Cette finale exceptionnelle a comme un air de déjà vu. Il y a presque trois ans, les Suisses et les Néo-zélandais s’affrontaient sur le plan d’eau d’Auckland pour la conquête de l’America’s Cup.aujourd’hui détenue par Alinghi.
Cette fois, l’enjeu est moindre, mais hautement symbolique pour les kiwis. Dean Barker et ses hommes rêvent peut-être déjà d’un scénario comparable l’année prochaine à Valencia : inverser les rôles, devenir à leur tour le Challenger, et ravir à Alinghi une Coupe qu’ils ont détenu pendant 8 ans.
1-0 pour Emirates Team New Zealand
L’actuel Defender a procédé hier à des modifications sur son Class America – qui a du être re-jaugé – pour se préparer au ‘choc’. Alinghi savait qu’il devait peut-être affronter en finale une des équipes qu’il redoute le plus. Le premier match qui les a opposés aux kiwis ne les a pas rassurés. Dean Barker et ses hommes, remarquables d’efficacité remportent en effet leur premier point au terme d’un duel superbe. Tout se jouera demain dimanche entre ces deux teams.
Les Américains s’inclinent en demi-finale
Quelques heures plus tôt, le dernier match pour départager BMW ORACLE Racing et Emirates Team New Zealand a pris des allures de finale de Louis Vuitton Cup ! Les deux adversaires ont donné une sacrée leçon de match racing, exécutant toute la gamme des figures de style propres à l’art du duel : successions d’attaques au près, « lofing matchs ». Les Néo-zélandais ont mené les débats, mais ont toujours été sous la menace américaine. Les deux équipages passent d’ailleurs la dernière marque au vent de concert. S’en suit un dernier bord de portant torride qui débute d’ailleurs sans spi, après que Dean Barker ait emmené son concurrent au lof, à 600 mètres de la layline. Une fois les ‘bulles’ hissées, les kiwis contrôlent toujours la trajectoire de leur concurrent. Bertrand Pacé a beau brandir son pavillon de réclamation, les kiwis l’emportent et sortent BMW ORACLE Racing de la course à la victoire dans ce Louis Vuitton Act 12.
Du grabuge entre BMW ORACLE Racing et Luna Rossa Challenge
Les Américains se sont rattrapés dans leur petite finale contre Luna Rossa Challenge, un match marqué par de multiples incidents : d’abord la pénalité octroyée à BMW ORACLE Racing dans la phase de pré-départ, puis une collision entre les deux bateaux dans le premier louvoyage. Suite à un virement tardif des Italiens en tribord, le bout dehors d’USA 87 se brise et défonce le haut de la coque d’ITA 86, au niveau des bastaques. Spithill et son équipage, pénalisés à leur tour, doivent abandonner pour réparer les dégâts et cèdent ce premier point. Ce soir, les Italiens ont déposé une réclamation qui sera jugée d’ici quelques heures.
La D2 à la hauteur
De fait, aujourd’hui, l’action était partout sur le plan d’eau, y compris au sein de la division 2. Après s’être sélectionné en finale (au détriment de Shosholoza), le challenger local du Desafío est venu à bout de Mascalzone Latino-Capitalia Team. Quant aux Sud-africains, entrés in extremis dans cette division 2, il ont prouvé aujourd’hui qu’ils méritaient leur place dans ce groupe en battant les Suédois de Victory Challenge.
Le sort est jeté pour la division 3
Aujourd’hui, seuls les protagonistes de la division 3 ont disputé tous leurs matchs de finale et connaissent donc leur classement définitif.
Le contrat est rempli pour Thierry Peponnet et son équipage qui confortent aujourd’hui leur 9e place au général. Mais il s’en est fallu de peu. Areva Challenge a d’abord marqué un point facile contre +39 Challenge qui doit abandonner après avoir cassé son trimmer (volet orientable situé sur le voile de quille). Les Français entament ensuite leur deuxième match avec une confortable avance, bénéficiant une fois de plus de problèmes techniques de leur concurrent italien, sans génois avant le départ.
Mais Iain Percy et ses hommes reviennent peu à peu dans le tableau arrière de FRA 60 à la faveur d’une très bonne tactique. Tant et si bien que les deux concurrents passent ensemble la ligne d’arrivée, et qu’il est bien difficile de distinguer le vainqueur. L’équipe de France peut pousser un grand ‘ouf’ de soulagement. A deux secondes près, le point leur échappait.
Dans la petite finale, malgré les bons départs de China Team et une première régate disputée, les Allemands de United Internet Team Germany l’emportent à deux reprises et prennent la 11e place.