Le TourVoile se jouera en Figaro Bénéteau 3 dès cette année et pour 3 ans. Pour organiser cet événement qui s’appuiera en partie en 2023 sur le Tour de Bretagne à la Voile, la FFVoile et la Classe Figaro Beneteau ont retenu la SAS Ultim Sailing comme autorité organisatrice de l’épreuve pour les 3 prochaines éditions.
Ultim Sailing créée par Emmanuel Bachellerie et Mathieu Sarrot (ex-directeur de la Solitaire) aura pour objectifs de faire découvrir et former à la Course au Large des pratiquantes et des jeunes, utiliser la flotte existante des Figaro Beneteau 3, intégrer si possible, des épreuves déjà programmées au calendrier de la FFVoile, éviter le transport terrestre des bateaux et limiter les nuits passées à terre.
Des objectifs qui intégreront la sobriété budgétaire et environnementale souhaitée pour l’organisation de cet événement. Deux premières missions sont d’ores et déjà menées par Ultim Sailing à savoir la production de l’avis de course qui sera rendu public avant la fin du mois de février 2023 ainsi que l’identification des meilleurs partenaires et fournisseurs pour accompagner cet événement.
Pour Jean-Luc Denéchau, Président de la Fédération Française de Voile : « Le Tour Voile est une épreuve historique du calendrier de la Fédération. Lorsque nous avons eu nos premiers échanges avec Amaury Sport Organisation (ASO), les propriétaires de la marque, nous avons tout de suite fait savoir que notre projet s’appuyait sur deux principes : la Formation et la Sobriété. Je remercie ASO de leur confiance, la Classe Figaro Beneteau et les organisateurs du Tour de Bretagne qui ont tout de suite accepté de collaborer avec nous ce qui nous permet de nous appuyer sur un événement de qualité et sur une flotte de bateaux déjà existante. Je félicite la société Ultim Sailing qui a brillamment répondu à notre consultation et à qui nous allons déléguer l’organisation du Tour Voile pour les années 2023, 2024 et 2025. »
Pour Jean-Bernard Le Boucher, Président de la Classe Figaro Beneteau : « Le Tour Voile est pour la Classe Figaro Beneteau l’épreuve qui doit permettre de relancer son développement. Nous avons toute confiance dans l’équipe de Ultim Sailing qui a déjà fait ses preuves en 2022 en collaborant avec la Classe Figaro Beneteau dans une épreuve de l’académie Figaro Beneteau. Le Tour Voile, épreuve reine de l’académie Figaro Beneteau, doit devenir en 3 ans un circuit de détection de talent pour faciliter l’accès des jeunes aux épreuves du Championnat de France Elite de Course au Large ».
Pour Emmanuel Bachellerie et Mathieu Sarrot, dirigeants d’Ultim Sailing : « Remporter cette consultation est une réelle satisfaction pour nous après notre première année d’exercice. Le Tour Voile est l’un des monuments français de la course au large. Le choix effectué aujourd’hui de revenir à quelques fondamentaux est, pour nous, le bon moyen pour que l’épreuve réintègre le giron des incontournables dans un calendrier annuel. Nous avons 3 ans pour refaire de l’épreuve cet incontournable ».
TourVoile. L’organisation confiée à Ultim Sailing pour 3 ans

Vendée Globe. L’IMOCA Paprec Arkéa de Yoann Richomme bientôt mis à l’eau
Yoann Richomme, récent vainqueur de la Route du Rhum en Class40, a dévoilé son nouvel IMOCA Paprec Arkéa sur plan Antoine Koch et Finot-Conq sorti du chantier Multiplast. « C’est l’aboutissement de 20 mois de projet donc 16 mois de construction, nous sommes hyper fiers de notre bateau, » se réjouit son skipper, Yoann Richomme.
L’IMOCA s’installera quelques semaines dans son hangar à Lorient avant d’être mis à l’eau le 22 février. À 39 ans, le double vainqueur de la Route du Rhum en Class40 (2018 et 2022) se lance pour la première fois dans le circuit IMOCA, avec, en ligne de mire, le Vendée Globe 2024.









Globe40. La flotte en approche de Récife, Milai en réparation
La flotte de Class40 de la Globe40 est à 700 mn de Recife. L’équipe anglo-américaine AHMAS a pris la tête de la course après une belle option. L’équipe japonaise a réaffirmé sa volonté de reprendre la course.
Encore une fois, comme à chaque étape de la Globe40, son lot de surprise est arrivé. L’équipe américaine a pris la tête de la flotte depuis quelques jours et se trouve à 700mn de l’arrivée avec 100mn d’avance sur ses poursuivants malheureux qui ont pris une mauvaise option. Son choix d’une option plus au large que le précédent leader a été payante avec près de 200 milles d’écart en latéral avec SEC HAYAI. Mais beaucoup de choses peuvent encore arriver. A noter également les très bonnes performances de GRYPHON SOLO 2 en seconde position dans le couple le plus à l’est et celle de WHISKEY JACK, dans le groupe de l’ouest mais qui a néanmoins repris 150 milles à SEC HAYAI en 3 jours. Une étape donc difficile pour les favoris alors que tous se sont affutés d’étape en étape. Et une flotte qui se tient toujours en 150 milles après près de 2 semaines de course.
L’équipe japonaise MILAI Around The World a ré-affirmé sa volonté de reprendre la course et de terminer la GLOBE40. Le bateau qui a heurté un ofni le 14 janvier et bien abîmé sa quille est toujours à MarDelPlata en Argentine depuis le 16 janvier où il est en train d’être réparé. Les dégâts sont importants.




The Ocean Race. Sébastien Simon remplace Benjamin Dutreux sur Guyot
Dernier de la première étape de The Ocean Race 2023 en IMOCA, l’équipe franco-allemande se prépare pour l’étape 2 qui partira ce mercredi et entend bien mieux figurer en évitant les erreurs. Sébastien Simon remplace Benjamin Dutreux et le rôle de skipper est confié à Robert Stanjeck.
Si la performance n’est pas à la hauteur des espérances de l’équipage européen, les 1.900 milles entre Alicante et le Cap-Vert ont été riches en enseignements. Ils ont notamment permis à Benjamin Dutreux, Robert Stanjek, Annie Lush, Phillip Kasüske ainsi qu’au mediaman Charles Drapeau de prendre leurs marques à bord, d’identifier des axes d’amélioration et de trouver des solutions pour être plus performants. De bon augure pour la suite !
La première étape de The Ocean Race Europe n’a pas été de tout repos pour Benjamin Dutreux et l’équipage de GUYOT environnement – Team Europe. « Il s’est passé plein de choses entre Alicante et le Cap-Vert. On a eu plus de 50 nœuds au près, ce qui a mis les équipages et les bateaux à rude épreuve », rappelle Benjamin Dutreux, skipper du bateau. « On a fait quelques erreurs qui ont engendré un peu de casse matériel. C’était un peu frustrant car on a dû s’arrêter pour réparer une fois sortis du détroit de Gibraltar. Ça nous a fait perdre du temps et la course est partie par devant », poursuit-il. En 5ème position avant de négocier le passage des Canaries, l’équipage a choisi de passer à l’intérieur de l’archipel pour essayer de rattraper ses concurrents, alors que ces derniers avaient fait le choix de le contourner par l’extérieur. « Notre option entre Fuerteventura et Gran Canaria aurait pu fonctionner. Même si elle n’a pas été payante, elle valait quand même le coup d’être tentée », avance le skipper vendéen.
Ne rien lâcher
Outre le résultat, l’expérience de cette première étape à été très importante pour souder l’équipe navigante. En effet, elle a notamment permis de reprendre ses marques ensemble à bord et de dégager des axes de progression. « On doit encore beaucoup progresser tous ensemble. En équipage, tout va tellement plus vite qu’en solitaire, que l’on casse plus facilement des choses. J’ai toute ma routine en solitaire mais maintenant, il faut que l’on arrive à travailler ensemble, à ne pas aller trop vite pour ne pas faire de bêtises sur certaines manœuvres. Je pense que c’est l’un des enseignements les plus importants de la première étape », analyse Benjamin Dutreux. Mais aussi à tous de discuter, d’échanger. Et de se mobiliser pour la suite de la course. « Je n’ai pas envie d’être dernier, ce n’est pas mon objectif ni celui du team. Mais on sait que le niveau de jeu est super élevé dans toutes les équipes en face de nous. On a moyen de tirer notre épingle du jeu. Il va falloir trouver les solutions pour être meilleurs. Je trouve ça bien que cette première étape nous ait piqué à vif. Cela nous pousse à essayer de trouver des solutions et à réagir rapidement », lance-t-il.
Un programme chargé à terre
À terre, le team n’a pas chômé depuis son arrivée au Cap-Vert et travaille d’arrache-pied sur les réparations du bateau. Peu de place au repos, le programme est bien chargé d’autant plus que l’escale est courte. « C’est un peu sport car aucun technicien n’a le droit de monter à bord, uniquement les marins. On n’a pas beaucoup dormi depuis notre arrivée. On fait des journées énormes pour que les navigants puissent travailler sur le bateau. L’idée est que l’équipage qui fera la 2ème étape ait un bateau nickel, que ce dernier soit à 100% de ses capacités pour limiter au maximum les risques de problèmes à bord. Avec Seb (Sébastien Simon, qui remplacera Benjamin Dutreux à bord sur la 2ème étape, ndlr), on n’a pas le droit d’être ensemble sur le bateau donc on switchera sûrement le soir. On a quasi fini de tout réparer donc c’est plutôt cool ».
Une fois les réparations terminées, le team pourra se concentrer sur la 2ème étape de The Ocean Race 2023 entre le Cap-Vert et Cape Town (Afrique du Sud), dont le départ sera donné ce 25 janvier.
Vendée Globe. Maxime Sorel et son double Everest !
Le navigateur Maxime Sorel, 10ème du dernier Vendée Globe, 5ème de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe 2022 est actuellement en phase de transition. Après une année vélique ponctuée par la naissance de son nouveau plan Verdier et de nombreux milles accumulés, Maxime passe en mode « montagne » afin de préparer sa tentative d’ascension de l’Everest. Elle débutera par une phase d’acclimatation dès début avril au Népal et un début d’aventure espéré début mai. Entretien…
Comment se sont déroulés les jours après ton arrivée de la Route du Rhum, en Guadeloupe, à une très belle cinquième place ?
Nous avons fêté cette performance dès mon arrivée à Pointe-à-Pitre avec mes partenaires qui étaient 200 à être venus m’accueillir sur le ponton d’honneur à Pointe-à-Pitre. Cette arrivée a été intense en partage avec les collaborateurs de V and B, Monbana et du département de la Mayenne. Par la suite, j’étais très fatigué et j’ai fait une pause de cinq jours afin de commencer à recharger les batteries. J’ai enchaîné très vite en mer avec le convoyage retour en France auquel j’ai participé avec Gaston Morvan et Gurloës Terrien. Ce convoyage a été difficile pour moi, car il a fallu retrouver de la motivation après ma Route du Rhum, mais il était important que je continue à emmagasiner de l’expérience et des milles à bord du nouveau V and B – Monbana – Mayenne.
Quels enseignements as-tu tirés de ta Route du Rhum et du convoyage retour ?
Cette cinquième place a été parfaite. Nous avons rempli beaucoup plus que nos objectifs initiaux en termes de communication, de satisfactions de nos partenaires et de mon équipe, techniquement et sportivement. Je crois pouvoir dire que nous avons fait un carton plein. L’IMOCA V and B – Monbana – Mayenne est sain et très performant. Le convoyage retour a également permis de continuer à apprendre et de cogiter sur de nombreux points d’amélioration comme les volumes des ballasts…

Justement, en quoi va consister le chantier à venir de V and B – Monbana – Mayenne ?
Dès notre arrivée de convoyage à Concarneau, nous avons sorti le bateau de l’eau pour le mettre en chantier chez Kairos jusque mi-avril. L’idée est de démonter un maximum de pièces et de les vérifier. Nous avions aussi quelques sujets avant la Route du Rhum que nous avons réouverts. De plus, nous allons fabriquer des systèmes afin de rendre la vie à bord plus simple pour le bonhomme comme une nouvelle table à cartes, un matelas spécifique pour se reposer… Bref, on va revoir l’ergonomie. Nous allons aussi retravailler notre jeu de voiles en vue du Vendée Globe. Nous sommes également dans l’analyse des valeurs numériques accumulées lors des deux transats ce qui va nous permettre de partir sur des réglages de voiles plus fins et peu à peu gommer notre différentiel de vitesse par rapport aux leaders de la classe IMOCA ou en tout cas avoir une approche plus précise des angles d’attaque en mer en faisant les bons choix de voiles.
Pendant ce temps, tu vas te préparer pour ta tentative d’ascension de l’Everest. Quel est ton quotidien ?
Je suis désormais à 90% à la montagne alors que mon équipe gère V and B – Monbana – Mayenne en Bretagne. L’idée est de se refaire une santé physique, car j’ai perdu beaucoup de masse musculaire, notamment dans les jambes, en mer. Pour finir, j’ai fait quasi une pause de 2 mois dans la préparation physique pour cette tentative. Je travaille très régulièrement avec un centre d’entraînement qui bénéficie de techniques avancées pour récupérer et habituer mon corps à manquer d’oxygène. Je vais ensuite enchaîner avec des stages en montagne pour pratiquer du ski de randonnée, des ascensions de cascades de glaces… ou tout simplement marcher avec le matériel que l’on aura pour l’Everest. L’objectif est de faire corps avec la montagne et de monter graduellement en puissance avant de partir pour le Népal.
En quoi cette tentative va te servir pour ton métier de marin ?
Difficile comme question… Je n’ai pas encore vraiment la réponse. Je pense que cette tentative va surtout m’aider mentalement pour le prochain Vendée Globe. Je vais aller puiser d’autres choses en moi. Je vais également mieux connaître mon corps. Ce challenge est très ambitieux entre deux Vendée Globe et il va falloir qu’en juin j’arrive à repasser en mode « mer » facilement afin de préparer la Rolex Fastnet Race de juillet, le Défi Azimut en septembre et la Transat Jacques Vabre fin octobre. Cela ne sera pas si simple, mais j’aime les challenges.
JANVIER
Du 12 au 15 janvier → Ice Climbing Festival
Du 23 au 27 janvier → Trophée Mer & Montagne
→ Chantier hiver IMOCA
→ Préparation spécifique altitude
FEVRIER
→ Entraînements montagne (cascade de glace, ski nordique, ski alpinisme, ski de randonnées…)
→ Chantier hiver IMOCA
→ Préparation spécifique altitude
MARS
Du 24 au 26 → Glisse en Cœur aux côtés de la Team V and B – Monbana – Mayenne
→ Chantier hiver IMOCA
→ Préparation spécifique altitude
AVRIL
→ Départ pour le Népal
→ Préparation acclimatation
→ Trek en direction du camp de base de l’Everest
→ Chantier hiver IMOCA
MAI
→ Tentative d’ascension de l’Everest
→ Retour en France prévu fin mai
JUIN
→ Récupération
→ Entrainement en mer
JUILLET
→ Entrainement en mer
Du 22 au 24 → Rolex Fastnet Race
AOUT
→ Entrainement en mer
→ Chantier d’été IMOCA
SEPTEMBRE
→ Entrainement en mer
→ Prépa technique Transat Jacque Vabre
Du 19 au 24 → Défi Azimut
OCTOBRE
→ Entrainement et convoyage vers Le Havre
Du 20 au 29 → Village de la Transat Jacques Vabre
29 → Départ de la Transat Jacques Vabre
NOVEMBRE
→ Transat Jacques Vabre Le Havre – La Martinique
→ Convoyage retour
DECEMBRE
→ Lancement chantier d’hiver : préparation Vendée Globe
The Ocean Race. Une deuxième étape tactique et longue
Les équipes n’ont plus que quelques heures pour préparer leurs bateaux avant le départ de la 2e étape ce mercredi. Une course contre la montre où les marins sont les seuls à pouvoir monter à bord. L’étape s’annonce longue et tactique avec certains équipiers qui ont changés.
Cette seconde étape représente 4 600 milles ente le Cap-Vert et Cape Town mais celle-ci pourrait s’avérer être bien plus longue en raison d’une météo annoncée délicate des alizés de nord-est à la traversée du Pot au Noir (zone de convergence intertropicale), avant une longue négociation de l’anticyclone de Sainte-Hélène.
Christian Dumard, consultant météo de la course, explique qu’après un départ dans un vent faible mercredi, les stratèges devront rapidement choisir entre une trajectoire sud à travers l’archipel cap-verdien ou une route ouest pour s’extraire du dévent des îles.
La manière dont les équipages aborderont cette première décision aura une incidence sur l’endroit où ils traverseront ensuite le Pot au Noir. “S’ils veulent le traverser par l’ouest, ils doivent faire de l’ouest dès le départ“, annonce Christian. Pour lui, ils n’auront pas besoin de pointer non plus trop vers la cote brésilienne et Recife puisque le passage du Pot au Noir pourrait être relativement rapide, au niveau de la longitude 28 ouest. “Les équipages pourraient rester bloqués pendant quelques heures dans le Pot au Noir mais probablement pas longtemps. Deux ou trois jours après le départ, ils feront principalement cap au sud avant de passer sous l’anticyclone de Sainte-Hélène. Avec un peu de chance, celui-ci se déplacera dans l’est, de sorte qu’ils pourraient faire une route certes longue mais pas la plus longue jamais vu non plus.“
Toutefois, Christian Dumard prévient que si, en revanche, le centre de l’anticyclone se déplace lentement vers le sud au fur et à mesure de l’étape, les choses pourraient alors se compliquer … “C’est complexe et cette étape ne sera vraiment jamais jouée avant l’arrivée. Si l’anticyclone descend, cela pourrait tourner comme nous l’avions vu sur la Brest Atlantique en 2019, lorsque les maxi trimarans étaient restés coincés dans les hautes pressions avant Cape Town“, déclare-t-il.
Cette étape va donc être sollicitante pour les régleurs et les spécialistes des navigations dans les petits airs, mais aussi pour les navigateurs, comme Simon Fisher sur 11th Hour Racing Team, Nico Lunven sur Team Malizia ou encore Kevin Escoffier sur Holcim-PRB, l’actuel leader de la course. Chacun devra donc tracer son chemin à travers de grandes zones de vents légers et changeants.
Au Cap-Vert, les bateaux sont réparés et préparés par les marins et nous voyons bien que les équipes s’adaptent de plus en plus à cette course par étapes qui ne se terminera que début juillet.
Parmi ceux qui rejoignent la course à Mindelo, nous retrouvons les navigatrices Justine Mettraux, qui remplace Francesca Clapich à bord de 11th Hour Racing Team-Mālama, Anne-Claire Le Berre qui prend le relais d’Annie Lush sur Guyot Environnement-Team Europe et enfin Susann Beucke, au poste d’Abby Ehler sur Holcim-PRB.
Par ailleurs, deux skippers ont fait le choix de se reposer avant d’attaquer la très longue troisième étape entre Cape Town et Itajaí. Benjamin Dutreux passe les commandes à Robert Stanjeck et est remplacé par Sébastien Simon qui entre comme équipier tandis que Boris Herrmann est remplacé par Yann Eliès et c’est Will Harris qui endosse le rôle de skipper.
En effet, l’équipe allemande révélait dimanche que celui-ci s’était gravement brûlé le pied dans les dernières heures de la première étape. Boris Herrmann espérait initialement pouvoir continuer sur la deuxième étape mais après une visite à l’hôpital de Mindelo, il s’est imposé que Boris devait rester sur le banc de touche pour s’assurer une bonne cicatrisation avant d’attaquer l’étape du Grand Sud.
Cet incident souligne bien les dangers auxquels les équipages sont confrontés sur ces bateaux. Les équipes discutent notamment entre elles et partagent leurs petites astuces. A l’image de 11th Hour Racing Team qui a installé un robinet sur la bouilloire pour réduire le risque de se bruler.
Il s’agit de la troisième participation à cette course pour la Suissesse Justine Mettraux, après Team SCA en 2014-15, puis Dongfeng Race Team en 2017-18. “C’est agréable d’être de retour sur The Ocean Race“, déclare-t-elle Mindelo. “Cette course fait partie de ma carrière et de ma vie ; et je suis vraiment heureuse d’être de là. Je me sent vraiment chanceuse de faire partie à nouveau de cet événement génial.“
La skipper de Teamwork, qui a terminé septième de la Route du Rhum-Destination Guadeloupe 2022, affirme que cette campagne avec l’équipe américaine, lui sera utile pour son projet mais qu’elle apporte aussi au team. “C’est sûr que j’apprends des choses avec 11th Hour Racing Team qui vont m’aider ensuite dans mon projet Teamwork mais cela fonctionne aussi dans l’autre sens. Et puis, c’est toujours plus de temps passé sur l’eau en IMOCA, donc c’est vraiment bien pour moi de combiner les deux campagnes“, confie-t-elle.
La navigatrice fait ensuite l’écho de la prédiction de Christian Dumard concernant l’étape. “Cela ne sera pas facile stratégiquement. Nous allons surtout essayer d’éviter les grosses erreurs“, déclare-t-elle. “Nous devrons bien mesurer les risques et décider de tenter ou non des choses, tout en essayant d’aller vite tout le temps. Il y aura probablement beaucoup d’opportunités et de moments clés et il faudra rester à fond concentrés d’un bout à l’autre.“
Les organisateurs sont très satisfaits de la manière dont l’IMOCA relève jusqu’ici le défi de cette première Ocean Race. Phil Lawrence, directeur de course, confirme qu’il est génial de voir ce qu’il appelle l’esprit “super-compétitif” qui existe entre les équipages. “Ils sont là pour gagner et travaillent aussi très bien avec l’organisation (de la course), ce qui est vraiment agréable”, se réjouit-t-il.
“Je suis très heureux de la façon dont les choses se passent“, poursuit-il. “Les IMOCA ont eu une sortie de Méditerranée absolument brutale, avec des vents de plus de 50 nœuds de face, qui ne sont pas les conditions optimales pour ces bateaux, et ils l’ont plutôt bien géré. Ils ont eu quelques dégâts notamment sur les voiles, mais ils s’occupent de tout cela ici. Il n’y a pas de dommage structurel majeur à ma connaissance, donc tout va bien. Ils ont été ensuite très rapides dans l’Atlantique dès qu’ils ont rencontré des conditions favorables et réussi à accumuler des journées à 500 milles, ce qui est très impressionnant“.
Phil Lawrence ajoute qu’il n’était pas surpris que les équipages fassent preuve de prudence. “Il faut que ces bateaux fassent le tour du monde et lorsqu’on leur lâche la bride, ce sont vraiment des bêtes. Certains ont fait des pics de vitesse supérieurs à 30km/h, du jamais vu encore sur notre système de suivi en direct. C’est vraiment très élevé ! Il est évident qu’ils ont des alarmes de charge sur les bateaux, donc ils gèrent leurs bateaux, ce qui est essentiel“, déclare-t-il.
Alors que Kevin Escoffier et son équipe sur Holcim-PRB chercheront à confirmer leur bonne performance de la première étape, il ne fait aucun doute que Charlie Enright et son équipe bien entraînée sur Mãlama chercheront à les rattraper sur le chemin de Cape Town. À l’arrière de la flotte, Paul Meilhat sur Biotherm (quatrième de la première étape) et l’équipage de Guyot Environnement-Team Europe espèrent améliorer leurs performances avant la troisième étape, dans les mers du Sud jusqu’au Brésil.
Il est aussi frappant d’observer la confiance que Boris Herrmann et son Team Malizia retirent de leur troisième place dans la première étape. Personne dans cette équipe ne cachait sa nervosité à propos de la vitesse du bateau avant de quitter Alicante, mais l’humeur est définitivement plus optimiste.
“Boris n’avait pas été aussi heureux depuis longtemps parce que le bateau va très bien et que l’équipe travaille magnifiquement“, nous confie Holly Cova, team manager du projet. “Il est revenu de la première étape très satisfait, malgré sa blessure. Il disait que ‘cela ne pourrait pas aller mieux’. Il n’a jamais eu autant confiance dans le bateau et dans l’équipe“, ajoute-t-elle.
Ed Gorman (traduit de l’Anglais)
Vendée Globe. Un nouvel imoca pour Phil Sharp, un plan Manuard
Le britannique Phil Sharp officialise aujourd’hui son projet Oceanlabs et la construction en cours d’un nouvel IMOCA pour le prochain Vendée Globe 2024. Un plan Manuard actuellement en construction chez Black Pepper.
Le bateau participera à la Transat Jacques Vabre cet automne, suivi par une course retour de qualification pour le Vendée Globe 2024. La mise à l’eau de ce bateau dont Black Pepper Yachts sera également Co-armateur, est prévue à l’été 2023. Il s’agit de nouveau d’un plan Sam Manuard, et si son design s’inscrit dans la ligne de ses prédécesseurs construits par le chantier (Bureau Vallée 3 ex. l’Occitane en Provence – 2019, et Initiative Cœur – 2021), il sera néanmoins très différents de ces derniers avec de nombreuses modifications techniques, notamment sur sa forme de carène.
Géré par OceansLab, une entreprise de management sportif durable, ce nouvel IMOCA fera l’objet d’un projet course au large unique et innovant ayant pour but de démontrer des technologies propres évolutives au sein du secteur maritime. Il se veut le premier voilier de course utilisant la technologie de pile à combustible à hydrogène.
L’IMOCA OceansLab utilisera exclusivement la technologie de pile à combustible à hydrogène, grâce à un ‘Hydrogen Power Module’, créé et développé par l’équipe Genevos dont Sharp, avec sa passion pour les innovations en matière d’énergies renouvelables, est l’un des co-fondateurs. «Les bateaux de course IMOCA sont les plus innovants et exceptionnels des bâteaux de haute mer. Ces derniers constituent une plate-forme idéale pour mettre en valeur les technologies propres indispensables, tel que les piles à combustible à hydrogène, tout en prouvant leur durabilité au sein du plus rude des environnements océaniques » dit Sharp. OceansLab sera le premier bateau de course qui intègrera un système d’énergie électrique à hydrogène, une technologie qui est disponible autant pour les bateaux commerciaux que pour les bateaux de plaisance. Le système d’énergie zéro émission de cet IMOCA fournira toute l’énergie à bord, en plus de sa propulsion en dehors des courses.

« Le remplacement de l’énergie à base de combustible fossile par des solutions à base d’énergie renouvelable est une étape essentielle non seulement dans notre sport, mais également dans l’ensemble du secteur maritime. Certes, je navigue pour gagner des courses mais surtout pour prouver qu’en utilisant les dernières technologies propres, on peut gagner sans émettre aucune émission, » précise Sharp.
En plus de la technologie de pile à combustible à hydrogène, OceansLab démontrera comment d’autres innovations en énergies propres, tels que les matériaux composites recyclables et le solaire PV peuvent fonctionner ensemble pour créer un voilier éco-efficace.
« Afin d’atteindre les objectifs en matière de réduction des changements climatiques, nous devons commencer à développer des bateaux zéro-émissions à travers l’intégralité du secteur maritime dès aujourd’hui. Ce projet sera un point de départ essentiel pour prouver que des solutions pratiques à l’hydrogène existent déjà et sont prêtes à être adoptées à grande échelle, »conclut Sharp.
OceansLab participera aux courses de I’IMOCA Globe Series : les transatlantiques Transat jacques Vabre et Route du Rhum; ainsi qu’à d’autres courses importantes autour du monde: Le Vendée Globe et The Ocean Race.
Sharp a remporté plus de 25 podiums dans des courses transatlantiques et côtières, deux championnats au large et a battu trois records du monde de vitesse à la voile.
The Ocean Race. Boris Herrman gravement brûlé au pied, cède sa place à Yann Eliès pour l’étape 2
Boris Herrmann skipper de l’Imoca Malizia-Seaexplorer s’est gravement brûlé le pied avec de l’eau bouillante lors de l’étape 1 peu avant d’arriver à Mindelo. Yann Eliès le remplacera pour l’étape 2. Will Harris prendra le rôle de skipper
Avec les chocs violents qui se produisent lorsqu’on navigue en Imoca, l’eau bouillante nécessaire pour réchauffer les plats est un vrai danger. On se souvient de Clarisse Crémer sur son Vendée Globe qui s’était ébouillantée. C’est la mésaventure qui est arrivé à Boris Herrmann qui s’est gravement brûlé le pied. Après s’être fait soigner à l’hôpital, Boris a été conseillé par le médecin officiel de l’équipe de ne pas participer à la deuxième étape de The Ocean Race en raison d’un risque considérable d’infection en mer. Boris continue de recevoir des soins médicaux et se remet bien .
« Je suis vraiment triste de ne pas faire cette étape avec mon équipe, surtout après le succès de l’étape 1 », explique Boris – troisième de la 1e étape. « Je suis plus motivé que jamais pour concourir mais je ne veux pas compromettre ma participation à l’Etape 3 ni risquer d’inhiber nos performances lors de l’Etape 2 . Heureusement, notre entraîneur de renommée mondiale et de longue date Yann Eliès interviendra pour me remplacer dans cette partie de la course. Je vais maintenant me rendre directement en Afrique du Sud pour être avec ma femme et ma fille et récupérer afin d’être prêt à relever le défi de l’étape 3 dans l’océan Austral. J’utiliserai le temps à terre pour travailler en étroite collaboration avec notre groupe de performance, analyser les données du bateau et préparer le débriefing pour l’arrivée des marins au Cap. Je serai ravi d’accueillir l’équipe en position de force en Afrique du Sud.
Will Harris , 29 ans, prendra le rôle de skipper plus tôt que prévu dans la course. “C’était toujours le plan de l’étape 4, qui était l’étape que Boris n’avait pas l’intention de faire“, explique le marin britannique. J’aurais aimé que cela se passe dans des circonstances différentes, mais notre esprit d’équipe est élevé et nous rendrons Boris et notre équipe fiers. J’ai hâte de naviguer à nouveau avec Yann, c’était génial de faire le convoyage de la Guadeloupe à Alicante avec lui à bord, il apporte beaucoup d’expérience à l’équipe .
« Je suis super motivé pour rejoindre l’équipage sur cette deuxième étape de The Ocean Race, explique Yann Eliès . “Nous avons traversé l’Atlantique ensemble récemment, nous sommes prêts à tout donner , à pousser le bateau et à nous battre pour une belle place dans la course.”
TEAM MALIZIA SAILING CREW POUR L’ETAPE 2 – CABO VERDE A CAPE TOWN:
Will Harris (GBR – Skipper)
Rosalin Kuiper (NED – Co-skipper)
Nico Lunven (FRA – Co-skipper)
Yann Eliès (FRA – Co-skipper)
Antoine Auriol (FRA/GER – Reporter embarqué)
L’étape 2 de The Ocean Race débutera le mercredi 25 janvier 2023 et sera retransmise en direct sur toutes les plateformes de communication de notre équipe.
The Ocean Race. La flotte Imoca au complet à Mindelo, le VO65 Mirpuri Foundation se retire de la 1ère étape
L’équipe Biotherm de Paul Meilhat a franchi la ligne d’arrivée de cette première étape devant GUYOT environnement – Team Europe. La flotte Imoca est désormais au complet à Mindelo. Trois des six VO65 sont arrivés juste avant. Le VO65 Mirpurfi Fondation qui a manqué une marque sur le parcours a décidé de se retirer de la première étape.
“Ouah. C’était incroyable », a déclaré Meilhat, skipper de Biotherm. « C’était la première fois que nous avions tout l’équipage à bord. J’ai essayé de prendre soin des gens d’abord et du bateau ensuite et nous avons réussi – nous sommes ici sans gros dégâts et nous sommes tous en sécurité et heureux et prêts à courir à nouveau.” Auteur d’un magnifique départ à Alicante où l’équipe a assuré le spectacle, Biotherm s’est vite fait dépasser le long des côtes espagnoles, ralentissant pour préserver le bateau.
L’équipe franco-allemande de Benjamin Dutreux est arrivé 4 heures plus tard et termine à la cinquième place. “Malheureusement, nous avons fini par avoir moins de vent avec notre option près de la côte africaine et nous avons dû empanner avant l’arrivée du décalage à gauche. Nous savions que nous jouions un peu de risque là-bas mais cela nous a frappé très fort », a écrit Robert Stanjeck à bord de GUYOT environnement – Team Europe. “Après cela, nous avons dû nous regrouper et définir ce que nous voulions accomplir au cours des deux derniers jours de l’étape 1.”
Benjamin Dutreux : “C’était dur cette première étape ! L’importait est qu’on soit arrivés. Dans les premières heures, il y a eu pas mal de rebondissements, beaucoup de vent dès le début ce qui nous a valu quelques casses. Puis on a tenté une petite option pour jouer le jeu, mais ça n’a pas fonctionné. Alors on a pris notre mal en patience et nous avons surtout essayé de garder le bateau prêt pour la prochaine étape. C’était génial de pouvoir commencer, enfin cette course qu’on attendait depuis si longtemps. On a peu d’expérience, on ne se rend pas forcément compte qu’on vient de prendre le départ de The Ocean Race ! Ce n’était pas facile à bord, mais on a réussi à discuter ensemble, et à relativiser. On va passer quasiment 150 jours sur l’eau et on n’en a fait que 6. Dans la voile comme dans tous les sports, il se passe plein de choses ! On va rebondir. Il faut qu’on apprenne de cette première étape.“
” Nous avons tenté une option, où nous n’étions pas 100% sûrs de sa finalité. Et quand le verdict tombe, c’est frustrant. C’est un coup dur pour le moral de se retrouver dernier, je n’aime pas ça (rires). Mais ça fait partie des lois du sport, c’est nous qui avons fait le choix de prendre une décision plus risquée pour essayer de recoller devant. Il faut passer à autre chose, arriver au Cap vert et préparer le bateau. Comme le dit Annie, la course va être longue, elle va être dure, il va se passer plein de choses. Le point positif de cette étape est qu’elle nous a permis d’ajuster les choses qui n’allaient pas à bord. Et si on arrive à les régler dès maintenant ça nous permettra d’avancer plus vite pour la suite. Les décisions que tu peux faire en solitaire ou en équipage sont très différentes. Je n’en ai jamais pris des aussi risqué en solitaire et aussi peu sûr de moi. Sur cette option je n’ai pas eu la bonne intuition. Sur le papier, elle était plutôt séduisante cependant, je n’ai pas pris le temps de me poser. En étant nombreux à bord, c’est compliqué d’avoir ce moment de réflexion qui est si important, on est pris dedans et on en oublie de revenir aux bases. »
En VO65, le vétéran de l’Ocean Race Pablo Arrarte a mené son équipe à la victoire lors de la première étape de la première édition de The Ocean Race VO65 Sprint. L’équipe s’est battue pendant les 48 premières heures de la course pour échapper aux conditions brutales de la Méditerranée. Ella rapidement pris de l’avance sur la flotte pour s’imposer. WindWhisper a franchi la ligne d’arrivée à 14:11:14 UTC avec un temps écoulé de 6j 01h 11min 14s. “C’était un défi de sortir de la Méditerranée en un seul morceau sans casser le bateau car nous avions beaucoup de vent – nous avons vu plus de 50 nœuds – donc c’était intense et dur“, a déclaré Arrarte. “Nous savions qu’en sortant de Gibraltar en tête, il serait plus facile de rester devant que de prendre la tête plus tard, donc avec (le navigateur) Axel Magdahl, nous avons fait un bon plan et nous l’avons exécuté et en sortant en tête, le reste de la course était bon. Ce fut une course incroyable. Nous savions que nous ne faisions que cette étape en ce moment, ce qui nous a permis de pousser fort. Je suis content que nous ayons eu ce groupe, avec une bonne expérience ainsi que les jeunes gars, et c’était génial d’être à nouveau là-bas en compétition avec les autres équipes. Nous avons vraiment apprécié.“
L’équipe néerlandaise JAJO a décroché une solide deuxième place. Le skipper néerlandais Jelmer van Beek a mené son équipe à travers la ligne d’arrivée à 17:52:52 UTC pour un temps de jambe de 6j 4h 52m 52s. “Nous avons eu un peu de mal dans la première partie de la course, nous n’avons pas pu suivre les autres, mais quand nous sommes sortis de Gibraltar, nous allions de mieux en mieux, les changements de voile étaient meilleurs, nous naviguions plus précis“, van Beek m’a dit. “Nous pouvons toujours trouver un peu plus de vitesse, aller un peu plus vite, mais nous sommes satisfaits d’une deuxième place. C’est vraiment agréable d’être ici à Cabo Verde.
Une fois les deux premières places décidées, il est apparu que Mirpuri Foundation Racing Team revendiquerait la troisième position. Mais alors que l’équipe s’approchait de Mindelo, elle a annoncé qu’elle se retirerait de la première étape après avoir franchi la zone d’exclusion à deux reprises dans le détroit de Gibraltar. « … des problèmes techniques à bord nous ont empêchés de quitter la zone d’exclusion du sud de Gibraltar pour mettre en communication conformément aux instructions de course. Comme nous avons raté une marque du parcours, l’équipe a pris la décision de se retirer de la première étape de The Ocean Race VO65 Sprint 2023. Nous sommes très déçus pour cela“, a admis le skipper Antonio Fontes. « Mais l’équipage a fait un travail incroyable pour nous sortir de la Méditerranée dans des conditions très difficiles.
Austrian Ocean Racing propulsé par Team Genova a complété le podium dans la nuit de samedi arrivant devant les 2 derniers Imoca. Ambersail 2 devrait arriver ce dimanche matin. Viva Mexico s’est retiré après son problème de voile et son arrêt.
IMOCA – Résultats
de la première étape
- Team Holcim-PRB, vainqueur de la première étape, terminé – 5j 11h 01min 59s
- 11th Hour Racing Team, terminé – 5j 13h 50min 45s
- Team Malizia, terminé – 5j 16h 35min 21s
- Biotherm, terminé – 6j 8h 47min 47s
- GUYOT environnement – Team Europe, terminé – 6j 12h 20m 37s
Classements à 01h40 UTC – 22 janvier 2023
VO65
- WindWhisper Racing, terminé, 5j 16h 35min 21s
- Team JAJO, terminé, 6j 4h 52min 52s
- Austrian Ocean Race – Team Genova, à 86 milles de l’arrivée
- Ambersail 2 , 28,6 milles du leader
- Viva Mexico, 690,7 milles du leader
- Mirpuri Foundation Racing Team – Abandon de l’ét
The Ocean Race. Kevin Escoffier : “Le plus difficile a été de tenir le rythme et préserver le bateau !”
C’est au cœur de la nuit cap-verdienne, à 1h01 heure locale (3h01 heure française) que Kevin Escoffier, Abby Ehler, Sam Goodchild, Tom Laperche et Julien Champolion (reporter embarqué) ont franchi la ligne d’arrivée. Ensemble, ils remportent la première étape de The Ocean Race, tour du monde en équipage avec escale. Cette première place vient récompenser le travail de toute l’équipe Holcim-PRB qui prépare avec beaucoup d’engagement ce grand rendez-vous depuis plusieurs mois.
Kevin Escoffier : « La chose la plus difficile sur cette première étape a été de tenir ce rythme en essayant de préserver le bateau. Ça peut paraitre complètement paradoxal et c’est le cas sinon nous ne ferions pas de la régate. Trouver le moyen, le rythme qui permet de tenir des moyennes élevées tout en se disant que le bateau va tenir sur de longues durées… Pendant le gros coup de vent à Gibraltar, disons que tu fais un peu ce que tu peux. L’équipage a été génial ! Pas un mot plus haut que l’autre. On a toujours été dans l’échange et la discussion. Nous avions déjà 45 nœuds de vent, j’étais en train de régler la voile d’avant et Sam sort la tête « Attention, il y a des risées à venir ! ».
Abby Ehler: « Cette victoire est vraiment incroyable ! C’est un super résultat pour l’équipe qui était à bord mais aussi pour ceux qui font le travail en coulisse, l’ensemble de l’équipe à terre ! Le bateau est une superbe machine. »
Tom Laperche. « En mer Méditerranée, nous n’avions pas beaucoup de vent au début puis nous avons géré du près avec du vent fort et je crois que je n’ai jamais eu autant de vent dans ma vie ! Il y a eu 40 voire 50 nœuds de vent très longtemps, au près… Ce sont des gros bateaux, très sécurisant mais il fallait être vigilant pour ne rien casser » raconte Tom qui naviguait pour la première fois en course à bord d’un IMOCA.
Tom Laperche : « C’est une très belle première étape. Franchement, je suis content que l’on commence comme ça cette course. Je n’avais jamais fait de course en IMOCA. Gagner comme cela, c’est assez gratifiant. Il y a du beau monde, de bons équipages sur tous les bateaux. Je retiens qu’Holcim-PRB est un super bateau. Nous avions la vitesse, l’ambiance était très bonne à bord et c’est essentiel ! C’était même en train de monter en termes de synergie. Ça va dans le bon sens ! J’ai hâte de repartir. L’objectif est d’en gagner d’autre, on verra ! »
Sam Goodchild : « C’était important pour nous de bien marcher sur cette première étape. Nous avons beaucoup de choses à optimiser, nous savons qu’il y a beaucoup de potentiel avec le bateau, avec l’équipe. C’est très excitant pour la suite. Il reste beaucoup de choses à venir, six étapes dont certaines qui comptent double. Un mot pour qualifier cette étape : intense ! Le plus dur a été le passage à Gibraltar avec 50 nœuds de vent au près ! Nous avons déchiré une voile à ce moment-là car le vent n’était pas stable. Nous avons été obligés de réparer. C’était un moment difficile mais nous nous en sommes bien sortis. »

















