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Patience, patience…

Open Demi-Clé 2006 départ de Brest
DR

Ils ont connu des moments plus sympas, ambiance bob et chansons, ceux qui ont la musique à bord s’en sortent le moins mal ! A terre près de la côte, nous avons une impression de présence de vent. Mais il s’agit d’un vent thermique qui vire de 180 ° entre la journée et la nuit. Au large, au milieu de la manche, loin de l’influence de la terre, il n’y a presque rien….

Mais on le sait, la météo ce n’est pas un jeu d’échecs. Une situation bloquée fini toujours par se modifier et l’évolution du vent attendue est confirmée pour les prochaines heures. Ca va rentrer Sud Ouest et les skippers vont pouvoir se relancer et prendre plaisir à entendre le bateau glisser sur l’eau.

La flotte était à 12H00 groupée au niveau du Dispositif de Séparation du Trafic, le « rail » d’Ouessant, qui régule la navigation des bateaux de commerce dans ce coin de mer où la circulation des tankers et autres porte conteneurs est une des plus dense au monde. Légèrement à l’Ouest de la route directe donc, ce qui est normal, puisque tout le monde anticipe la rentrée du vent sur la gauche du plan d’eau afin d’en bénéficier le plus tôt possible. BROSSARD et PETITE LOUVE étaient ce matin à 07H00 les 2 extrêmes de cette flotte groupée empétolée.

Une fois le DST franchi, le vent va revenir, en même temps que le sourire sur les lèvres des concurrents. Ils vont se remettre à penser vitesse et stratégie pour la suite de cette longue manche qui les amène à St Quay. Tant mieux, la régate sur la première manche a été d’une rare intensité, 13 bateaux classés dans la même heure en Série et 18 dans le classement Prototype ! On dirait une étape de Figaro ! On attend tous la même bagarre sur l’eau pour la montée au portant jusqu’à Lundy Island et la descente vers la Bretagne. Que la régate est belle !

Source Open Demi-Clé

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Nouveau code orange pour le team Peyron

Record Atlantique Nord
DR

«Nous devrions partir en position "préfrontale", explique aujourd’hui le skipper, avec environ 25 à 30 nœuds de vent de sud-ouest au départ… La seule inquiétude, c’est que les hautes pressions au large de l’Irlande risquent de nous compliquer la vie en fin de parcours, mais c’est nettement moins prononcé qu’il y a 10 jours ». L’idéal est de pouvoir effectuer la traversée sur un seul bord, sans avoir à effectuer d’empannage, mais aussi de ne pas se retrouver trop en avant du système météo, afin de conserver de la pression : un équilibre subtil ! « Il est possible que nous puissions traverser avec une trajectoire rectiligne, sans empanner, mais au cas où il faudrait manœuvrer je préfère que l’on parte à 12 au lieu de 10. En ce qui concerne la feuille de m  atch, le noyau dur de la « Dream Team » du Jules Verne est de la partie, même si nous regrettons que des piliers comme Yann Eliès ou Sébastien Audigane n’aient pas pu se libérer… Nous embarquons un « petit nouveau » en la personne de Pascal Bidégorry (skipper du trimaran Banque populaire), ce qui va être intéressant ». Intéressant pour tout le monde, car le skipper basque lance lui aussi un programme de maxi-multicoque, il sera donc sans doute extrêmement attentif et avide d’engranger de l’expérience !

Demain dans l’avion…
En termes de logistique, Bruno Peyron a donc « déclenché l’offensive » et prévoit que l’équipage soit dans l’avion dès midi, afin de rejoindre le maxi Orange II à Newport dans les plus brefs délais. L’équipe technique restée auprès du catamaran s’active d’ores et déjà, effectuant un dernier carénage et démontant le matériel superflu (arbres d’hélices etc.). « Nous larguerons les amarres de Newport samedi afin de monter sur la ligne au phare d’Ambrose. D’après ce que l’on observe aujourd’hui, le départ en lui-même devrait avoir lieu à partir de samedi minuit, heure locale. »

Equipage de Orange II pour le Record de l’Atlantique Nord :
1 – Bruno Peyron, skipper
2 – Roger Nilson, navigateur
3 – Bernard Stamm, chef de quart, barreur
4 – Ronan Le Goff, N°1
5 – Jacques Caraes, Régleur, vidéo
6 – Florent Chastel, N°1, rigging
7 – Jean-Baptiste Epron, régleur, photo
8 – Ludovic Aglaor, chef de quart, barreur
9 – Pascal Bidegorry, chef de quart barreur
10 – Yann Guichard, barreur
11 – Pierre Pennec, barreur
12 – Jean-Baptiste Levaillant, performer

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Team Océan : le blog s’étoffe.

Blog Team Ocean
Blog Team Ocean

Le Blog créé récemment par le Team Océan s’étoffe et propose déjà des billets d’humeur ou présentations des acteurs du team ainsi que des vidéos, auxquels vous pouvez répondre par vos commentaires.

Ainsi sont déjà disponibles une interview vidéo de Pierre Le Boucher, co-équipier d’Adrien Hardy sur le mini Brossard, ou celle de Jérémie Lagarrigue, un des équipages du F18 Brossard tenant du titre du Raid des 500 m’îles Xtrem de Locmariaquer.

Portraits croisés ou confessions des managers du team quand aux secrets de leurs métiers, Team Ocean vous ouvre ses portes et ne vous cache rien.

A suivre donc régulièrement sur http://team-ocean.com/blog/

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Un point de plus

America's Cup 2007 Valencia Louis Vuitton Act 12 Areva Challenge France
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AREVA Challenge a remporté  hier son point face à China Team, dans un vent très léger de 8 à 9 nœuds, conditions dites de « petit temps » dans lesquelles FRA 60  est particulièrement à l’aise. Sans oublier qu’une victoire est toujours bonne  pour le moral des troupes !
 
Thierry Peponnet,  Skipper et Barreur, revient sur la course du  jour : « ce point était  important, nous n’avons pris aucun risque. Nous étions un peu en avance dans  notre timing sur la ligne de départ, mais nous virons tout de suite pour  accompagner China Team en bâbord. Nous passons en tête au premier croisement.  Nous creuserons ensuite l’écart à chaque virement. » Sébastien Col,  Tacticien, ajoute : « nous  sommes restés bien concentrés pendant tout le match, avec une manche bien  construite. Nous sommes cependant un peu déçus que le match contre Victory  Challenge ne se soit pas couru cet après-midi, car ces conditions étaient  plus favorables pour nous. »
 
AREVA Challenge rencontrera demain  les Suédois de Victory Challenge et les Italiens de +39 Challenge, soit deux  matchs qui promettent d’être serrés. Tanguy Cariou, Stratège, explique  au sujet des courses de mercredi : « le  vent sera à priori nettement plus fort. +39 Challenge a une bonne équipe de  navigants, qui sont capables de très bonnes actions. Ils sont à notre portée,  mais c’est un syndicat très agressif et il faudra se battre. Quant à Victory  Challenge, qui est un team avec lequel on s’est souvent entraîné, c’est un  challenger avec un potentiel important qui est toujours très proche de nous.  Ils ont de plus un bon bateau. Mais il s’agit également d’un match que l’on peut gagner. »
 
Marc Bouët, Coach  de l’équipe, conclut : « il  faut y croire, si nous partons bien. Le Round Robin est encore loin d’être  terminé. Nous savions que cet Act 12 serait difficile. Mais nous savons aussi  que nous avons beaucoup progressé. Nous avons certes aussi fait beaucoup  d’erreurs, mais il faut relativiser car nous nous sommes vraiment améliorés  dans tous les domaines du jeu. » Tout est encore possible pour  AREVA Challenge, avec une équipe très motivée à l’approche de cette grosse  journée, et qui garde son objectif en tête. En effet, les hommes de Thierry  Peponnet ont encore une chance d’atteindre la « deuxième division »  s’ils remportent les deux derniers points.

Source Areva Challenge

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BMW Oracle prend un coup de lune

America´s Cup 2007 Valencia Louis Vuitton Act 12 Luna Rossa Challenge Italie
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Les conditions instables ouvrent le jeu
Après plus de deux heures d’attente sur l’eau faute de vent établi, le flight 9 a été lancé vers 16h10 dans un flux d’est-sud-est (7 à 11 nœuds) très perturbé.
Une fois de plus, ces régates ont été très exigeantes pour les tacticiens qui ont dû anticiper les différences de pression sur le parcours et les nombreuses bascules de vent. Cette instabilité des conditions de navigation a ouvert le jeu et alimenté le suspense dans deux des confrontations du jour. La rencontre entre Emirates Team New Zealand et Team Shosholoza a été bien plus disputée que prévu. A l’arrière du bateau Sud-Africain, Tommaso Chieffi et son tacticien Dee Smith ont réussi à rester au contact des kiwis grâce à une très bonne exploitation du vent. Ils passent la dernière marque dans le tableau arrière des Néo-zélandais et ne leur concèdent que 30 secondes à l’arrivée.
 
De la même manière, la clairvoyance des tacticiens de Luna Rossa Challenge a permis à l’équipe italienne de renverser totalement la vapeur dans son match face à BMW ORACLE Racing. la confrontation la plus attendue de la journée.
 
Sacré Grael !
Pourtant, les Américains prennent le contrôle de cette régate dès le premier croisement. Le plan d’eau est favorable à droite ; Chris Dickson et Bertrand Pacé  s’élancent dès le départ du bon côté, et gèrent dès lors leur mince avance (10 puis 16 secondes aux premiers passages). A la dernière bouée au vent, les Italiens ont même perdu du terrain sur BMW ORACLE Racing qui semble bien parti pour remporter ce match. Dans le dernier bord de spi, Michele Ivaldi et Charlie Mc Kee, les stratèges de Luna Rossa emmenés par le quintuple médaillé olympique Torben Grael, s’entêtent à nouveau sur le côté gauche du parcours. Leur audace va être récompensée. Peu à peu, ils vont profiter d’un vent favorable, leur permettant de naviguer à un meilleur angle. En quelques minutes, le scénario de cette régate va totalement basculer. Contre toute attente, Spithill et ses hommes coupent la ligne d’arrivée en tête. 8 petites secondes devant l’étrave de BMW ORACLE Racing.
 
Emirates Team New Zealand conforte sa position de leader
Les autres résultats du jour (un seul flight sera disputé) reflètent la logique des forces en présence. Les Français d’Areva -Challenge, opposés à China Team, marquent facilement leur deuxième point et conservent une chance d’entrer en deuxième division.
De leur côté, Alinghi, le Desafío Español 2007 et Victory Challenge n’ont pas rencontré de difficulté particulière face à leur adversaire.
 
Conséquence : les kiwis sont toujours seuls en tête du classement, suivis d’Alinghi et Luna Rossa Challenge tandis que BMW ORACLE Racing est relégué en quatrième position suite à leur défaite du jour. Derrière, les prétendants à la cinquième place se bousculent au portillon avec trois équipes ex-aequo en point.
 
Leur sort sera décidé aujourd’hui mercredi, ultime journée de ce round robin, où deux séries de régates sont programmées.
 

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Calmissimo

Illustration détroit de Messine
DR

« La flotte se route toujours au moteur en raison de la pétole » ajoute Frank Covat. « Le passage de Stromboli est annulé. On prend la direction Messine avec une tentative de départ demain pour  respecter la porte de Messine qui est dotée de prix. On fait cap au 120 (ndr : vers le sud-est) avec une opération de refueling programmée cet après-midi. »

En raison de cette neutralisation, le classement de la course est celui de « l’étape » Cannes – Bonifacio. Dès que la course sera relancée, une nouvelle étape intermédiaire commence. Si les vents le permettent, cette deuxième manche ira jusqu’à Bozcaada près de la citée historique de Troie où la course sera une nouvelle fois neutralisée afin d’entrer en Mer de Marmara en convoi. La dernière étape sera disputée en Mer de Marmara pour rejoindre Istanbul où seront cumulés tous les temps intermédiaires et où sera désigné l’équipage vainqueur de Vakko Odyssée Cannes – Istanbul 2006.

« Drôle de course ! Nous sommes au moteur depuis la fin de la matinée. La météo ne prévoit pas de vent avant 2 jours » écrit Kito de Pavant, le vainqueur de la première étape. Le méditerranéen n’est pas surpris par ces conditions et prend son mal en patience comme les autres concurrents. Erwan Tabarly et Romain Attanasio en ont profité pour écouter le match de foot entre la France et l’Espagne à la radio. Le chant des sirènes qui séduisait les marins d’Ulysse a bien changé ! Il a désormais la voix de commentateurs de football hurlant les buts à répétition de la bande à Zizou.

Puisque le vent est aux abonnés absents, les voiliers poursuivent leur chemin à 22 au large du pays des Cyclopes et de Circé. Un bateau fait route au moteur vers Rome. Il s’agit de Lubexcel de Jean-François Pellet et Jacques Palvadeau. Les deux hommes ont annoncé leur abandon au comité de course pour des raisons personnelles. Le directeur de course Alain Gabbay espère pouvoir relancer la course avant le détroit de Messine qui sépare la pointe Sud de l’Italie de la Sicile et qu’à l’époque d’Homère on appelait Charybde et Scylla. Ulysse avait mis dix ans pour boucler son périple. La course vers Istanbul sera, quoiqu’il arrive, bien plus rapide…

Messages des concurrents de Vakko Odyssée Cannes – Istanbul 2006

Message d’Erwan Tabarly et Romain Attanasio (TEB) : « Hier soir, il y avait soirée foot à bord de TEB sur RMC. Bravo l’équipe de France ! Maintenant, c’est le matin et après une bonne nuit, nous attendons le départ avec impatience. »

Message de Kito de Pavant et Alberto Spina (Bel / Karper) : « Drôle de course ! Nous sommes au moteur depuis la fin de la matinée. La météo ne prévoit pas de vent avant 2 jours (au moins) donc la course a été neutralisée; ce qui nous permet de matérialiser notre bon début de course et de marquer un peu d’avance en temps sur la flotte au classement général. On verra pour la suite, mais ce qui est pris est pris comme disait mon grand-père ! C’est une curieuse impression que de faire une partie du parcours au moteur. Cela va nous permettre de nous reposer. On se croirait en croisière. C’est un peu bruyant mais bon, on devrait supporter. »

Message d’Alexia Barrier et Vincent Vachette (SCO) : « A bord de SCO c’est moteur pour être à l’heure ! Éole et ses caprices n’ont pas fini de nous faire tourner la tête et l’hélice ! Alexia prend des forces en se reposant ; je bricole un peu en attendant un nouveau départ ! La vraie vie ! Tout va bien à bord grâce au petit ventilo installé sur la table à carte ; merci les amis d’Alexia ! »

Autre message d’Erwan Tabarly (TEB) : « On n’est pas forcément déçu de perdre notre première place sur cette neutralisation, car d’un autre côté, les bateaux de derrière étaient revenus sur nous la nuit dernière et on avait perdu un peu de l’écart creusé sur eux depuis le départ. On s’entend très bien avec Romain (Attanasio) et on a vraiment bien navigué jusqu’ici. On a bien travaillé tous les deux, notamment dans le vent faible où les manœuvres étaient incessantes pour conserver un peu de vitesse. Franchement, nous sommes plutôt contents! »

Source Vakko Odyssée Cannes – Istanbul

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Au revoir Jean-Pierre

Portrait Jean-Pierre Pacquier
DR

On l’appelait « Pacman », un surnom qui à la réflexion ne convenait pas du tout à cet homme distingué, élégant, plein d’humour, à l’allure très « British » en somme. Tellement d’ailleurs que son visage aux yeux vifs et à la moustache vaillante fut chaussé d’un chapeau melon et son buste habillé d’un gilet tricolore par nos confrères de l’Equipe magazine, pour illustrer la couverture d’un hebdomadaire largement consacré au match France-Angleterre. C’était dans les années 80 ! Jean-Pierre alors connu et reconnu sur la place de Paris pour ses talents créatifs occupait de hautes responsabilités dans un grand groupe de presse. L’homme de toute évidence était doué et possédait un art consommé de la direction artistique. Il aurait pu s’installer confortablement et durablement dans un établissement de grand renom, mais l’ami Jean-Pierre céda volontiers aux fruits de sa passion : la course à la voile. C’est ainsi qu’il atterrit un jour à la rédaction de Course Au Large à l’initiative de Pascal Faure, à l’époque vice-président de l’UNCL dont le magazine était l’émanation. L’homme grand par la taille et l’humour… pas seulement britannique, avait une méthode de travail bien à lui. Il arrivait généralement au bureau dans le courant de l’après-midi et sortait son cutter – de ce temps-là l’ordinateur ne mettait pas en page – peu avant l’heure de dîner. C’est la nuit venue que le sémillant quinqua, enfin débarrassé de ses obligations téléphoniques, se mettait effectivement à la tâche. Avec ses longs doigts fins, ce fumeur invétéré modelait l’ouvrage tel un orfèvre dont la matière se composait de textes et d’images. A l’aube, son entourage, les yeux éteints et le visage glauque, voyait disparaître le pimpant D.A. vers d’autres… éditeurs sans doute. Jean-Pierre dormait très peu mais ça ne se voyait pas. Il n’a pas vécu assez longtemps mais il a vécu deux fois. C’est qu’il ne savait pas trop refuser surtout quand il s’agissait de bateau. Et quand on s’étonnait ouvertement de ses horaires de travail… Il ne comprenait pas, ou s’en moquait. Il y avait un journal à faire, il le faisait. Disons que souvent le bouclage commençait dès la première heure. Mais jamais oh grand jamais, il ne manifesta la moindre impatience, même quand le retard ou l’urgence n’étaient pas de son fait. Sortir de ses gonds eut été une attitude tout à fait contraire à ses principes, voire une vraie faute de mauvais goût. C’est ainsi que plusieurs années durant vécut Course Au Large réalisé par un rédacteur en chef souvent en mer et un D.A., aussi metteur en page, à l’agenda très chargé. Jean-Pierre cultivait un type de maquette chic et sobre conforme à ses goûts esthétiques et sa vision de la voile. Plus tard, il acquit un joli quillard aux allures rétro dénommé « Belle Amie » avec lequel il tira des bords – pas assez à son goût – dans les méandres de la Rance. Son talent lui valut de créer des logos, des chartes graphiques pour des entreprises, etc… A la fin des années 80, il fut de l’équipe qui lança le magazine Régates Internationales. Lequel occupa une bonne partie de son temps jusqu’en 1993. Puis il se rapprocha de sa terre natale en Ille et Vilaine avec la fondation d’une société de communication dont il assurait la direction du département édition… tout en assurant la direction artistique du magazine Notre Temps, et oeuvrait probablement à d’autres travaux simultanément. Comment expliquer cette boulimie du boulot sinon en considérant que l’édition nautique était sa façon à lui de s’évader à la voile et que le reste était simplement nécessaire. Jean-Pierre avait toujours le mot pour rire, mais ne partageait pas ses intimités.
Dès 96, il conçut le magnifique logo de The Race pour Bruno Peyron et édita, avec François Seguin, le magazine éponyme… de toute beauté. Au moment de réaliser le Guide IRC que nombre d’entre vous connaissent bien, nous avons fait appel à ses services, évidemment. Afin de sécuriser sa présence, nous le convions à la maison une semaine durant. Au fil de ces dernières années, la maladie rongeait notre ami, nous le voyions bien, mais jamais il n’en parlait avant qu’on le questionne sur son état de santé. Il avait ce type de mal dont on dit que certains réchappent à force de volonté. Jean-Pierre s’est battu longtemps, mais le cœur flanchait lui aussi à cause de cette foutue tabagie, on ne sait… La dernière fois que je l’ai vu, juste avant le départ du dernier Vendée Globe, il était fatigué, terriblement amaigri. Il arrivait encore à plaisanter, à tirer sur sa cigarette le bougre, mais il avait du mal à jongler avec son ordinateur. Quand je pense qu’il s’était juré de ne jamais toucher à cet instrument-là et qu’il en était devenu un virtuose à 60 ans révolus ! J’étais certain de ne plus le revoir. Il a survécu à l’année 2005 et aussi à l’année 2006… jusqu’à samedi dernier. L’un de ses proches amis nous a dit qu’il n’avait plus la force de combattre, que c’était la nuit de trop, que les ténèbres auraient raison de celui qui a vécu deux fois. Un gentleman s’en est allé. Laisse-nous te pleurer Jean-Pierre, même si la mort est une délivrance pour ceux comme toi qui ont trop souffert.

Patrice et Mimi Carpentier

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Riou – Josse, redoutable tandem !

Vincent Riou - PRB
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Le skipper de PRB, qui mettra son nouveau monocoque à l’eau durant le mois d’août, a d’ores et déjà défini, avec Sébastien, un programme sportif complet qui leur permettra d’arriver à Barcelone avec un fonctionnement rôdé et un bateau fiabilisé. Au vu de leurs expériences respectives, l’association Riou / Josse sera certainement l’une des plus redoutables de la flotte. Vincent et Sébastien nous expliquent pourquoi ce projet les enthousiasme tant. 

Interview croisée de Vincent Riou et Sébastien Josse :

1 – Quelles sont les raisons qui vous ont poussées à former ce duo?
Vincent : Quand cette course a été annoncée, je me suis demandé avec qui je voulais la faire avant même d’être sûr de vouloir y participer. Alors j’ai fait une petite liste. Et puis, le plus simple, le plus complémentaire et la personne avec laquelle humainement je me sentais prêt à m’engager sur cette épreuve, c’était Jojo. Je crois que nous avons la même approche de la navigation.
  
Sébastien : Vincent m’a proposé de naviguer avec lui sur cette course il y a un an. Donc ce n’est pas quelque chose de nouveau. Je voulais attendre la fin de la Volvo pour prendre ma décision mais je lui avais donné mon accord de principe sur l’étape de Portsmouth. De plus, Vincent a l’expérience du Vendée Globe. On se connaît, nous avions travaillé ensemble pour la préparation de nos monocoques 60’. Et puis, nous avons été très en contact pendant le Vendée Globe. Il y a un bon feeling entre nous et le projet de Vincent est vraiment solide.

2 – Depuis quand vous connaissez-vous ?
Vincent : On se connaît depuis la sélection Crédit Agricole de Sébastien, c’est-à-dire depuis 1997. J’ai navigué contre lui, nous nous sommes entrainés ensemble au centre d’entraînement de Port La Forêt. Et puis, nous nous sommes lancés à peu près en même temps sur nos projets monocoques 60’ et avons travaillé ensemble au sein de Mer Agitée. Pendant le Vendée Globe, on a également partagé pas mal de choses.

Sébastien : Cela fait effectivement 8 ou 9 ans que nous nous croisons. Mais depuis 3 ou 4 ans, on se connaît mieux.

3 – A vous deux, vous cumulez quatre tours du monde (le Vendée Globe pour les deux et deux tours du monde en équipage pour Sébastien), vous serez l’équipage de l’expérience ?
Vincent : C’est vrai que lorsque nous faisons le cumul des milles parcourus et que nous le rapportons à notre âge, on obtient une bonne moyenne ! Je pense que le nouveau PRB est un très beau projet et que nous avons l’expérience suffisante pour être dans les favoris. En plus, nous avons un excellent contexte technique. Le bateau sera mis à l’eau 14 mois avant le départ de la Barcelona World Race. Il n’y a pas de raison que nous n’arrivions pas à faire quelque chose de bien dans cette course. C’est aussi ce qui a séduit Jojo. On va mettre toutes les chances de notre côté avec, notamment un programme sportif très complet. C’est aussi cela qui rend le projet attractif. Sur le papier, aujourd’hui, les conditions sont idéales.

Sébastien : Le projet de Vincent est parfaitement bien mené. L’objectif est de gagner la Barcelona World Race. PRB sera mis à l’eau plus d’un an avant le départ de la course. Nous allons faire une transat retour du Rhum ensemble puis les courses en équipage. Nous allons beaucoup naviguer et nous serons fins prêt pour le départ. Nous aurons eu le temps de fiabiliser et d’optimiser PRB si besoin. Et si le facteur technique est important, l’humain l’est tout autant. Ces navigations vont nous permettre d’apprendre à nous connaître et à voir ce que l’on peut s’apporter l’un à l’autre.

4 – Après des tours du monde en équipage et en solo, comment appréhendez-vous cette expérience en double ?
Vincent : On va aller encore plus vite ! Le double sera plus proche du solo que de l’équipage. Nous en avons tous les deux la connaissance. On ne sera pas à fond tout le temps, mais pas loin… On exploitera à fond le potentiel du bateau et cela, sur la durée. A mon avis, ce sera plus dur que le solo. L’utilisation du bateau ne sera pas limitée, il faudra juste trouver le temps de dormir. Sur le plan humain, partir trois mois en double, obligera à beaucoup de souplesse. Et ça, on l’acquiert avec l’expérience.

Sébastien : En double, on va pouvoir pousser davantage le bateau. Et ce sera moins de stress, moins de responsabilités. On ne confiera pas tout à l’électronique contrairement au solo où, pour aller dormir, tu dois faire confiance au pilote automatique. En résumé, ce sera moins de stress mais davantage de performance.

5 – Faire un tour du monde un an avant le Vendée Globe, cela n’a-t-il pas des inconvénients ?
Vincent : Aujourd’hui, je n’ai pas la réponse. Mais j’ai quand même l’impression qu’il y a plus de risques à ne pas faire cette course qu’à la faire. Car la cadence référence pour le prochain Vendée Globe, ce sera non pas celle du Vendée Globe 2004 mais celle de la Barcelona World Race. Les skippers qui n’auront pas participé à cette course risquent de se faire surprendre sur le Vendée. Une chose est sûre, tout ce qu’on aura appris sur ce tour du monde en double nous servira pour le solo.

Sébastien : Je ne pense pas non plus qu’il y ait des inconvénients. PRB sera fiabilisé avant le départ. Le projet de Vincent est parfaitement dans le timing pour cette course. A l’issue de cette course, il connaîtra son bateau sur le bout des doigts et ce sera un énorme avantage pour le Vendée Globe. Moi, je n’ai vraiment connu VMI qu’à la moitié de mon tour du monde.

6 – Comment voyez-vous la flotte de cette Barcelona World Race ?
Vincent : Il y a pas mal de personnes intéressées pour y participer. J’espère simplement que la flotte sera de haut niveau et la plus internationale possible.
 
Sébastien : J’espère qu’il y aura au moins 10 à 12 bateaux. Ce serait super ! En tout cas, je suis sûr que le vainqueur du prochain Vendée Globe aura participé à cette course.          

Source PRB

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De Pavant & Spina devant

Groupe Bel Kito De Pavant
DR

Heureux qui comme Kito navigue toujours en tête ! Le vainqueur de la transat en double et de la première course en solitaire de la saison Figaro-Bénéteau montre une fois de plus qu’il est le meneur de la série cette année. Le Français associé cette fois-ci à l’Italien Alberto Spina vient de remporter la première partie de la course. En une trentaine d’heures, les deux hommes ont avalé la route entre Cannes et Bonifacio.

Au pointage de 15 h TU, soit quelques instants avant que le premier ait passé  la pointe sud de la Corse, Erwan Tabarly et Romain Attanasio (TEB) étaient repérés en deuxime position. Voilà qui devait satisfaire les deux hommes et en particulier Romain Attanasio dont c’est l’anniversaire aujourd’hui lundi, ndlr). Les deux marins devancent Laurent Pellecuer et André Radier (L’Aromathérapie du Docteur Vianet). Le premier marin turc est actuellement Arif Gurdenli, repéré en 4e position en compagnie de Lionel Péan avec qui il partage la barre du bateau Milliyet.

Ce pointage est quasiment confirmé quelques minutes après sa diffusion par Frank Covat depuis le bateau comité. Il annonce Tabarly et Attanasio deuxièmes à quelques minutes des leaders puis Péan et Gurdenli et enfin Pellecuer et Radier. Devraient suivre en 5e position Arthaud et Poupon.

Source Vakko Odyssée Cannes Istanbul

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Aux arrêts en Sardaigne

Illustration Sardaigne
DR

Les voiliers sont désormais en Mer Tyrrhénienne et naviguaient cette nuit le long des côtes nord-est de la Sardaigne, le Pays des Lestrygons dans la mythologie de l’Odyssée. Si la descente entre Cannes et Bonifacio s’est effectuée assez rapidement, la nouvelle partie du parcours à laquelle s’attaquent depuis hier soir les concurrents semble plus compliquée. Pétole est le maître mot. Pas de vent. Du coup, Alain Gabbay a demandé aux navigateurs de mettre en marche leur moteur pour se regrouper et descendre en convoi vers le Sud de la Sardaigne. Il espère que le vent se lèvera pour donner un nouveau départ. Ceci est conforme aux instructions de course données aux coureurs. Ainsi, le classement provisoire de Vakko Odyssée Cannes – Istanbul 2006 est le classement en temps réalisé à Bonifacio (voir ci-dessous). Ce temps sera cumulé au reste du temps mis par les coureurs pour rejoindre Istanbul.

Dans un message envoyé lundi soir, Kito de Pavant ne semblait pas très rassuré : « Hé bien, on n’y est pas encore à Istanbul!!!!! On est lundi, il est 23 h et on est au large d’Olbia (Sardaigne). Il n’y a pas un souffle de vent ; on stagne sur une mer d’huile. Alberto était ravi de franchir la première porte du parcours (celle qui est devant Bonifacio) en tête et moi aussi. Le décor est splendide, la Corse il n’y a pas à dire, c’est beau ! Et la Sardaigne, c’est pas mal non plus. D’ailleurs je crois qu’on est parti pour y rester un bon bout de temps… »

Frank Covat, à bord du Less 83, le bateau accompagnateur confirme à 12 heures, heure française, que les voiliers sont regroupés. « On dirait une maman canard et ses petits ! » Ils attendent désormais que le vent se lève. Sinon, le Less 83 pourra donner du fuel aux bateaux pour prolonger la descente de la Sardaigne au moteur.

Source Odyssée Cannes Istanbul

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