vendredi 14 novembre 2025
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Rien n’est simple…

Hugo Boss Alex Thomson
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Alex Thomson, 4e de la Velux 5 Oceans,  vient lui aussi de s’extirper du Pot au Noir. À 11 nœuds de moyenne, Hugo Boss met le cap sur l’Equateur, distant de 150 milles. « Cela va beaucoup mieux depuis hier, confiait Thomson. Les deux jours précédents étaient affreux, démoralisants. Durant huit heures, je suis resté collé. Je n’allais nulle part et je ne pouvais rien faire. Frustrant ! Les deux dernières nuits ont été aussi mouvementées que la journée avait été calme. Je me suis fait chahuter dans de violents grains, avec des rafales mesurées à 40 nœuds. De quoi se faire quelques frayeurs avec des affalages de spi en catastrophe et des envois de voile d’avant mouvementés. » Alex Thomson espère entrer dans l’Atlantique Sud au plus tard dans la soirée.
Loin devant, la bagarre fait toujours rage et le skipper d’Hugo Boss reste admiratif devant la pugnacité dont fait part Kojiro Shiraishi. « Ce qu’est en train de faire Koji est fantastique ! J’aimerais vraiment qu’il conserve sa seconde place encore un petit moment. »
Mike Golding, Ecover, a son étrave quasi dans le sillage de Spirit of Yukoh depuis ce week-end. Mais, même si à chaque pointage Golding grignote les milles, le skipper Japonais n’est pas décidé à se laisser croquer. « Koji va de nouveau très vite. Il était plutôt lent lorsque nous étions dans le Pot au Noir, mais depuis que nous en sommes sortis, il n’a pas été long à faire à nouveau marcher son bateau. »  Même s’il semble maintenant inéluctable qu’Ecover prenne très vite la seconde place de cette Velux 5 Oceans, cela ne se fera pas facilement.

Pour le moment, le mieux loti de la flotte est bien Bernard Stamm. Cheminées Poujoulat, avec un système météo d’avance, continue de creuser l’écart. Le plan Rolland navigue à 14 nœuds de moyenne, à 355 milles dans le Sud de ses poursuivants.
« La météo est vraiment étrange en ce moment, explique Mike Golding. Les hautes pressions (ndlr l’anticyclone de Sainte-Hélène) qui sont habituellement situées au milieu de l’Atlantique, sont en ce moment très très loin dans le Sud. Il y a bien  une zone de haute pression juste sous l’Afrique du Sud et quelques hautes pressions devant l’Amérique du sud, mais cela n’a rien à voir avec les schémas habituels et cela change tous les schémas tactiques que nous avions mis en place… »
Tout là-haut, loin au Nord, Graham Dalton, A Southern Man – AGD, est lui aussi confronté à des problèmes météo. « Hier c’était extrêmement frustrant. Le vent basculait tout le temps, avec des changements de voiles continuels. Un coup spinnaker en tête, un coup spinnaker sur le pont ! Je voulais passer l’archipel de Madère par l’Ouest, mais cela devient trop compliqué. Je crois que je vais être obligé de couper à travers, entre Porto Santo et l’île de Madère, en espérant que le relief de l’île ne me gène pas trop. »

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La fin du rêve pour Tim Troy

Tim Troy portrait
DR

La déception était grande pour Tim Troy alors qu’il faisait part de la nouvelle. « Je suis émotionnellement et financièrement épuisé. Il n’y a pas de mots pour expliquer ma déception. Après avoir travaillé si dur et si longtemps je rêvais de faire partie de ceux qui ont la chance de faire un tour du monde en solitaire ». Retraçant les grandes lignes de son histoire il a raconté : « A l’automne 2005, juste après avoir acheté Margaret Anna j’ai demandé à la classe IMOCA de venir pour faire les tests requis sur le bateau. Je me doutais bien qu’il fallait s’y prendre à l’avance au cas ou il y ait des modifications à apporter au bateau. Seulement ils m’ont dit que le bateau avait déjà sont certificat de jauge et que je n’aurai pas besoin de faire ces mesures de nouveau avant le départ de la course. Je fus à la fois soulagé et un peu sceptique. Un peu plus tard, j’ai appris que les règles de classe avaient changé et que j’allais devoir refaire les tests mais pas celui de retournement (180 degrés). Il faut quand même garder en mémoire que je travaillais entre 60 et 70 heures par semaine à côté et que je ne pouvais être sur le bateau que les soirées et week-end. J’ai alors tout organisé pour ces tests : la grue, un plongeur, trois personnes pour aider etc. Et là, alors que le jaugeur de l’IMOCA devait prendre un avion, l’aéroport d’Heathrow a été fermé à cause de cette attaque terroriste ! Incroyable. »
 
A 48 ans, Tim Troy qui songe depuis son plus jeune âge à boucler un tour du monde avait vu en la VELUX 5 OCEANS l’occasion rêvée d’accomplir son ambition. L’Américain a du faire des sacrifices pour monter ce projet qu’il finance lui-même depuis le commencement. Il lui a fallu pour cela prendre deux hypothèques successives sur la maison familiale, sans parler des soirées et week-end passés à bord de son bateau. Une vie à jongler entre sa passion, son travail et sa famille. Des mois de préparation pour mener MARGARET ANNA – qui porte le nom des deux filles de Tim Troy – à Bilbao où il comptait prendre le départ de la course. Tout semblait d’ailleurs bien parti en août dernier quand, cerise sur le gâteau, un partenariat de dernière minute se signait avec l’entreprise américaine – Solveras Payment Systems.
 
En septembre, Tim Troy a profité de son convoyage des Etats-Unis vers l’Espagne pour boucler son parcours de qualification. Respectant les règles de courses, il devait en effet avoir rejoint Bilbao avant le 1er octobre. L’organisateur de la course recommandait par ailleurs aux skippers d’avoir en poche avant cette date, le certificat de la classe IMOCA (régissant les 60 Pieds Open) sans lequel ils ne seraient pas autorisés à prendre le départ de la VELUX 5 OCEANS. Pour obtenir ce certificat, chaque bateau doit passer un ensemble de tests qui vise notamment à assurer la sécurité des marins en mer en cas de chavirage. Se pliant à ces règles de course, mais n’ayant pas pu faire ces tests aux Etats-Unis, Tim Troy n’avait alors eu d’autre choix que de les faire après son arrivée a Bilbao (le 29 septembre), en même temps que Sir Robin Knox Johnston et Unai Basurko.
 
Il a malheureusement manqué 3 degrés à MARGARETT ANNA pour pouvoir réussir l’un des tests (AVS) vérifiant la capacité de retournement des bateaux. Le fait que Tim ne puisse pas avoir le certificat de jauge à temps l’a donc contraint à rester à quai le dimanche 22 octobre dernier quand le reste de la flotte a pris le départ de la VELUX 5 OCEANS.
 
Le fait que la ligne de départ reste ouverte pendant sept jours (comme précisé dans l’Avis de Course) laissait une carte à jouer à l’américain. Tim Troy s’est donc mis en contact avec l’architecte du bateau, Bernard Nivelt, afin de d’envisager les options permettant d’obtenir le certificat de jauge de l’IMOCA en temps voulu. L’architecte lui a alors conseillé d’ajouter 300 kg de plomb au niveau de la quille. Lorsqu’il est nécessaire d’ajouter du poids comme dans ce cas précis, c’est normalement au niveau du bulbe de quille que l’opération se fait. Nivelt a pourtant suggéré à Tim d’ajouter le plomb au niveau du voile de quille. Ne pouvant faire ces modifications à Bilbao Tim Troy a donc rejoint la Rochelle avec son MARGARET ANNA afin de s’y atteler.
 
« Après une semaine de marathon à Bilbao, nous avons effectué l’ensemble des tests. Et à seulement une semaine du départ, j’ai appris que le bateau n’étaIt pas en règle et qu’il fallait donc que j’y apporte des modifications pour avoir le certificat de jauge. Et même si ça ne s’annonçait pas simple, c’était possible, tout en sachant que je devais prendre le départ avec une semaine de retard. Mais à trois jours du jour J, l’IMOCA m’a annoncé que je devais également refaire le test de retournement. Avec le temps et l’argent qu’il me restait, ce n’était pas envisageable. Je ne pouvais pas me contenter d’ajouter 300 kilos de plomb au niveau du voile de quille et partir dans les mers du Sud sans tester le bateau. »
 
Arrivé à la Rochelle, Tim Troy a finalement pris la difficile décision de ne pas faire ces modifications. Car une fois effectuées à ses frais, il aurait en effet fallu que MARGARET ANNA repasse le test de retournement. Sans aucune assurance que le bateau puisse avoir son certificat de jauge lors de ce second test et avec un retard de plus de trois semaines sur l’ensemble de la flotte Tim Troy n’a pas eu d’autre choix que de se résigner. « Je tiens à remercier tous ceux qui m’ont aidé. Sans ce soutien je n’aurai jamais pu être si près du but. Je tiens aussi à remercier tout particulièrement les fantastiques personnes qui m’ont aidé à Bilbao. Leur soutien n’a pas de prix et rend juste la chose un peu plus difficile pour moi. Ce que je peux dire c’est que, quand je serai de retour, et je le serai, j’aurai tiré la leçon de cette expérience, de l’aide que l’on m’a apporté et je n’en serai que plus fort pour y parvenir ! »
 
Le Directeur de Course, David Adams a commenté cette nouvelle. « Nous sommes tous déçus que Tim ait eu à prendre cette lourde décision mais nous la comprenons. La sécurité doit rester la priorité des marins et des organisateurs de course. Tim est un super concurrent et un vrai personnage. Quand il a malheureusement échoué à ce test, nous avons tous tâché de l’aider et fait notre possible pour trouver des solutions. La course et ses partenaires ont suivi Tim depuis plus d’une année afin de l’aider à accomplir son rêve. C’est un jour triste pour nous tous mais nous lui souhaitons le meilleur pour ses prochains défis et sommes convaincus qu’on le reverra bientôt sur le circuit. Cette nouvelle vient souligner la difficulté et les efforts qu’il faut fournir pour pouvoir s’aligner sur la ligne de départ d’une course autour du monde comme la VELUX 5 OCEANS. Le simple fait de pouvoir en arriver là est incroyable ».
 
Alors que Tim est  de retour auprès de sa famille aux Etats-Unis, MARGARET ANNA doit pour l’instant rester à La Rochelle. La course fera escale à Norfolk (Virgnie) entre mars et avril 2007.

Source Velux 5 Oceans

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Dernière nuit en mer !

Carnet de bord
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Le bateau va… bien.
Dès le départ de Saint-Malo, Jean Le Cam bouillait d’impatience à l’idée de valider enfin sur l’eau et en compétition bord à bord avec des adversaires de taille, les modifications apportées à son plan Lombard depuis le Vendée Globe. Les dernières 24 heures écoulées dans cette Route du Rhum semblent lui avoir donné entière satisfaction. Grand voile haute sous gennaker et à 120 degrés du vent, VM Matériaux vole, glisse et se joue des vagues et du vent avec facilité et en toute sécurité. Acteur et à l’écouter, témoin presque passif de cette cavalcade alizéenne, Jean Le Cam prend en cette fin de Route du Rhum un plaisir immense à surfer ainsi au reaching. Les enjeux de la course ne le laissent cependant pas indifférent. Il sait « Bilou » très à son aff aire loin devant et en position de contrôle mais la vitesse de Virbac Paprec et du nouveau 60 pieds de Dominique Wavre constituait bien le test grandeur nature auquel Jean le technicien souhaitait soumettre un VM matériaux « revisité ». « On a envoyé du pâté cette nuit » résume en ces termes imagés Le Cam. « Le bateau est nickel et ça glisse facile. Bilou a tiré merveilleusement avantage de ce qui était au départ une infortune » explique Jean. « J’avais bien vu qu’il avait dû casser quelque chose aux Açores quand il a abattu en grand après l’empannage. Du coup, il s’est vu obligé de partir au sud et s’est ainsi retrouvé en position favorable pour glisser, avec pas mal de réussite, sous la dorsale que nous avons contournée… »

Une transat record ?
Oubliée la fatigue lorsque l’on aborde à toute vitesse les dernières heures d’une Transat express. La flotte des monocoques de 60 pieds est dans les temps du record d’Ellen MacArthur (13 jours, 13 heures et 31 minutes en 2002), voire, celui réalisé en multicoque de 60 pieds par Laurent Bourgnon (12 jours, 8 heures et 41 minutes…). Mais Le Cam, toute à l’écoute de sa machine tel un Gabin et sa loco dans « La bête humaine », ne se laisse point griser de chiffres ou de chimères. Il redoute toujours autant ce contournement de la Guadeloupe, à ses yeux véritable cimetière des illusions. Il restera donc appliqué à suivre sa route, confiant en un VM Matériaux dépositaire de toutes les ressources pour aller vite, quelles que soient les allures.
 

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Michel Desjoyeaux

Michel Desjoyeaux Portrair Route du Rhum 2006
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Quel regard jettes-tu sur ces années ? «Cela a démarré très fort et ma foi, cela ne se finit pas trop mal. Bien sûr, je ne suis pas sur le podium mais j’ai quand même été l’un des animateurs de la course. Entre la Route du Rhum 2002 et celle-ci, j’ai énormément navigué et à bord sont passés beaucoup de salariés de Géant. Par contre, je n’ai pas été très brillant en équipage mais j’ai la satisfaction d’avoir terminé toutes les épreuves. Ma recette ? Savoir lever le pied et avoir disposé d’un voilier très bien construit, solide et rigide. »

Qu’as-tu appris durant ces quatre années ? « Que la gestion des ressources humaines est une opération difficile…. Quand l’équipage et toute l’équipe fonctionnent bien, c’est génial mais quand cela coince un peu c’est difficile. Pour avoir été équipier dans des projets de ce type, ce sont des préoccupations que tu ne devines pas à ce point. Autre enseignement : il s’agit d’un sport mécanique en pleine évolution et pour ne pas être décroché, il faut savoir faire évoluer le bateau. Comme les moyens ne sont pas illimités, tu ne peux pas concrétiser toutes tes idées donc tu fais des choix. Parfois ils sont bons, parfois moins. Dans les réussites de Géant, il y a le concept général du bateau je l’ai dit, par contre je n’ai pas réussi à faire ce que je voulais avec le système à deux safrans. C’est le côté empirique de la méthode « Desjoyeaux ». D’autre part, si mes essais de dérive orientable ont été laborieux, je suis certain que le concept est bon et qu’un jour, plus abouti, il portera ses fruits. Côté navigation, j’ai appris l’habitude d’aller vite. Le secret de la victoire de Lionel c’est d’ailleurs, je pense, d’avoir accepté d’aller vite tout le temps.»

Tu as remporté la Twostar avec Jean Maurel en 1990 à bord d’un 60 pieds, Elf Aquitaine III, comment vois-tu l’évolution de cette classe ? « Ils sont plus marins et rapides que ceux de la génération précédente. Cette Route du Rhum a rappelé combien ils étaient exceptionnels. Il faut accepter qu’ils puissent chavirer et casser. Si je regarde les trimarans d’il y a quatre ans, j’ai l’impression que ce sont de vieux bateaux, alors 1990… D’ailleurs, la comparaison était simple puisque Elf Aquitaine se trouvait au départ dans le bassin Vauban sous le nom de Madinina et là tu te dis que ce ne sont plus les mêmes bateaux ! Avec Jean, je me souviens n’avoir jamais dépassé les 24 nœuds. »

Qu’aimerais-tu modifier dans cette classe ? : « Je suis pour interdire le routage. C’était le cas dans la Transat anglaise 2000. L’argument sécurité ne tient pas car le routage n’a pas empêché la flotte de se retrouver acculée par les dépressions dans un cul de sac dans la Route du Rhum 2002. L’argument, c’est : on ne peut pas contrôler la tricherie mais moi je préfère courir le risque d’être traité de tricheur que d’être téléguidé depuis terre. Car dans le premier cas, je sais que je pourrais toujours me regarder dans la glace alors que je ne vois pas comment réfuter complètement la 2ème accusation. »

Que penses-tu du circuit ? « Je regrette que l’on ne profite pas encore plus des Grands Prix pour aller au devant des publics. Au nom de la priorité sportive, on reste trop loin des côtes. De même, on peut embarquer plus de monde à bord pour découvrir ces bateaux en régate. Autant il y a des choses qui coutent chers, autant ce genre d’idées est gratuite… Il faut aller vers davantage de spectacle. Et il faut mettre les gens dans le spectacle. Je remarque aussi que si les retombées médiatiques ne compensent pas toujours l’investissement dans les épreuves de ce type, le résultat de cette Route du Rhum comme toutes les Transats depuis 2000 confirme que sportivement mieux, il vaut mieux avoir disputé le circuit toute l’année. C’est efficace !».

Et l’avenir du circuit après cette Route du Rhum ? « J’espère que cela va définitivement réhabiliter cette classe et remettre le clocher au centre du village ! Même si le départ de marins comme Alain (Gautier) ou moi ne simplifie pas la suite mais je suis confiant. Ces bateaux ont montré qu’ils étaient bien les rois de l’Atlantique. En tous les cas, jamais je n’ai ressenti autant de plaisir en navigation. »

Tu y reviendras ? : « Je vais faire le Vendée Globe parce que la prochaine édition va être sportivement passionnante  mais après, je souhaite revenir au multi. »

Tu t’es attaché à ton trimaran ? « Je sens que cela ne va pas plaire mais je ne m’attache jamais à un bateau. Par contre, je vais conserver des souvenirs forts. Pas toujours bons : deux ans après, je reste frustré de mon abandon dans l’une des manches du Grand prix de Lorient. A l’inverse ma victoire dans The Transat constitue l’une des mes plus belles courses. Peut-être aussi parce qu’il s’agit d’une Transat plus dure : quand tu files à 30 nœuds en plein brouillard avec une eau à 5°, c’est quand même plus dur que les Alizés. Sur cette Route du Rhum, je n’ai pas réagi à temps à l’accélération de mes concurrents et surtout de Lionel et après c’était trop tard. Sur The Transat, c’est moi qui ai imprimé le rythme ».
    
Au cours de ces quatre années, tu as acquis deux titres majeurs en solitaire au point que désormais, on te classe dans la cour des très grands, tu le vis comment ? « C’est à force de le lire dans la presse que je m’en suis rendu compte. Mais cela n’a jamais été un but, un plan de carrière. Cela s’est constitué victoire après victoire sans que je le veuille. Et cela me va bien ».

Source Géant

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La bonne option de Bilou

Roland Jourdain
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« Le scénario était bon ! »
« Les trois premiers bateaux ont empanné et font maintenant route directe vers la Guadeloupe. Ils sont tous les trois dans la même situation météo et avec sans doute pour aujourd’hui plus de vent pour Bilou » résume ce matin Jean-Luc Nélias, routeur de Roland Jourdain, alors que le 60 pieds Sill et Veolia n’est plus qu’à 750 milles de l’arrivée.  De son côté, Roland Jourdain, joint hier après-midi par téléphone apprenait qu’à 16h il avait conservé son avance sur les « nordistes ». Il réagissait avec le sourire : « c’est une bonne nouvelle, cela veut dire que le scénario était bon ! ». Ce scénario, c’est cette route Sud, proposée par Jean-Luc Nélias à Roland Jourdain la veille de la traversée des Açores. « Nous avons passé beaucoup de temps à peser le pour et le contre de cette stratégie, ça a été un gros coup de stress cette décision ! » se souvient le routeur. Cette option, aussi osée que réfléchie, vaut aujourd’hui à Roland Jourdain d’être idéalement placé à 48 heures de l’arrivée.

Séances de bricolage imprévues
Si le skipper Sill et Veolia en est là aujourd’hui c’est aussi au prix d’efforts de tous les instants pour pousser son bateau toujours au maximum de son potentiel : « j’ai l’impression d’avoir la tête dans le guidon depuis Saint Malo ! Jamais je n’ai eu un rythme aussi dense sur une course en solitaire… il faut dire aussi que j’ai eu quelques séances de bricolage imprévues, qui m’ont pris pas mal de temps… » Roland Jourdain fait allusion à une avarie, survenue lors de son empannage pour traverser l’archipel des Açores : sa bôme s’est cassée. « J‘étais tellement en colère que ça m’a donné l’énergie suffisante pour réparer le plus vite possible ! » racontera Roland quelques jours plus tard. Pendant plusieurs heures, sous trois ris, le skipper Sill et Veolia a fixé des atèles (des lattes) sur sa bôme, puis résiné le tout avant que le soleil ne le prive de lumière. Ensuite, il a repris sa route. Le lendemain, « J’ai démonté tout ce que je pouvais trouver pour renforcer la réparation. J’y ai passé quasiment toute la journée de dimanche et une partie de la nuit avec, entre temps, toutes les manoeuvres et la navigation à assurer bien sûr. » Lundi, avant-hier, le skipper Sill et Veolia était enfin serein de ce côté-là : il pouvait se concentrer désormais à 100 % sur le délicat passage de front qui s’annonçait… on connaît la suite. Depuis hier après-midi seulement, après 10 jours de course, Roland Jourdain pouvait souffler un peu. Il en a profité pour envoyer une photo: « pour que vous me reconnaissiez ! »

Pour ce qui est de prendre du repos, le skipper finistérien n’en est pas encore là : la course n’est pas finie, et de toute façon, les tubes de sa bannette sont résinés à sa bôme !… L’arrivée de Sill et Veolia est toujours prévue pour vendredi matin, heure française, soit dans la nuit de jeudi à vendredi pour les Antilles

Source Sill & Veolia

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” Je suis très heureux… “

Carnet de Bord Brossard
DR

Alors enfin arrivé, quel sentiment prédomine ?
Je suis au bord de la piscine au Créole Beach, je vous jure que ça fait bizarre ! Je suis très heureux d’être là, j’ai eu un super accueil du Team et des partenaires présents. Et puis il y avait du vent et c’était de jour donc j’ai fait un peu le spectacle, c’était bien.

Apparemment tu avais un problème informatique et tu n’avais pas la carte de la Guadeloupe pour terminer ?
Oui effectivement, j’ai fait le tour de l’île sans carte, à vue ! Heureusement que je connaissais le coin…

Tu es au courant que ton ami suisse, Steve Ravussin (Orange Project) a chaviré et qu’il a été récupéré par un chimiquier russe ?
Oui je suis un peu choqué, c’est un pote. Il ne méritait pas ça, c’est la 3ème fois qu’il chavire, le sort s’acharne. Je suis de tout cœur avec lui.

Un mot pour les gens, les partenaires qui t’ont suivi ?
Je suis super satisfait de ma course, même si j’aurais aimé pouvoir offrir à tout le monde une meilleure place. Mais j’ai le sentiment d’avoir fait du mieux que je pouvais, et j’ai acquis une grosse expérience. J’ai vraiment apprécié tous les mails de soutien, ca m’a boosté.

Retrouvez le Team Ocean sur www.team-ocean.com

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La cavalcade dans l’alizé

Carnet de bord
DR

Merci pilote
 « C’est fou ce que l’on parvient à faire avec ces pilotes ! » s’exclame un Le Cam tout à sa passion pour les machines à jouer avec le vent. Sous gennaker et grand voile haute, VM Matériaux est dans l’alizé de Nord Est un modèle d’équilibre et d’efficacité. « On a bien travaillé cet hiver » souffle Jean. Le bateau se joue des vagues et des oscillations du vent sans jamais sacrifier ni à la vitesse ni au cap électroniquement imposé par le pilote. De nuit, Le Cam se rive à sa barre. Dans son dixième jour de course, le marin de Port la Forêt semble chaque jour un peu plus en rythme avec les impératifs de l’impitoyable compétition que lui impose la cadence de ses adversaires ; « Il a fallu barrer toute la nuit » explique t’il, « afin de bien se placer aujourd’hui pour négocier de nouveaux angles de vent. Ca va refuser et on va accélérer encore en trouvant des appuis un peu plus confortable…. » Le gennaker va en effet laisser place au solent et c’est grand largue que VM Matériaux va désormais filer vers Pointe à Pitre. La vitesse est toujours au rendez-vous et Le Cam trouve un immense plaisir à cavaler ainsi dans l’alizé à bord d’un voilier qui semble lui rendre au centuple tous les efforts et la passion investis. « je suis très content du bateau et je vois plus que jamais très clairement les développement futurs pour que VM matériaux demeure compétitif…. » Chez Jean Le Cam, le technicien n’est jamais loin du compétiteur…

Un œil sur Téménos
 Si la menace Jean-Pierre Dick reléguée à 58 milles ce midi semble pour l’heure jugulée, Jean Le Cam ne perd pas de vue un certain Suisse du nom de Dominique Wavre dont la machine flambant neuve se révèle particulièrement efficace. Téménos est en effet revenu et se positionne ce midi devant Dick et s’accommode fort bien de son décalage dans l’est. Jean envisage un sérieux regroupement dans la pétole Guadeloupéenne. Roland Jourdain sera-t’il encore accessible à ce moment là ? Réponse vendredi.

www.jeanlecam.fr

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Karine Fauconnier

Fauconnier Lemonchois Transat AG2R 2000
DR

"Lionel a mené sa machine d’une façon incroyable… « Même pas peur !» Je pense qu’il a dû avoir une véritable confiance dans son bateau pour arriver à tenir un rythme pareil. Sa monture permet cela, Gitana 11 n’a pas peur de la toile, il est naturellement bien assis sur l’arrière : malgré tout, marcher à 35 nœuds sous gennaker et être à l’intérieur en train de parler au téléphone, il faut le faire!

Lionel, c’est quelqu’un d’assez tranquille, à tel point qu’au premier abord, on pourrait croire qu’il n’est pas très motivé… Lorsque je l’ai contacté pour faire la transat AG2R avec moi en 2000, il m’avait répondu oui, puis après je n’avais plus eu de nouvelles. Je lui avais plus tard fait parvenir la liste des inscrits, et l’avais rappelé en lui disant : « Tu as vu ? Il y a 45 bateaux, et du beau monde – Poupon, Pajot, Autissier, Arthaud, Le Cam… ils sont tous là, mais je pense qu’aucun duo n’est imbattable. » Ce à quoi Lionel m’avait répondu : « Evidemment, mais ils le savent les autres, que c’est nous qui allons gagner ? ». Tous mes doutes sur son envie d’y aller se sont évaporés en un instant. Nous étions tous les deux dans une logique « bulldozer »…

Il aime être en mer, même dans les moments difficiles. Sur l’AG2R, on a vécu une grosse tempête dans le golfe de Gascogne, au près pendant une semaine avec jamais moins de 25 nœuds de vent, et jusqu’à 50. Mouillés, fatigués… on se faisait cogner, la drisse a cassé trois fois, il a fallu monter au mât. Une belle galère, quand même, et pourtant à aucun moment on était fâchés d’être là. Dans ces conditions, tu es content d’avoir à tes côtés un gars comme Lionel, parce que tu sais qu’avec lui, tu peux quasiment tout réparer sur le bateau. Il suffit de se retrousser les manches… Après, ce n’est pas un bavard, mais personnellement cela ne m’a pas gênée, j’ai tendance à être dans mon cocon lorsque je suis en mer – au final, on ne s’est pas énormément parlé pendant la traversée.

Quant à son point faible… Il est très difficile à réveiller ! (Karine en rit encore de bon cœur, ndlr) C’est peut-être aussi pour cela qu’il était frais sur ce Rhum, car contrairement à beaucoup d’autres, il parvenait à dormir facilement. Il a cette capacité à s’endormir vite… et profondément (rires) ! J’ai vraiment parfois eu du mal à réveiller sur l’AG2R. Je suis très heureuse en tous cas pour lui aujourd’hui, il signe une victoire magnifique. Je pense aussi qu’il avait une certaine fraîcheur en abordant ce Rhum, une envie d’y aller… ce type de course, c’est vraiment beaucoup dans la tête, et entre ceux qui n’avaient plus rien à prouver et ceux qui finalement y allaient avec un peu d’appréhension, on a vu quelques grands noms faire des résultats inférieurs à ceux que l’on attendait."

Propos recueillis par Jocelyn Blériot

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Bilou croise les doigts à moins de 48 heures de l´arrivée…

A bord Sill & Veolia Port la Forêt oct 2006
DR

Et comme ils naviguent désormais dans le même système météo, ces trois derniers navigateurs n’ont que peu d’espoir de revenir sur leur leader… sauf si la réparation lâche d’ici 48h, ce qui parait peu probable selon le skipper. Sill & Veolia, à moins de 630 milles du but ce soir, est susceptible d’arriver dès vendredi en Guadeloupe. L’actualité de la course ces 24 dernières heures a été marquée par deux autres événements. L’arrivée tôt ce matin d’Alain Gautier (Foncia) qui prend la 7e place des trimarans Orma et le sauvetage de l’Anglais Ross Hubson, repêché sain et sauf par un cargo qui faisait route vers l’Espagne, alors que son trimaran de Classe 3 "Ideal Stelrad" avait chaviré. Chez les grand multicoques Orma, il ne reste plus que quatre bateaux en course, avec une belle bataille entre le Région Guadeloupe-Terres de Passions de Claude Thélier, le Sopra Group d’Antoine Koch et le Gitana 12 de Thierry Duprey. Tous trois devraient arriver d’ici 2 à 3 jours à Pointe-à-Pitre, à l’instar du multi 50 pieds Crêpes Whaou! de Franck-Yves Escoffier. Ce sera un peu plus long pour le Madinina de Gilles Lamiré, qui s’était arrêté aux Açores pour réparer et pointe ce soir à 1700 milles de l’arrivée. Chez les Classe 40, le britannique Phil Sharp mène toujours la danse avec un peu plus de 100 milles d’avance sur Gildas Morvan (Oyster Funds) mais il reste plus de 1400 milles à couvrir pour cette flotte-là qui a passé un bien mauvais moment la nuit dernière avec des vents forts, jusqu’à 55 noeuds dans les rafales…
 
Monocoques Imoca : Roland Jourdain, le MacGyver
Incroyable révélation mercredi midi ! Roland Jourdain (Sill et Veolia), leader incontesté des monocoques Imoca depuis la nuit de samedi à dimanche, a avoué ce matin avoir cassé sa bôme au passage des Açores jeudi dernier. Une avarie suffisamment grave pour devoir normalement se dérouter vers un port à vitesse réduite, voire jeter l’éponge. « Je n’ai pas imaginé une seconde abandonner » a déclaré Bilou à la mi-journée. « Mais j’en ai bavé ! » C’est avec les lattes de secours, les montants de ses bannettes, son siège de table à cartes, des morceaux de sa cuisine en contreplaqué et bien sûr de la stratification que Roland Jourdain a joué les MacGyver pour fabriquer une attelle réunissant les deux morceaux de l’espar cassé. « Il n’y a plus rien à l’intérieur » s’en amuse après coup Bilou. Stressé à l’idée que cette réparation ne tienne pas au passage du front lundi, Roland Jourdain était largement rassuré aujourd’hui. « C’est du béton ! Je pense que ma bôme aura sa place au musée d’art moderne ! » A moins de deux jours de l’arrivée, le skipper de Sill et Veolia conserve toujours une avance confortable avec plus de 100 milles sur son premier poursuivant, Jean Le Cam (VM Matériaux). Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec) rétrograde en 4e place, doublé ce matin par le Suisse Dominique Wavre (Temenos), dont l’option sud semblable à celle de Jourdain s’avère enfin payante. L’alizé est puissant derrière le front. Anne Liardet (Roxy) et Marc Guillemot (Safran) ont également souffert au passage des nombreux grains. Avec 30-35 nœuds de vent de nord-est, Jean Le Cam, 2e, et Armel Le Cléac’h (Brit Air), 5e, ont écourté leur vacation après quelques secondes, obligés de reprendre la barre d’urgence. La folle cavalcade des monos 60 n’est pas terminée et des rebondissements sont encore possibles.

Multicoques 60′ Orma : Claude Thélier attendu vendredi "à la maison"
Après l’arrivée très tôt ce matin, à la 7e place, d’Alain Gautier (Foncia), il ne reste plus que quatre grands multicoques en course. Claude Thélier sur Région Guadeloupe-Terres de Passion est ce soir le plus proche du but, à 513 milles de l’arrivée à Pointe-à-Pitre. Il possède près de 100 milles d’avance sur le Sopra Group d’Antoine Koch et près de 130 sur le Gitana 12 de Thierry Duprey, ces deux jeunes skippers  – l’un au sud et l’autre au nord – se livrent un duel à distance avec des bateaux au potentiel diminué : flotteur tribord qui prend l’eau et grand voile impossible à envoyer au-delà du 2e ris pour Antoine Koch (Sopra Group) et étrave endommagée (dans un choc avec une baleine) et impossibilité d’envoyer le gennaker pour Thierry Duprey (Gitana 12). Mais tous deux ont avant tout l’ambition d’arriver le plus tôt possible en Guadeloupe et confessent qu’ils ont beaucoup appris pour leur première transat en solitaire en multicoque. Alors que le Madinina de Gilles Lamiré (qui s’était arrêté réparer aux Açores) a encore de la route (1700 milles), l’évenement "dans environ 49 heures", ce sera l’arrivée de Claude Thélier, le local de l’étape qui "rentre à la maison au plus vite" et où ses amis lui réservent un accueil triomphal, sur l’eau et à terre. Pas d’arrivée prévue aujourd’hui et demain dans cette classe, mais à partir de vendredi.

Monocoques Classe 40
Malgré une nuit pour le moins "rock and roll" – une mer dantesque et jusqu’à 60 noeuds de vent – les nordistes en ont profité pour prendre l’avantage. Toujours emmenés par Phil Sharp (qui a perdu son gennaker cette nuit dans la tempête, ce qui risque fort de le pénaliser lourdement pour la suite de la course), ils font désormais route directe vers la Guadeloupe au portant dans un vent de nord nord-ouest de 18-20 noeuds, tandis que les autres concurrents se débattent toujours avec le passage d’un front qu’ils doivent traverser avant de pouvoir profiter de vents plus favorables. " Je suis en train de manger mon pain noir ! Ceux au nord peuvent déjà y aller à fond et continuer de creuser l’écart. L’Anglais notamment a marqué de précieux points. Il est en train de redescendre vers le sud et a priori, ça devrait continuer de bien se passer pour lui. Demain matin, il sera pratiquement sur notre route. Et avec un paquet de milles d’avance ", déplorait Dominic Vittet, skipper d’Atao Audio System, ce matin. Reste que samedi, les choses vont de nouveau se compliquer puisque un anticyclone va se former sur le trajet des monocoques 40 pieds. Les solitaires devront une nouvelle fois choisir entre plonger au sud pour essayer d’y échapper ou au contraire faire cap à l’ouest pour aller chercher un nouveau vent. La route est encore longue. Et si pour l’heure, Phil Sharp a pris l’avantage, les autres n’ont pas dit leur dernier mot. A noter par ailleurs que Nick Bubb (Kenmore Homes), qui pointait à 12 heures en 12e position en Classe 40, a cassé sa bôme en début d’après-midi. Le Britannique fait actuellement route vers les Açores dans des conditions météo difficiles (50 noeuds de vent et une mer très formée) afin de réparer.

Multicoques Classes 2 et 3
Multis 50 pieds : Prudence et récupération
Ils ont "ramassé" les skippers des multis classe 2. Tous, sans exception ont passé le front dans des conditions extrêmement difficiles. "Nuit d’enfer’" pour certains, "dantesque" pour d’autres, les marins essayent à présent de récupérer après les heures sombres qu’ils ont vécues.
Crêpes Whaou était à 16 heures aujourd’hui à 559 milles de l’arrivée, devant Trilogic qu’il précédait de 387 milles et surtout devant tous les 60 pieds Imoca et trois 60 pieds Orma. Même s’il a décidé d’être très prudent, Franck-Yves Escoffier essaie de griller la priorité au multi 60 pieds Région Guadeloupe de Claude Thélier.

Multis Classe 3 : Imagine Institut des maladies génétiques seul en mer
Le chavirage de Ideal Stelrad (Ross Hobson a été récupéré par un cargo ce matin) laisse Pierre Antoine seul en mer dans sa classe. Situé plus au sud que ne l’était Ideal Stelrad, Imagine a néanmoins rencontré des "conditions brutales". Le dernier multi classe 3 encore en course était à 1638 milles de l’arrivée aujourd’hui à 16 heures. Ross Hobson a chaviré alors qu’il était à l’avant, à la manœuvre. C’est le cargo espagnol, Carmen qui l’a récupéré, les secours ayant été pris en main par la direction de course et les gardes côtes américains. Ideal Stelrad est trop loin des côtes pour être récupéré.

Monocoques Classes 1, 2 et 3
Monos Classe 1 : En attendant la queue de dépression
Jeunes Dirigeants est toujours en tête et creuse légèrement l’écart avec ses trois poursuivants. Il engrange les milles et garde un œil dans le rétroviseur, ses petits camarades fourbissant une attaque en règle… La queue de dépression qui leur arrive produisant des vents de nord, les trois adversaires de Jeunes Dirigeants (Ville de Dinard, Antilles-Sails.com et TAT Express) pourraient en profiter les premiers…

Monos Classe 2 : Servane agace Kip
Vedettes de Bréhat Cap Marine est revenu jusqu’à 54 milles de Artforms, de quoi agacer le skipper américain, qui à la barre d’un bateau 10 ans plus jeune que celui de la jeune malouine, a bien du mal à contenir l’impétuosité de cette dernière.
A 16 heures, Artforms distançait Vedettes de Bréhat Cap Marine de 60,8 milles, Cap Guadeloupe 971 de 152,9 milles et AOI Solidarité dentaire internationale de 408,7 milles. Kip Stone était à 1548 milles de l’arrivée.

Monos Classe 3
Les trois skippers encore en course dans cette classe ont été injoignables aujourd’hui. C’est toujours Michel Kleinjans sur Roaring Forty qui mène la cadence, laissant dans son sillage Aurelia Ditton sur Dangerous When Wet, à 340 milles à 16 heures aujourd’hui et Alain Grinda sur Fantasy Forest, à 539,7 milles, qui ferme la flotte des monos classe 3, mais aussi, l’ensemble de la flotte de la Route du Rhum – La Banque Postale. A 16 heures aujourd’hui, avec 2305 milles encore à parcourir, il était le plus éloigné de la ligne d’arrivée. 

Source Route du Rhum

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Coville 3e du Rhum, Ravussin chavire…

arrivée Sodebo Pointe à Pitre
DR

Le podium pour Coville.
Thomas Coville sur Sodeb’O termine ainsi l’épreuve à 2h 41 min et 2 sec (heure française) au terme de 8 jours 13 heures 39 minutes et 2 secondes de course en parcourant les 3542 milles de la route théorique à la vitesse moyenne de 17,22 noeuds. Il arrive 20h 19 minutes et 56 secondes après Lionel Lemonchois sur Gitana 11.

Le Chavirage de Orange project
Il était 23h 28 TU (0h28 française) ce matin lorsque le skipper du trimaran Orange project a déclenché sa balise de détresse Sarsat. Le trimaran a chaviré mais son skipper Stève Ravussin est en vie et se trouve à l´intérieur du bateau.
A la demande du Cross, un porte containers est déjà sur zone afin de lui porter assistance et un premier contact VHF a été établi avec le skipper de Orange project.

Michel Desjoyeaux 4e du Rhum…
Michel Desjoyeaux termine, lui, 4ème de cette Route du Rhum – La Banque Postale 2006 dans la catégorie des multicoques 60 pieds ORMA. Il a coupé la ligne d’arrivée juste derrière Thomas Coville à 2h 50 minutes et 24 secondes heure française, soit 20h 29 minutes et 18 secondes après Gitana 11. Son temps de course est de 8 jours 13 heures 48 minutes et 24 secondes. Sa vitesse moyenne théorique sur l’eau : 17,21 noeuds.

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