6h28´18´´ après Vincent Riou (PRB), Jérémie Beyou (Delta Dore) a franchi la ligne d´arrivée, s´octroyant la deuxième place de cette Calais Round Britain Race 2007. Si les Calaisiens étaient en nombre hier soir mardi à 21h37 pour accueillir le vainqueur, c´est dans un anonymat bien compréhensible qu´a eu lieu celle de Delta Dore. En terminant son périple autour des îles britanniques à 4h05 du matin, il ne pouvait qu´être réceptionné par les intimes. Celle de Jean Le Cam l´a été tout autant. VM Matériaux coupait à son tour la ligne à 06h47´ ce mercredi matin, 9h30´30´´ après le leader. Le podium est donc constitué, la 4ème place devant revenir au suisse Dominique Wavre (Temenos II). Il n´est pas attendu avant la fin de mâtinée.
Riou leader indéniable…
Pour l´instant, Vincent Riou (PRB) fait carton plein puisqu´il remporte non seulement la course mais qu´il est également le seul à avoir amélioré le record entre Douvres et Calais. Ce record sur les 19 milles du parcours est donc, depuis hier soir, de 1h08´57´´, pour une vitesse moyenne de 16,53 nœuds. « L´angle était idéale, à 110° du vent et on s´est bien éclaté, racontait à son arrivée Vincent Riou. A Douvres, le vent soufflait à 30 nœuds et même si il a molli sur la fin, ça l´a fait ».
Lorsque Jérémie Beyou se présente à Douvres à 2h39 du matin, le vent d´ouest-sud-ouest a faibli à 10 nœuds, fermant la porte du record. Derrière, Jean Le Cam (VM Matériaux) entame sa dernière ligne droite vers Calais, avec fort peu de chance d´améliorer à son tour le record.
Cette nuit, il y a eu incontestablement un nouveau coup d´élastique, mais cette fois peu importe puisque les positions étaient acquises. Mais le retard de Dominique Wavre (Temenos), 4ème, s´est accentué et le bateau suisse n´est pas attendu avant la fin de mâtinée. La lutte pour la cinquième place est le focus de cette dernière journée de mer. Yann Eliès (Generali) a doublé Jonny Malbon (Artemis Ocean Racing), mais l´écart n´est que de trois milles entre ces deux bateaux. Le pire est, qu´une nouvelle fois, c´est le grand calme plat. « On a lutté toute la nuit pour ne pas reculer contre le courant, explique Yann Eliès. On est trempé jusqu´aux os pas par la pluie mais par le brouillard à couper au couteau. Cela fait trois jours qu´on n´a pas vu le ciel. Ce n´est pas le meilleur moment de voile que nous vivons, mais ce sera vite oublié ». A dix milles de la côte anglaise, du côté d´un coin baptisé Yarmouth situé à la pointe nord-est de l´embouchure de la Tamise, le vent de secteur sud-ouest semblait vouloir revenir. Cette petite troupe, composée également de Roxy, n´est pas attendue avant le début de soirée.