En se lançant sur le Record SNSM, l’Hydroptère cumulait des contraintes auxquelles il était peu habitué : parcours imposé, navigation de nuit et longueur de parcours. Alain Thébault l’avait annoncé, il s’agissait avant tout de s’entraîner notamment en navigation de nuit, mais aussi de rendre hommage aux Sauveteurs en Mer : «Passion et bénévolat, les deux moteurs qui animent aussi le programme Hydroptère sur lequel travaillent notamment dix bénévoles de l’aéronautique», déclarait Alain Thébault hier soir avant de prendre le départ.
A son arrivée à Saint-Malo, Alain Thébault fait le point : « Nous sommes très contents du bateau. Il a très bien marché. A la sortie de l’Estuaire de la Loire nous avons eu trop de près, puis c’était un peu mou sous le vent de Belle-île. A Ouessant nous avons eu 2 à 3 mètres de creux. Enfin, la dernière heure a été un peu molle. Et la navigation de nuit est moins favorable, surtout par une nuit sans lune ». Voilà de quoi rassurer l’équipage sur ce que pourrait être la prochaine tentative de l’Hydroptère avec des conditions météo un peu plus optimales.
« C’est un très beau parcours et nous sommes certains de pouvoir améliorer ce record. Nous reviendrons», conclut Alain Thébault . L’équipage était composé de Alain Thébault, Jean-Mathieu Bourgeon, Adrien Lombard, Jacques Vincent, François Cazala, Sébastien Stéphant.
Temps de l’Hydroptère : 13 h 37’ 18’’
L’Hydroptère à onze minutes du record absolu de Brossard
Départ dimanche du Mini Fastnet
RECORD A BATTRE. L’année dernière, les vainqueurs du Mini-Fastnet, Aloys Claquin et Didier Le Vourc’h, avaient mis 5 jours et 1 h pour boucler le parcours mais le record de l’épreuve date de 2003 : la paire Manuard – Canon avait mis seulement 3 jours 20 h 22′ 47”…
IN-TER-NA-TIO-NALE ! Qu’on se le dise, la Classe Mini est bien la série la plus internationale de la course au large. Pour cette 22e édition, on dénombre pas moins de 16 nations représentées : Allemagne, Australie, Belgique, Espagne, Portugal, Grande-Bretagne, Pays-Bas, Suisse, République Tchèque, USA, Croatie, Slovénie, Pologne, Estonie, Brésil, France.
LISTE D’ATTENTE. Victime de son succès, le Mini-Fastnet se dispute à guichets fermés. Le record d’inscriptions a même été battu avec 161 bateaux. Malgré 52 désistements, il restait, vendredi à 18 h, huit minis en liste d’attente. La première sur la liste n’était autre qu’Isabelle Joschke, 2e du Trophée MAP 2007. A 19 h, une place s’étant libérée, Joschke était officiellement engagée.
LE VOURC’H OUI, CLAQUIN NON. Victorieux l’an passé à la barre du proto Vecteur Plus, le duo Le Vourc’h – Claquin ne défendra pas son titre cette année. En effet, Claquin et son "Vecteur Plus" étaient hier soir en liste d’attente. En revanche, Le Vourc’h peut rêver du doublé puisqu’il fera équipe avec Adrien Hardy sur "Brossard".
LOBATO REMPLACE PEYRON. Invité par Yves Le Blévec, le Baulois Bruno Peyron s’est désisté. Du coup, le skipper d’Actual a choisi le Portugais Francisco Lobato pour remplacer le skipper du maxi-catamaran le plus rapide autour du monde et sur l’Atlantique Nord. Lobato, (22 ans), issu de l’olympisme, est le solitaire qui domine actuellement en Série : 2e du Mini-Pavois, 1er de la Sélect 6.50, Lobato a également remporté le Trophée Marie-Agnès Péron la semaine dernière. Tout comme Le Blévec chez les protos : ça promet…
HARDY LE GARS ! A peine a-t-il eu le temps d’amarrer le Figaro Bénéteau 2 avec lequel il vient d’achever la course en double (avec Frédéric Rivet) Cap Istanbul qu’Adrien Hardy a pris le premier avion jeudi soir, direction Paris. Hier après-midi, il était à Douarnenez pour préparer son proto "Brossard". Après un mois de navigation en Méditerranée, le voilà reparti pour 4-5 jours de mer en mini.
DE CALAIS A DOUARNENEZ. L’Anglaise Dee Caffari, qui vient de boucler le tour des îles britanniques à la barre de son 60 pieds "Aviva", sera présente sur la ligne dimanche : elle fera équipe avec son compatriote Oliver Bond. Autre équipière à faire le déplacement depuis Calais, la Papoue Liz Wardley qui était à bord de "Roxy" : elle s’est engagée aux côtés de Laurent Bourguès sur le proto "Adrénaline".
LE RETOUR DES "ANCIENS". "Le Mini-Fastnet, c’est la course aux équipiers talentueux", explique Didier Le Vourc’h. Après les Bestaven, Mérigeaux et Manuard en 2006, cette année, c’est Armel Tripon (lire ci-dessus) qui signe son retour dans la classe. A noter aussi la présence de Pierre-Yves Moreau (2e de la Mini-Transat 1999) qui fera équipe avec le Slovène Hajnsek. Les noms du tourdumondiste Benoît Parnaudeau, de l’architecte Pierre Rolland et d’un certain Jacques Vincent figurent aussi dans la liste des équipiers engagés.
QUEL PALMARES ! Dans la Classe Mini, il y a des bateaux de légende. "Déphémérid’eux" (1995) et "Karen’Liquid" en font partie. Ce dernier, construit en 1997 par l’architecte-coureur Sébastien Magnen, a remporté deux Mini-Transat (97 et 99) et deux Mini-Fastnet. Il sera encore présent dimanche sous les couleurs de Brossard".
Philippe Eliès
Les arrivées se succèdent …
Les temps de parcours de Generali, Artemis Ocean Racing qui ont tous deux connu la même galère avec un vent aux abonnés absents et toujours ce fort courant, bien caractéristique de cette région.
5ème : Generali – arrivée à 0h47´ 04´´, temps de course : 10j 10h 17´ 04´´, à 1j 03h 09´ 28´´ du leader (vitesse moyenne : 7,25)
6ème : Artemis – arrivée à 1h23´ 46´´, temps de course : 10j 10h 53´ 46´, à 1j 03h 46´ 10´´ du leader (vitesse moyenne : 7,23)
A 4h 47´ 21´´, Alexandre Toulorge (Maisonneuve) a franchi la ligne devant Calais. Il prend la septième place au classement général… A 2h 32′ 08”, "Maisonneuve" enroulait la bouée de Douvres en 7ème position. A 3h 00′ 56”,"Roxy" exécutait la même manœuvre, suivi, à 4h27´53´´, par Akena Verandas. Le vent est faible, voir très très faible. Pour preuve, à 10 milles de cette même bouée, Cheminées Poujoulat n´avançait qu´à 1,8 nœuds vers le but.
Alors qu´Aviva de Dee Cafari est encore éloigné de 29,5 milles de la marque au classement établi à 4 heures, il semble d´ores et déjà plus que probable que personne ne battra le record établi par PRB entre Douvres et Calais. Soit un carton plein pour Vincent Riou et son équipage.
Victoire de Yeoman XXXII aux Régates du New York Yacht Club.
Après sa victoire à la Semaine d’Antigua, le Rogers IRC46 du Commodore du RORC David Aisher, "Yeoman XXXII" a signé une nouvelle victoire à la 153ème édition des Régates du New York Yacht Club, où 94 bateaux ont participé le mois dernier, dont le RP90 Rambler, le RP66 Blue Yankee, des TP52 ainsi que des Swan 45 et un Santa Cruz 52.
Trois courses ont été disputées sous un vent faible de 6 à 12 noeuds qui était très variable en direction. En fait, la victoire de Yeoman XXXII est d’autant plus remarquable étant donné ces conditions, car son accélération a énormément surpris vu que le bateau préfère en général des conditions plus musclées.
En temps corrigé de tous les bateaux en classes 1 et 2, Yeoman XXXII termine 3ème ex-æquo avec le TP52 T-Squared, derrière Rambler et Blue Yankee. A l’arrivée son propriétaire ne cachait pas sa joie :
"Je suis vraiment content avec la performance du bateau, surtout dans les petits airs. On peut être assez confiant dans le fait que si l’équipage fonctionne bien, on risque de rentrer à la maison avec un peu d’argenterie, ce qui fait toujours plaisir. Le Rogers IRC46 est un bateau qui offre beaucoup de plaisir et nous apprenons rapidement comment en tirer le maximum. Tous les membres de l’équipage se sont bien amusés."
Après ce succès outre Atlantique, Yeoman XXXII devrait participer à la Semaine de Cowes et à la Fastnet à côté de son sister-ship Danebury. Le troisième bateau de la série, Shogun a été récemment mis à l’eau à Melbourne en Australie et son propriétaire veut l’inscrire pour la Semaine d’Hamilton et à la prochaine édition de la Sydney-Hobart. Quant au 4ème bateau, sa livraison s’effectuera sous peu à Chicago et la construction d’une cinquième et sixième unité débutera sous peu.
Source Rogers Yacht Design
Pour plus d’informations : info@rogersyachtdesign.com
www.rogersyachtdesign.com
Pour les 40 ans de GUL…
Gul, la marque britannique spécialisée dans les sports d’eau, est en passe de fêter cette année ses 40 ans. Organisée à l’international en quatre divisions – Sports de planche, Marine, Kayak, Vêtements et Chaussures – Gul souhaitait proposer à l’occasion de cet évenement un produit en édition limitée.
La société présente donc ce rash guard orné d’un logo sur toute la poitrine, imprimé selon son nouveau procédé d’encrage permettant une image lisse qui peut se déformer sans craquements.
Le logo intégre l’Union Jack en référence à l’héritage britannique de la marque ainsi que l’année 67, date à laquelle Gul a commencé à produire des combinaisons.
A porter en protection UV lors des navigations en eaux chaudes ou sous une combinaison.
2 couleurs disponibles : bleu et anthracite.
Il est à noter que la marque est impliquée dans nombre d’évenements sportifs et de régates, de niveaux aussi bien débutant que professionnel. Gul est ainsi partenaire d’équipages Mumm 30 ou TP52 ainsi que du Skandia Team GBR pour les JO 2008.
Source Gul
www.gul.com
Vincent Riou premier à Calais, devant Jeremy Beyou et Jean Le Cam
6h28´18´´ après Vincent Riou (PRB), Jérémie Beyou (Delta Dore) a franchi la ligne d´arrivée, s´octroyant la deuxième place de cette Calais Round Britain Race 2007. Si les Calaisiens étaient en nombre hier soir mardi à 21h37 pour accueillir le vainqueur, c´est dans un anonymat bien compréhensible qu´a eu lieu celle de Delta Dore. En terminant son périple autour des îles britanniques à 4h05 du matin, il ne pouvait qu´être réceptionné par les intimes. Celle de Jean Le Cam l´a été tout autant. VM Matériaux coupait à son tour la ligne à 06h47´ ce mercredi matin, 9h30´30´´ après le leader. Le podium est donc constitué, la 4ème place devant revenir au suisse Dominique Wavre (Temenos II). Il n´est pas attendu avant la fin de mâtinée.
Riou leader indéniable…
Pour l´instant, Vincent Riou (PRB) fait carton plein puisqu´il remporte non seulement la course mais qu´il est également le seul à avoir amélioré le record entre Douvres et Calais. Ce record sur les 19 milles du parcours est donc, depuis hier soir, de 1h08´57´´, pour une vitesse moyenne de 16,53 nœuds. « L´angle était idéale, à 110° du vent et on s´est bien éclaté, racontait à son arrivée Vincent Riou. A Douvres, le vent soufflait à 30 nœuds et même si il a molli sur la fin, ça l´a fait ».
Lorsque Jérémie Beyou se présente à Douvres à 2h39 du matin, le vent d´ouest-sud-ouest a faibli à 10 nœuds, fermant la porte du record. Derrière, Jean Le Cam (VM Matériaux) entame sa dernière ligne droite vers Calais, avec fort peu de chance d´améliorer à son tour le record.
Cette nuit, il y a eu incontestablement un nouveau coup d´élastique, mais cette fois peu importe puisque les positions étaient acquises. Mais le retard de Dominique Wavre (Temenos), 4ème, s´est accentué et le bateau suisse n´est pas attendu avant la fin de mâtinée. La lutte pour la cinquième place est le focus de cette dernière journée de mer. Yann Eliès (Generali) a doublé Jonny Malbon (Artemis Ocean Racing), mais l´écart n´est que de trois milles entre ces deux bateaux. Le pire est, qu´une nouvelle fois, c´est le grand calme plat. « On a lutté toute la nuit pour ne pas reculer contre le courant, explique Yann Eliès. On est trempé jusqu´aux os pas par la pluie mais par le brouillard à couper au couteau. Cela fait trois jours qu´on n´a pas vu le ciel. Ce n´est pas le meilleur moment de voile que nous vivons, mais ce sera vite oublié ». A dix milles de la côte anglaise, du côté d´un coin baptisé Yarmouth situé à la pointe nord-est de l´embouchure de la Tamise, le vent de secteur sud-ouest semblait vouloir revenir. Cette petite troupe, composée également de Roxy, n´est pas attendue avant le début de soirée.
Les dix Décision 35 ce week-end au Bol d’Or
Les dix Décision 35 se sont échauffés sur leur premier long parcours de la saison lors de la Genève – Rolle – Genève, remportée le week-end passé par Okalys de Nicolas Grange, co-skippé par Loick Peyron. Mais si la régate organisée par le Yacht Club de Genève constituait un objectif important pour les concurrents, le Bol d’Or Mirabaud demeure incontestablement l’épreuve majeure de la saison.
Au niveau du classement général du Challenge Julius Baer, c’est Alinghi qui mène le jeu, juste devant Okalys et Smart Home. Sur un parcours comme le Bol d’Or Mirabaud, les pronostics sont pratiquement impossibles à réaliser. Chaque équipage possède en effet des qualités particulières qui pourront être exploitées à un moment ou à un autre de la régate. Par ailleurs, des surprises et des retournements de situation spectaculaires ne sont jamais exclus dans cette course de longue haleine.
Deux voiliers, Okalys et Smart Home, ont développé un gennaker spécialement conçu pour la navigation au près dans le petit temps ; une voile qu’ils ont étrennée pour la première fois lors de la Genève-Rolle-Genève et qui leur a certainement permis d’améliorer leurs temps sur la montée en direction de Rolle. Michel Vaucher, de la voilerie Gautier (conceptrice de cette voile), confirme avoir reçu quelques coups de fil de propriétaires intéressés par cette innovation. Mais aucune commande ferme n’a été signée. La garde-robe des Décision 35 est limitée par un certain nombre de « Boutons » limitant le nombre de voiles que les équipages ont le droit d’utiliser tout au long de la saison. Okalys et Smart Home auraient-ils trouvé une parade décisive ? Affaire à suivre.
Aucun équipage ne court cette année pour remporter définitivement le trophée du Bol d’Or. Il faut en effet remporter la régate trois fois en cinq ans pour garder le trophée. Or, avec une victoire à leur actif, Okalys et Banque Gonet sont les seuls voiliers en course pour accumuler une victoire supplémentaire leur permettant de se rapprocher du Graal d’ici 2008 ou 2009.
Tous les régatiers internationaux engagés sur certaines étapes du Challenge Julius Baer participeront au Bol d’Or. Ainsi, le célèbre coureur au large Loïck Peyron naviguera toujours à bord d’Okalys, comme pour la plupart des régates de la saison. Alain Gautier sera quant à lui à la barre de Foncia tandis que Karine Fauconnier dirigera la manœuvre à bord du Ladycat de Dona Bertarelli-Späth. À noter également la présence de Tanguy Cariou, tacticien à bord du voilier français Areva lors de la Coupe Louis Vuitton, sur Alinghi. Pour Christian Wahl, stratège à bord d’Alinghi : « l’expérience de l’America’s Cup et du match race que possède Tanguy nous apporte une qualité d’information exceptionnelle.» Le tacticien français participera à toutes les régates de la saison.
Pour la première fois, les Décision 35 prendront le départ sur une ligne de départ spécialement destinée aux multicoques et mouillée environ 400m en amont de la ligne des monocoques. L’organisation du Bol d’Or Mirabaud a mis en place ce nouveau départ afin d’accroître la sécurité de l’ensemble des concurrents.
Classement du Challenge Julius Baer avant le Bol d’Or Mirabaud :
SUI 1 – Alinghi – 5 points
SUI 2 – Okalys – 7 points
SUI 9 – Smart Home – 9 points
SUI 8 – Banque Gonet & Cie – 9 points
SUI 5 – Foncia – 10 points
SUI 4 – Zen Too – 10 points
SUI 6 – Cadence – 11 points
SUI 3 – Julius Baer – 14 points
SUI 10 – Ladycat – 17 points
SUI 7 – Axiom Risques & Finance Management – 18 points
Très belle seconde place pour le nouveau Delta Dore
Après un début de course difficile, l’équipage de DELTA DORE a dû faire parler la poudre pour remonter la flotte. Cette course de 1850 milles aura duré près de 9 jours, sur un rythme laborieux (une moyenne proche de 8 noeuds), dans une brume à couper au couteau et une atmosphère très humide. Saisissant une belle opportunité aux îles Shetland, la seule côte que la brume ait bien voulu laisser admirer à l’équipage, DELTA DORE a pris la quatrième place. Puis, au large de l’Angleterre, à 24 heures de l’arrivée, l’équipage décidait d’une option météo judicieuse qui lui faisait ravir la deuxième place à VM Matériaux de Jean Le Cam. Jérémie Beyou a de quoi être satisfait.
Le monocoque dessiné par le cabinet Farr vient de courir sa première course et prouve déjà le potentiel de vitesse d’un "obus" comme le surnomme son skipper. Alors qu’il n’est pas encore totalement optimisé et qu’il se confronte pour la première fois à ses concurrents, DELTA DORE pourrait bien créer la surprise sur les prochaines épreuves, qui plus est à la barre d’un skipper talentueux.
A son arrivée, Jérémie Beyou ne tarissait pas d’éloge sur son équipage et son bateau : "Cette course n’est pas une première pour moi, j’ai couru la première édition sur PRB. Après une mauvaise surprise de début de course, nous sommes revenus petit à petit grâce à un équipage super professionnel. Chacun était très compétent et responsable dans son domaine, jamais un mot plus haut que l’autre, une synchronisation vraiment facile et efficace. Quant au bateau, j’en suis très satisfait. A la barre ou au speedomètre, il est très sensitif. Il y a des améliorations à faire encore. Sidney Gavignet a commencé à réfléchir, avec Pascal Bidégorry et Yvan Ravussin nous avons beaucoup échangé et envisagé une multitude de réglages à optimiser. Notre objectif était de terminer la course dans les cinq premiers. J’espérais que le bateau ne soit pas trop en retard sur les autres bateaux neufs. Enfin le projet fonctionne, il y a eu beaucoup de travail fait à terre, peu de régate mais déjà, nous ne sommes pas loin d’être à 100% de son potentiel. Nous n’avons pas peur de tirer dessus, il est très à l’aise dans le petit temps. Il est très sensitif. Son plan de voilure est cohérent grâce à Sidney qui a fait un super boulot depuis son arrivée dans le projet. Nous avions besoin de finir une course et de montrer notre fiabilité. Terminer deuxième, c’est la cerise sur le gâteau !"
Interview de Vincent Riou et Sébastien Josse
Pas trop de vent sur cette course ? « Non juste en montant vers l’Irlande où on s’est retrouvé sous trinquette et aujourd’hui avant le Pas de Calais. On doit dire que ce run de vitesse entre Douvres et Calais nous a bien fait plaisir. Ces bateaux sont quand même faits pour surfer »
Vous souvenirs marquants ? « La brume et le froid ! Mais aussi les Shetlands que nous n’avions pas vu la dernière fois ».
La suite : « des sorties avec les clients de PRB pendant 8 jours aux Sables d’Olonne et puis dans 15 jours rendez-vous à St Nazaire pour le record SNSM entre ce port et St Malo. Ensuite repos en juillet, le Fastnet en août et bien sur la Barcelona Race. »
Sébastien ? « Il a été très bon comme tout l’équipage. Tout a été impeccable : un bon bateau, les meilleurs à bord, et un retour avec un bateau en parfait état »
La régate : « Longtemps Jean Le Cam nous a mené la vie dure et il a fait une erreur qui lui a été fatale. Le niveau monte et les nouveaux bateaux commencent à montrer les dents comme Delta Dore ».
Un doublé ? « Celui là n’était pas pareil car la dernière fois nous n’étions vraiment pas prêts. Nous avions passé la semaine à Calais avec la trousse à outils. Là nous étions prêts et en course cela se ressent aussi. J’ai confiance dans l’équipage et du coup j’ai pu me concentrer sur la navigation. Je crois que je n’ai pas passé 5 mn sans regarder les fichiers ou classements. Cela aide à ne pas faire d’erreur. »
Un sans faute ? « On fait toujours des fautes, des petites bêtises mais nous sommes restés concentrés. Il fallait choisir les bonnes trajectoires une fois que nous avions réussi à nous décaler un peu »
La confiance ? « Je suis vraiment très content du bateau. Il a été optimisé pour le tour du monde et des conditions rudes alors se prouver que dans le petit temps il ne craignait pas grand monde cela fait évidemment du bien »
Interview Sébastien Josse : « Je suis super content. Cela s’est bien passé du début à la fin. PRB a un très gros potentiel et il commence à être optimisé. . En plus cela devient agréable de naviguer même dans le petit temps car avec 5 à 6 nœuds de vent ces bateaux vont vite. Il est vrai que nos voiles sont plus grandes qu’avant. Désormais on peut vraiment régater à son bord alors que c’est vrai que les autres nouveaux bateaux ont été pris en main par leurs équipages il y a moins longtemps. Nous, depuis février, nous naviguons sans arrêt et forcément cela fait une différence. Vincent est très serein. Il fait confiance à tout son équipage et respecte chaque personne. Cela me donne vraiment envie de partir avec lui sur la Barcelona race. »


















