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Véniard s´impose à Dingle

Gérald Véniard (Scotum) en tête de la Solitaire Afflelou Le Figaro
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Quatre minutes après l’arrivée du vainqueur, les bateaux se sont succédés très rapidement sur la ligne. Eric Drouglazet (PIXmania.com) et le bizuth Gildas Mahé (Le Comptoir Immobilier) complètent le podium, suivis de Laurent Pellecuer (Cliptol Sport), Marc Emig (A.ST Groupe), Jeanne Grégoire (Banque Populaire), Nicolas Bérenger (Koné Ascenseurs), Yann Eliès (Groupe Generali assurances), Liz Wardley (Sojasun)… Les 33 premiers concurrents sont arrivés en l’espace de 24 minutes : du jamais vu après presque 500 milles de course.
 
Gérald Veniard gagne cette étape au terme d’un finish incroyable où les positions ont totalement basculé dans les cinq dernières heures de course. La pétole qui s’est installée dans l’après midi, ralentissant les anciens leaders, a donné l’opportunité à un groupe de poursuivants de revenir au contact grâce à un décalage au large. Déboulant sous spi avec un vent de 10 nœuds alors que les premiers étaient arrêtés, ils ont inversé la tendance et pris les commandes de la course. Scutum faisait partie de ceux là. Il s’est imposé à quelques centaines de mètres la ligne… d’un souffle. Gérald Veniard, sacré vainqueur de la première manche à Santander avait été rétrogradé suite à ses 24 minutes de pénalités octroyée sur une question de poids embarqué. Le Rochelais prend ici une belle revanche sur le sort !
 
Source Solitaire Afflelou Le Figaro

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C´est passé si près…

Jeanne Grégoire
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Sous une pluie fine, à 00h36 cette nuit, c’est Gérald Veniard sur Scutum, qui, à la surprise générale, a franchi la ligne en premier après 83 heures et 36 minutes de course. Derrière, lui, les arrivées se sont succédées à un rythme effreiné : 9 bateaux dans les 5 minutes, 27 bateaux dans les 15 minutes et un classement final totalement chamboulé.  Six heures avant l’arrivée le vainqueur de l’étape pointait à la 19ème place, et le second, Eric Drougazet à la 25ème !
Jeanne Grégoire a franchi la ligne 4 minutes et 18 secondes après Gérald Véniard, son ami et coéquipier de  la Transat AG2R (qu’ils ont terminée à la troisième place). Déçue mais bonne joueuse et animée par sa "positive attitude" habituelle, la navigatrice analysait sa course dès sa descente sur le ponton :

Jeanne Grégoire à son arrivée : « Je savais que ça pouvait finir comme ça. Il y a trois ans, avant l’arrivée à Dingle, j’avais 100 milles de retard, puis sur la fin, je suis remontée sur la tête de  la course. Cette année, à la fin, j’ai fais ce que j’ai pu. Je suis en tête jusqu’à 10 milles de l’arrivée et puis … rien. Cette arrivée groupée, à 30 bateaux sur la ligne, c’était top… sauf pour moi ! J’aurais aimé être sur le podium pour avoir un bon souvenir car c’est pas cher payé. Mais c’est le Figaro. C’est  la voile. Tu fais 480 milles de course devant et puis le vent tombe.

Dans la pétole, cet après midi, je me suis mise au mouillage (57 mètres) dans une anse pour éviter de reculer avec le courant contraire. Le vent est rentré sur l’arrière de la flotte et j’ai vu les derniers décoller et passer au large… Mais je pense que ce n’est pas fréquent que quelqu’un mène une étape du début à  la fin. Je peux être fière de ce que j’ai fait.  Je n’ai pas changé de voile d’avant du début à  la fin. Quand cela devenait trop dur, je prenais un ris. J’ai mené le bateau au maximum de son potentiel. Simoné, mon préparateur avais un super boulot, je savais que je pouvais tirer sur le bateau pour le faire aller vite. Je lui parlé tout le temps, surtout dans  la pétole. Je l’encourageais pour qu’il décolle.

Quand tu es devant, c’est toi qui donnes le tempo, c’est agréable et quand les autres attendent que tu vires pour virer, c’est que tu as marqué des points. Plusieurs marins sont venus me féliciter après l’arrivée. Ils m’ont dit que l’étape, c’était moi qui l’avais gagnée. Ca fait plaisir. Je me suis fait plaisir, je ressors hyper enrichie de cette étape. C’est la plus belle course que j’ai jamais faite.  Rien n’est jamais joué sur une course de figaro et Jeanne sait maintenant mieux que quiconque de quoi l’on parle. Elle aurait pu être la seconde femme à remporter une étape de la Solitaire depuis l’Anglaise Clare Francis en 1975, même si elle est comme les autres skippers et aime à répéter qu’elle se bat à armes égales pour un classement général et non un classement en catégorie féminine ! Elle a beaucoup de cran « Jeannette » comme la surnomme nombre de ses amis et elle a beaucoup mûri depuis sa première participation à la Solitaire, il y a cinq ans.

Avant le départ à Cherbourg, elle confiait avec une incroyable lucidité : " quand je suis arrivée sur les pontons, pour mon premier figaro, j’étais euphorique, cela me fait bizarre d’en être là aujourd’hui mais c’est tellement bon ! je me sens plus autonome, je ne suis plus une bizuth, ni au stade de la découverte. Je suis sereine car le travail accompli et la patience, notamment par rapport à la recherche de sponsors, semblent aujourd’hui payer. Je sais aussi qu’il faut sans cesse travailler et insister sur les analyses de course pour aller au plus haut niveau et y rester. C’est pourquoi, quand je suis en course, je note tout sur tout : les manoeuvres, la stratégie, mon attitude, le sommeil, la façon dont je me nourris, le physique, le mental etc… cela me permet de mieux débriefer ensuite et de savoir sur quels points je dois perséverer ".

Jeanne, qui rêve de Vendée Globe et de navigation sur d’autres supports, ne se lasse pas, travailleuse et persévérante elle sait que la performance accomplie sur cette étape n’est que le fruit d’un dur labeur : "j’ai bien préparé les étapes et la stratégie je suis heureuse de voir que ça paye, je sais que je peux gagner une étape et ça, ça vaut de l’or !"

Source Banque Populaire

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La grande redistribution

Départt St Gilles Croix de Vie Etape 3 Solitaire du Figaro 2006 Pellecuer
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L’Etape 2 avait été exceptionnelle par l’ampleur des écarts, la troisième également mais pour des raisons inverses. Après 479 milles de course, 30 minutes seulement séparent les 35 premiers bateaux à l’arrivée de Dingle…un autre monde comparé aux 15h00 enregistrées à Saint-Gilles-Croix-de-Vie. Un autre monde mais qui appartient au même univers, celui de la course à la voile où chacun sait, les coureurs les premiers, que tous les coups sont possibles, même les plus tordus. Tout a basculé au cours des 5 dernières heures de course, et basculé encore dans la baie de Dingle, un long couloir d’une quinzaine de milles réputé pour ses effets surprise dans les petits airs. A minuit, à quelques minutes de finish, c’est le glacis, une myriade de feux blancs verts et rouges tapissent la baie de Dingle, un spectacle féerique quoique stressant pour ses principaux protagonistes. A ce stade, une dizaine de marins au moins peuvent prétendre à la victoire. Finalement, un bateau se détache lentement de la meute. C’est Scutum dont on ne connaîtra l’identité qu’à 50 mètres de la ligne d’arrivée. Il est suivi quatre minutes plus tard par Eric Drouglazet (PIXmania.com), talonné par le bizuth Gildas Mahé (Le Comptoir Immobilier) qui n’en revenait toujours pas.
 
Gérald Veniard : un hold up pas si étonnant
Une victoire surprise, mais qui n’est si surprenante au vu des performances du Rochelais depuis le début de cette 37e édition. Premier à Santander (mais rétrogradé en seconde position suite à une pénalité de 24 minutes), quatrième à Saint-Gilles-Croix-de-Vie et vainqueur à Dingle, Gérald Veniard est le plus constant des 44 engagés. Une régularité récompensée par une quatrième place au classement général provisoire, à moins d’une heure du troisième Armel Le Cléac’h (Brit Air)… une place sur le podium lui est toujours accessible. « Ca fait du bien cette victoire ! Je la prends comme une revanche et je la dédie à mon préparateur, Corentin Chenais, qui s’était fait beaucoup de souci avec cette histoire (la pénalité de 24 minutes, ndr). Je ne m’attendais pas à gagner ! Quand j’ai vu tous les feux juste derrière moi, je me suis dit houlala, c’est chaud ! Mais bon je me suis bien positionné. J’étais concentré, je ne me suis pas énervé, j’ai joué un petit coup et ça a souri. Tout s’est joué à 200 mètres de la ligne, mais c’est un véritable hold-up alors que tout un groupe emmené par Jeanne Grégoire (Banque Populaire) a mené la course. »
 
Jeanne Grégoire, la femme de cette 3e étape
Combien de vainqueurs potentiels ont-ils été évoqués entre les côtes vendéennes et irlandaises, depuis celui de Laurent Pellecuer (Cliptol Sport), premier au passage de la bouée Radio France ?
Ceux d’Armel Le Cléac’h en tête le soir du départ, d’Erwan Israël (Delta Dore), le bizuth qui prend les commandes dans la journée du 20, de Liz Wardley (Sojasun), qui réussit un retour fulgurant le dernier jour grâce à son option au large. Qui d’autre encore ? Gildas Mahé, Corentin Douguet (E.Leclerc-Bouygues Telecom, Nicolas Bérenger (Koné Ascenceurs) classés et cités en tête dans les dernières minutes de course, mais aussi et surtout celui de Jeanne Grégoire qui a mené la danse dès le passage de la bouée Racon Ouessant, pratiquement jusqu’à la fin. Pendant toute cette étape, Le skipper de Banque Populaire a marqué les esprits. Ses adversaires lui ont unanimement rendu hommage une fois posé le pied à terre. Pour Jeanne, impériale dans sa gestion de la course et dans sa navigation, tout s’est joué le 21 août à la mi-journée. Après un regroupement de la flotte au passage du Fastnet à l’aube du même jour, La navigatrice, déjà poursuivie par Liz Wardley, craignait pour sa place de leader : « J’ai les boules. Tout s’est super bien passé jusqu’ici et ça risque de se termine en eau de boudin. C’est Nicolas Troussel (Financo), parti   au large, qui me fait le plus peur… » commentait-elle à la vacation de 13h30.  Quelques heures plus tard, ces deux là se retrouvaient au mouillage sous les côtes sud de l’Irlande, à 20 milles de l’arrivée. La menace n’est donc pas venue de Troussel, l’homme qui domine le classement général, mais d’un groupe de skippers opportunistes, revenus de l’arrière du classement. Voyant la pétole s’installer à terre, Corentin Douguet, Samantha Davies (Roxy), Gérald Veniard, Nicolas Berenger, Gildas Mahé et Marc Emig (A.ST Groupe) se décalent au large et touchent un vent frais de 10 nœuds leur permettant de débouler sous spi et de revenir à hauteur des bateaux de tête. La plupart d’entre eux finiront dans le top 10, certains seront les victimes de la baie de Dingle.
  
Trois jours et demi d’efforts jugés en quelques heures
Ce sont donc 479 milles de course, dont plus de 36 heures de près dans la brise et la mer formée, de nuits froides à lutter contre la fatigue, à surveiller les variations d’un vent souvent instable, à changer de voiles, manœuvrer, barrer pour faire avancer le bateau, qui se sont joués en quelques heures. Une étape de marin qui se termine en coup de Trafalgar dans les dernières longueurs. La Solitaire Afflelou Le Figaro en vu d’autres, mais jamais d’écarts aussi minces entre autant de concurrents. « C’était trois jours de galère pour en arriver là. Pour moi, c’est une grande satisfaction. En voile, tout peut arriver. On a l’impression de sortir d’une navigation de deux heures ! » déclarait Gildas Mahé sous la bruine irlandaise. « En 20 ans de course, je n’ai jamais vu des écarts aussi réduits à l’arrivée, c’était pire que le passage d’une bouée de dégagement » confirme Jean-Paul Mouren (M@rseillEntreprises), 25e à Dingle, à 13 minutes et 15 secondes du vainqueur.
 
Peu d’influence sur le classement général
Compte tenu des trous creusés par les leaders Troussel et Chabagny à Saint-Gilles-Croix-de-Vie, les résultats de cette troisième étape n’ont que peu de répercussion sur le classement général provisoire. Les gains des uns et des autres se calculent en secondes, tout au plus en dizaine de minutes. Dans les dix premiers, Erwan Tabarly (Iceberg Finance) gagne néanmoins une place et se hisse en 6e position au détriment de Charles Caudrelier (Bostik) tandis que Fred Duthil (Brossard) prend la 10e place à Gildas Morvan (Cercle Vert). Seul Gildas Mahé réalise une bonne opération au classement des bizuths en reprenant 24 minutes à Christopher Pratt (Espoir Crédit Agricole). Il n’est donc plus qu’à 40 minutes du leader et peut jouer pour la victoire dans ce classement dans l’ultime étape vers Concarneau qui partira d’Irlande vendredi prochain.

Source Solitaire Afflelou Le Figaro

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C’est la rentrée, on sort les cahiers

Trophée Clairefontaine
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Les huit champions régateront en équipage de trois (le champion à la barre et deux équipiers au trapèze) sur le spectaculaire catamaran monotype SailingOne (25′ – 7,65 m), exclusivement conçu et utilisé pour être confié une fois par an à chacun des champions du Trophée Clairefontaine. Le débat sera ouvert et la suprématie des favoris logiques : Loïck Peyron, tenant du titre et Michel Desjoyeaux – dix victoires à eux deux ! – promet d’être fortement contestée.

 La vedette internationale de cette dix-septième édition est Mike Sanderson, Néo-zélandais au palmarès impressionnant et vainqueur de la Volvo Ocean Race 2005-06 (course autour du monde en équipage) sur ABN AMRO I. Mike "Moose" Sanderson sera accompagné de son fidèle lieutenant, le Français Sidney Gavignet du Team ABN AMRO I.

 Vainqueur de l’édition 2005, Loïck Peyron, défendra son titre après sa superbe saison 2005 et ses nombreuses victoires, dont la Transat Jacques Vabre aux côtés de Jean-Pierre Dick sur le monocoque IMOCA 60 Virbac-Paprec. Loïck est également General Manager du Gitana Team et skipper de Gitana XI.

Vincent Riou, vainqueur du Vendée Globe 2004-05 sur PRB et actuellement en préparation du nouveau PRB, sera accompagné de Sébastien Josse, révélation du dernier Vendée Globe et récemment skipper d’ABN AMRO II dans la Volvo Ocean Race. Vincent et Sébastien s’engageront d’ailleurs sur PRB dans la Barcelona Race 2007, la course autour du monde en double sans escale.

Michel Desjoyeaux, trois fois vainqueur du Trophée Clairefontaine (2001-03-04) est invité pour l’ensemble de son ¦uvre et ses victoires sur le trimaran Géant.

Franck Cammas, skipper des trimarans Groupama 2 et Groupama 3, est invité pour avoir été invaincu sur le circuit de la Multi Cup Cafe Ambassador 2006.

Pascal Bidégorry est invité pour sa victoire dans la Transat Jacques Vabre et pour son titre de Champion ORMA des multicoques océaniques 2005 sur le trimaran Banque Populaire.

Jean-Pierre Dick, vainqueur des Transat Jacques Vabre 2003 et 2005 sur le monocoque Virbac-Paprec, effectuera là sa première compétition sur catamaran.

Jérémie Beyou, vainqueur en 2005 de la Solitaire Afflelou Le Figaro et du Championnat de France de Course au Large en Solitaire sur Delta Dore fera son entrée dans le club très fermé des champions du Trophée Clairefontaine.

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La loi du “Série”

Gerard Marin Pogo 2
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« Le vent l’emportera… » Gerard Marin peut déjà chantonner : il semble toujours en passe de prendre la tête de toute la flotte sur son Pogo-2 ! Logiquement, cela devrait arriver mercredi lorsque le front froid va descendre du Nord Ouest sur les Minis, accélérant encore le rythme de l’Hispanique. Et ce nouveau flux devrait en plus accompagner le retour incroyable du skipper de Escar l’escala-CN Llanca, jusqu’aux Sables d’Olonne puisque, à suivre, une dépression va le rattraper et atteindre la France, le portant jusqu’à la ligne… En ce mardi après-midi, la vitesse de l’Espagnol a un peu chuté (mais reste toujours supérieure à 7 nœuds) parce qu’il est sur la bordure Nord de la dorsale anticyclonique. Mais cette phase est passagère et les simulations le prédisent pour vendredi soir en Vendée.
 
Le seul qui semble pouvoir l’inquiéter est finalement Adrien Hardy (Brossard), qui a sérieusement rétrogradé ces dernières heures en choisissant de se recaler plein Nord, et qui lui concède une quarantaine de milles. Le vainqueur de la première étape en prototype a enfin touché la brise salvatrice et déboule de nouveau à plus de huit nœuds sur la route directe. Car ceux qui mènent encore la danse, à cent voire 150 milles plus au Sud, n’apparaissent pas en position favorable, même avec leur 80 milles d’avance… à l’image du leader du jour, David Sineau (Bretagne Lapins). Car le changement de situation météo n’est pas à l’avantage des « Sudistes » : si en ce mardi, ils pouvaient encore tailler la route au près à six nœuds, bâbord amure dans une brise de Nord douze nœuds, au fur et à mesure qu’ils se rapprochent du cap Finisterre, le vent va monter à 25 nœuds et plus, avec une mer formée et une brise qui basculera au Nord Est : pile dans le nez ! La progression vers le but va en prendre un sacré coup… A moins que le leader et ses quelques poursuivants (Laureyssens, Joschke, Salabert, Mihelin, Brennan, Despres), n’arrivent par chance à glisser sur un seul bord pour parer les falaises ibères. Ils vont de toutes façons en baver dans du vent frais et contraire, et perdre du terrain. Et s’ils sont obligés de virer de bord vers le Nord pour déborder l’Espagne, leur bénéfice va fondre comme une action de start-up lors de la bulle Internet…
 
A la recherche du vent perdu
 
Derrière, les prototypes retardés et le gros paquet des voiliers de série, bloqués pendant deux jours dans des calmes redoutables, n’ont pas trop d’illusions à se faire : il semble impossible qu’un autre bateau de production puisse revenir sur Gerard Marin. Non seulement, l’Espagnol va vite, mais en plus il possède cent milles d’avance sur le second et 150 milles sur le peloton ! Le vainqueur de la première étape en voiliers de série, le Portugais Francisco Lobato (BPI) est relégué à plus de 140 milles, le second à Horta Jean-François Quélen (Galanz) à 110 milles et le troisième aux Açores Antoine Debled (ADD Modules) à près de 200 milles… Comme Gerard Marin a terminé quatrième de la première étape avec seulement 1h21 de retard, il possède désormais un bon matelas de marge.
 
Au moins, toute la flotte va pouvoir de nouveau retrouver des sensations et surtout l’impression que la course a une fin. Parce que passer deux jours à moins de deux nœuds de vitesse a de quoi rendre dingue ! Là, le front froid va amener de l’air frais, et les glissades de la première étape vont enfin pouvoir se renouveler. A l’image de Dominique Barthel (Yamm) qui a cassé son safran bâbord depuis une journée et demie et qui file désormais bon train en se permettant même de remonter au classement, grâce à sa position plus Nord !
 
Pour résumer : le vent perdu est revenu ou reviendra la nuit prochaine pour balayer toute la flotte. Il sera portant pour tous les retardataires et contraire pour les leaders (sauf ceux au Nord). Les écarts abyssaux constatés ce mardi (plus de 350 milles entre le premier et le dernier, soit un tiers du parcours entre Horta et Les Sables d’Olonne) vont en partie se combler. Les vitesses vont prendre des tours par l’arrière et si le premier de cette deuxième étape devrait arriver vendredi soir, le gros de la flotte est quand même attendu le week-end prochain. Enfin, le leadership des partisans du bord rapprochant devrait changer de main d’ici 48 heures : l’Ibère semble s’envoler vers la victoire d’étape au scratch, peut-être même vers le titre au classement général des deux étapes… 

Source Les Sables – Les Açores

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Lemonchois d’attaque

Gitana 11
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« Je suis parti dans 30 nœuds de vent, 3 ris / ORC… ça remet les idées en place dès le départ ! J’ai eu la chance d’avoir ensuite des conditions très variées qui m’ont permis de découvrir le bateau dans plus ou moins toutes les configurations. J’ai enchaîné avec une semaine d’entraînements en solo pour mettre à jour la liste des petites modifications avant le chantier de cette semaine. La récente confirmation de ma participation est finalement une très bonne chose… tout a été très vite et je n’ai pas le temps de me poser de questions, j’ai un bateau à préparer pour le départ et c’est demain ! J’ai également mis le turbo sur la préparation physique qui est un point très important. Les bateaux doivent tenir mais les hommes aussi ! » lançait Lionel Lemonchois à son arrivée.
 
Au terme d’une nouvelle semaine d’entraînements en solitaire, Gitana 11 a été sorti de l’eau hier, lundi 21 août, pour une semaine de chantier. Remise à l’eau prévue mercredi 30 août.
 
De leur côté, Gitana 12 et Thierry Duprey du Vorsent, d’ores et déjà qualifiés, reprennent les entraînements avec un coach de choix, Loïck Peyron, Directeur sportif du Gitana Team. Au programme une navigation de 48 heures, Loïck rejoignant Thierry en mer au bout de 24 heures de course afin de juger du degré de fatigue atteint au terme d’une journée en solitaire. Il n’interviendra que si nécessaire et sera présent pour distiller ses connaissances et transmettre son savoir-faire au jeune skipper qui participera pour la première fois à une épreuve en solitaire.
 
Ces sessions devraient se répéter la semaine prochaine et durant le mois d’octobre en amont du départ de la course.
 
Les deux Gitana participeront au dernier rendez-vous de la Multi Cup Cafe Ambassador avant le départ du Rhum, le Grand Prix du Port de Fécamp, du 8 au 10 septembre prochain.

Source Gitana SA

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En approche du Fastnet

Fastnet Illustration Solitaire 2001
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Comme prévu, c’est tordu sous l’Irlande. Alors qu’ils sont à moins de 100 milles de l’arrivée à Dingle, les 44 solitaires sont ce matin en proie à de la brume humide et froide et surtout à des vents faibles. « C’est pas drôle», résume Charles Caudrelier (Bostik, 5e) « la régate est belle mais je ne suis pas content de moi : j’ai manqué un coup mais bon, ce n’est pas grave. Maintenant on ne voit plus rien, on verra plus clair au lever du jour ». Oliver Krauss (AXA Plaisance, 28e à 7 milles) explique : « on passe la dorsale et je ne sais pas ce que ça va donner… »
Jeanne Grégoire (Banque Populaire) a repris la tête à un classement à prendre plus que jamais avec des pincettes, devant Fred Duthil (Brossard) et Nicolas Troussel (Financo) tous deux grosso modo à un demi-mille. Le leader d’hier soir Erwan Israël (Delta Dore) pointe maintenant en en 6e position à 2,7 milles, talonné lui aussi à moins d’un demi mille par un autre bizuth : Corentin Douguet (E.Leclerc-Bouygues Telecom). Deux rookies dans les dix premiers, c’est rare en Figaro Bénéteau.
Mais prudence, prudence… Alors qu’il faudra bien se recaler à un moment ou à un autre pour virer la magnifique pointe sud-ouest de l’Irlande, bien difficile de savoir s’il vaut mieux être dans l’ouest ou dans l’est. Ronan Treussart (Groupe Céléos, 32e à 8,4 milles), Yann Eliès (Groupe Generali Assurance, 12e à 4,2 milles) et Pietro D’Ali (Nanni Diesel, 9e à 4 milles) ont déjà viré les premiers pour opérer ce virage à gauche. Seul l’avenir nous dira si c’est une bonne idée. Ce matin, à l’est comme dans l’ouest, ils se disent tous contents de leurs placements respectifs…
 
Il faudra se recaler
 
Dans la purée de pois irlandaise, chacun cherche des raisons d’espérer. Même un Christophe Lebas (Armor Lux), 35e à 9 milles et très décalé dans l’ouest trouve des raisons d’y croire, pour lui-même et pour l’Australienne Liz Wardley (Sojasun, 26e à 6,6 milles) qui ont depuis Ouessant choisi l’ouest. Et auront donc moins de recadrage à faire que les autres. Mais sur le plan d’eau, on annonce ce matin un peu de « droite », avec du vent tournant peu ou prou au nord-est qui avantagerait ceux plutôt décalés dans l’est…
Au pointage de 4h en tous cas, on note que le deuxième du classement général, Thierry Chabagny (Littoral) a fait une remontée spectaculaire, passant de la 26e place hier soir à la 13e place ce matin, à 4,3 milles de Jeanne Grégoire. Les leaders sont là et bien là, mais qui aura raison ? Il faudra attendre le passage de la pointe de l’Irlande pour se faire une petite idée un peu plus précise. Mais pour l’instant rien n’est joué, l’étape n’a pas encore désigné son vainqueur, loin de là. Au classement général, il n’y a pour l’instant aucun risque pour les trois premiers Troussel (3e), Le Cléac’h (4e) et Chabagny (13e, donc) et les écarts sont faibles. Il faut ainsi attendre le 37e rang de Laurent Gouezigoux (Côtes d’Armor) pour trouver un écart au leader supérieur à 10 milles. Il n’y a donc guère que huit bateaux qui ne peuvent vraisemblablement plus prétendre à la victoire finale. Pour tous, le moment de vérité approche. Dans les brumes irlandaises.

Source Solitaire Afflelou Le Figaro

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Renaissance d’une légende

Cheers Prao Tom Follet
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Transat 1968 : surprise à Millbay Docks
"Nous avons bien noté les efforts entrepris pour redresser votre bateau en cas d’incident, mais nous sommes plus intéressés par les solutions que vous mettrez en oeuvre pour éviter cette situation ; naviguer à 20 noeuds entre 2 chavirages ne nous semble pas une manière appropriée de traverser l’Atlantique en course ! " Tel fut en substance le contenu d’un courrier du comité de course de l’Ostar adressé à Tom Follet, le skipper de CHEERS avant le départ ! Le convoyage en solitaire, St Croix (Iles Vierges)-Plymouth temporisa quelque peu les inquiétudes britanniques et une expertise indépendante leva les derniers doutes.

CHEERS improbable troisième
En 27 jours et 13 minutes avec seulement 28 heures de retard sur Sir Thomas Lipton (Geoffrey Williams, 17.10m) Tom Follet inscrit les 1 300 kg de CHEERS dans la légende de l’Atlantique Nord, parcourant une journée à 225 miles en déjouant les pièges météorologiques et les dépressions qui eurent raison de nombreux concurrents.

Le deal des 3 mousquetaires
Richard Newick dessine et construit CHEERS, Jim Morris finance l’expédition et Tom Follet pilote l’improbable engin. Cette "dream team" faillit mener un prao de 12m à la victoire. Douze ans plus tard, "le sorcier du Maine", à la tête d’un autre trio (Newick-Greene-Weld) l’emportera avec MOXIE.

Gloire et oubli
La magnifique sculpture néo-polynésienne affrontera ensuite les outrages du temps pendant vingt-cinq ans au musée d’Exeter avant d’être transférée au conservatoire de Bordeaux à l’état de semi-épave. Daniel Charles convaincra Dick Newick de céder le prao sous condition de restauration à Vincent Besin, le "french doctor" réussira à faire classer CHEERS à l’inventaire des monuments historiques et entreprendra une "chirurgie" respectueuse de plusieurs milliers d’heures pendant cinq longues années. Aujourd’hui CHEERS est un bateau neuf dans lequel survit environ 50% du bateau d’origine et il est prêt pour une seconde vie océanique.

16 septembre 2006, 17h00 : lancement à l’ancienne
CHEERS sera mis à l’eau dans un rituel polynésien qui rappellera son lancement sur la plage de ST Croix : 50 "porteurs" le déposeront dans l’eau à la base nautique de Port St Louis du Rhône puis la fusée jaune tirera ses premiers bords. Richard Newick, Nick Clifton (prao MERTIN-AZULAO), Tootie Morris, Daniel Charles, Nigel Irens, Christian Augé (constructeur du prao Newick de 54’ LESSIVE ST MARC et de FUMEE NOIRE), Denis Kergomard ainsi que des dizaines d’aficionados seront présents pour le baptême du bateau qui a révolutionné le design occidental des multicoques. Dick Newick sera à Port-Saint-Louis-du-Rhône du 11 au 20 septembre et nous espérons tous rendre cet événement inoubliable !

Source P.Echelle

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La Class 40´ enchante

Class 40 Merena n°8
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La nouvelle CLASS 40 est une révolution dans la course au large: elle permet à des amateurs – certes avertis – d’en découdre sur des parcours hauturiers en restant budgetairement accessible.  Une des première course ce cette classe – Skippers d’Islande en juin/juillet – a permis de se rendre compte de l’extraordinaire potentiel de ces voiliers. Surfs vertigineux et moyennes impressionnantes.  Mais surtout, et peut etre est-ce l’essentiel, cette course a vu se développer une entente cordiale entre les concurrents. Lors de la deuxième manche entre Grundarfjordur et Paimpol, la flotte s’est unanimement entendue pour s’arreter à Grindavik (Sud Islande) afin de laisser passer une dépression très creuse.  Repartis ensemble trois jours plus tard, la flotille des "tontons" a navigué plus de 1000 milles à portée VHF.  Cette ambiance bon enfant n’a cependant pas nuit à une bataille de tout les instants, jusqu’à quelques miles de la ligne… Ces valeurs entraide, de respect et de bonne camaraderie sont du meilleur augure pour cette classe qui démarre ! Anciens de la mini ou du Figaro ou simples amateurs, les "tontons" aiment la voile et se font avant tout plaisir au large. Pas de mesquineries et peu de tracas administratifs, la CLASS 40 est composée de marins raisonnables et attentifs à leur plaisir. Espérons que l’arrivée imminente des "vrais pro" dans la classe puisse garder cet esprit, celui qui s’est créé au large de l’Islande… et que, dans l’avenir, des courses en équipage soient organisées vers des destinations orginales ! 

Alexis Guillaume, Merena, n°8.

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Oh les filles !

En approche de Dingle
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Les solitaires ont passé The Bull, une des bouées qui marquent l’extrémité d’un des nombreux caps situés dans le sud de Dingle. Dans un vent mollissant, ils progressent vers le but au près à la vitesse de 4-5 nœuds. Vers 21 heures on connaîtra le verdict de cette troisième étape dont l’issue est toujours très incertaine.

La nuit dernière, l’obscurité, la pluie et la pétole ont joué des tours à quelques concurrents qui monopolisaient le top 10 depuis 36 heures. Le grand regroupement aux abords du Fastnet a vu les conquérants de l’ouest revenir au contact et s’immiscer dans les premières lignes du classement. Liz Wardley (Sojasun) est de ceux-là, elle qui a gagné 37 places en 24 heures. La jeune Papoue est en deuxième position, à 0,3 mille dans le sillage de Jeanne Grégoire (Banque Populaire), pour un éventuel doublé féminin à Dingle. Même récompense pour Thierry Chabagny (Littoral) qui a gravi d’un coup 20 échelons ou encore Jeff Pellet (Lubexcel), passé de la 40e à la 7e place ! Et ils ne sont pas les seuls à avoir bénéficié de ce coup d’ascenseur. A l’inverse, Erwan Israël (Delta Dore), Gildas Morvan (Cercle Vert), Kito de Pavant (Groupe Bel) et Armel le Cléac’h (Brit Air) ont rétrogradé. Ce dernier s’en veut de sa négligence la nuit dernière : « j’ai mal négocié le dernier passage du petit front. J’ai enchaîné deux bascules dans le mauvais sens. Je me suis retrouvé trop à la côte. J’ai fait deux grosses erreurs, c’est dommage. Il faisait nuit noire, il pleuvait beaucoup, on ne voyait pas les autres bateaux. ». Un moment d’égarement qui a aussi surpris Erwan Israël, auteur d’un superbe début de course : « je n’ai pas bien géré la molle cette nuit. Dans le noir, sous la pluie, c’était très spécial, tu sais jamais où tu es, si tu es premier ou dernier… ça m’a rassuré quand j’ai aperçu Armel.» C’est désormais Alexis Loison (Région Basse Normandie), le plus jeune concurrent de la course, blessé au crâne il y a deux nuits, qui tient le rôle de 1er bizuth, en 8e position.
 
Les filles dans le viseur des occidentaux
 Au matin, on y voyait plus clair. Le groupe de l’ouest s’était mêlé à celui de l’est, Jeanne Grégoire était rejointe en tête par Liz Wardley pour un match racing féminin improvisé le long des caps du sud Irlande. Fred Duthil (Brossard) est troisième sur le papier, à 0,9 mille. Seulement voilà, la menace vient toujours de l’occident et ce trio est désormais dans le viseur de Nicolas Troussel (Financo) 4e, Yann Eliès (Groupe Generali assurances) 5e et Thierry Chabagny (Littoral) 6e qui naviguent 1 mille derrière. « J’ai un peu les boules parce que jusqu’à présent, j’ai bien navigué, je me suis fait plaisir, tout allait bien. Mais je crois que je suis ressortie du mauvais côté. C’est Nico (Troussel), parti au large, qui me fait le plus peur. Ca pourrait se finir en eau de boudin. ». Le constat de Jeanne est objectif. Car pour l’heure, les seuls concurrents décalés légèrement au large – dont ceux cités plus haut – font la route vers l’entrée de la baie de Dingle. Les autres, plus proches des terres, doivent en appeler aux dieux celtes pour que le vent tourne vite en leur faveur, sans quoi, ils pourraient être condamnés à tirer un bord face au courant pour parer les côtes verdoyantes du comté de Kerry…
 
Suspense jusqu’au bout
Rien n’est fini, rien n’est joué, raisonne comme un leitmotiv dans la bouche des quelques coureurs joints à la vacation de la mi-journée. Le tir groupé des deux filles à Dingle serait sans précédent dans l’histoire de la course. La seule femme à avoir jamais remporté une étape de la Solitaire est l’Anglaise Clare Francis. C’était en 1975, aux heures glorieuses de l’Aurore… il y a bien longtemps.

Source Solitaire Afflelou Le Figaro

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