Contrairement aux précédentes compétitions (les Louis Vuitton Acts) qui ont lieu depuis 2004 par paires (une série de courses en match racing et une série de courses en flotte), il y aura cette fois un seul Round Robin suivi des demi-finales, organisées en trois groupes de quatre équipes (les groupes étant déterminés par le nombre de points gagnés dans le Round Robin). Les principales différences avec la vraie Louis Vuitton Cup de 2007 sont que les douze équipes, dont le Defender Alinghi, participent au Louis Vuitton Act 12, et qu’aucune d’elle n’est éliminée au moment du passage en demi-finales : chaque équipe continue de se battre pour sa place au classement général dans les finales et « petites finales ».
Côté AREVA Challenge, l’équipe aborde ce Louis Vuitton Act 12 avec enthousiasme :
« L’équipe se sent plus sûre d’elle d’une manière générale. Notre but est que cela se reflète dans les résultats des courses qui arrivent », résume Dawn Riley, General Manager d’AREVA Challenge.
Et pour se faire, plusieurs facteurs rentrent en ligne de compte :
Tout d’abord : les aspects techniques. Dimitri Nicolopoulos, Coordinateur du Design Team, revient sur les évolutions de ces dernières semaines : « les Acts 10 et 11 ont été une reprise pour nous. L’équipe est à présent revenue à un bon niveau d’efficacité. Nous avons beaucoup travaillé depuis un mois pour améliorer la performance du bateau, et nous avons pu constater les résultats à l’entraînement. Nous avons également reçu de nouvelles voiles, nous progressons aussi sur cet aspect. »
Thierry Peponnet, Skipper et Barreur, complète en ce qui concerne les aspects sportifs : « Nous nous sentons mieux sur les départs, avec plus de coordination dans les manœuvres de l’équipage qui se sont affinées grâce aux heures d’entraînement, et qui confirment que nous avons progressé. Nous abordons cet Act de manière plus confiante que l’Act 10, car nous nous sentons aussi plus à l’aise en vitesse pure. Certes cette régate s’assimile à une répétition de la Louis Vuitton Cup, mais nous n’avons pas encore notre nouveau bateau. Notre objectif est donc d’arriver entre la 5e et la 8e place à la fin du Round Robin.
Il y a beaucoup d’entrain dans l’équipe, et le gros travail effectué en préparation physique participe, dans un autre registre, à développer et à renforcer l’esprit d’équipe qui nous anime ».
Depuis l’Act 11, le team AREVA Challenge compte dans ses rangs un nouveau préparateur physique : Laurent Buttafoghi. Entraîneur national de ski alpin, ce dernier intervient sur la préparation physique de l’équipe en étroite collaboration avec Jean Galfione. Ils travaillent ensemble sur la programmation et le type d’exercices à développer pour chaque navigant. Il collabore également avec le Kiné, Santi Casanova, sur le suivi, la récupération et la nutrition des équipiers.
AREVA Challenge débutera demain le Round Robin du Louis Vuitton Act 12 par son premier match contre Alinghi, suivi du second contre le Desafio Espagnol.
Source Areva Challenge
Les tricolores affichent leurs ambitions
Kito de Pavant, victoires en série
Père de 5 enfants, le chevalier du Figaro vit à Montferrier dans l’Hérault. Il a bourlingué sur l’eau puis il est devenu plagiste avec l’achat d’une concession sur le bord de l’eau à l’Espiguette. Un métier saisonnier qui l’empêche de régater l’été… jusqu’à ce qu’il approche la quarantaine. Ce jour là il s’est dit ce sera maintenant ou jamais. Il y est allé, sans gêne ni complexe, et il a gagné la Solitaire du Figaro dès sa troisième participation. Talentueux le quadra ! Dès lors il a persévéré dans la compétition laissant à sa femme, épaulée désormais par certains de ses enfants, l’exploitation du commerce de l’Espiguette. Et ne le regrette pas. L’année 2006 a démarré tambour battant avec deux victoires d’affilée, à la Transat ag2r sur son Groupe Bel associé à Pietro d’Ali, puis la semaine passée à la Solo Méditerranée avec un point d’avance sur… son compagnon de Transat. Retour sur un coureur atypique.
A quoi attribuez-vous ces victoires à répétition ?
J’ai beaucoup navigué avant de démarrer en Figaro contrairement peut-être à ce qui se passe aujourd’hui où pas mal de jeunes apprennent finalement à régater sur le monotype Figaro Bénéteau. C’est un point, il y en à d’autres…
Comme ce centre d’entraînement créé à la Grande Motte !
Nous avons bien travaillé avec Pietro d’Ali, Christopher Pratt et d’autres l’année dernière. Je crois que 2005 a été un point clef de notre réussite actuelle. La victoire de la Transat ag2r nous a ensuite donné confiance, ces réussites sont vraiment l’aboutissement d’un travail commun.
Qui est à l’origine de ce centre d’entraînement ?
C’est une histoire curieuse. En 2002, une personne m’a contacté pour créer une écurie de course en Figaro. Il voulait acquérir 5 Figaro et monter une équipe basée dans le Sud. Il m’a proposé d’intégrer le team et de manager l’entraînement. On a pris contact avec la Grande Motte pour baser cette équipe. On en a également parlé avec la FF Voile. Et puis au final, une fois que tout a été mis en place, le type a disparu. Entre temps on s’est retrouvé plusieurs méditerranéens à posséder un Figaro et donc naturellement on s’est installé à La Grande Motte.
Quel est son fonctionnement concrètement ?
Nous travaillons avec le Club de la Grande Motte chez qui nous avons des locaux construits à l’occasion des jeux méditerranéens des années 90. La municipalité contribue à la logistique avec la mise à disposition d’un grand ponton pour accueillir les bateaux. Ensuite il a fallu jongler avec le peu de moyen dont nous disposons et surtout la précieuse collaboration de Guillaume Rottée et de Franck Citeau.
Vous vous inspirez du CE de Port La Forêt ?
Tout à fait. En essayant de faire mieux avec peut-être une autre mentalité, plus d’échanges. Ce qui est plus facile car nous sommes moins nombreux qu’à Port La Forêt. Grâce à ce mode de fonctionnement nous avons rattrapé notre retard assez vite et aujourd’hui les résultats sont là. J’ajouterai aussi qu’on travaille avec le CREPS de Montpellier. C’est un vrai plus ! Disons pour faire bref que chez nous il y a des Figaristes, des compétences pour les aider à se perfectionner et une ambiance propre à les motiver. Le cas de Pietro d’Ali, l’un de nos « pensionnaires », est représentatif.
Et votre rôle précisément à vous ?
Je ne suis pas grand-chose, je n’ai pas de rôle précis dans l’organisation. Disons que j’ai un rôle moteur dans le fonctionnement général. Je motive les troupes et puis je suis un bon « sparring partner » sur l’eau.
Deux victoires en deux courses majeures du circuit… Vous rêvez à la passe de trois,
j’imagine ?
J’ose pas y penser car c’est déjà extraordinaire de gagner et la Transat et la Solo Méditerranée. Effectivement gagner de nouveau la Solitaire Afflelou (Kito l’a déjà remportée en 2002, ndlr), ce serait une énorme cerise sur le gâteau. Mais bon on verra !
C’est votre prochaine course ?
Non avant, je vais courir la course Cannes-Istanbul en double avec Alberto Spina, sur son bateau à lui. Et puis après, j’aimerais bien faire la Route du Rhum. Disons que je suis remplaçant prêt à prendre le relais d’un ami inscrit qui serait indisponible.
Revenons à la Solo Méditerranée. Son format vous convient en l’état ?
En fait j’ai en tête une épreuve qui me plaît beaucoup : c’est le Triangle du Soleil (trois étapes de ralliement entre La Grande Motte, la Corse, les Baléares et retour au point de départ. NDLR) inventé par Jean-Marie Vidal. J’espérais que le nouveau format de la Solo Méditerranée se rapproche de celui-ci. Ceci dit, ce n’est pas simple car les contraintes de parcours sont liées au financement apporté par les villes d’accueil qui ont une légitime exigence de conserver les Figaro plusieurs jours durant. On fait un peu ce qu’on peut en Méditerranée avec les moyens du bord. Avec pour conséquence d’enchaîner grands et petits parcours techniques, parcours banane… un programme très lourd physiquement. C’est véritablement la course la plus dure du circuit Figaro. Là on a fait douze manches sur un programme en comptant 19 à l’origine. C’est déjà usant ! Oui je verrais plutôt une séquence de trois étapes hauturières – c’est tellement beau chez nous – et ensuite, si nécessaire, une période dévolue aux bananes.
Vous avez toujours le projet de faire le Vendée Globe ?
Plus que jamais. On en parle actuellement avec nos partenaires. Une décision sera prise au plus tard cet été. De toute façon, on ne peut guère attendre au-delà dans la perspective de construire un nouveau bateau et de s’y préparer comme il se doit pour faire un résultat. J’ai déjà goûté aux 60 pieds, monocoque et multicoque, avec Jean le Cam sur ses Bonduelle et j’aime bien. La perspective de faire le tour du monde en solitaire sur 60 pieds IMOCA me motive à fond. J’ai envie de plus que le Figaro, et, en vieillissant, on devient impatient.
Et votre métier de plagiste ?
Pour dire la vérité je n’y fais plus grand-chose si ce n’est monter et démonter la cabane. Ce sont ma femme et mes enfants qui s’occupent de l’affaire. Grâce à eux j’ai pu faire ce que je fais
actuellement !
Propos recueillis par Patrice Carpentier
Commodore’s Cup, les forces françaises
La France constitue cette année encore à l’instigation de Géry Trentesaux et sous la bannière de l’UNCL et de la Fédération Française de Voile son « armada », forte de 9 unités. C’est à l’issue du dernier Spi Ouest France et de l’Obélix Trophée, que le comité de sélection a annoncé sa liste des voiliers choisis pour disputer l’épreuve. Cette équipe labellisée « France » n’a pas pu disputer mi-juin le championnat IRC anglais, mais « Captain Géry » croit en la cohérence et en l’enthousiasme de ses hommes pour tenter de ravir à nouveau le trophée aux anglais.
3 équipes de trois voiliers (classe 1, 2 et 3) ont été sélectionnées et peuvent se préparer à participer à l’une des plus belles compétitions internationales par équipe à la voile.
La Commodore’s Cup allie en effet esprit d’équipe, sens tactique, course au contact et au large. En 2002, l’équipe de France avait remporté le trophée. 2004 fut marquée par une deuxième place derrière les Anglais.
Cette année, la France compte récupérer le titre. L’Equipe de France Bleu sera composé du first 44.7 « Courrier du cœur » skippé par Géry Trentesaux qui endosse aussi le titre de capitaine des équipes de France. Le second voilier de cette équipe « première » est le Synergia « Paprec » emmené par Stéphane Névé, « Batistyl » Archambault 35 skippé par Cyrille Legloahec complètent le team leader.
L’IMX 45 « Codiam » skippé par Jean-Pierre Nicoleau, le JPK « Guyader » d’Erwan Dubois, « TBS » First 34.7 de Pierre Follenfant navigueront en blanc. Enfin, « Saga » (plan Nelson Marek) de Alain Foulquier, « Aon » le X43 de Jacques Pelletier et « Pen Azen » le J109 de Philippe Delaporte arboreront le dossard rouge.
Le jury de sélection est composé de Christian Gouard (FFV), Françoise Pascal (FFV), Marc Bouvet (FFV) Benoit Charron (entraîneur national), Jacques Pelletier (Yacht Club de France) et Jean-Michel Carpentier (UNCL).
Equipe France Bleu :
– Courrier – G. TRENTESAUX
– Paprec – S. NEVE
– Batistyl – C. LEGLOAHEC
Equipe France Blanc :
– Codiam – JC. NICOLEAU
– Guyader – E. DUBOIS
– TBS – P. FOLLENFANT
Equipe France Rouge :
– Saga – A. FOULQUIER
– AON – J. PELLETIER
– Pen Azen – JP. DELAPORTE
Jean Maurel vend son Travel Cat
Jean Maurel noux explique la genèse de ce catamaran à moteur performant, ainsi que son champ d’application :
"L’ idée pour la construction de ce bateau était de faire un navire économique tant à la constrcuction qu’à l’utilisation, en employant des coques fines de voilier ( plan Ollier pour un cata de course ).
Mes expériences sur Club Med et Orange( 12 14 nds avec 2 X 100 HP pour 20 et 30 tonnes ) m’ont démontré la justesse du projet.
Ce bateau est construit en epoxy infusé, gage de sécurité et longévité, il est utilisable en croisiere / bateau de voyage bien évidement, mais aussi en Tender pour un gros Team, en prod (photo – vidéo) pour des courses de bateaux classiques ( pas pour les 60′ muliti et mono trop rapides ), en opération de Relation Publiques, pour tous les évenements nautiques.
Le cata est visible à la Multipole 56 à St Philibert."
Contact : Jean Maurel 06 03 03 14 30 – jean.maurel@wanadoo.fr
TRAVEL CAT 60’
Type : Catamaran à moteur.
Architecte : Jean Maurel.
Constructeur : Jean Maurel Organisation.
Matériaux de construction : Sandwich Balsa verre E, Infusion époxy.
Année de construction : 2005- 2006.
CARACTERISTIQUES TECHNIQUES
– Longueur : ……………………………18 mètres
– Largeur : ……………………………..6,8 mètres
– Tirant d’eau : …………………………0,6 mètres
– Déplacement lège : …………………….5 tonnes
– Déplacement en charge : ………………8 tonnes
– Motorisation : ……2 X 150 HP in board
– Vitesse maxi : ………..…..……20 nœuds
– Réservoirs gas oil : …….….2 X 800 litres
– Autonomie :. 500-1000 milles à 12 nœuds
– Nombre de passagers : ….…8 personnes
A VENDRE
150 000 € ht
Plate forme composée de deux coques cloisonnées ( deux cabines et deux salles de bain ), deux bras de liaisons structurels, une poutre avant, un roof cloisonné et vitré ( deux cabines doubles, un carré avec deux banquettes et un plan de travail cuisine table à cartes ), un flying bridge ( deux banquettes et un poste de pilotage ), filet avant posé, chandeliers et balcons posés, peinture extérieure laque blanche, peinture intérieure sous couche grise.
TRAVAUX A REALISER
Motorisation et accessoires, plomberie et accessoires électricité et électronique, peinture intérieure, antifouling ( fourni ) meubles d’appoints, armement.
Ecover premier 60′ IMOCA
« Les conditions n’étaient pas idéales pour battre le record, d’autant que nous étions au près la plupart du temps et pendant les derniers milles il y avait très peu de vent. Quoiqu’il en soit, c’est bien de le détenir mais j’imagine qu’avec des conditions idéales, c’est faisable en moins de 24 heures, » a commenté Mike juste après son passage de la ligne.
« Je suis très content de notre performance. Nous avons été aux avant-postes dès le départ et c’est toujours mieux d’être en tête en début de course. Nous n’avons jamais été à moins d’un demi-mille de Sill & Véolia et sur la fin, ça s’est réduit à un quart de mille. On a dû faire au moins 20 empannages cet après-midi pour essayer de les pousser à l’erreur, et nous sommes parvenus à creuser l’écart en allant légèrement plus au large. Juste avant l’arrivée, on les a poussés à empanner et on a joué sur ce léger avantage sur la ligne, » a-t-il continué.
En écho de l’épilogue de la Calais Round Britain Race l’an dernier quand Sill & Véolia avait dépassé ECOVER dans la dernière ligne droite pour remporter la course, c’était une petite revanche du destin pour le skipper britannique. « Ca aurait très bien pu tourner à leur avantage. Sill & Véolia a fait un parcours sans faute alors dès qu’il y a eu une ouverture, nous en avons profité. En fait, tous les 60 pieds étaient groupés et Bernard (Stamm) a même failli s’octroyer la deuxième place tout à la fin. C’était super de naviguer contre lui et ça a prouvé que son bateau peut être très efficace dans les petits airs. Ca a vraiment été très chaud. »
Pour Golding, le Champion du Monde IMOCA des deux dernières années et le Champion du Monde FICO 2005, il était important de rester dans le match avec les meilleures équipes françaises du moment. Cependant, il reconnaît qu’il aurait été difficile d’y arriver sans un tel équipage. « Ca nous a énormément aidé d’avoir des locaux à bord avec leurs connaissances des côtes bretonnes. Grâce à Laurent (Mahy) et Patrice (Carpentier), nous avons pu prendre des raccourcis et passer plus près des côtes. Il a été beaucoup plus facile de prendre certaines décisions grâce à leur savoir. »
C’est la deuxième course d’ECOVER depuis son chantier d’hiver et Mike est très satisfait des changements effectués. « Il n’y a pas beaucoup de différence de potentiel entre ECOVER et Sill & Véolia, bien qu’ils soient des bateaux très différents. Nous sommes restés collés l’un à l’autre au près et au portant alors le travail effectué cet hiver a payé. Même s’il nous reste encore du travail à faire. Nous allons changer de quille cet été et cette course nous a permis de confirmer que les changements que nous souhaitions faire sont les bons. Je suis confiant en l’avenir. »
Pour la petite histoire, le record SNSM dont le but est de promouvoir les sauveteurs en mer n’a jamais aussi bien porté son nom puisqu’ECOVER a dû être remorqué jusqu’au port de Saint-Malo parce que son moteur a refusé de démarrer après l’arrivée !
Record précédent : 1 jour 10 heures 58 minutes 44 secondes détenu par Jean-Pierre Dick sur Virbac-Paprec
Nouveau record : 1 jour 8 heures 48 minutes 35 secondes détenu par Mike Golding et ECOVER
Source Mike Golding Yacht Racing
Mobilité en interne chez Gitana
"Sur le Grand Prix de Marseille, prochaine étape de la Multi Cup Cafe Ambassador, qui se déroulera du 23 au 25 juin prochain, Loïck Peyron prendra la barre du trimaran Gitana 11. Frédéric Le Peutrec se verra attribuer le rôle de tacticien, les deux hommes reformeront ainsi le duo gagnant qui a dominé le Championnat Orma sur Fujicolor de 1997 à 1999.
Le Gitana Team, source de talents et de compétences riches et éclectiques, souhaite ainsi exploiter au maximum le potentiel de ses équipes. Ces changements visant à augmenter les performances du bateau, l’objectif est de mettre toutes les chances du côté de Gitana 11 pour monter sur la première marche d’un podium difficile à atteindre compte tenu de la domination actuelle de Groupama-2 sur ce circuit.
Frédéric Le Peutrec reste totalement investi dans le projet. Il continuera à jouer un rôle prédominant au sein de l’équipe et sur Gitana 11 en tant que tacticien. Ce changement doit donc être perçu comme une chance supplémentaire de mener Gitana 11 vers la victoire.
« Depuis 2003, J’ai investi beaucoup dans ce projet et les résultats de ce début de saison 2006 ne sont pas à la hauteur de nos espérances. Par respect pour la confiance que Benjamin de Rothschild m’a accordée pendant deux ans, j’ai accepté ce changement de poste en assumant dorénavant le rôle de tacticien à bord de Gitana 11. Dire que c’est facile pour moi serait mentir, bien entendu, mais les objectifs du team passent avant tout et si la nomination de Loïck à ce poste permet de les atteindre plus facilement, je ne peux que m’incliner. Je reste très attaché aux valeurs développées par la famille Rothschild et je continuerai à me donner à 200% pour que le Gitana Team évolue et gagne ! »
Loïck Peyron a rejoint le Gitana Team en avril 2006 en tant que Directeur sportif. Sa nomination comme skipper de Gitana 11 se cumule avec sa fonction initiale dans le team, ce rôle ayant été crée sous l’impulsion du Baron Benjamin de Rothschild afin de perpétuer la tradition familiale de recherche d’excellence et de transmission du savoir au sein du Gitana Team. Barreur et skipper d’exception, l’homme, au palmarès qui en dit long, revient à ses anciennes amours et ne cache pas une certaine excitation à l’idée de retrouver la barre d’un trimaran. Il aura désormais pour mission non seulement d’accompagner Thierry Duprey du Vorsent, skipper de Gitana 12, dans son apprentissage et dans la formation de son jeune équipage, mais également de faire ce qu’il a toujours fait le mieux, à savoir, skipper un multicoque.
« J’ai intégré le Gitana Team il y a deux mois maintenant. Deux mois que j’ai consacrés à la discussion, l’observation et l’analyse d’une équipe de près de 45 personnes en saison. Difficile, mais force est de faire des constats et de tirer des conclusions, c’est pour ça que je suis là : apporter mon expérience et la mettre au service du Gitana Team. Le Baron Benjamin de Rothschild a choisi de me confier la barre de Gitana 11. Cette marque de confiance m’honore et je suis très heureux de pouvoir re-naviguer avec Frédéric Le Peutrec, nous formions une équipe redoutable sur Fujicolor à l’époque et l’idée de fricoter sur l’eau avec la nouvelle génération est un vrai challenge pour moi. J’espère être à la hauteur de ce nouveau défi et je sais, quoiqu’il arrive, qu’il existe dans cette équipe nombre de belles personnes et de savoir-faire à exploiter… nous avons du pain sur la planche mais ça me plait ! »
Par ailleurs, Daniel Souben remplacera Frédéric Guilmin au réglage de Grand-voile sur Gitana 11.
Gitana 12 a, quant à lui, été rematé hier, lundi 19 juin. Au programme cette semaine, entraînements intensifs pour l’équipage qui a été privé de Grand Prix en ce début de saison suite à son démâtage le 18 mai dernier à Nice. Gitana 12 participera à son premier Grand Prix ce week-end à Marseille."
Source Gitana Team
Game Over !
"C’est fini! Retour à la maison après une aventure de un an et demi. Je souligne le mot aventure car malgré l’aspect professionnel et sérieux très développé, on ne peut dissocier la Volvo Ocean Race de quelques notions : c’est une compétition de très haut niveau, une aventure maritime et une aventure humaine.
Je me retourne sur cette course autour du monde et revois les moments les plus forts :
Première nuit de la première étape : des grains brutaux de 30-35 noeuds nous cueillent à froid ! Notre code zéro est en lambeaux, une barre et son support sont arrachés laissant un trou important dans le pont, quelques côtes fêlées et un genou abîmé : c’est le bilan de ces débuts difficiles.
Parcours inshore de Cape Town : 35 nœuds, mer plate, la Table Mountain et le ciel bleu ; les adversaires sont couchés sur l’eau et luttent pour contrôler leur monture tandis que Black Betty franchit la ligne avec une avance impressionnante, c’est le premier gros coup psychologique.
Approche du Cap Horn : 40 nœuds, la mer est sauvage et les vagues puissantes. La force de l’eau qui balaye le pont est violente. Du vrai Cap Horn !
Le sprint entre Annapolis et New-York : Un jour et une nuit épuisante, beaucoup de manœuvre dans une mer très forte. A l’arrivée, l’une des plus grandes fatigues.
La perte de Hans : Je dois me préparer pour monter sur le pont et demande à Moose si nous avons de bonnes nouvelles des recherches : « Hans is dead ».
Parcours inshore de Rotterdam : Nous gagnons dans des conditions difficiles de petit temps, c’est une réponse de l’équipage à ceux qui pensent que notre victoire au classement général est due au bateau principalement.
Des personnes exceptionnelles : Mike Sanderson (Moose) a mené avec intelligence et une main de fer cette campagne, très marquée par sa personnalité. Stan Honey, discret mais très important dans la réussite sur l’eau, c’est le navigateur qui m’a le plus impressionné jusqu’ici, c’est aussi un personnage touchant. Tous les autres membres de l’équipe ont chacun une personnalité particulière et très différente les une des autres, la magie a fait que tout se déroule pour le mieux. Nous avons commencés à 10 et terminons un an plus tard avec les mêmes… signe d’une « super » équipe.
C’est globalement le sentiment d’un bel aboutissement, d’une année longue et difficile et d’une mission accomplie. De retour à la maison, je savoure…
Mais déjà en tête : « et demain ? ».
A tous, vous qui avez suivi cette course au travers de mes petites news : un grand merci !
Bonne route."
Sidney
Giraglia Rolex Cup, l’heure des comptes
Avec Russell Coutts à la tactique d’Artemis, le Swan 601 de Torbjorn Tornqvist, l’équipage surentraîné de Neville Crichton, et encore bien d’autres noms figurant parmi les meilleurs régleurs, tacticiens ou barreurs du monde des courses au large, la Giraglia Rolex Cup 2006 s’annonçait comme une grande édition.
Les conditions météos semblaient prédire un nouveau record de la course par Alfa Romeo, et les maxis devaient s’imposer au classement général. Mais, ce qui aurait dû être une promenade de santé pour la plupart des participants s’est révélé être un long chemin, parsemé de pièges et d’obstacles.
Avant d’en découdre avec la Méditerranée, l’ensemble des équipages engagés a régaté pendant 3 jours sur les eaux tropéziennes.
La première manche des régates côtières de la Giraglia Rolex Cup a donné l’occasion aux professionnels, aux amateurs et aux spectateurs de jauger la qualité exceptionnelle du plateau.
La première découverte a été la facilité avec laquelle Alfa Romeo glisse sur l’eau et engrange les milles. Avec une vitesse proche de celle du vent, le 98 pieds dessiné par le cabinet californien Reichel/Pugh disposait de sérieux atouts pour partir à la conquête de son ancien record (22h13mn48s établit en 2003). La seconde surprise, et non la moindre, est le très bon résultat d’Aurora, un canard 41, propriété de l’italien Paolo Bonomo, qui se classe premier en temps compensé devant de nombreux équipages professionnels. « Nous sommes venus ici pour gagner. Cela fait 30 ans que nous naviguons entre amis », commentait le skipper propriétaire d’Aurora.
Dans le groupe B, la bataille pour la première place a été très disputée dès la première journée. Synergy, le voilier russe d’Alexei Nikolaev et Despeinada, de l’italien Italo Borrini se départageaient pour 10 petites secondes. Ala Bianca, le Polaris 33 de Camillo Capozzi, contrataquait fort avec tout juste 11 secondes de retard sur le second, Despeinada. Les conditions lors de cette première manche ont été plus que favorables pour les petites unités. Un vent régulier entre 14 et 17 nœuds, une mer calme et un système de handicap qui leurs permettaient d’accéder aux premières places.
Confiants, les organisateurs ont décidé d’un parcours plus long que la veille pour la seconde manche. La flotte, qui a pris son élan dans un vent de secteur est de 10 nœuds, s’est retrouvée piégée, après quelques heures de course, sur un parcours à moitié achevé et un vent qui avait totalement faiblit. Après délibération, le comité de course a décidé de réduire le parcours. Les maxis et supers maxis ont été les seuls à sortir leur épingle du jeu et en ont profité pour refaire leur retard au classement général provisoire. Alfa Romeo s’offre, quant à lui, un très beau doublé : la victoire en temps réel et en temps compensé. Troisième de la régate du jour, Atalanta II accède à la première place du classement provisoire avec 11 points, devant Edimetra VI et Artemis.
« J’éprouve un réel plaisir à naviguer à Saint-Tropez. J’ai, à plusieurs reprises, régaté ici mais dans des conditions pareilles, jamais ! », confiait Russel Coutts, tacticien d’Artemis.
Avec 12 voiliers à l’arrivée sur 119 au départ, les concurrents du groupe B ont vraiment souffert au classement général. 3 IMX 40 occupent les premières places du classement, Clean Energy, Maluba et le français Magic Simca de Laurent Lavaysse.
La dernière journée aura très certainement offert les plus belles conditions et le parcours de 19 milles arrêté par un comité de course échaudé, a frustré plus d’un équipier qui aurait bien ajouté une dizaine de milles à cette superbe manche.
Au classement, Mad IV, le Grand Soleil de Clive Llewellyn, remporte la manche en temps compensé. Alfa Romeo termine la régate sous foc seul suite à la rupture d’une pièce de bastaque. Dans le groupe B, les russes de Synergy font le doublé et s’imposent comme les grands favoris pour la victoire finale à Gênes. Dans le groupe A, Carlo Puri Negri, sur Atalanta II, s’impose dans les régates côtières devant Edimetra et Brave.
Dès le lendemain matin, toute l’attention des skippers et des tacticiens s’est tournée vers la météo. Les conditions s’annonçaient idéales sur le parcours et devaient rapidement mener les 198 voiliers au départ vers Le Levant et la Giraglia. Bien décidé à battre son propre record, Neville Crichton affichait clairement ses ambitions.
« Nous avons optimisé le bateau de la meilleure façon. Nous sommes ici pour l’emporter en temps réel mais surtout pour établir un nouveau record sur la distance. Je ne sais pas à quelle place nous allons finir au classement en temps compensé mais peu importe, le record et une priorité. »
« Nous devons impérativement naviguer le plus vite et le plus loin possible car, à la tombée de la nuit, le vent disparaîtra », analysait très justement Crichton, car dans la nuit de mercredi à jeudi, les concurrents ont subi de plein fouet l’absence d’Eole.
A bord d’Artemis, Russell Coutts étudie la situation : « La stratégie est ici très importante. Le but est de naviguer, même à petite vitesse, en allant chercher les moindres risées. Si nous avons 5 nœuds de vent tandis que nos adversaires évoluent dans 2 nœuds, nous serons capables de creuser rapidement l’écart. »
Après une remontée mouvementée sur Gênes et une nouvelle zone de calme, 12 milles avant la ligne d’arrivée, Alfa Romeo coupait la ligne en vainqueur mais sans nouveau record. « Nous avons navigué à 20 nœuds maximum, mais glisser sur l’eau à 14 nœuds quand le vent souffle à 7 nœuds, c’est magique ! », s’amusait Michael Coxon, tacticien du team Alfa Romeo.
A l’arrière de la course et avec le retour d’un vent providentiel, le gros de la flotte faisait une belle remontée et allait créer la surprise. A 9h30, vendredi matin, Ala Bianca, un Polaris 33, coupait la ligne d’arrivée en grand vainqueur. En 1997, Camillo Capozzi avec ce même bateau et ce même équipage s’était déjà imposé. « Une victoire est toujours agréable mais remporter de nouveau cette course avec le même bateau et neuf ans plus tard, je ne sais franchement pas quoi dire… Je n’ai pas de mots pour dire ma satisfaction, c’est gigantesque ! » Cette victoire est le résultat d’une navigation dans des conditions optimales pour les unités de moins de 45 pieds.
Les maxis ont par deux fois été stoppés dans leur course, tandis que les plus petites unités ont pu allonger la foulée pour rejoindre Gênes sans difficulté majeure. Au classement général en temps compensé, Aurora de Paolo Bonomo accède à la seconde place avec une heure d’avance sur le premier voilier français, Teshipa XI qui se classe troisième. Le premier Maxi, Edimetra VI, termine quant à lui à la 22è place.
Cette 54è édition de la Giraglia Rolex Cup démontre une nouvelle fois que chaque voilier inscrit est susceptible de l’emporter.
Source Giraglia Rolex Cup
Deuxieme Edition du Festival du Film Maritime de Tory Island.
Cette année, le Festival du Film Maritime de Tory Island (Donegal, Irlande) aura lieu du 28 juin au 2 juillet 2006.
Avec pour thème ” Les aventuriers de la mer””, le festival réunira ensemble pour la premiere fois les célèbres auteurs et archéonavigateurs Tim Severin, Phil Buck, Dominique Gorlitz, Nick Thorp, Julian Stone, Thom Pollard et un membre de l´équipe d´Ellen MacArthur. Le Festival recevra également l´équipe francaise d´archéonavigation “” De Navigatio “” qui présentera son nouveau projet : la construction et la navigation d´une réplique d´un navire egyptien du 15eme siècle avant J.C, sur les traces des premiers marins explorateurs du Continent Noir.
Au programme également : 35 documentaires sur grand écran, et pour la première fois la retrospective complète des films de Tim Severin, des films de Thor Heyerdhal, Ellen MacArthur, Eric Tabarly, Phil Buck, Luc Cuyvers, Maria Brooks, mais aussi des documentaires sur Marco-Polo, Shackelton, Zheng He, Viracocha I, II, Aboara I, II, III ….et bien d´autres encore.
Des voiliers high-tech du Vendée Globe aux embarcations primitives de cuir ou de roseaux, de la navigation moderne à l´archéonavigation, c´est toute l´histoire de la grande conquête de la mer et des vents qui sera contée, à travers films, conférences et rencontres.
Pour plus d´informations contacter
Loic Jourdain au 00 353(0) 74 807 86 ou 00 353 (0) 871215743
Email : info@toryfilmfestival.com
Details et programme complet sur le site internet www.toryfilmfestival.com
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Bundock-Ashby seconds au Texel
Comme chaque année, l’événement a été un immense succès. « Le Texel c’est la Route du Rhum de la Hollande ! » s’amuse à comparer « Kinou », « les plages étaient noires de monde et la régate retransmise en direct sur internet. »
Franck et « Kinou » ont eu moins de chance que leurs comparses australiens. Après un superbe départ, ils progressaient avec le groupe de tête quand toute la flotte s’est littéralement arrêtée dans une « molle » à la moitié du parcours. Remco, le futur vainqueur, était à portée d’étraves et « Bundy » pointait à 100 mètres derrière. « C’était dingue, d’un coup, Remco a décollé, d’autres bateaux proches de nous aussi et même « Bundy », pourtant en retrait, a touché le vent avant nous » raconte « Kinou », « on a fini par repartir, pas trop mal placés, et on termine sixièmes. » En temps compensé, un catamaran de 15 pieds, mené en solo par le Hollandais Primowees, s’est intercalé au classement général entre les deux premiers F18. Bundock/Ashby montent sur la troisième marche du podium et les Français se classent septièmes toutes catégories confondues. « Nous n’avons rien à nous reprocher, après notre bon départ, nous étions très bien en vitesse, cela s’est ensuite joué à la roulette russe » conclue Jean-Christophe.
Les Australiens doubles Champions du Monde de Formule 18 peuvent être satisfaits de leur performance à Texel. La victoire leur échappe de seulement 1 minute et 41 secondes. « Nous terminons sur le podium et nous n’avons vraiment pas à nous plaindre, surtout que le tour de l’île de Texel s’est couru avec très peu de vent et que nous sommes plus à l’aise dans la brise. » commente Darren, « quelques bateaux nous ont bloqués au départ. Mais quand le vent est tombé, nous avons réussi à passer beaucoup de concurrents et à revenir presque en première position, nous avons même été devant Remco à un moment, mais il a touché la brise avant nous et s’est envolé. »
A peine le Round Texel bouclé que le programme s’enchaîne pour les deux équipages du Nissan Hobie Cat Pro Team. Les Australiens participent dans trois jours à la Semaine de Kiel en Allemagne, en Tornado, avant de rejoindre la Belgique pour deux jours de régates en Hobie Tiger. « Kinou » est lui déjà arrivé dans la cité phocéenne pour le Grand Prix de Marseille qu’il courra le week-end prochain à bord du Trimaran Géant de Michel Desjoyeaux.
Rendez-vous à Hyères du 9 au 16 juillet pour les Championnats du Monde de Formule 18. L’équipage espagnol du Pro Team composé de Fernando Echavarri et Antón Paz sera également présent.
Source Nissan Hobie Cat Pro Team



















