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Deux courses dans la course…

Eric Drouglazet sur Luisina Trophée BPE 2007
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" 550 milles d’écart en latéral entre les Nordistes et les Sudistes. En pourcentage, par rapport à la distance total du parcours (3 436 milles ndr), c’est considérable ", analyse Jeanne Grégoire ("Banque Populaire"). Si cette distance continue d’augmenter, les écarts entre les concurrents des deux camps commencent, eux, à largement diminuer. Car si, jusqu’ici, les bateaux situés sur la route directe avaient l’avantage au classement, la tendance commence lentement à s’inverser. Pour preuve, au classement de 15 heures hier, jeudi, Yannick Bestaven ("Aquarelle.com") pointait en 10ème position à 44 milles du leader. Aujourd’hui à la même heure, il est troisième à 34,7 milles du leader. Et cela devrait devenir de plus en plus flagrant dans les heures et les jours qui viennent.

En effet, les Sudistes naviguent dans un flux de Nord Nord-Est soufflant entre 10 et 20 nœuds. Tous ont parfaitement compris que la veine de vent fort se prolonge vers le Sud. " Je suis bord à bord avec Gildas Morvan. On a un peu papoté ensemble par VHF ce matin. On stresse un peu car le baromètre monte doucement… Actuellement, on a toujours une bonne douzaine de noeuds mais on essaye de revenir vers le Sud pour avoir plus de vent " commentait ce midi Marc Emig ("A.ST Groupe"). " Hier, j’ai failli partir extrême Sud pour aller chercher plus de pression après le 25e Sud. J’ai vraiment hésité mais ne voyant aucun bateau prendre cette option, j’ai décidé de ne pas m’échapper et de rester au contact de la meute " expliquait de son côté Yannick Bestaven. " On est une petite poignée de bateaux à se tirer la bourre dans le Sud. Ca tactique sec ! " a t-il poursuivi. Effectivement, chacun bataille dur pour rester accrocher au paquet, être dans le match " Ces deux derniers jours, j’ai beaucoup attaqué et un peu trop tiré sur le bonhomme. Je n’ai pas dormi pendant 48 heures. Quelquefois, tu n’as pas le choix : si tu lâches la barre, tu pars en vrac ! Résultat, je me suis mis dans le rouge. Heureusement, j’ai pu un peu récupérer cette nuit et reprendre mes esprits " avouait Charles Caudrelier ("Bostik"), en début d’après-midi. Et pour cause, Eric Drouglazet ("Luisina") mène le groupe des Sudistes à un train d’enfer depuis le début de la course. " Ma grande peine est d’avoir un peu décroché. Je dors beaucoup moins pour essayer de rattraper un peu mon retard et avancer au maximum. D’ici peu, il va y avoir des petits coups à jouer, j’ai une chance de recoller à mes camarades ! " positivait néanmoins Jeanne Grégoire.

La course côté sud…
Les sudistes vont en effet passer au niveau de Madère dans un vent de Nord-est entre 10 et 20 noeuds qui aura tendance à tourner vers l’Est Nord-Est. Il va leur falloir naviguer fin pour rester sur le bord de l’anticyclone en enchainant les empannages. Ils devraient ensuite continuer à glisser sous l’anticyclone, en descendant sous le 30ème Nord. " C’est exactement la route qu’empruntaient les grands voiliers du 19e siècle pour se rendre aux Antilles car ils ne pouvaient pas faire de près ! " rappelle Louis Bodin, le météorologue de la course. Ils pourront alors choisir un cap vers l’Ouest mais en restant  très près du centre de l’anticyclone ou un cap vers le Sud-Ouest pour gagner encore vers le Sud. Et c’est demain qu’ils devraient commencer à toucher les dividendes de leur option si elle s’avère bonne.
 
La course côté nord…
Du côté des Nordistes, on ne se démonte pas. Au contraire. " Il y a trois jours, ce n’était pas vendu mais là, ça se confirme dans le bon sens. Je ne dis pas que c’est joué mais je suis content ", commentait Eric Defert ("Suzuki Automobiles"), leader au classement de 15 heures. " Je crois toujours à mon option Nord. Je n’ai pas peur d’être isolé : je ne fais pas une course en solitaire pour me retrouver avec 25 bateaux autour de moi ! " lâchait de son côté Armel Tripon ("Gedimat"). Malgré tout, difficile de prévoir l’évolution du vent dans leur secteur. Auront-ils continuer vers l’Ouest ? Probablement car l’anticyclone des Açores sera juste sur l’archipel. Ils navigueront toujours dans son Nord avec un vent probable de secteur Sud. Mais les modèles donnent finalement des vents très instables sur leur zone. Tout dépendra donc de leur vitesse de progression. "De plus, à l’approche des Açores, il va falloir être vigilant pour ne pas se planter. Ce sont des îles assez hautes et pas forcèment faciles à négocier" prévient Eric Defert.  A suivre donc…

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Les options se confirment …

Armel Tripon Gedimat
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« Je commence juste à sortir de la dorsale anticyclonique, cela n’a pas été la fête »,  confie ce matin Armel Tripon (« Gédimat »). Le skipper nantais, chef de file des Nordistes et leader au classement de 6 heures, vient de passer une bonne partie de la nuit piégé dans une zone de vents faibles placée sur la route directe. « Je m’y attendais, d’autant que le passage de cette dorsale est décisif dans la stratégie que j’ai mis en place. Il était important de ne pas rester « scotché » plus d’une nuit. Nous avons eu trois heures de rien du tout. Pour le moment, je marche à toute petite vitesse dans deux nœuds de vent du Sud-Ouest, pile sur ma route ! Quand tu rentres dans la zone de pétole, au début tu essayes d’ « être dessus » (ndlr : de se consacrer en permanence aux réglages). Tu branches le pilote et tu affines le réglage de tes voiles. Mais au bout d’un moment, quand le vent a complètement disparu, tu vas te coucher. »
Pour la suite, Armel voit deux à trois jours agréables avant d’avoir à négocier une dépression qui s’annonce plutôt musclée. « Ce sera le moment de descendre dans le front froid, pour revenir sur le parcours… idéalement devant toute la flotte… »
Pour les Sudistes, qui arrivent par le travers de Gibraltar, pas question de repos. Bien au contraire. « Cela fait 48 heures, depuis le Cap Finisterre, que je n’ai pas lâché la barre, avoue Charles Caudrelier (« Bostik »). Je suis « à don’f », sous spi depuis le début de la course. Pas question de lâcher la barre, le vent était trop instable. Sous pilote je perdais un ou deux nœuds, ce qui aurait fait les affaires de mes concurrents directs. Je n’avais jamais barré aussi longtemps ! Mais bizarrement, tu es tellement concentré, tu as tellement peur de partir « en vrac », que cela passe assez vite ! »
Et l’exercice se complique quand dans le même temps il faut prendre des décisions stratégiques. « Cette option Sud n’est pas facile… Pour le moment je continue à descendre dans le Sud mais il va arriver un moment où il va bien falloir se décider à partir dans l’Ouest. Il va bien falloir couper… »
Déjà dans l’Ouest, Robert Nagy (« Théolia »), second au classement, et Thierry Duprey du Vorsent (« Domaine du Mont d’Arbois ») ont déjà fait leur choix.  Thierry Duprey a pris sa décision hier soir, et est rassuré de voir que ce matin Robert Nagy confirme lui aussi cette option. « J’ai l’impression que l’anticyclone est en train de s’étendre jusqu’en Afrique, analyse Robert. Soit il va falloir descendre très Sud pour le contourner, peut-être même jusqu’au Canaries, soit à un moment, il va falloir couper et passer à travers… On ne sait pas trop ce qu’il y a dans l’anticyclone, des petits airs instables en force comme en direction, mais «  couper le fromage » permet de ne pas trop rallonger la route »
Trois options se dessinent donc clairement, alors que trois concurrents se sont déroutés sur le Portugal. Eric Peron (« France Soir – Eric Peron) est arrivé hier soir à Aveiro, pour résoudre son problème de safran, James Bird (« GFI Group ») fait escale à Porto pour régler un problème de drisse, alors que Laurent Pellecuer (« Docteur Valnet – Aromathérapie ») c’est dérouté vers le Portugal à la suite d’une avarie de safran.

Classement du 29 mars 2007 à 06H00 (heure de paris)
1 – Gédimat
2 – Theolia
3 – Suzuki Automobiles
4 – Domaine du Mont d’Arbois
5 – Art Immobilier Construction
6 – Lenze
7 – Luisina
8 – Baïko
9 – Défi Transat 1
10 – Cercle Vert
11 – Iles de la région Guadeloupe
12 – Aquarelle.com
13 – A.ST Groupe
14 – Le Comptoir Immobilier
15 – Banque Populaire
16 – Financo
17 – Bostik
18 – Groupe Céléos
19 – Défi Mousquetaires
20 – Sojasun
21 – Les Mousquetaires
22 – Belle-Ile-en-Mer
23 – Docteur Valnet – Aromathérapie
24 – Pays Marie-Galante
25 – France Soir
26 – GFI Group

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Nagy sème le trouble

Trophée BPE 07 - Robert Nagy
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On vous parle d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître. Le temps des planches Open, ces longues planches ô combien difficiles à maîtriser. On parle ici des Lechner, support aujourd’hui obsolète et qui avait permis pourtant au Morbihannais Franck David de décrocher l’or aux JO de Barcelone en 1992.

Douze ans d’équipe de France
L’or, voilà un métal que Robert Nagy n’a pas ramené des JO de Séoul en 1988 (5e). Pas plus qu’à Barcelone d’ailleurs où il n’a pas été sélectionné pour défendre les couleurs tricolores en Tornado. "Au total, j’ai dû passer douze ans en équipe de France". Une éternité. Et l’envie naturelle de faire autre chose : "J’ai continué à naviguer mais sur des quillards. Pas mal de match-racing avec Pierre Mas mais c’était différent car je travaillais à côté".
Dans la grande distribution, notamment dans les sirops et les jus de fruits. Avant de changer de cap en 1999 : "J’ai lancé ma boîte, une société spécialisée dans la vente des voiliers en Méditerranée".

Entraînement intensif
Et voilà qu’il y a deux ans, le virus de la régate a refait surface. "Cela faisait plusieurs années que j’avais envie de naviguer en Figaro. Plusieurs fois, j’ai cherché des sous…". En vain. Jusqu’à ce que Théolia (ndlr : producteur d’électricité à partir des énergies renouvelables) décide d’embarquer dans l’aventure. "En arrivant dans cette série, je m’attendais à être derrière (27e de la Solitaire 2006) : j’avais un problème de vitesse mais je ne me suis pas trop inquiété. J’ai changé de bateau et je me suis entraîné tout l’hiver au centre d’entraînement méditarranéen : je crois bien que j’ai plus navigué que certains bretons".

"Gagner un jour"

Pour sa première transat en solitaire, Nagy disait avant le départ qu’il n’avait aucune pression sur les épaules : "Je suis là pour apprendre. Je pars un peu dans l’inconnu. Ce Trophée BPE va me servir d’entraînement pour l’été prochain". Le Méditerranée, père de cinq enfants, rêve de rentrer dans le top 10. "Mais ça va être difficile car il y a de sacrés clients", disait à Belle-Ile. Des clients qui commencent à se demander si son option un peu moins sud que les autres est un coup de chance ou coup de maître ? Son professeur météo, Richard Silvani, apporte sa réponse : "Entre les tenants de la route directe (Tripon, Defert) et les sudistes (Drouglazet, Morvan, Caudrelier, Troussel) qui cavalent sous spi dans un vent soutenu depuis 48 heures, Robert Nagy a choisi, comme Thierry Duprey du Vorsent d’ailleurs, le sud mais en mettant de l’ouest dans sa route : il reste en bordure d’anticyclone. Moi, sa position me plaît bien".

Philippe Eliès

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Championnat de France de Match Racing : Début des Round Robins

Championnat de France de LMatch Racing au Havre
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Le marseillais Dimitri Deruelle
"Ce fut une journée idéale pour le Matche-Racing" souligne Marc Bouet,  Entraîneur National Match-Racing. "11 "flights" ont pu être courus et  c’est un excellent score pour une première journée" renchérit Francis Le Goff, directeur de la Ligue de voile de Haute-Normandie. L’attribution des points au terme de cette première journée ne dessine qu’un classement très approximatif. Deux concurrents, Claire Leroy et Christian Gout, ont déjà disputé 11 matches, alors que Florent Gaggero et Cédric Château n’ont couru que 4 matches. Ce premier Round Robin se poursuivra demain, dans des conditions annoncées moins souriantes qu’aujourd’hui mais, et c’est le principal, toutes aussi ventées.

Résultats provisoires après 11 flights (séries de duels)
Claire Leroy : 4 points sur 11 matches
Nicolas Heintz : 3,5 points sur 5 matches (0,5 pt retiré pour abordage)
Christian Gout : 4 points sur 11 matches
Florent Gaggero : 2,5 points sur 11 matches (0,5 pt retiré pour abordage)
Yannick Le Clech : 5 points sur 10 matches
Michel Cohen : 4 points sur 5 matches
Jean Queveau : 4 points sur 10 matches
Cédric Château : 1 point sur 4 matches
Dimitri Deruelle :  5 points sur 5 matches
Vincent Biarnes : 4 points sur 5 matches
Victor Lanier : 2 points sur 5 matches
Pierre-Antoine Morvan : 4 points sur 5 matches

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En attendant le 3 avril prochain …

FRA93 Valence Areva premiers bords
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Le décor est planté : sur le plan d’eau de Valence, les douze syndicats de la 32ème édition de l’America’s Cup vont se rencontrer une dernière fois tous ensemble à l’occasion du Louis Vuitton Act 13, organisé du 3 au 6 avril. Quatre jours de régates intenses puisque deux manches seront lancées les trois premiers jours (14h15 et 16h30), une seule le vendredi pour conclure (14h15). Et les acteurs ne seront pas là pour faire de la figuration ! Les onze  Challengers et le Defender ont tous mis à l’eau et mis au point leur(s) nouveau(x) Class America depuis un an pour certains, depuis quelques semaines pour d’autres, et tous vont donc se confronter pour la première fois avec le bateau qui défendra leurs couleurs pour les Round Robin suivants.

Car jusqu’à présent, la plupart des équipes naviguaient à bord d’un Class America conçu en 2003, voire en 2000, et optimisé pour la nouvelle jauge version 5. Depuis la mi février, tous les teams ont rejoint leur camp de base à Valencia et profité de conditions météorologiques hivernales très variées pour valider leur(s) nouveau(x) bateau(x), et parfois s’entraîner amicalement avec un concurrent. Mais jamais encore, tous les prototypes version 2007 n’ont eu l’opportunité de se jauger lors d’une régate…

Des points qui comptent triple
Mais avant d’en découdre sur la scène valencienne, les architectes, les équipiers, les médias, le public… vont pouvoir découvrir le vrai visage des dix-huit acteurs de cette 32  ème America’s Cup. En effet le 1er avril, tous les syndicats ouvriront leur base pour dévoiler entièrement leurs nouveaux Class America ! Ainsi les jupes qui cachaient les formes de carène et les appendices à chaque sortie de l’eau, seront retirées pour montrer les réelles caractéristiques architecturales de chaque bateau, ce qui confirmera ou infirmera les premières impressions quant au potentiel de chaque équipe. C’est la cérémonie de l’  unveiling…

Ensuite dès le 3 avril, les régates en flotte du Louis Vuitton Act 13 débuteront après la traditionnelle conférence de presse des skippers le lundi matin. Certes ce type de compétition n’offre pas la même opportunité qu’un match un contre un, de juger des performances réelles d’un Class America, en ce sens que l’équipage peut être enfermé dès le départ, et donc durant toute la course, gêné par ses adversaires.

Et le résultat final n’est pas négligeable puisqu’il octroie des points supplémentaires (bonus) à ceux cumulés lors des six Acts de 2005 et des trois Acts de 2006, points qui comptent triple ! Or le vainqueur au classement général cumulé se voit attribuer quatre points bonus avant même de débuter la première étape des sélections du Challenger final. Or, quatre points bonus correspondent à deux victoires lors des deux Round Robin ! Cela pourrait ainsi faire la différence en cas d’égalité…

Des objectifs raisonnables
Rappelons que si le vainqueur des Louis Vuitton Acts s’adjuge quatre points bonus, les trois suivants prennent trois points, les quatre suivants deux points bonus et les trois derniers, un point. Le classement final a de fortes chances de bouleverser la hiérarchie actuelle ! Pour  AREVA Challenge, l’objectif est de conforter sa position au sein du deuxième groupe et l’Equipe de France peut viser la sixième place, voire même la cinquième, car avec un coefficient « 3 », cet Act 13 rapporte 33 points supplémentaires au vainqueur quand le dernier n’engrange que 3 points… Pour se hisser à la sixième place,  FRA 93 devra devancer les Suédois de Victory Challenge de trois places, et reléguer les Italiens de Mascalzone Latino-Capitalia Team de cinq places derrière pour viser la cinquième place au général. Un objectif tout à fait envisageable.

Stephane Kandler  , CEO d’AREVA Challenge : « cela fait un peu plus de trois mois que nous naviguons quotidiennement avec notre nouveau bateau FRA 93. Le Louis Vuitton Act 13 va être pour nous une occasion de poursuivre son optimisation en situation réelle face à nos concurrents. Toute l’équipe est avide d’en découdre pour démontrer sa progression depuis 2006, avant d’entamer la première phase de la Louis Vuitton Cup   ».

Enfin, si les Challengers auront ainsi l’occasion de se mesurer et de se départager avant les deux Round Robin, ces régates en flotte seront aussi la première et la dernière opposition du  Defender ! Le défi suisse Alinghi devrait aligner l’un ou l’autre de ses deux nouveaux Class America (SUI-91 ou SUI-100), avant de se voir contraint de s’entraîner seul… et de regarder les duels entre Challengers jusqu’à l’America’s Cup proprement dite qui débute le 23 juin !

Rendez-vous donc pour les trois coups levant le voile sur les Class America nouvelle génération : les tribunes du théâtre valencien vont être pleines le 1  er avril pour écrire les premières pages du scénario de cette 32ème édition…

Classement provisoire des Louis Vuitton Acts
1-Emirates Team New Zealand : 125 points (NZL-84  et NZL-92)
2-BMW Oracle Racing : 123 points (USA-87  et USA-98)
3-Luna Rossa Challenge : 118 points (ITA-86  et ITA-94)
4-Desafío Español 2007 : 85 points (ESP-88  et ESP-97)
5-Mascalzone Latino-Capitalia Team : 73 points (  ITA-90 et ITA-99)
6-Victory Challenge : 68 points (SWE-96  )
7ex-AREVA Challenge : 60 points (FRA-93  )
7ex-+39 Challenge : 60 points (  ITA-85)
9-Team Shosholoza : 55 points (RSA-83  )
10-United Internet Team Germany : 33 points (  GER-89)
11-China Team : 15 points (CHN-95)
Defender  : Alinghi (SUI-91 et SUI-100)

Programme de la 32e America’s Cup
1er avril   : tous les syndicats ouvrent leur base aux medias et au public pour montrer entièrement leur nouveaux Class America (unveiling).
3 au 6 avril   : sept régates en flotte du Louis Vuitton Act 13
16-22 avril   : Round Robin 1 de la Louis Vuitton Cup
25 avril au 6 mai   : Round Robin 2 de la Louis Vuitton Cup
14 au 24 mai   : demi-finales de la Louis Vuitton Cup
1er au 11 juin   : finale de la Louis Vuitton Cup
23 juin au 4 juillet   : America’s Cup

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Un 8m par Eric Henseval et le chantier Pichavant.

8m Pichavant
8m Pichavant

Après les dessins du petit Kouign Amann produit par le chantier naval Pixis à la Rochelle, voilà un nouveau bateau d’une taille supérieure, très simple, avec une coque à 2 bouchains et une arrête centrale et toujours à vocation essentiellement familiale et destiné à une large clientelle, .

L’idée était de concevoir une sorte d’Armagnac moderne (même si le l’architecte souhaite que cela ne soit pas perçu comme une formule trop prétentieuse). Le bateau mesure 8m comme le premier modèle d’Armagnac, qui d’ailleurs évolua en 8,50m par la suite.
Encore une idée, en fait, d’un premier bateau de croisière, raisonnable.
 
Il n’en est pas moins volumineux et très habitable, par rapport à son "modèle", car il est très large; 3,30m. Deux couchettes doubles et un bon carré, une table à carte, une cuisine, le tout éclairé par une vue panoramique, et la hauteur sous barrots.
 
Sur le pont, Eric Henseval a privilégié la circulation. Un long cockpit très large où l’on peut s’allonger en croisière, avec des hiloires discrets, une seule barre, et un tableau arrière ouvrant pour créer une jupe et pouvoir sécuriser le cockpit en présence des enfants. Le pont, le cockpit et le roof sont en sandwich verre-polyester.
 
Sous l’eau, la première version est un quillard à lest court de 1,40m, terminé par un bulbe, qui donne au bateau une bonne raideur à la toile, bien pratique en croisière, d’autant que le bateau est assez large.
2 safrans sont prévus, pour correspondre autant à la version dériveur à venir, pour laquelle il pourra s’échouer en appuis sur ses ailerons de safran.
 
Côté voilure, du classique, avec un mât haubanné sur les bordés, à l’aplomb des cloisons.
 
Côté performances, un déplacement-longueur ratio de 128 lège et de 157 en charge, de quoi affirmer qu’il s’agit tout de même d’un déplacement assez léger.

Caractéristiques techniques :                                                                               
Longueur de coque : 8m                                                                   
Longueur de flottaison DWL : 8m                                                                   
Longueur hors-tout LOA : 8,15m                                                                   
                                                                                   
Bau maxi : 3,28m                                                                   
Largeur flottaison max : 2,34m                                                                   
Tirant d’eau quillard : 1,40m                                                                   
Tirant d’air : 12,45m                                                                   
Déplacement en charge : 2840 kg                                                                   
Déplacement en ordre de marche (lège) : 2280 kg                                                                   
Poids du lest : 850 kg                                                                   
Nature du lest : Fonte                                                                   
Largeur des passavants  : 49 cm                                                                   
Hauteur sous barrots : 1,80m                                                                   
Catégorie de navigation B                                                                   
                                                                                   
Surface de Grand-voile : 21,000 m2                                                               
Surface de génois : 22,500 m2                                                               
Surface de voilure GV+génois (V) : 43,500 m2                                                               
Surface du spinnaker symétrique : 60m2                                                                   
Surface du spinnaker asymétrique : 60m2                                                                   
 
Pour plus d’informations :
www.pichavant.com/construction-projet-8m.html
www.hensevalyachtdesign.com

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Tournant stratégique

Eric Drouglazet Luisina Trophée BPE 2007
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« C’est chaud, je ne vais sans doute pas pouvoir rester longtemps », lâchait Eric Drouglazet  (« Luisina Design »), à la vacation du petit matin.
Le skipper finistérien, toujours sous grand spi, dans une trentaine de nœuds bien établis, avec un speedo qui flirte en permanence avec les 16 nœuds, emmène le gros de la flotte le long des côtes portugaises. Le rythme est soutenu depuis le début de la course et Eric avoue qu’il commence à ressentir sérieusement la fatigue. « C’est chaud bouillant, la fatigue est là, mais il n’est pas question de lever le pied pour le moment. Il faut continuer à creuser au maximum. Cela va durer encore 24 heures, et après cela devrait mollir. Il est possible qu’un passage à niveau se mette en place au Sud du Portugal. Ceux qui ne seront pas dans le bon wagon regarderont s’échapper ceux qui sont passés. »

Ce matin, les Nordistes qui ont choisi de rester à proximité de la route directe gardaient encore l’avantage. La nuit a aussi été mouvementée pour Armel Tripon (« Gédimat »), le leader, Eric Defert (« Suzuki Automobiles ») et Daniel Dupont (« Art Immobilier Construction »). « Cela va mieux ce matin, mais on s’est bien fait cueillir a froid cette nuit, confie Armel Tripon. Nous avons eu jusqu’à 40 nœuds de vent. Ce matin, cela a déjà molli. Durant les prochaines 36 heures nous allons négocier la traversée d’une dorsale anticyclonique. Il va falloir couper au plus court cette zone de vents faibles. Derrière une nouvelle dépression, plutôt costaud, nous attend. »

Hier soir, Robert Nagy (« Théolia »), jusqu’ici Sudiste affirmé, a décidé de se décaler dans l’Ouest pour rejoindre Franck Le Gal (« Lenze ») et Thierry Duprey du Vorsent (« Domaine du Mont d’Arbois »). « Ici aussi c’est « gros carton », raconte Robert. J’ai eu jusqu’à 44 nœuds à l’anémo. J’ai choisi de me recaler car il me semble que l’anticyclone descend vraiment bas et que ceux qui auront choisi la route Sud ne pourront passer sous l’anticyclone qu’au niveau des Canaries. Pour ma part, je vais sans doute  essayer de couper le fromage. » Verdict dans les prochaines 48 heures…

Source Trophée BPE

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Invités de marque à bord de Paprec-Virbac

Paprec Virbac rouf coulissant
DR

Depuis le 2 février, date de la mise à l’eau de Paprec-Virbac, Tauranga est devenue la nouvelle destination à la mode de la course au large dans l’hémisphère sud ! Jean-Pierre Dick et son nouveau monocoque de 60 pieds ont fait plusieurs essais en mer avec deux skippers bien connus : Loick Peyron (membre du design team de Paprec-Virbac) et Thomas Coville. Depuis le précédent bateau, le Team Paprec-Virbac a une forte volonté de s’ouvrir vers l’extérieur : "On est plus intelligent et performant à plusieurs", explique Jean-Pierre Dick. La semaine dernière, Jean-Pierre Dick et son bateau Paprec-Virbac ont rallié Auckland pour terminer les derniers réglages. Comme tout prototype, Paprec-Virbac nécessite une phase de mise au point. Le départ est prévu fin avril.

Questions à Loïck Peyron

Quelles sont tes premières impressions sur le nouveau Paprec-Virbac ?
"C’est un joli navire et c’est vraiment agréable de faire le Tour du monde, d’arriver à l’autre bout de la terre et de naviguer sur un aussi beau bateau. C’était vraiment sympa ! J’ai eu la chance de faire partie du design team. Paprec-Virbac est l’aboutissement de plus d’an un de réflexion. Tout le monde a très bien travaillé ! Comparé à Virbac-Paprec, il n’y a que des améliorations : le bateau est plus puissant, plus large et l’ergonomie mieux pensée. Le premier monocoque de JP avait marqué son temps en termes de conception, et bien Paprec-Virbac va continuer dans la même lignée surtout qu’il reste quelques petits secrets à l’intérieur. ! "

Sur la Transat Jacques Vabre, tu trouvais que le monocoque était un peu trop humide.tu dois apprécier le rouf coulissant ?
"Je suis un garçon fainéant mais j’aime être efficace. J’ai expliqué à JP que l’efficacité ne passe toujours par la souffrance. Je trouve que l’humidité pour un tour du monde particulièrement n’est vraiment pas agréable. On a toujours des hésitations à devoir se mouiller pour un changement de voiles alors qu’on est en train de dormir. Cela justifier le rouf coulissant et j’en suis ravi ! "

Source Paprec-Virbac

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Un jeu très ouvert

Financo BPE
DR

" Cette nuit, on s’est bien fait secouer. J’ai relevé jusqu’à 46 noeuds dans les rafales C’était bien plus que ce qui était prévu par les fichiers ! " commentait Eric Defert, skipper de "Suzuki", ce midi lors de la vacation. " On a touché une descente de vent de Nord glaciale et assez forte. Ca fumait un peu de partout ! Quand c’était vraiment très chaud, j’affalais devant. Résultat, j’ai pas mal manoeuvré et c’était délicat car il y avait de gros paquets de mer. Je me suis d’ailleurs fait emporter une ou deux fois. Il fallait être vigilant " ajoutait Armel Tripon ("Gedimat"), qui ne cachait par ailleurs pas sa satisfaction d’être en tête au classement ce matin. " Ca fait super plaisir d’être devant ! Mais la route est encore longue… ". Un peu moins de 3 000 milles restent en effet à parcourir mais surtout, il est bien difficile, pour l’heure, de donner l’avantage à l’un des deux camps – les partisants du Nord ou les tenants de la route Sud. " C’est marrant de suivre ces deux options radicalement différentes. De mon côté, je suis vraiment surpris que la grosse majorité de la flotte parte au Sud comme ça. Je pensais qu’il y aurait des avis un peu plus partagés ", s’étonnait Tripon en début d’après-midi. " A mon sens, partir au Sud est un coup de poker. Evidement, ceux qui ont choisi cette option vont avoir des vents portants pendant quelques jours. Reste qu’ils rallongent énormément la route et que je ne vois pas vraiment d’alizés établis. C’est pourquoi j’ai préfèré jouer la route la plus courte, qui est d’ailleurs souvent la plus rapide. De plus, rien n’empêchera de plonger vers le Sud après les Açores, dès que les vents seront plutôt favorables ", analysait l’actuel leader de la flotte. En attendant, lui et le petit groupe du Nord vont devoir traverser l’anticyclone des Açores dans les prochaines 24 heures. Un passage délicat : " on va rester scotché sans vent à regarder les trains passer ou peut-être trouver un petit trou de souris pour traverser cette zone difficile. Après, en revanche, on pourrait s’échapper. Ce qui est sûr, c’est que cette route proche de l’ortho ne va pas être la route "bermuda et crème solaire". Ce sera assez physique avec des changements de vent, en direction et en force, conséquents. Il va falloir gérer " détaillait Armel Tripon.

Aller au bout de son option
Du côté des Sudistes, le vent de Nord Nord-Ouest devrait continuer de souffler entre 15 et 25 noeuds. Un peu moins fort que la veille donc mais avec une mer très formée, favorable aux surfs mais pas forcément évidente à négocier. Ils devraient ainsi poursuivre toute la journée vers le Sud à grande vitesse mais seront vraissemblablement contraints d’aller au bout de leur option pour en profiter. " Dans les prochaines heures, on va encore glisser vite dans le Sud. On va serrer les fesses pour passer à côté de l’anticyclone. Quand il se décalera vers l’Est, on fera de même. Après, on devrait avoir au moins deux ou trois jours tranquilles puis il sera temps de se poser de nouvelles questions ", expliquait Jeanne Grégoire, à bord de "Banque Populaire". Les prochaines 48 heures pourraient donc donner un nouveau tournant à la course. Qui des Nordistes ou des Sudistes tirera bénéfice de son option ? La question reste entière. En attendant, comme disent les financiers de la Banque Privée Européenne : " pas vendu, pas perdu ".

Echos :
James Bird ("GFI Group") fait actuellement route vers le Portugal afin de résoudre un problème de drisse de spi. Idem pour Eric Peron, ("France Soir"), victime d’une avarie de safran. " Ca soufflait beaucoup cette nuit et le bateau a heurté quelque chose, probablement un baril. Heureusement, j’étais attaché car ça m’a bien secoué. Le bateau s’est arrêté net. J’ai vu que le safran babord était touché et qu’il ne restait plus que la mèche métallique. Je me déroute actuellement vers Porto où mon équipe doit me rejoindre. Là-bas, je déciderai de la suite des évènements ", expliquait le Finistérien ce midi.

Trophée AG2R de la performance solidaire du jour :
Eric Defert sur "Suzuki Automobiles" remporte le Trophée  AG2R de la Performance Solidaire de ce mercredi 28 mars en ayant parcouru 188,1 milles en 24h.

Source Trophée BPE

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Marinepool et Maud…

Fontenoy-Marinepool
Fontenoy-Marinepool

L’équipementier Marinepool, partenaire de Maud Fontenoy, tenait à exprimer son admiration pour la jeune navigatrice :

"Maud Fontenoy a atteint son but : un tour du Monde à la voile contre vents et courants dominants. Même son dématage dans l’Océan Indien n’a pas arrêté la sympathique sportive: elle a gréé un mat de fortune à l’aide de la bôme en carbone de son bateau et a ainsi pu rejoindre l’île de la Réunion après 150 jours de mer. "Je suis super contente, c’est le plus jour de ma vie!", disait Maud à son arrivée. "J’ai hâte de prendre une douche, de m’habiller de nouveau en fille. De sentir la terre ferme sous mes pieds, de boire de l’eau douce dans un verre propre – ça c’est le vrai bonheur…!"

Toute l’équipe Marinepool est fière d’avoir pu contribuer un peu à cet exploit et attend avec impatience les nouveaux projets de cette sportive d’exception."

Source Marinepool
www.marinepool.de

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