Les options se confirment …

Armel Tripon Gedimat
DR

« Je commence juste à sortir de la dorsale anticyclonique, cela n’a pas été la fête »,  confie ce matin Armel Tripon (« Gédimat »). Le skipper nantais, chef de file des Nordistes et leader au classement de 6 heures, vient de passer une bonne partie de la nuit piégé dans une zone de vents faibles placée sur la route directe. « Je m’y attendais, d’autant que le passage de cette dorsale est décisif dans la stratégie que j’ai mis en place. Il était important de ne pas rester « scotché » plus d’une nuit. Nous avons eu trois heures de rien du tout. Pour le moment, je marche à toute petite vitesse dans deux nœuds de vent du Sud-Ouest, pile sur ma route ! Quand tu rentres dans la zone de pétole, au début tu essayes d’ « être dessus » (ndlr : de se consacrer en permanence aux réglages). Tu branches le pilote et tu affines le réglage de tes voiles. Mais au bout d’un moment, quand le vent a complètement disparu, tu vas te coucher. »
Pour la suite, Armel voit deux à trois jours agréables avant d’avoir à négocier une dépression qui s’annonce plutôt musclée. « Ce sera le moment de descendre dans le front froid, pour revenir sur le parcours… idéalement devant toute la flotte… »
Pour les Sudistes, qui arrivent par le travers de Gibraltar, pas question de repos. Bien au contraire. « Cela fait 48 heures, depuis le Cap Finisterre, que je n’ai pas lâché la barre, avoue Charles Caudrelier (« Bostik »). Je suis « à don’f », sous spi depuis le début de la course. Pas question de lâcher la barre, le vent était trop instable. Sous pilote je perdais un ou deux nœuds, ce qui aurait fait les affaires de mes concurrents directs. Je n’avais jamais barré aussi longtemps ! Mais bizarrement, tu es tellement concentré, tu as tellement peur de partir « en vrac », que cela passe assez vite ! »
Et l’exercice se complique quand dans le même temps il faut prendre des décisions stratégiques. « Cette option Sud n’est pas facile… Pour le moment je continue à descendre dans le Sud mais il va arriver un moment où il va bien falloir se décider à partir dans l’Ouest. Il va bien falloir couper… »
Déjà dans l’Ouest, Robert Nagy (« Théolia »), second au classement, et Thierry Duprey du Vorsent (« Domaine du Mont d’Arbois ») ont déjà fait leur choix.  Thierry Duprey a pris sa décision hier soir, et est rassuré de voir que ce matin Robert Nagy confirme lui aussi cette option. « J’ai l’impression que l’anticyclone est en train de s’étendre jusqu’en Afrique, analyse Robert. Soit il va falloir descendre très Sud pour le contourner, peut-être même jusqu’au Canaries, soit à un moment, il va falloir couper et passer à travers… On ne sait pas trop ce qu’il y a dans l’anticyclone, des petits airs instables en force comme en direction, mais «  couper le fromage » permet de ne pas trop rallonger la route »
Trois options se dessinent donc clairement, alors que trois concurrents se sont déroutés sur le Portugal. Eric Peron (« France Soir – Eric Peron) est arrivé hier soir à Aveiro, pour résoudre son problème de safran, James Bird (« GFI Group ») fait escale à Porto pour régler un problème de drisse, alors que Laurent Pellecuer (« Docteur Valnet – Aromathérapie ») c’est dérouté vers le Portugal à la suite d’une avarie de safran.

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Classement du 29 mars 2007 à 06H00 (heure de paris)
1 – Gédimat
2 – Theolia
3 – Suzuki Automobiles
4 – Domaine du Mont d’Arbois
5 – Art Immobilier Construction
6 – Lenze
7 – Luisina
8 – Baïko
9 – Défi Transat 1
10 – Cercle Vert
11 – Iles de la région Guadeloupe
12 – Aquarelle.com
13 – A.ST Groupe
14 – Le Comptoir Immobilier
15 – Banque Populaire
16 – Financo
17 – Bostik
18 – Groupe Céléos
19 – Défi Mousquetaires
20 – Sojasun
21 – Les Mousquetaires
22 – Belle-Ile-en-Mer
23 – Docteur Valnet – Aromathérapie
24 – Pays Marie-Galante
25 – France Soir
26 – GFI Group