Dès la sortie du chenal du Four mercredi, dans la brume, le ton était donné. Du mou, du mou, rien que du mou pour les 500 milles à parcourir sur cette 2ème manche Brest – St Quai. Il fallait être du bon côté, avoir de la chance et ne rien lâcher. Nouvelle pétole à Lundy Island, nouvelle bagarre intense contre les courants. « On pensait qu’on allait se faire aspirer par le courant jusqu’à Cardiff… » raconte François Duguet du CA SKIPPER CHALLENGE. Les rebondissements se multiplient, on perd 2 places et 6 heures après on en gagne 3. Intense on vous dit…
Après le passage de Lundy Island, apprécié de tous par la beauté des paysages, c’est les courants de Land’s End et de la Manche qu’il faut négocier et ne pas tenter de coups qui vous envoient dans le néant. L’orage monte dans les têtes fatiguées des skipper et dans l’air. Les skippers commencent à manquer de lucidité, de nourriture et les éclairs qui déchirent la nuit rendent l’ambiance surréaliste à l’approche des roches des Sept Iles. Le final est terrible, certains mettent 3 heures pour parcourir 5 milles, les vents sont extrêmement faibles et variables et tout le monde guette avec angoisse la renverse de courant qui peut vous renvoyer d’ou vous venez.
Ronan Deshayes et Tanguy Delamotte sur PCO TECHNOLOGIES n’ont pas fait d’erreur, en tête depuis Brest jusqu’à l’arrivée. Grosse performance au niveau de la concentration et joli coup en vue de classement général final avec 50 minutes d’avance sur ACTUAL INTERIM à Yves Le Blevec et Alex Pella et 1 H30 sur ECOVER à Peter Laureyssens et Isabelle Joschke. L’Open Demi-clé se jouant en temps sur l’addition des 3 manches, les 2 co-propiétaires du plan Delamotte ont pris une belle option.
En SERIE, Cédric Malengreau et Davy Beaudart sur le Pogo2 FOXAWINN ont parfaitement gérés la deuxième partie de l’étape après Lundy. Très motivés par leur première manche réussie ( 3ème ), plus concentrés, plus lucides, ils ont maîtrisé les molles et les courants en Manche. « On a bien joué, rien lâché. On a réussi à rester au contact des bons protos à Land’s End. Naviguer avec d’autres permet de se régler et de corriger les erreurs. Une belle victoire mais avec 30 minutes d’avance, le trou n’est pas fait avec nos poursuivants LE GOUESSANT-MERIAL et KPMG ».
Tant mieux. On va sortir les calculettes à partir de Mercredi 05 Juillet 12H00 et vivre une 3ème manche passionnante en forme de Tour de Bretagne pour le retour vers Locmiquelic. En attendant, on se repose et on attend les derniers.
Les Chantiers Bénéteau se félicitent des excellents résultats de ses bateaux dans la Rolex Commodore´s Cup :
“Bénéteau, présent dans deux des trois équipes de France dans la Rolex Commodore´s Cup, monte sur la plus haute marche du podium avec le First 44.7 Courrier du Coeur et participe à la 3ème place française avec le First 34.7 TBS, démontrant ainsi toutes les performances de ses bateaux de série.
Le First 44.7 de Gery Trentesaux était l´une des stars de l´équipe de France victorieuse, France Bleu, hier à Cowes en Angleterre à l´issue d´une semaine d´intenses régates.
La performance remarquable de Courrier du Cœur, incluant une victoire et une deuxième place sur les parcours inshores a fortement contribué à battre l´équipe irlandaise, notamment le dernier jour où les points comptaient double dans le parcours côtier.
Dans le même temps, le First 34.7 TBS de Pierre Follenfant contribuait à la 3ème place française avec notamment deux victoires dans les parcours côtiers.
Une réussite éclatante pour les First dans les courses IRC de haut niveau.””
Cette finale exceptionnelle a comme un air de déjà vu. Il y a presque trois ans, les Suisses et les Néo-zélandais s’affrontaient sur le plan d’eau d’Auckland pour la conquête de l’America’s Cup.aujourd’hui détenue par Alinghi. Cette fois, l’enjeu est moindre, mais hautement symbolique pour les kiwis. Dean Barker et ses hommes rêvent peut-être déjà d’un scénario comparable l’année prochaine à Valencia : inverser les rôles, devenir à leur tour le Challenger, et ravir à Alinghi une Coupe qu’ils ont détenu pendant 8 ans.
1-0 pour Emirates Team New Zealand L’actuel Defender a procédé hier à des modifications sur son Class America – qui a du être re-jaugé – pour se préparer au ‘choc’. Alinghi savait qu’il devait peut-être affronter en finale une des équipes qu’il redoute le plus. Le premier match qui les a opposés aux kiwis ne les a pas rassurés. Dean Barker et ses hommes, remarquables d’efficacité remportent en effet leur premier point au terme d’un duel superbe. Tout se jouera demain dimanche entre ces deux teams.
Les Américains s’inclinent en demi-finale Quelques heures plus tôt, le dernier match pour départager BMW ORACLE Racing et Emirates Team New Zealand a pris des allures de finale de Louis Vuitton Cup ! Les deux adversaires ont donné une sacrée leçon de match racing, exécutant toute la gamme des figures de style propres à l’art du duel : successions d’attaques au près, « lofing matchs ». Les Néo-zélandais ont mené les débats, mais ont toujours été sous la menace américaine. Les deux équipages passent d’ailleurs la dernière marque au vent de concert. S’en suit un dernier bord de portant torride qui débute d’ailleurs sans spi, après que Dean Barker ait emmené son concurrent au lof, à 600 mètres de la layline. Une fois les ‘bulles’ hissées, les kiwis contrôlent toujours la trajectoire de leur concurrent. Bertrand Pacé a beau brandir son pavillon de réclamation, les kiwis l’emportent et sortent BMW ORACLE Racing de la course à la victoire dans ce Louis Vuitton Act 12.
Du grabuge entre BMW ORACLE Racing et Luna Rossa Challenge Les Américains se sont rattrapés dans leur petite finale contre Luna Rossa Challenge, un match marqué par de multiples incidents : d’abord la pénalité octroyée à BMW ORACLE Racing dans la phase de pré-départ, puis une collision entre les deux bateaux dans le premier louvoyage. Suite à un virement tardif des Italiens en tribord, le bout dehors d’USA 87 se brise et défonce le haut de la coque d’ITA 86, au niveau des bastaques. Spithill et son équipage, pénalisés à leur tour, doivent abandonner pour réparer les dégâts et cèdent ce premier point. Ce soir, les Italiens ont déposé une réclamation qui sera jugée d’ici quelques heures.
La D2 à la hauteur De fait, aujourd’hui, l’action était partout sur le plan d’eau, y compris au sein de la division 2. Après s’être sélectionné en finale (au détriment de Shosholoza), le challenger local du Desafío est venu à bout de Mascalzone Latino-Capitalia Team. Quant aux Sud-africains, entrés in extremis dans cette division 2, il ont prouvé aujourd’hui qu’ils méritaient leur place dans ce groupe en battant les Suédois de Victory Challenge. Le sort est jeté pour la division 3 Aujourd’hui, seuls les protagonistes de la division 3 ont disputé tous leurs matchs de finale et connaissent donc leur classement définitif. Le contrat est rempli pour Thierry Peponnet et son équipage qui confortent aujourd’hui leur 9e place au général. Mais il s’en est fallu de peu. Areva Challenge a d’abord marqué un point facile contre +39 Challenge qui doit abandonner après avoir cassé son trimmer (volet orientable situé sur le voile de quille). Les Français entament ensuite leur deuxième match avec une confortable avance, bénéficiant une fois de plus de problèmes techniques de leur concurrent italien, sans génois avant le départ. Mais Iain Percy et ses hommes reviennent peu à peu dans le tableau arrière de FRA 60 à la faveur d’une très bonne tactique. Tant et si bien que les deux concurrents passent ensemble la ligne d’arrivée, et qu’il est bien difficile de distinguer le vainqueur. L’équipe de France peut pousser un grand ‘ouf’ de soulagement. A deux secondes près, le point leur échappait.
Dans la petite finale, malgré les bons départs de China Team et une première régate disputée, les Allemands de United Internet Team Germany l’emportent à deux reprises et prennent la 11e place.
Déjà à pleine vitesse… Bruno l’avait annoncé avant le départ, il n’hésitera pas à pousser la machine à ses limites. Le ton est donné dès les premières minutes de course, le géant de près de 38 mètres de long navigue au sud de Long Island à 32 noeuds de moyenne instantanée. Pour battre le record, l’équipage sait qu’il n’y a pas d’autre alternative que de maintenir en permanence la vitesse du bateau à plus de 30 noeuds. Les conditions météos sont au rendez-vous sur le départ. Avec 25 à 28 noeuds de nord-ouest Orange II s’est élancé sous grand voile à 1 ris, gennaker médium et trinquette.
Arriver avant vendredi à 6h et demi du matin… Pour battre le record de l’Atlantique, Peyron et ses hommes devront donc mettre moins de 4 jours, 17 heures, 28 minutes et 06 secondes. Il devront pour cela couper la ligne d’arrivée, au large du cap Lizard(pointe sud-ouest de l’Angleterre), avant vendredi 7 juillet prochain,à 06h, 28mn et 12sc.
Le record le plus rapide du monde Avec ce chrono époustouflant de 4 jours et 17 heures, le record de l’Atlantique est aujourd’hui le record océanique le plus rapide au monde et sans aucun doute l’un des plus difficiles à battre. Pour preuve, il n’a été battu que 7 fois en 100 ans d’histoire. La dernière tentative en date n’est autre que celle du géant Orange II qui, en août 2004, avait échoué de seulement 31 petites minutes. Inutile de dire que pour Bruno Peyron, déjà détenteur de ce record (en solitaire) à deux reprises, cette nouvelle tentative sur l’Atlantique représente le trophée ultime qui manque à son tableau déjà bien illustré, de chasseur de grands records !
12 hommes pour un record Ils sont donc 12 à bord et déjà à l’attaque. Afin de prévenir d’éventuelles complications météo obligeant à plus de manœuvres, le skipper de Orange II a finalement élargie sa feuille de match et composé un équipage "d’attaquants", répartis en deux quarts de 6, afin de faire se relayer 24h/24 des barreurs de haut niveau. L’équipage est donc constitué de : Bruno Peyron, skipper; Roger Nilson, navigateur; Bernard Stamm, chef de quart, barreur; Ronan Le Goff, N°1; Jacques Caraes, régleur, vidéo; Florent Chastel, N°1, rigging; Ludovic Aglaor, chef de quart, barreur; Jean-Baptiste Epron, régleur, photo; Pascal Bidegorry, chef de quart barreur; Yann Guichard, barreur; Jean-Baptiste Le Vaillant, performer ; Clément Surtel, équipier.
Première vacation radio avec Bruno Peyron, demain à 11h00 Rendez-vous demain à 11h pour la première vacation radio quotidienne avec Bruno Peyron. Ce rendez-vous avec l’équipage d’Orange II et son skipper aura lieu chaque jour, en direct et en visio-conférence sur le site internet www.orange-sailing-team.com. La vacation sera animée par Jean Maurel.
Le Lillois a remporté cette nuit sa deuxième victoire à la tête des 9 voiliers composant l’équipe de France. "Captain Géry" avait cette année encore savamment calculé son coup, concoctant une équipe de France composée de trois bateaux "Bleus" (First 44.7, Sinergia 40, A35), trois voiliers "Blancs" (IMX45, JPK 110, First 34.7) et trois unités "rouges" (Nelson-Marek 47, X43, J109) extrémement homogène et emmenée par des skippers solides à la tête d’équipages expérimentés et habitués de ces régates "à l’anglo-saxonnes".
Débutées lundi dernier par un temps exécrable, peu de vent et beaucoup de pluie, ces régates organisées à Cowes par le Royal Ocean Racing Club (RORC) voyaient rapidement l’équipe d’Irlande, grande favorite, prendre rapidement le commandement, plaçant aux trois premières places ces trois équipes. Géry Trentesaux et l’équipe "Bleu" recollaient en milieu de semaine et disputaient aux anglais la troisième marche du podium.
"Il nous faudrait un peu plus d’air" avouait alors Trentesaux, conscient du déficit de vitesse de ses bateaux au près dans le petit temps. Un voeu exaucé dès la journée de jeudi durant laquelle un flux un peu plus soutenu au delà des 12 noeuds permettait à "Guyader" à Erwan Dubois et à "Codiam" de Jean Claude Nicoleau de signer de beaux accessits tandis que "Batystil" de Cyril Legloahec tirait toute l’équipe vers le haut en signant plusieurs victoires de manche.
La journée de samedi était décisive, avec la fameuse "Island Race", course autour de l’Ile de Wight. Les Irlandais étaient alors toujours solidement cramponnés aux deux premières places du classement général et seule la troisième place du podium semblait être l’enjeu de cette longue manche entre les Français et les Anglais. Mais la forme ascendante de tous les bateaux tricolores allaient jusqu’au bout bouleverser les calculs. Dans un vent un peu plus soutenu, le "Courrier du coeur" de Trentesaux faisait merveille et entrainait l’armada française dans son sillage. Le reste n’était plus qu’une affaire de "rating" et de temps compensés. Réguliers aux avants postes, les voiliers français délogeaient jusqu’à l’équipe "verte" irlandaise (Mills 40, Corby 37, J109) et les bateaux "Bleu", Courrier du Coeur" à Géry trentesaux, "Paprec recyclage" à Stéphane Névé et le A 35 "Batistyl" de Cyril Legloahec remportaient le classement général. Les bateaux "Blanc", l’IMX 35 Codiam de Jean Claude Nicoleau, le JPK110 Guyader d’Erwan Dubois et le Bénéteau 34,7 TBS de Pierre Follenfant montaient de haute lutte sur la troisième marche du podium.
"C’est un succès sans précédent", poursuit un Trentesaux rayonnant. "Un succès bâti sur la cohésion de l’équipe qui est souvent la clé de la réussite dans ces courses à handicap.
Ce double sacre couronne l’équipe montante de cette saison 2006. Les Kiwis ont d’abord réussi à faire progresser leur nouveau Class America, mis à l’eau en décembre dernier à Auckland, mais aussi à élever leur niveau de jeu en match racing. Ces derniers jours, ils ont retrouvé une aisance et une confiance en eux qui leur faisait défaut lors des Actes 10 et 11. La cellule arrière animée par Terry Hutchinson, Kevin Hall et Ray Davies a été irréprochable et a toujours réussi à concrétiser ses choix stratégiques grâce à la maîtrise de Dean Barker dans les départs. A ce titre, le barreur de NZL 84 a pris de l’assurance et s’est montré plus agressif que d’habitude (on retiendra le duel d’anthologie contre BMW ORACLE en demi-finale).
Dimanche, dans une brise thermique légère (12 nœuds maximum), c’est pourtant le Defender qui s’impose dans le premier match du jour. à la dernière minute. Surclassés au départ et par la capacité de leur adversaire à analyser la première bascule de vent, Peter Holmberg et son équipe ont su rester patients. En embuscade à quelques mètres de la jupe arrière de NZL 84, ils ont attendu le seul moment de faiblesse de leur concurrent pour l’exploiter à leur avantage. Un empannage approximatif des kiwis dans le dernier bord de spi permet à Alinghi de reprendre la main. Le Defender coupe la ligne en vainqueur (24 secondes) et échappe à l’élimination directe. Momentanément. Car la deuxième régate du jour n’a laissé aucune chance à l’équipage suisse qui naviguait toujours à bord de son ‘vieux’ SUI 75. Cette fois, la suprématie des Néo-zélandais est claire et nette : 1 minute et 24 secondes à l’arrivée.
Dans la finale de la division 2, le Desafío Español 2007 a tout de suite imposé sa loi à Mascalzone Latino-Capitalia Team, victime aujourd’hui de plusieurs erreurs de manœuvres (envoi et affalage de spi). Le challenger local termine ainsi 5e de l’Acte 12 et conforte sa position de leader de la D2.
En revanche, trois matchs (au total) ont aussi été nécessaires pour déterminer le vainqueur de la petite finale. Dominés hier, les Suédois de Victory Challenge se sont rattrapés aujourd’hui en battant Shosholoza à deux reprises, grâce à leur supériorité dans les départs.
Au classement général de ce Valencia Louis Vuitton Act 12, il est intéressant de noter qu’à l’exception de la division 1, le résultat des autres équipes reflète exactement celui établi à l’issue du round robin.
Dimanche après sa victoire, Emirates Team New Zealand est revenu dans le Port America’s Cup pour une cérémonie de remise des prix. Le trophée du Valencia Louis Vuitton Act 12 était décerné par la Maire de Valencia, Rita Barberá, tandis qu’Yves Carcelle, le Président et Directeur Général de Louis Vuitton, devait remettre le trophée de l’ACC Season Championship 2006.
Les grands jouent aux chaises musicales « Choisir son adversaire, c’est comme choisir son propre poison » avait déclaré Dean Barker avant d’affronter BMW ORACLE Racing en demi-finale. Dès demain, le skipper d’Emirates Team New Zealand va devoir trouver l’antidote pour venir à bout du talent des hommes de Chris Dickson.
Sur le premier match, le skipper néo-zélandais se montre de nouveau très agressif au départ mais les Américains jouent mieux les premières bascules de vent et prennent la tête de quelques mètres. Avant d’approcher la première bouée, Dean Barker tente d’inverser la vapeur en forçant un passage en tribord, mais Chris Dickson garde le contrôle et ne le lâche plus jusqu’à l’arrivée. Les « Kiwis » s’inclinent pour la première fois depuis le début de l’Acte 12. Sur le second duel, USA 87 part en tête et réalise les deux premiers bords talonné par NZL 84. Mais à mi-parcours, Team New Zealand reprend les commandes et rééquilibre la balance en remportant le point.
Le Defender qui avait perdu trois matchs durant le Round Robin a gagné ses deux matchs du jour contre Luna Rossa. S’ils ont mené de bout en bout la première course, les Suisses commencent par voler le départ de la seconde, laissant James Spithill s’envoler avec cinq longueurs d’avance. Mais au bénéfice d’un bord décalé sous spi, SUI 75 coiffe ITA 86 au poteau. Alinghi s’assure sa place en finale en coupant la ligne d’arrivée 29 secondes devant Luna Rossa.
Des Sud-africains dignes de leur deuxième division Desafío Español 2007 et Team Shosholoza n’ont pas réussi à se départager. Avec une victoire chacun, ils ont rendez-vous demain pour la « belle ». Dans le premier match, les Sud-africains ont commencé par faire le show. Bien placé sur la gauche du plan d’eau, Shosholoza est en tête de quelques mètres dès le premier croisement. Les deux adversaires resteront au contact tout au long de cette régate : 7 secondes d’écart à la bouée au vent, 1 seconde sous le vent, 10 à l’issue du dernier bord de près et enfin 4 secondes sur la ligne. Dans le dernier bord de spi, les Espagnols sont même repassés en tête, avant d’être victimes de leur propre lof à l’encontre des Sud-africains ! Sûrement échaudés par cette défaite, le défi ibérique s’est ensuite accroché, dès les premiers mètres. En tête du second match, ils se sont imposés, même si les Sud-africains n’ont jamais été bien loin. Il n’y avait que 35 secondes d’écart entre les deux bateaux à l’arrivée.
Dans l’autre paire de cette division, les Suédois se sont laissés, à deux reprises, handicaper au départ par Mascalzone Latino – Capitalia Team. Les Italiens ont rapidement bénéficié d’une avance confortable sur le premier bord qu’ils n’ont eu ensuite qu’à conforter jusqu’à l’arrivée. Ce soir, Victory Challenge a protesté auprès du Jury contre Mascalzone Latino – Capitalia Team, sans en communiquer la raison, arbitrage dans la soirée.
Le dragon jaune donne du fil à retordre à Areva Challenge Les Français ont du être surpris par la résistance du bateau chinois. Si Areva Challenge accède dès ce soir à la finale en remportant ses deux matchs, les hommes de Pierre Mas se sont montrés particulièrement accrocheurs, notamment dans le deuxième duel. CHN 79 est resté au contact, avant que l’équipage ne chalute le spi, à la fin du bord du portant.
L’Equipe de France passe donc en finale et affrontera demain + 39 Challenge, également vainqueur de ses deux matchs contre United Internet Team Germany. Les Allemands rencontrent eux China Team, en petite finale.
Départ confirmé demain dimanche pour le maxi-catamaran Orange II, Interview de Bruno Peyron, à la veille de sa tentative de record de la traversée de l’Atlantique
Les conditions météo : "Les conditions météos sont bien celles que l’on attendait avant de sauter dans l’avion. Pour l’instant il fait beau sur Newport mais le front est en train de se rapprocher avec le ciel qui se couvre, donc tout cela n’est pas une surprise, c’est exactement ce que l’on attend. On doit appareiller de Newport dans quelques heures, vers 20h ou 21h (française) pour se rendre sur la ligne de départ, au large de New York. Nous attendons un flux de sud-ouest 25 à 30 noeuds de vent sur le départ et un peu plus dès que nous serons sorti des bancs de Nantucket, donc c’est parfait. On aura un bon angle, la route est assez sud, ce qui nous rallongera un peu par rapport à la rou te directe, mais cela n’est pas trop grave. Il reste une petite incertitude sur la zone d’arrivée, mais pas suffisamment problématique pour qu’on ne tente pas notre chance.
Objectifs : D’abord faire la plus belle traversée possible, quelque soit le temps à l’arrivée. Ensuite, tenter de relever encore notre record des 24h (706,2 milles), enfin c’est de battre ce chrono sur l’Atlantique. Ce sont nos trois objectifs collectifs. Personnellement, j’en ai un quatrième. J’ai eu la chance de ramener trois Trophée Jules Verne, j’aimerais bien ramener aussi trois records de l’Atlantique. J’en ai déjà deux en solitaire, il m’en manque 1 en équipage…
Pas de match France-Brésil : Non, on est désolé, mais on va être occupé avec une concentration un peu différente de celle de l’équipe de France. On leur souhaite toute la réussite que chacun espère, mais on ne pourra hélas pas regarder le match. De notre côté, ce ne sera pas du 4-4-2 mais plutôt du 2-2-6, priorité aux attaquants à savoir les barreurs de haut niveau qui sont à bord. On aura moins de défenseurs que lors du trophée Jules Verne.
Organisation à bord : L’organisation de quart va se faire de façon différente que sur le Jules Verne. On va naviguer en 2 quarts de 6 et la durée de chacun à la barre dépendra du niveau de difficulté rencontré. Ce sera donc à chacun de savoir combien de temps il peut tenir à la barre avec la meilleure concentration. Ce sont les cadrans qui parlent et à un moment donné, quand on va moins vite, il faut passer la barre… Pour l’instant il y a de la concentration et de l’agitation à bord. Ce que je demande à chacun à partir de demain, c’est un mélange d’agressivité bien placée et de lucidité.
Simulation : on a des simulations de temps, mais elles restent théoriques. Elles nous donnent entre 4 jours 16h et 4 jours 2h, on ne croit pas beaucoup à cette dernière très optimiste. Cela ne veut pas dire grand chose au moment où on parle.
Vitesse : On le sait, ce record est le plus rapide du monde (près de 26 noeuds de moyenne). Pour réussir il faut un bateau très rapide et Orange II est sans doute le voilier le plus rapide du monde aujourd’hui, mais cela ne suffit pas. Il faut un équipage qui sache tirer la quintessence de son potentiel. Puis il faut une équipe météo très pointue. Enfin il faut que la nature accepte de nous laisser passer et çà, on ne maîtrise pas… Le bateau sera sûrement mené à ses limites, ce qui n’a jamais été le cas dans le tour du monde. Là, le niveau est tellement élevé qu’on est obligé de pousser la machine dans ses retranchements si on veut battre ce chrono de 4 jours et 17h. On l’a déjà fait lors du record de la Méditerranée. Depuis on a encore progressé, mais maintenant, entre la théorie et la pratique, il y a juste un océan à traverser, et un océan, c’est toujours un océan…
Risques : Il y a toujours des risques majeurs dans toutes compétitions océaniques de haut niveau, surtout à bord de ces engins de records poussés à la limite . Il faut veiller en permanence au bon équilibre entre l’agressivité nécessaire, le puissance, la performance, mais aussi et avant tout la sécurité. il n’y a pas de règle, ce n’est pas écrit dans les livres. On parie sur la grande expérience de notre groupe et le nombre de milles déjà courus ensemble pour faire en sorte que nous conservions toujours cet équilibre indispensable.
Le record : Je me focalise moins sur ce qui s’est passé avant, que sur l’objectif à venir. je suis biensur très respectueux de tout ce qui s’est passé avant, d’autant que ce record est une magnifique histoire. Charlie Barr en 1905, Tabarly 75 ans plus tard, puis tous les grands du multicoque français jusqu’au record ultime de Fossett. Le débat pour moi est simple, être demain l’équipage le plus rapide sur ce parcours. On a tout pour y arriver, mais on est encore loin de la ligne… d’arrivée !
Tous dans l’avion… direction Newport ! 8h ce matin, Bruno Peyron et la moitié de l’équipage de Orange II embarquait à Roissy, direction New York. En début d’après-midi le reste de l’équipe était à son tour dans l’avion. Objectif : rejoindre Newport ce soir afin de terminer la préparation du bateau et larguer les amarres demain samedi dans l’après-midi afin de rejoindre la ligne de départ située à 150 milles au nord de New York, c’est à dire à une dizaine d’heures de navigation, ce qui explique le timing « serré »..
Un équipage formé pour l’attaque… En ces temps « footbalistiques », on parle beaucoup de comp osition plus ou moins offensive ou défensive des équipes… A bord de Orange II, on va jouer très offensif lors de cette traversée. Bruno Peyron a en effet opté pour un équipage majoritairement composé de barreurs de haut niveau afin de privilégier vitesse pure, puissance et belle trajectoires. « On a réussi à composer un groupe assez performant. Je voulais donner un axe plus performance que long voyage, aussi j’ai fait le choix d’avoir plus de barreurs que de manœuvriers. On aura cinq top barreurs à bord, des spécialistes de Tornado Olympique comme Yann Guichard notamment, mais aussi Pascal Bidégorry (skipper du trimaran Banque Populaire), Bernard Stamm ou Jean-Baptiste La Vaillant. Clément Surtel, préparateur du bateau et membre de l’équipage lors de la dernière tentative en 2004 remplacera Pierre Pennec indisponible. Il nous manq uera bien sûr quelques talents qui étaient à bord durant le Trophée Jules Verne (Lionel Lemonchois, Yann Eliès, Sébastien Audigane,…), mais ils auront surement d’autres occasions de s’exprimer à bord ».
12 hommes pour un record Bruno Peyron a finalement décidé de partir à 12 afin de prévenir d’éventuelles complications météo obligeant à plus de manœuvres. La feuille de match est donc la suivante : Bruno Peyron, skipper ; Roger Nilson, navigateur ; Bernard Stamm, chef de quart, barreur ; Ronan Le Goff, N°1 ; Jacques Caraes, régleur, vidéo ; Florent Chastel, N°1, rigging ; Jean-Baptiste Epron, régleur, photo ; Pascal Bidegorry, chef de quart barreur ; Yann Guichard, barreur ; Ludovic Aglaor, chef de quart, barreur& nbsp;; Jean-Baptiste Le Vaillant, performer ; Clément Surtel, équipier.
Bonne météo sur l’Atlantique nord ? Bruno Peyron : « La météo était assez instable et elle est en train de s’installer en ce moment. En fait nos prévisions d’il y a trois jours sont en train de se confirmer. Notre dernière réunion avec la cellule météo ce matin nous rend assez optimistes quand aux conditions que nous devrions rencontrer durant la traversée. C’est à 90 % bon, avec un petit 10% d’incertitude concernant l’arrivée.
L’Atlantique nord : seulement 7 fois battu en 100 ans d’histoire… L’Atlantique Nord est aujourd’hui le record à la voile le plus rapide au monde. Une histoire mythique qui dure depuis Charlie Barr avec un premier temps de référence de la goélette Atlantic en 1905 que seuls 7 équipages réussiront à améliorer en un peu plus de 100 ans d’histoire… Côté vitesse pure, ce record est sans conteste le plus rapide du monde. « Pour battre le chrono de Fossett, nous devrons maintenir une moyenne sur la route directe de près de 26 nœuds durant toute la traversée de l’Atlantique. Cela veut dire que le bateau devra marcher en permanence à plus de 30 nœuds pour assurer cette moyenne sur le parcours. On a la chance de disposer sans doute du bateau le plus rapide sur l’eau aujourd’hui. Notre équipage a démontré qu’il savait le mener très vite, il nous faut désormais le petit soupçon de chance météo pour rendre l’équation idéale » précise le skip per de Orange II.
Historique du Record de la traversée de l’Atlantique nord La première performance sur ce parcours est à mettre au crédit de Charlie Barr, capitaine de la goélette Atlantic. Le fier vaisseau s’est affranchi en 1905 de la traversée en 12 jours et 4 heures, un temps de référence qui restera valable pendant 75 ans… Eric Tabarly améliorera la performance de 2 jours en 1980 à bord de son trimaran foiler Paul Ricard, à la vitesse moyenne de 11.93 nœuds. Les tentatives vont ensuite se succéder à un rythme plus soutenu, et le record va graduellement être amélioré par les spécialistes français du multicoque : Marc Pajot, Patrick Morvan, Loïc Caradec, Philippe Poupon et enfin Serge Madec… A bord de Jet Services V (futur Commodore Explorer), ce dernier signera en 1990 une performance (6 jours, 13 heures et 3 minutes) appelée à durer 11 ans ! Il faudra attendre «la» bonne tentative de Steve Fossett pour voir le record s’écrouler : le 10 octobre 2001, PlayStation inscrit une performance historique en 4 jours, 17 heures, 28 minutes et 06 secondes ! Depuis, seul Bruno Peyron a tenté de s’y attaquer. Détenteur à deux reprises du record de l’Atlantique en solitaire, le skipper de Orange II n’a encore jamais réussi à battre ce record en équipage. Rappelons que sa dernière tentative, qui remonte à août 2004, avait échoué d’un fil (31 minutes seulement).
Rappel : le Record de l’Atlantique nord en équipage – Parcours: New York / Cap Lizard (pointe sud-ouest de la Grande Bretagne) – Record actuel: Steve Fossett / catamaran géant PlayStat ion / 10 Octobre 2001 – Temps du record à battre: 4 jours, 17 heures, 28 minutes et 06 secondes – Moyenne sur la traversée: 25,78 nœuds
Palmarès de Bruno Peyron 1er navigateur à réussir le Tour du Monde en moins de 80 jours (Trophée Jules Verne 1993), Bruno Peyron est le seul navigateur à avoir conquis le tour du monde à trois reprises. Fondateur de The Race (première course autour du monde « no limits » 2000 / 2001), il est recordman du plus grand nombre de milles parcourus en maxi-catamaran océanique (330 000 milles). Extrait de son palmarès : – 3 fois recordman du tour du monde en équipage (1993, 2002 et 2005) – 2 fois recordman de l’Atlantique en solitaire (1987 & 1992) – 2 fois recordman du Pacifique en équipage (1997 & 1998) – 4 fois recordman des 24 heures (1982 / 1995 / 2000 / 2004) – Recordman de la Méditerranée (2002) – 2 fois Neptune d’Or (1987 & 1993) – 24 records océaniques & 37 transocéaniques – Plus de 400 000 milles parcourus sur tous les océans du monde.
Les premiers résultats obtenus permettent néanmoins d’ores et déjà, à l’organisation de la Multi Cup, d’engager sereinement le programme de la saison 2007.
Deux courses au large et un minimum de quatre Grands Prix constitueront donc la saison prochaine qui se déroulera entre les mois d’avril et septembre 2007. Résolument européen, le programme complet sera présenté, au plus tard, lors du Grand Prix du Port de Fécamp (7-10 septembre 2006).
La saison 2006 de la Multi Cup avait notamment pour objectifs une ouverture vers le grand public et une visibilité média accrue. S’agissant du public dont la présence peut encore être renforcée, il est venu en nombre, notamment en Italie et à Marseille. La couverture média recense plus de 550 remontées, dont 17% d’entre elles générées par les pays étrangers. Les statistiques du site internet (500 000 pages vues, 1 internaute sur 4 venant de l’étranger et 65 000 visiteurs uniques) sont prometteuses quant à l’adhésion des professionnels et des amateurs de la voile autour du nouveau format du Championnat.
Pour Gabriel Brack, président de Multi Cup SAS : " ces premiers mois de compétition augurent d’un bel avenir. Je tiens notamment à remercier notre partenaire titre Café Ambassador ainsi que notre chronométreur officiel Jaeger-LeCoultre pour leur engagement dès cette première année ".
Afin de poursuivre le développement de ces premiers mois très positifs, l’équipe de la Multi Cup se renforce en s’appuyant sur l’expérience complémentaire d’Hervé Le Quilliec qui aura pour mission de préparer et mettre en place les calendriers des saisons 2007 et 2008.
Hervé Le Quilliec a conjugué, pendant près de dix ans, dans l’univers de la compétition nautique de haut niveau, goût du challenge et exigence opérationnelle. Son implication dans les projets sportifs tels que " Club Med " sur the Race et " Nautor Challenge " sur la Volvo Ocean Race en 2001/2002 et sur Brasil 1 en 2005/2006 lui a permis de mettre à profit sa maîtrise de l’anticipation et de la réactivité sur des événements de cette envergure.
Enfin, l’un des axes de développement du circuit des multicoques de 60’ est l’international. " Le choix de la Multi Cup de venir à Londres sur son calendrier 2006 était une bonne approche pour initier le public anglais au monde des multicoques. Si la flotte revient à Londres en 2007, j’espère sincèrement qu’il y aura des marins anglais et peut-être même un bateau anglais, ce qui fédérerait un engouement certain auprès du public anglais. ", confirme Mark Turner en Angleterre.