grande majorité des coureurs. Non je pense que l’Amicale a perdu certains de ses animateurs (le fameux Club des Nuls) qui apportaient une ambiance amicale, joviale, festive à la course. Je crois que c’est comme tout. Arrive un moment, il y a un peu d’usure. Il faut peut-être un peu changer de magasin et puis les clients vont revenir…
Vous voulez dire que la course a perdu son âme ? Non pas. Elle évolue simplement. L’ambiance reste excellente entre les compétiteurs. Comme dit plus haut, c’est autour qu’il faut agir.
Manque de moyens ? Non pas non plus, en tout cas pas à ma connaissance. D’ailleurs je précise au passage que le principal partenaire de la course est un ancien des Vieux Saf’,Yannick Richome, le pdg de Tetra Pak.
Revenons au déroulement de la course. Un premier bilan hier soir ? C’est un peu tôt. Hier c’était relâche à Bénodet après la course de nuit en provenance du Crouesty. A l’issue des trois premières manches, Michel Duran occupe la tête du classement devant François Michelin. Pas de surprise de ce côté-là, ce sont deux ténors du timon déjà médaillés des Vieux Saf et qui restent fidèles à leurs ancestrales montures (respectivement un First 29 et un Golden Shamrock). Donc pas besoin de nouvelles machines « toutencarbon » et super affûtées pour gagner ! D’ailleurs je note que les places de 3 et 5 sont occupées par deux bateaux pas récents eux non plus, deux magnifiques Sagitta 35 menés par d’excellents bizuths à la course, Olivier de Carné et Gilles Bretéché, et celle de 4 par l’Elan 31 d’Y. Ardon, pur voilier de grande production. Philippe Massu, autre valeur très sûre, est premier en temps réel sur son JPK 9.60 mais il peine un peu en temps compensé. A suivre donc ! La flotte est certes moins nombreuse qu’auparavant mais le niveau sportif ne cesse de grimper. On a de la belle régate. C’est passionnant !
Et la suite du programme ? Il reste trois courses. Aujourd’hui, il y a parcours côtier autour des Glénan. Demain, c’est Bénodet – Lorient et samedi le bouquet final avec le traditionnel Tour de Groix.
Après la magnifique soirée de remise des prix d’hier soir à la Citadelle, les équipages se sont retrouvés tôt, ce matin, le long des quais pour charger les sacs et les vivres à bord de leur unité. Timidement, les premiers concurrents se sont libérés de leurs amarres pour gagner le plan d’eau de la baie et la ligne de départ. Initialement prévu à midi, le départ semblait compromis faute de vent. Le comité de course n’a finalement pas eu à attendre longtemps pour donner le premier signal d’avertissement.
A 12h15, les 121 voiliers du groupe B tentaient, tant bien que mal, de s’extirper du gros de la flotte. Quelques accrochages sans importance ont rendu l’exercice encore plus difficile. Un quart d’heure plus tard et dans des conditions beaucoup plus favorables, l’ensemble de la classe 0-1 filait à vive allure en direction de la première bouée de passage, au pied de la citadelle. En quelques minutes, Alfa Romeo disposait d’une avance significative et pouvait tranquillement se lancer dans la remontée des petites unités.
Le vent souffle actuellement de secteur sud ouest force 3-4 et devrait se renforcer en fin de journée, une aubaine pour la totalité des concurrents qui réaliseront certainement de belles moyennes.
Sitôt contourné le point de passage de l’île du Levant, les monocoques pourront allonger la foulée sur une route directe qui les mènera à la Giraglia. Les premiers devraient franchir le rocher dans la nuit de mercredi à jeudi. Pour l’établissement d’un nouveau record, Alfa Romeo doit impérativement couper la ligne d’arrivée avant jeudi matin, 10h00. Pour le classement en temps compensé, la course est lancée et il semble difficile de faire le moindre pronostic. Edimetra IV, second de l’édition 2005, apparaît malgré tout comme le grand favori.
A 14h45, My Song de Pierluigi Loro Piana devançait Y3K de Claus Peter Offen et naviguait à 9 milles de l’île du Levant à une vitesse de 10,5 nœuds.
Les conditions météos sont, à l’heure actuelle, fidèles aux prévisions : 15 noeuds de sud-ouest, et devraient en début de nuit se calmer pour regagner en puissance au lever du soleil, tournant au sud-est.
Un mois et demi après le début de la construction le 3 décembre 2005, le drapage de la première couche de carbone commence dans les moules de pont et de coque. Les cloisons sont déjà mises en oeuvre, le bateau prend forme. A peine 3 semaines plus tard, la coque et le pont ont été cuits une première fois. Le cœur du travail de la structure du bateau est entamé. Cette étape du collage du Nomex (nid d’abeille) est un peu comme un sandwich dans lequel ont étale la garniture. Le mât, les voiles, la bôme et l’accastillage sont commandés. Mi-mars, le pont du monocoque est construit, l’équipe s’atèle particulièrement à définir l’emplacement de pièces maîtresse tels le moteur et le réservoir. Elle planche aussi sur le choix des petites pièces, comme la visserie qui nécessite une quarantaine de références …
En avril, quatre mois plus tard, Jérémie Beyou est en course sur son Figaro Bénéteau DELTA DORE avec Vincent Riou dans la Transat AG2R. Les premières cloisons sont posées dans la coque afin de la rigidifier avant son démoulage. Les cloisons posées, il s’agira de monter les ballasts, le moteur et le réservoir. Les casques de safran et le tableau arrière en carbone sont en fabrication. Ils seront cuits dans le four autoclave du chantier. Le 20 avril, à peine 5 mois après le début de la construction, la coque est démoulée et … magnifique selon les dires du chef de projet, Gilles Chiorri. Le cockpit, le roof et les cadènes (pièces qui retiennent le mât) sont terminés par des ateliers différents, tenus par une à deux personnes chacun. Le travail doit être très soigneux, il prend du temps. Parallèlement, Gilles Chiorri et Halvard Mabire, responsable du chantier pour JMV Industries, planchent sur le développement de la table à carte qui doit allier ergonomie, poids du skipper et praticité. Mi-mai, un mois après avoir quitté son bateau, Jérémie Beyou commente : "J’avais hâte de voir le bateau. La coque est sortie du moule, elle est quasiment parfaite. Nous sommes dans une phase de construction qui ressemble à l’assemblage d’un puzzle. La taille et la forme du bateau sont maintenant évidentes."
Actuellement, l’intérieur de la coque de DELTA DORE ressemble à un labyrinthe composé des cloisons latérales et longitudinales. Durant tout le mois de juin, les équipes de JMV Industries collent et stratifient. Toutes les pièces sont placées avant la pose du pont qui doit intervenir d’ici la fin du mois. Parallèlement, une autre équipe pose l’accastillage sur le pont, le bateau prend forme. Chez JMV Industries, chaque recoin respire DELTA DORE. La coque trône dans l’atelier principal,tandis que le pont est travaillé dans un atelier secondaire qui, ponctuellement, est utilisé pour les cuissons. A l’autre bout, le tableau arrière, la bannette en cours de finition, les safrans, les toutes dernières pièces en composite sont en finition. Le travail est précis, chaque pièce est observée, détaillée pour s’assurer de sa fabrication parfaite. A côté de la coque, l’équipe de DELTA DORE s’affaire sur une pièce maîtresse : la maquette du bateau à l’échelle 1. "Nous positionnons les bouts, les padeyes (ancrages de fixation des poulies sur le pont), nous nous amusons à les déplacer pour définir leur pose définitive sur le pont." commente Jérémie. A côté, Gilles Chiorri conserve jalousement la clé d’un container, "la caverne d’Ali Baba" s’amuse t’il à dire. Ce container rassemble les pièces détachées comme les winches, l’emplanture de pied de mât. Toutes les pièces sont pesées dans le container avant d’être posées. "Cela nous permettra de connaître le poids du bateau à 10 kg près." Quant à la quille, elle a fait l’objet de toutes les attentions entre l’équipe DELTA DORE, l’ingénieur et les dirigeants du cabinet d’architecte Farr Yacht Design et le chantier, suite aux problèmes survenus sur les bateaux de la Volvo Ocean Race. Quatre mois de discussion ont été nécessaires avant de lancer sa commande. Enfin, le mât est en cours de finition chez Lorima à Lorient.
L’équipe DELTA DORE est maintenant au complet. Jérémie Beyou a fait la passation du Figaro DELTA DORE au jeune skipper Erwan Israel et est maintenant à 200% sur la construction de son futur bébé. En guise de cadeau d’anniversaire à Jérémie, qui soufflera ses 30 bougies dans quelques jours, le pont sera posé sur la coque avant la fin du mois. Le bateau sera peint dans le courant du mois de juillet afin d’être mis à l’eau en août pour les premières navigations en rade de Cherbourg.
Avant cela, il ne reste que deux mois et demi, un délai extrêmement serré pour achever la construction d’un monocoque aussi pointu. C’est donc un vrai défi que sont en train de relever les équipes de JMV Industries et de DELTA DORE.
Calendrier de construction Fabrication quille, safrans, dérives février – juillet Assemblage structure mars – juillet motorisation mai accastillage, équipements de pont mai – août aménagements, finitions intérieures juin – août Mise à l’eau août 2006
Ancien coureur , journaliste et aujourd’hui conseil auprès d’entreprises, Yvan Griboval le créateur du Trophée Clairefontaine porte un regard lucide sur le monde de la course au large. A ses yeux, la course en solitaire séduit toujours le grand public " C’est une discipline porteuse d’émotion parce qu’il y flotte le parfum de l’aventure ". L’impact du vendée Globe et la vogue actuelle des 60 pieds monos ne lui ont pas échappé. Le nombre de projets pour la prochaine édition en est une preuve indéniable. Mais cela va de pair avec une inflation galopante du coût des bateaux . " Cette hausse décourage certaines entreprises et interdit à certains marins d’être sur les lignes de départ. C’est dommage. Entre des courses comme la Solitaire du Figaro , la mini – transat et le Vendée Globe, la marche est haute et pas facile à grimper ". C’est à partir de ce constat qu’a mûri ce concept d’une course autour du monde intermédiaire garantissant l’équité des chances des marins lancés sur des monotypes rigoureusement identiques.
Un travail d’équipe Autour d’Yvan Griboval , une petite équipe comprenant notamment Jean Le Cam, Loïck Peyron, Michel Desjoyeaux a travaillé depuis plusieurs mois sur ce projet bâti en relation avec la Fédération française de voile. Ce monotype a pris forme sous le "crayon " de Jean Marie Finot Conq dont les monocoques ont remporté quatre des cinq Vendée Globe. Ce travail continue sous sa forme collégiale. Si le Cam et Peyron ont été repris par leurs projets personnels , l’implication de Michel Desjoyeaux est toujours aussi grande et Hervé Laurent troisième du Vendée Globe 93 a rejoint l’équipe. Le lorientais a en charge l’équipement et la mise au point de ce ce monocoque océanique de 52 pieds. L’égalité des chances est le credo d’Yvan Griboval. Pour garantir cette équité, les monocoques en carbone pré- imprégné seront construits et équipés à l’identique par l’organisateur, la société Sailing One: " En mettant tous les marins sur un pied d’égalité, nous magnifions l’engagement et la performance de l’individu et diminuons la prédominance du facteur technologique. "
Un Tour du monde pour un million d’euros L’autre argument choc c’est le coût raisonnable pour rendre l’aventure du Tour du monde plus accessible. " Les coûts des campagnes sur les voiliers de haute technologie sont orientés à la hausse. Ce qu’on propose aux armateurs c’est un Tour du monde pour un million d’euros . Le budget de fonctionnement annuel se calera entre 460 000 et 580 000 euros . Aujourd’hui un budget annuel pour un Figaro va de 170 000 à 230 000 euros hors taxes hors médiatisation. Notre course qui sera répartie sur deux exercices doit ouvrir le jeu. "
Son projet présenté ce matin à Paris devrait séduire de nombreux marins qui apprécient la course à armes égales. Deux villes de Nouvelle Zélande, Wellington la capitale et Auckland se disputent pour accueillir l’épreuve. Pour le choix du port du départ en France, plusieurs départements maritimes sont en concurrence. Mais ce n’est pas simplement une histoire de chèque : " Il faut que l’histoire ait un sens dans la durée " confie Yvan Griboval dont la société est ancrée dans le Morbihan.
Le plateau Parmi ces 50 skippers, les vainqueurs des dernières éditions sont au rendez-vous, Charles Caudrelier (2004) Armel Le Cléac’h (2003), Kito de Pavant (2002) et Eric Drouglazet (2001). Face à eux, les fidèles du circuit Figaro Bénéteau comme Yann Eliès, Erwan Tabarly, Jeanne Grégoire, Gildas Morvan, Laurent Pellecuer… Cette 37e édition accueille cette année 19 nouveaux venus, qui se bagarreront pour remporter le classement Bénéteau des Bizuths. Depuis 1997, il n’y avait pas eu autant de nouveaux concurrents à prendre le départ de La Solitaire. Parmi eux Jean Pierre Dick (Double vainqueur de la Transat Jacques Vabre), Corentin Douguet (vainqueur de la Mini-Transat 2005), David Raison (2e de la Mini-Transat 2003), le nouvel Espoir Crédit Agricole Christopher Pratt (Vainqueur du Tour de France à la Voile 2005)… Trois femmes, Sam Davies, Jeanne Grégoire et Liz Wardley et 4 nationalités étrangères seront représentées sur La Solitaire : Anglaise, Australienne, Capverdienne et Italienne.
Intensité, sportivité, technicité, combativité, suspense… Tous les éléments seront réunis pour faire de La Solitaire Afflelou Le Figaro, la course phare de l’été. Le parcours « Les skippers s’élancent de Cherbourg Octeville, qui accueille La Solitaire pour la 5e fois. La première étape mène les navigateurs à Santander en Espagne. C’est la plus longue étape de cette édition : 590 milles d’une navigation complexe, le long des côtes anglaises et à travers le capricieux golfe de Gascogne. En quittant le port espagnol, les navigateurs reviennent en France à Saint Gilles Croix de Vie, en Vendée, un parcours de 390 milles, une transition très classique, que les skippers de La Solitaire connaissent bien. La troisième étape, longue de 549 milles met le cap vers Dingle en Irlande. Les conditions de navigation peuvent être très variées et souvent rudes pour les skippers. Dingle est pour les navigateurs, une escale très attendue, notamment pour l’accueil de ses habitants. Après quelques jours de repos, la course s’élance pour la dernière étape, décisive pour les skippers. Fastnet, îles Scilly et Groix, les passages de phares et d’îles sont bien présents tout au long de cette quatrième et dernière étape, longue de 449 milles, avant de franchir la ligne d’arrivée à Concarneau. Un parcours complexe sur le plan stratégique et un final qui pourra être décisif dans le « jardin » des figaristes. » explique Christian Gout, directeur de course de La Solitaire Afflelou Le Figaro.
Les grandes dates
CHERBOURG OCTEVILLE Prologue Afflelou : vendredi 4 août à 15h00 Départ 1ère étape : dimanche 6 août à 11h00
SANTANDER Arrivée prévue : jeudi 10 août Départ 2ème étape : dimanche 13 août à 15h00
SAINT GILLES CROIX DE VIE Arrivée prévue : mardi 15 août Départ 3ème étape : vendredi 18 août à 11h00
DINGLE Arrivée prévue : mardi 22 août Départ 4ème étape : vendredi 25 août à 15h00
CONCARNEAU Arrivée prévue : lundi 28 août Régate de clôture Afflelou : mercredi 30 août à 15h00
our cette 16ème et dernière manche, des vents contraires de 10-20 noeuds sont attendus jusqu’à demain matin, évoluant vers une brise de reaching nettement plus favorable vendredi matin. Le manque de vent devrait à nouveau se faire ressentir à l’approche des côtes danoises et suédoises et ne permettre une arrivée que samedi 17 juin dans l’après-midi. D’où certaines dispositions prises par les organisateurs pour réduire le parcours si besoin était afin de ne pas trop hypothéquer l’agenda des festivités prévues à Göteborg pour célébrer le vainqueur du classement général ABN AMRO ONE, et les autres acteurs et héros de cette édition 2005-2006.
ITV Sébastien Josse – Skipper ABN AMRO TWO Votre sentiment avant le départ de cette dernière très brève étape ? Avec cette dernière étape de 400 milles, cela sent la fin. Le podium est déjà occupé et cela ne pourra pas changer, et le reste du classement est presque figé. De ce côté là, c’est un peu une déception parce que j’aime bien quand cela se dispute jusqu’à la fin, même si nous avons pu constater qu’on n’avait pas l’expérience et le potentiel. Pour moi, c’est sympa quand il y a du match. Sinon, c’est une belle satisfaction de finir un tour du monde. C’est le 3ème pour moi, et qui a été complètement différent des deux que j’avais faits avant (NDLR : un Jules Verne et un Vendée Globe). Pour moi, je suis assez content d’être arrivé jusqu’au bout car j’aime bien finir ce que je commence. Et malgré toutes les péripéties qu’on a eues, c’est quand que du positif.
Quel bilan de cette expérience chez ABN AMRO ? Forcément c’était une super expérience. Cela va être dur de retourner en France (rires). Cela va être dur ou cela va plutôt me faire des vacances de retourner faire du bateau en France !!! C’est évident, c’est toujours enrichissant de faire partie d’un team comme ABN AMRO avec deux bateaux, deux équipages et un team qui fait 80 personnes. Ici c’est une autre dimension. En France, on fonctionne davantage entre 6 et 10 personnes. Ici, il y a plus de moyens. Mais nous n’avons pas de bateaux aussi gros, sauf avec les multicoques. Mais en fait, je suis assez content de rentrer en France, de reparler en français, de revoir mes amis… et une vie un peu plus quotidienne, entre guillemets « pépère », mais retrouver mes marques car quand on part comme cela pour un an et demi, dans un programme anglo-saxon, on perd pas mal de repères et d’attaches. C’est pour cela que je suis heureux de rentrer à la maison.
Pour cette dernière étape, quelle est la tactique à adopter ? En gros, nous avons 400-500 milles nautiques. Pas de vent et donc près de deux jours de mer. Des conditions donc assez légères, au près. Pas plus de 15 nœuds. Pour moi, cette étape aura moins de goût, car les trois premières places sont prises, l’enjeu pour nous c’est la ‘7me ou la 5ème place (contre Ericsson). On fera tout pour sauver notre 4ème place, mais cela à moins de peps que de se battre pour un podium sur une dernière manche. Tous les teams sont un peu dans cet esprit. Il y en a plein qui commencent à penser à la semaine prochaine. Certains vont partir directement sur la Coupe America, d’autres qui vont rentrer chez eux. La baisse d’intensité est donc très palpable au départ de cette dernière étape, étant donné que le classement est déjà bien figé.
Quels sont vos projets après cette Volvo Ocean Race ? En juillet, je vais aller faire un peu de Mumm 30 sur le Tour de France à la Voile, avec l’équipage de Pierre-Loïck Berthet et Philippe Monnet sur Matondo-Congo/Route de l’équateur. Et puis, en août, prendre un peu de vacances. Mais côté ABN AMRO, nous avons encore quelques navigations prévues un peu partout dans le monde. J’irai pour cela à Chicago fin juillet. Août vacances et puis septembre, octobre, on aura encore des régates en Méditerranée pour ABN AMRO, ainsi que la Cowes Week. Mais que 4 à 5 jours par mois. Cela va me laisser du temps pour regarder pour refaire un campagne Vendée Globe… Bref, il y a des projets… des pistes… Et une prochaine Volvo ? S’il y a une prochaine édition de la Volvo Ocean Race, et si un sponsor est intéressé d’avoir une nouvelle fois un skipper Français, forcément je serai très intéressé de repartir faire une campagne complète avec le choix du bateau, de l’équipage … Forcément cela m’intéresserait de faire une campagne un peu plus performante avec un suivi du début jusqu’à la fin. C’est sûr, c’est très intéressant à faire.
ITV – Sidney Gavignet – barreur sur ABN AMRO ONE
Au départ de cette dernière étape, quelles sont vos sensations ? Je suis content de partir et que cela soit pour une dernière fois. Ce n’est pas contre la course car cela a été une très belle année et demi, pleine de réussites, … parfaite. Rien à dire, c’était super à tout point de vue. Mais c’est bien que cela s’arrête aussi. Je parle sur le plan personnel. Ce n’est pas une critique, mais c’est juste que j’ai le poids de 7 mois de course sur les épaules et qu’il faut bien que cette fête ait un terme. Donc je suis très content de faire cette dernière étape. Je vais bien l’apprécier pendant les deux jours de course prévus. (Rires) oui deux jours pour 450 milles car il n’y a toujours pas de vent. Encore un petit pied de nez avant la fin. Je vais me régaler sur le bateau pour finir sur un joli geste. Et puis on verra. J’aimerais surtout qu’ABN AMRO TWO fasse une belle course parce que c’est triste pour eux de finir sur de mauvais résultats alors qu’ils peuvent faire mieux. J’espère que la réussite va passer un peu de leur côté. Je vais essayer de profiter au maximum de ces derniers moments avec le bateau, avec l’équipage. Et je pense qu’encore une fois, cela devrait bien se passer.
La perspective de la dispersion des équipes dans quelques jours, est-ce quelque chose de difficile à envisager ? En fait, j’ai vécu cela de façon assez forte, sur Assa Abloy, lors de la dernière édition. Parce que la course a été très intense sportivement jusqu’au dernier moment. Mais là, comme nous avons course gagnée depuis Portsmouth, alors nous avons eu le temps pour digérer la course. Même si je suis un peu sentimental, je pense que je serai beaucoup moins touché cette fois-ci. Je suis très content d’arriver au bout, et de finir bien. J’ai le sentiment d’avoir fait le mieux possible et je pars avec une belle image. Mais peut-être aussi ai-je pris un peu de bouteille (rires)! Disons de l’expérience, pour que cela ne soit pas mal interprété. C’est une belle histoire qui va se finir bien. Point. Et l’accueil en Suède ? Cela va être un joli accueil si on se base sur ce qu’on avait vécu il y a quatre ans quand on est arrivé dans cet archipel. En 2002, on était arrivé en pleine nuit, et il y avait tellement de bateaux sur l’eau qu’on pouvait quasiment rejoindre la terre en passant d’un bateau à l’autre. Je pense que cela sera du même style que ce que nous avons eu à Rotterdam. Ce qui est assez étonnant, c’est que la course a duré 7 mois et une fois qu’on arrive en Suède tout s’arrête le lendemain. Il n’y a même pas de phase de « décompression », où le public peut venir voir les bateaux. Le surlendemain, la moitié de la flotte sera parti. C’est sûr que c’est un peu brutal, mais… c’est comme la vie,… je pense.