vendredi 21 novembre 2025
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IShares Cup : Basilica et Groupama à la lutte

IShares Marseille
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Robert Greenhalgh, skipper de Basilica : « Nous étions aujourd’hui de retour à ce que nous connaissons bien, essayant de naviguer de façon conservative. Notre force est sûrement dans les départs que nous prenons. Nous étions premier sur la ligne la plupart du temps et ça aide pour les résultats. »

Franck Cammas, skipper de Groupama : « Des conditions plus sportives qu’hier qui nous ont permis de découvrir le bateau dans une configuration différente. Aujourd’hui, nous étions moins à l’aise en manouvres dans la brise, ce qui explique en partie nos résultats. C’était sport et nous étions un peu en retrait notamment sur les enroulages de gennaker, les abatées . Basilica est au dessus du lot dans ces conditions et là largement démontré. Comme je le disais déjà hier, les parcours sont très courts et le résultat final se joue à peu de choses . Un mauvais départ, une manoeuvre un peu tardive et tu vois tes concurrents s’échapper sans pouvoir les rattraper. »

Sur le plan d’eau ensoleillé, la flotte de l’iShares Cup 2007 a bénéficié en début d’après-midi d’une brise de 15-20 nouds de secteur Sud Sud-Est. Ces conditions ont permis de donner le départ de six manches. Mais, il a fallu qu’Eole joue le paresseux . En effet, faute de vent, Alan Hillman, le directeur de course a dû prendre la décision de stopper l’ultime régate du jour.

Cinq manches au cours desquelles Basilica a prédominé sans conteste, puisque l’Extrême 40 de Robert Greenhalgh gagne quatre manches, concédant la manche 4 à Nick Moloney et au team BT.

Sébastien Josse « J’avais déjà fait quelques entraînements en tout début de saison mais là, il s’agit de mon baptême du feu en régates ! Les parcours sont courts et les départs sont par conséquent prédéterminants. Si tu prends de bons départs, tu te dégages très vite de la flotte et si tu parviens en tête à la bouée au vent, c’est l’idéal ! Sinon, t’es obligé de batailler un peu ! »

Les régates et le rythme sont très soutenus. Les hommes et les bateaux souffrent. Aujourd’hui, le team Volvo Ocean Race, skippé par le suédois, Göran Marström, constructeur des Extrême 40, a particulièrement passé une mauvaise journée abandonnant deux manches et ne prenant pas le départ d’une d’entre elles..

Berra Johannson : " Au cours de la première régate, notre enrouleur de foc a connu quelques soucis ce qui ne nous a pas permis de terminer la manche. Nous n’avons pas pris le départ de la deuxième afin de réparer ce problème d’enrouleur. Les réparations étant un peu plus longues que prévues, nous avons décidé de courir la manche 3 sans voile d’avant. Par la suite, Basilica nous a gentiment prêté une voile d’avant ! Demain, nous serons de retour et prêt à tout gagner ! »

Robert Greenhalgh, skipper de Basilica « On a eu des petits soucis a bord et notamment avec notre spinnaker. Autrement c’est vrai que tout le monde a poussé bien fort sur les deux premières courses et tout particulièrement sur la première. Au final après cinq courses, on est tous fatigués. Dans des courses courtes comme celles-ci, on est a 80-90% tout le temps. On essaye de se réserver et de garder un peu d’énergie pour la régate suivante mais au final, on est quand même tous crevés. »

Le passage de l’iShares Cup à Marseille est marqué par des matchs dans le match. En effet, au classement après deux jours de course dans la citée phocéenne, différentes bagarres semblent se dessiner :
– pour la première et la deuxième place, nous retrouvons bien sûr, Basilica et Groupama
– pour la troisième et quatrième, BT et Holmatro, séparés par un seul point, risquent de se marquer plus que jamais.
– pour la cinquième et la sixième place, c’est Team Slam/ABN AMRO et Tommy Hilfiger qui s’affrontent.

Il semble donc que les jeux soient loin d’être faits. Demain, sous les yeux de la Bonne Mère, ultime chance de se démarquer.

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La chronique de Capian : The Phantom Fastnet.

Girolet/chronique
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C’est un peu aussi le Mini Fastnet 2007, qui restera dans les annales, mais pas comme souhaité.
Vidons la question tout de suite, le comité de course a pris ses décisions après mûres réflexions, dans un souci de sécurité. Ce sont les bonnes.
Et comme il est permis de le prendre avec humour, résumé des faits :

Pour nous, la fête a commencé avec un peu d’avance. Bateau démâté au ponton puis chargé sur le camion à Port Camargue, direction Douarnenez. Y a plus qu’à suivre avec l’intendance, et refaire tout le toutim à l’inverse. Toujours la même musique pour un changement de bassin. Ce qui nous amène samedi, la veille du départ, pour un prologue qui nous servira à caler calmement notre duo tout neuf, avec Vincent Barnaud, en vue des 700 milles à venir.
Car, avec une belle dépression annoncée, dont creusement et déplacement sont difficiles à évaluer, il est déjà sûr que ce ne sera pas un fastnet de pétole cette année. Et, rapidement, de retard en annulation, c’est pas de Fastnet du tout. Finalement, rendez-vous est pris jeudi pour un parcours modifié, probablement vers le sud (les birvideaux ?) puis plus sûrement vers Wolf Rock, pour un « micro fastnet » tout de même.
Avec, pour patienter, des runs en baie. Traduisant bien l’ambiance, des marquages au feutre « maybe-maybe not » agrémentent désormais les T-shirts de l’épreuve.

Jeudi, rebelote : briefing : « on part ». Branle-bas de combat. Puis, lorsqu’on est en bottes et cirés, « retard », et, enfin, l’annulation – en cohérence avec les décision précédentes – qui nous surprendra le jambon-beurre salé à la main devant Maxsea.
Cela aura en définitive été un bon stage « navigation ». A préparer les road book des différents parcours successifs, ce sont les PC qui ont chauffé, transformant la grande salle du Winches club en étude surveillée pour « apprentis Bernots » ; seules les bières sur les tables et les cirés trempés remettaient la scène dans son contexte.
Mais l’occasion de tirer aussi sur les bateaux ne tardera pas.
Restant plus que sur notre faim, chacun voulait clore le chapitre au plus tôt et si possible sur une note positive. Si bien que, dès le vendredi, c’est  un départ vers Lorient qui est mouillé. Le premier amarré à la base des sous-marins a gagné. C’est l’opportunité de partager pour de vrai avec Vincent. Banco !
Nous voilà donc parmi une grosse trentaine de bateaux, au près pour sortir de la baie de Douarnenez. Après un Raz de Sein bouillonnant à souhait, ce fut une grande descente au portant, plutôt sauvage : vent -comment dire ?- plus fort que les prévisions et mer à l’avenant. Un ris-genak et en avant. L’un casse son bout-dehors, un autre met le clignotant pour le Mondial Pogo. Juste le temps de saluer la risée avec mon 4 heures et nous serons à Lorient à la nuit.
La base des sous-marins se prépare pour le mâtage d’IDEC, le lendemain. « C’est quoi le gros sac avec du fluo dedans pendu sous la grue ? Le tourmentin ! Ok, repasse-moi des épinards »

A la première fenêtre météo correcte, rebelote au portant pour une centaine de milles en solo afin d’amener le bateau jusqu’à son ber. Là encore, ce sera une belle glissade pleine balle : Spi médium, Gv un ris, deux Mars dans la poche à bout et c’est parti pour un bon entraînement Transat.

Au bilan de cette première expérience atlantique de l’année, pas de Fastnet bien sûr, mais de nouveaux repères et des confrontations instructives. Avec, pour finir, une nav qui donne la banane.
On pourrait pas avancer un peu la Transgascogne ? Je prendrais bien un peu de rab’.

Matthieu Girolet

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Cap sur Finisterre…

Le Class40 Merena
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Car enfin, la mer s’est un peu assagie et le vent est descendu d’un cran, permettant aux voiliers de lâcher un peu les chevaux : presque tous avancent à près de huit nœuds et quasiment sur la route directe. Mais encore faut-il savoir s’il faut couper au plus court en rasant les côtes espagnoles avant que les calmes ne s’installent, ou s’il faut anticiper la rotation à l’Ouest prévue au milieu du golfe de Gascogne ?
 
Un regroupement à Finisterre ?
« Les conditions ont changé et c’est de bonne augure mais il faut passer le cap Finisterre qui est encore à plus de 200 milles : ce sera le juge de paix… Le moral est au beau fixe avec un vent de Nord 20 nœuds et surtout une mer moins hachée. Chaque jour suffit à sa peine : on gère en fonction des bascules de vent. Mais il faut rendre à César ce qui appartient à Louis : c’est lui qui a voulu qu’on se décale dès la sortie de Madère dans l’Est et cela a payé…», indiquait Jean-Pierre Amblard (Azawakh III) leader de cette deuxième étape grâce à son décalage précoce vers l’Est, choisi par son équipier Louis Duc. En progressant à près de huit nœuds cap au Nord-Est (50°), le Jumbo-40 peut viser la pointe ibérique mais arrivera-t-il à la passer sans avoir à contre border ? Et s’il passe à la bordée, ne va-t-il pas s’enferrer dans un vent annoncé comme très mou dès mardi après-midi ?
 
Du côté des partisans de la route médiane, tels Cécile Poujol (Merci les amis !) et Benoît Parnaudeau (Jardin Bio-Prévoir), l’option ne paye pas encore mais pourrait bien toucher les dividendes au passage de ce point névralgique : « On est en fait plus Nord que Ouest par rapport à la flotte. Je crois qu’on est allé un peu trop dans la dorsale il y a deux jours mais avec la quille qui bouge, je suis plutôt content de notre positionnement. Et puis on est un peu joueur, et c’est pas mal où on est… Il va y avoir un nouveau départ au cap Finisterre puisque les prévisions annoncent des calmes près des côtes espagnoles : on va rentrer dans la pétole un par un. Je ne sais pas encore par où on va passer : au large ou à la côte… », précisait Benoît Parnaudeau (Jardin Bio-Prévoir).
 
Un nouveau départ…
En effet, il pourrait bien y avoir un nouveau départ au large de La Corogne : tous les Class’40 convergent depuis ce mardi vers le même point, ceux positionnés plus à l’Ouest cherchant à passer plus au large pour rentrer dans le golfe de Gascogne par son milieu où la brise devrait être moins aléatoire et au final, après  plus de quatre jours de louvoyage, les écarts sont finalement peu marqués. « On vient de virer de bord et on commence à entrevoir la porte de sortie : on marche à huit nœuds, il y a du soleil et on fait la route directe sur le cap Finisterre ! Il y a entre 18 et 22 nœuds de vent… Enfin, on peut viser la ligne d’arrivée et ce qui est amusant, c’est le regroupement de tout le monde malgré les options prises. La fin de course va être passionnante ! » Pierre-Yves Chatelin (Destination Calais).
 
Car ce sont ces derniers 400 milles qui faudra parcourir pour traverser le golfe, qui se présentent comme les  plus tactiques à négocier. Le long des côtes espagnoles, un léger flux de secteur Ouest aura tendance à s’étioler au fil des milles vers l’arrivée alors qu’une bulle sans vent arrive aussi par l’Ouest en se glissant sous la Bretagne… Reste une mince veine de brise d’Ouest au centre du golfe de Gascogne mais sera-t-elle aussi forte que prévue (10 nœuds seulement) et tiendra-t-elle ses promesses ? Les équipages savent déjà que ce final ne sera pas de tout repos et engrangent du sommeil pendant cet ultime bord de près vers l’Espagne…
 
Classement du lundi 9 juillet à 15h00
1- Jean-Pierre Amblard (Azawakh III) à 590 milles de l’arrivée
2- Yvan Noblet (Appart City) à 30 milles du leader
3- Benoît Parnaudeau (Jardin Bio-Prévoir) à 32 milles du leader
4- Cécile Poujol (Merci les amis !) à 32 milles du leader
5- Jean-Edouard Criquioche (Choice Hôtels) à 33 milles du leader
6- Pierre-Yves Chatelin (Destination Calais) à 36 milles du leader
7- Lionel Regnier (Groupe Séfico) à 108 milles du leader
8- Alexis Guillaume (Méréna) à 148 milles du leader
9- Stephen Card (Cariberia) à 318 milles du leader

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Fabien Henry prend les commandes devant les Franciliens…

Tour de France à la Voile
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Après un départ à 16h50 de Paimpol – Côtes d’Armor, les trente Mumm 30 ont fait route au près vers la pointe Bretagne. Jouant avec un courant de 5 nœuds dans 20 à 25 nœuds de vent, les bateaux sont venus raser la côte face au phare de Ploumanac’h. Ils ont ensuite abattu dans le chenal du Four, pour finir la course avec des pointes à 15 nœuds en surf sous spi. Une belle manche pour Saint-Malo Purflo Team SNBSM (François Lebourdais, Pierre Hingant), qui termine sur la troisième marche du podium, sept secondes devant Nouvelle Calédonie (Vincent Portugal), et remporte ainsi la tête du classement amateur. L’équipage de Bred (Sylvain Chtounder), forcé d’abandonner la manche après avoir cassé son galhauban bâbord, passe de la seconde à la cinquième place au classement général.

Comme prévu par la Direction de Course, la plus mauvaise manche de chaque concurrent a été retirée au calcul du classement général après l’étape de Paimpol – Côtes d’Armor. L’occasion pour certains équipages de remonter des places, comme Elcimaï – Ville de Marseille (Dimitri Deruelle) qui traînait une disqualification depuis son départ prématuré sous pavillon noir à Dunkerque, et se retrouve en quatrième place devant Côtes d’Armor (Michaël Aveline). Toulon Provence Méditerranée – COYCHyères en profite aussi pour prendre la tête du classement général, devant Ile de France (Victor Lanier, Nicolas Pauchet) et Tahiti et ses Iles (Teva Plichart).

Erwan Israël, navigateur sur Toulon Provence Méditerranée – COYCHyères nous raconte sa formidable remontée lors du ralliement : « on a pris un départ prématuré, mais on a très vite réparé. Il y avait deux options à envisager après le départ, soit avec le vent, soit avec le courant. Nous avons favorisé le courant en restant plus à droite de la flotte, ce qui nous a valu de nous retrouver avec les premiers au bout d’une heure trente seulement, alors que nous étions 19ème à la bouée de dégagement ! Puis il y a eu la renverse de courant au niveau de Perros-Guirec, et là il a fallu faire du rase-cailloux pour éviter le jus. Ensuite, il y a eu une rotation à négocier au chenal du Four, et Ile de France a fait la bonne opération en revenant au contact sous spi. Après cela, on est resté à 100 mètres l’un de l’autre jusqu’à l’arrivée ». Une arrivée serrée, puisque les deux Mumm 30 n’ont coupé la ligne qu’avec 25 secondes de différence, plus de 18 heures après le départ ! Victoire méritée, à en croire l’équipage hyèrois : « on a été devant toute la course, cela aurait été dommage de perdre au dernier moment ». Pas de secret pour Fabien Henry, qui remporte un troisième ralliement d’affilée : « tout est calé. On avait déjà fait la même performance en 2005 ». Une référence bien choisie, puisqu’en 2005 Toulon Provence Méditerranée – COYCHyères remportait le Tour de France à la Voile.
Demain, les bateaux partiront à 11h30 du ponton, pour régater sur parcours « banane » en face de l’Ecole Navale de Port Poulmic.

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Des options de plus en plus marquées …

Chatelin
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Deux fois la route, trois fois le temps, cinq fois la peine ! Le près est l’allure la plus fatigante, la plus longue, la plus laborieuse, la plus contraignante de toutes les conditions de navigation d’un voilier… Surtout quand le vent se renforce sans cesse et que la mer devient de plus en  plus hachée et dure. Et c’est bien cette situation que vivent les neuf équipages depuis le départ de Madère jeudi dernier et ils en ont encore pour deux jours au moins ! Car si la distance parcourue sur l’eau dépasse largement les 500 milles, elle ne se traduit que par une progression vers le but d’à peine 380 milles depuis Madère…
 
Des alizés qui se durcissent
La brise est en effet de nouveau au rendez-vous après la petite accalmie de samedi et la bascule du vent au Nord-Ouest. Mais cette amélioration des conditions de navigation ne fut que provisoire puisque, dès la nuit tombée, c’est encore au près dans un vent de Nord à Nord-Est que les Class’40 tentaient de progresser vers le cap Finisterre, décidément très loin encore des étraves… « On a plus de vent que prévu : 25 nœuds de vent et ça tape dur ! On est un peu embêté pour savoir quand il faudra virer parce que je n’ai pas envie de me mettre dans la bande des trente nœuds de vent… Mais il fait beau et on est toujours à vue avec Yvan et Jean-Edouard. On en prend plein la tête dehors et le vent est très irrégulier : on est sous un ris dans la grand voile et trinquette et le deuxième ris chauffe… Nous ne sommes pas trop bien placés par rapport aux partisans du Nord », indiquait ce dimanche midi Pierre-Yves Chatelin (Destination Calais)
 
Du côté des « Nordistes », les conditions météorologiques ne sont pas franchement  plus favorables même si la brise est moins soutenue. Et Jean-Christophe Caso (Jardin Bio-Prévoir) ne semblait pas très optimiste quant à son choix tactique : « C’est plutôt mitigé entre ciel gris et ciel bleu… On plante des pieux dans 20 nœuds de vent de Nord-Est avec la mer pile poil dans le nez ! L’option ne paye toujours pas : ça n’a pas fait ce que nous escomptions mais il y a de la mistoufle à venir. Le vent devrait repasser au Nord en milieu d’après-midi et nous virerons de nouveau… ». Ce que confirmait Rémi Beauvais (Merci les amis !) qui regrettait son décalage dans l’Ouest : « On n’a pas eu la météo qu’on espérait ! On a pris une bascule très franche en milieu de nuit et on s’est retrouvé de nouveau au près : notre option au Nord est un peu précaire… On a un vent de Nord-Est de quinze nœuds sous le soleil mais surtout avec une mer très courte. On s’est retrouvé avec Benoît ce matin alors qu’on n’avançait pas cette nuit… »
 
Des options de plus en plus marquées
Qui a raison ? Qui a tort ? Pour l’instant, les partisans de la voie portugaise mènent le jeu mais dans ce vent qui semble bien s’établir pour les prochaines 48 heures au secteur Nord, cette option pourrait bien n’être pas aussi favorable que prévue… En effet, les Class’40 qui ont choisi une route plus au large naviguent dans des conditions moins dures, avec une mer moins formée et un vent légèrement orienté au Nord-Est, ce qui leur permet de se rapprocher plus de la route directe. Le groupe des trois les plus à l’Est (Appart City, Destination Calais, Choice Hôtels) qui a viré de bord en début d’après-midi, arrive à faire un cap au 320°, les partisans de la route médiane à l’image de Azawakh, Merci les amis !, Jardin Bio-Prévoir et Groupe Séfico progressent au 340° tandis que le plus extrême à l’Ouest, le Belge Alexis Guillaume (Méréna) peut faire route plein Nord !
 
C’est donc probablement l’option açorienne qui va sortir le plus rapidement son épingle du jeu puisque, une fois la latitude de Porto atteinte, c’est une lente bascule du vent au Nord-Ouest qui est attendue au large… A ce rythme, les Class’40 ont encore au moins 36 heures à « planter des pieux » face à cette brise de Nord car leur progression par rapport au cap Finisterre n’atteint que péniblement 130 milles par jour depuis Madère ! Quant à Cariberia, Stephen Card et Maxime Pachot arrivent à combler une partie de leur retard dû à leur escale technique à Quinta do Lorde et pour l’instant, ils n’ont pas encore eu à virer de bord…
 
Classement du dimanche 8 juillet à 12h00
1- Pierre-Yves Chatelin (Destination Calais) à 732 milles de l’arrivée
2- Yvan Noblet (Appart City) à 0,5 milles du leader
3- Jean-Edouard Criquioche (Choice Hôtels) à 0,8 milles du leader
4- Jean-Pierre Amblard (Azawakh III) à 4 milles du leader
5- Cécile Poujol (Merci les amis !) à 47 milles du leader
6- Benoît Parnaudeau (Jardin Bio-Prévoir) à 52 milles du leader
7- Lionel Regnier (Groupe Séfico) à 78 milles du leader
8- Alexis Guillaume (Méréna) à 125 milles du leader
9- Stephen Card (Cariberia) à 260 milles du leader

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Chrono 650 : Records absolus pour Le Blévec et Lobato

Yves le Blévec
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« Aujourd’hui, il ne fallait pas se précipiter car tous ceux qui sont parti au même moment ont mis des temps équivalents » explique Yves Le Blévec, le skipper du plan Lombard Actual Intérim. Tout comme l’an passé, le co-détenteur du Trophée Jules Verne sur l’Orange 2 de Bruno Peyron (en 2005) réalise le doublé : record absolu et victoire au général en catégorie des prototypes. « Et ceux qui sont partis un peu plus tard ont, eux, mis un peu moins de temps pour faire le tour de Groix. C’est le cas de Caroline Vieille qui réalise le meilleur chrono aujourd’hui. Mais on va dire que c’est ma Chrono 650 avec le record et le classement général. J’ai quasiment gagné toutes les manches… sauf celle d’aujourd’hui. »

Ce dimanche, troisième et dernier jour de la Chrono 650 n’a permis que de valider un tour pour chaque concurrent. Le classement général s’est donc joué lors des deux premiers jours lors desquels les navigateurs ont du effecteur deux tours pour cumuler un quatrième temps. En réalisant le record absolu et un autre excellent temps vendredi quand le vent était au plus fort, Le Blévec avait donc déjà marqué la course de son sillage. Le prix de l’expérience puisqu’Yves est un des aficionados de la course organisée depuis la base des Défis à Lorient – Kéroman.

Yves Le Blévec comme de nombreux skippers de minis 650, ces voiliers qui traverseront l’Atlantique en solitaire entre La Rochelle et Bahia cet automne, apprécie le concept original de cette compétition. « Le principe, c’est de faire le tour de l’île de Groix le plus rapidement possible » rappelle-t-il. « On peut franchir la ligne de départ à l’heure que l’on veut. Ensuite il faut rejoindre la ligne de départ après avoir fait le tour de l’île de Groix le plus rapidement possible. C’est une particularité par rapport à d’autres régates où l’ont part tous ensemble et c’est le premier qui arrive qui gagne. En plus on choisit le sens dans lequel on veut tourner autour de l’île. Cela complique un peu les marquages entre concurrents, mais globalement, plus t’es rapide, plus t’as de chances de gagner. »

Dans la catégorie des minis de série, le vainqueur est le Lorientais Antoine Debled : « Cette dernière journée s’est bien passée. On a commencé par une descente sous spi jusqu’aux Chats. J’ai réussi à tenir Francisco. On a bien négocié une petite bascule à la pointe des Chats. Ensuite, on a glissé sur un long bord au près sous Groix. À ce moment-là, Jean-Claude Guillonneau et Francisco Lobato ont repris de l’avance. Mais avec de 7 à 8 nœuds de vent et sous solent, c’était un peu dur. Heureusement, la grand-voile était efficace. Puis, retour sous genaker et spinnaker pendant que le vent thermique commençait à s’installer et à monter… La course s’est jouée le premier jour quand j’étais seul à partir par les Chats en premier. En bateau de série, cela a été très payant car j’ai gagné 10 à 20 minutes sur les autres bateaux.Globalement, j’ai géré mon avance sur les autres pendant le week-end. En 2000 j’avais gagné le général et le Trophée Alain Pointet et j’ai aussi gagné la course en 2003. C’est ma troisième victoire à Lorient, j’aime bien cette course ! »

Le Trophée Alain Pointet, c’est le prix qui récompense les meilleurs temps de chaque catégorie réalisés durant le week-end. Cette année, ce sont Yves Le Blévec en prototype et le Portugais Francisco Lobato en série qui auront été les plus rapides pour faire le tour de l’île de Groix. Ils ont aussi réalisé les meilleures performances absolues de l’histoire de la course en imposant de nouveaux temps de référence pour les prochaines éditions avec 2 heures et 40 minutes pour le meilleur prototype et 3 heures et 13 minutes pour le meilleur bateau de série. Deux challenges à relever pour les prochaines éditions organisées par l’association Rond de Chute sur la base des Défis à Lorient.

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Loick Peyron au départ du prochain Vendée Globe

Portrait Loick Peyron
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Tout en conservant la responsabilité du Gitana Team, Loïck Peyron skippera donc le tout nouveau Gitana Eighty à partir de la fin du mois de Juillet 2007. Gitana : un nom chargé d’histoire. C’est en hommage à son père, le Baron Edmond qui aurait eu 80 ans cette année, que le Baron Benjamin de Rothschild a décidé de baptiser ce nouveau bateau Gitana Eighty qui rejoint ainsi la flotte Gitana.

Un programme dense.
Dessiné par Farr Yacht Design et construit au chantier Southern Ocean Marine en Nouvelle-Zélande depuis l’hiver dernier, Gitana Eighty effectuera ses premières navigations à partir de la fin du mois de Juillet 2007. Arrivé en Europe le 6 juillet, il lui faudra encore attendre quelques jours avant de rejoindre son port d’attache de la Trinité sur Mer. Le test de retournement sera alors effectué puis le bateau sera sorti de l’eau pour d’ultimes vérifications. Une fois sa remise à l’eau et son mâtage effectués aux alentours du 25 juillet, Gitana Eighty sera fin prêt pour tirer ses premiers bords.

 Premier rendez-vous d’importance pour Gitana Eighty et son skipper, Loïck Peyron : la Transat Jacques Vabre. Entraînements et qualification pour le grand rendez-vous transocéanique de l’année 2007 jalonneront, en effet, les mois d’août, septembre et octobre prochains avant le départ donné, du Havre, le samedi 3 novembre.

Gitana Eighty, un bateau efficace et élégant.
Le monocoque du Gitana Team est l’un des tout derniers plans Farr, sistership de Virbac Paprec de Jean-Pierre Dick. Outre une importante série d’innovations au niveau de l’aménagement intérieur du bateau, Gitana Eighty bénéficie également d’un fond de coque à géométrie variable, appelé trim tab. Ce dernier se situe à l’extrémité arrière du monocoque au niveau des safrans. Il permet de réguler l’assiette longitudinale du bateau et de l’adapter aux conditions de mer, de vent ou à l’allure du bateau. Autre innovation importante : les sliders. Il s’agit de deux panneaux coulissants entre le mât et la plateforme arrière. Ils permettent des gains aérodynamiques, réduisent l’arrivée d’eau dans le cockpit autorisant un confort accru pour le skipper et la possibilité, pour lui, de régler plus fréquemment et précisément ses voiles. Cette optimisation ergonomique permet, enfin, de préserver l’homme et sa condition physique.
 
Passionnante redécouverte du monocoque pour Loïck Peyron.
Le Directeur Général du Gitana Team, skipper de Gitana Eighty, naviguera dans quelques jours sur un bateau qu’il a pensé de fond en comble avec son équipe. Il ne cache pas son enthousiasme doublé d’une certaine émotion : “A quelques jours de l’arrivée du bateau, mes impressions sont celle d’un papa à l’entrée d’une clinique, impatient de voir son bébé. Tout comme un enfant, un bateau se fabrique en 9 mois et vient, ensuite, la longue période pour lui d’apprendre à marcher. J’ai hâte de le voir gîter sous voiles et faire ses premiers pas dans la baie de la Trinité sur Mer. Ce sera également le moment de le partager avec tout le team Gitana qui a tant travaillé sur ce projet”.

Loïck, comment comptez-vous concilier votre rôle de Team Manager et celui de skipper ?
“Le programme des Gitana est défini à l’avance, l’organisation mise en place permet à chaque skipper, assisté de son boat captain, de gérer son navire. Etant très bien secondé dans ma tâche de Team Manager, je peux libérer une partie de mon esprit et de mon temps pour ce rôle de skipper de Gitana Eighty”.

Pouvez-vous nous dire ce que représente le Vendée Globe pour un marin au palmarès aussi riche que le vôtre ?
“J’ai eu la chance, depuis deux décennies, de faire partie des grandes premières de la voile. Etant au départ de la quasi-totalité des nouvelles courses comme La Baule-Dakar, Québec-St Malo, les routes du café, les trophées Clairefontaine, The RACE… et le Vendée Globe. Paradoxalement, je ne suis pas motivé par une ligne de plus dans un palmarès mais par la gestion complexe d’un projet comme celui-là. Quand on part d’une page blanche avec pour objectif de franchir une ligne d arrivée deux ans plus tard, cela demande un engagement permanent et offre de grands moments. La première édition du Vendée Globe en 1989 était celle des pionniers, avec son lot d’histoires de mer. Ce fut une émotion immense dont le souvenir est toujours présent aujourd’hui. J’ai le sentiment que la prochaine édition sera exceptionnelle tant la qualité des skippers et des bateaux engagés s’annonce grande”.

Fiche technique / Gitana Eighty.
Architect : Farr Yacht Design (USA)
Chantier : Southern Ocean Marine (New Zealand)
Longueur: 18.28 m (60 foot)
Largeur : 5.80 m
Tirant d’eau : 4.50 m
Poids : 8.7 t
Hauteur du mât : 29 m
Surface de voilure maximum : 600 m2
Temps de construction : 26 500 heures

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Championnat du Monde des J80 : Envers et contre tous…

Championnat J80
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Maria Jose Torcida Seghers, l’homme du jour !
Depuis mardi dans l’ombre de son ami Ignacio Camino (Nextel Engineering), Maria Jose Torcida Seghers (ECC Viviendas) a placé aujourd’hui une accélération à laquelle nul n’a pu résister. Malgré un départ des plus catastrophique ce matin avec une disqualification, « due à une certaine nervosité » aux dires du principal intéressé, l’autre équipage de Santander s’est emparé de la tête du général à la faveur de
deux dernières manches irrésistibles qui font ce soir l’objet des commentaires les plus élogieux de la part de l’ensemble de la flotte. La journée de demain, avec  probablement une seule et dernière manche au programme, sera marqué du sceau de la tension entre les amis et partenaires d’entraînement du Real Club Maritimo de Santander, arrivés en France dans l’inconnu et en mesure ce soir d’envisager un sacre planétaire.

Une journée exceptionnelle
Exceptionnelle par ce contexte météorologique qui conjuguait harmonieusement ambiance estivale et idéales conditions véliques, cette 3ème journée de course a donné lieu à l’affrontement attendu entre les meilleurs spécialistes internationaux du J80, qui, dans leur empressement à venir bousculer la hiérarchique ibérique, ont surtout réussi à repousser loin des podiums les légitimes espoirs tricolores incarnés par Victor Lanier et ses hommes de l’Ecole Navale. Déstabilisés peut-être par cette disqualification inattendue infligée à leur encontre par le jury hier soir, suite à une réclamation de l’équipage espagnol ECC Viviendas, les marins du Poulmic avec à la barre le champion du Monde de Mumm 30 Loïc Berthet ont quelque peu perdu pied et basculé aux confins du Top 10. La palme du meilleur français pourrait demain revenir au Trinitain Sylvain Pélissier (Voilerie All Purpose), 7ème ce soir, pour la régularité de son oeuvre ou au pionnier de la Classe, le Pornichais Eric Brezellec (Gold Sailing Vaughan Avocats).

L’Allemand Muenker en embuscade
L’ordre du jour pour chaque prétendant aux accessits de ce Mondial consistait essentiellement à éviter la grosse contre-performance et à rester le plus régulier possible aux avant postes ; un motto que les spécialistes hexagonaux ont donc peiné à respecter, contrairement aux Texans de Fort Worth et leur champion du monde en titre de skipper, Glenn Darden auteur d’une victoire de manche et qui, 5ème du général peut encore rêver de podium. Plus consistant encore en haut des tableaux, le discret Allemand Ulrich Muenker  place son « Needles and Pins en mesure d’empocher le bronze,  au grand dam d’un Kevin Sproul (The Duke), grand perdant de la journée et qui voit un autre Britannique, Nick Cherry (Unlimited Sailing) s’approprier l’étendard de meilleur représentant de sa majesté.

Les Français au portillon du Top 10
A défaut désormais d’être en mesure de contester la superbe des Espagnols, les meilleurs spécialistes Français se bousculent au portillon des places d’honneur. Sylvain Pélissier (Voilerie All Purpose) surmonte une disqualification pour départ volé sous la règle du drapeau noir et préserve sa septième place aussi synonyme de meilleur Français.
Mais de Rémy Arnaud (APCC Voile Sportive), 9ème, à Jean Quéveau (Nantes Saint Nazaire), 14 petits points regroupent trois de nos ténors tricolores, Eric Brezellec, Patrick Bot (Ecole Navale) et l’infortuné Victor Lanier, 12ème ce soir après avoir longtemps fixé le curseur des ses ambitions sur la plus haute marche du podium.

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Chrono 650 : 2 nouveaux records

Yves Le Blevec Mini Pavois 2007
DR

Les auteurs de ces super chronos sont Yves Le Blévec, le skipper du prototype sur plans Lombard mis à l’eau il y a tout juste un an, Actual Intérim, et le Portugais Francisco Lobato, le skipper du Pogo 2 BPI. En 2 heures et 40 minutes, Le Blévec a amélioré de 12 minutes le record absolu (consacré tous les ans par le Trophée Alain Pointet). Un record qu’il avait établi l’an passé avec le même bateau. Dans la foulée, c’est le skipper d’un bateau de série qui a bouclé le tour de l’île de Groix en 3 heures et 13 minutes, soit six minutes de moins que le record datant de 2006 établi par Jean-Claude Guilloneau.

« J’étais le premier à partir ce matin » explique à Lorient Yves Le Blévec en observant le tableau des premiers résultats. « Pour le premier tour où j’ai mis 3h02 et j’ai enchaîné le 2e tour rapidement car le vent a forci en tournant légèrement au sud. J’ai tourné  dans l’autre sens cette fois-là car la stratégie c’est d’éviter le louvoyage au près. Mais je m’attendais à ce que le vent tourne un peu plus au sud afin de faire le deuxième tour à la bordée. Je suis parti avec Francisco, mais, dans ces conditions, les différences de vitesse entre les prototypes et les séries sont énormes. » Effectivement, Francisco aura mis 33 minutes de plus avec son bateau de série (mât plus court, quille fixe et plus courte elle aussi, carbone interdit). Mais le jeune Portugais établit quand même un nouveau temps de référence.

Vainqueur de la première étape et deuxième au général l’an passé de la course en solitaire des Sables d’Olonne aux Açores, Lobato est un des sérieux prétendants à la prochaine Transat 650. Il profite donc de sa présence à Lorient pour parfaire sa préparation sur son mini de série en vue de la transatlantique en solitaire. « Je suis aussi content parce que cela fait beaucoup de courses d’affilées après le National Pogo à Douarnenez que j’ai gagné. C’est une bonne saison. Samedi, j’aimerais profiter de la course pour comparer les vitesses en partant avec d’autres concurrents. Mais comme je n’ai fait qu’une manche aujourd’hui, il faudra que je fasse deux tours demain. »

Il reste en effet encore deux jours de course pour cumuler les 4 temps nécessaires pour figurer au classement final de la Chrono 650. Rien n’est donc encore joué. Et Yves possède à Lorient de sérieux concurrents, habitués à cette épreuve lorientaise. « Yann Riou , Seb Gladu et David Raison sont de sérieux concurrents cette année. Mais tous les bateaux de la nouvelle génération possèdent un écart de performance en vitesse moyenne sur toutes les allures par rapport à leurs bateaux. Cela confirme en tout cas que mon bateau, Actual, va bien. C’est un plaisir de naviguer avec ce bateau car il va bien à toutes les allures. Je suis content d’avoir battu le record mais comme dimanche il y a aura à nouveau du vent, il peut encore être battu ! »

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Main mise espagnole sur le mondial J80

Championnat J80
DR

Bonheur partagé
Ils faisaient plaisir à voir tous ces marins espagnols à l’arrivée de la 11ème et ultime manche de ce championnat du Monde-Toshiba de J80. La victoire de l’un de leurs nombreux chefs de file, Jose Maria Torcida Seghers, spécialiste du 49ers, sanctionne une approche rigoureuse et solidaire du J80 menée depuis 6 mois seulement à Santander par la toute jeune Classe Espagnole capable de réunir chaque week-end entre 25 et 30 J80 pour de longues séances d’entraînement. « Les conditions que nous rencontrons en Cantabrie sont très similaires à celles que nous avons trouvées ici » avoue humble et modeste le nouveau champion du Monde. « Notre victoire est vraiment celle d’un groupe de marins qui a voulu travailler ensemble pour progresser et atteindre un bon niveau international. » Et ce ne sont pas leurs adversaires de la semaine qui viendront les contredire ; Sylvain Pélissier (voilerie All Purpose), tout sourire lui aussi après son retour tonitruant à la 5ème place du général : « Ils ont travaillé d’arrache-pied et cela se voit. Ils ont démontré une fluidité dans les manœuvres et une capacité à la reprise de vitesses étonnantes. » Pélissier peut légitimement s’enorgueillir du titre de meilleur Français d’un Mondial que l’on croyait promis à un représentant de l’hexagone, tant le dynamisme et la compétitivité de la Classe France présidée par Ludovic Gilet sont internationalement reconnus. Las ! les Brézellec, Lanier, Nadal et autre Bot restent loin des accessits et outre Pélissier, seul Rémy Arnaud (Salsa APPCC Voile) entre dans le Top Ten.

Un classement cosmopolite à souhait
Les espagnols placent donc 3 voiliers dans les 10 premiers. Mais la composante internationale de ce mondial éclate aussi avec la présence aux places d’honneur non seulement de l’Allemand Muenker (3ème), mais des favoris Américains (Glenn Darden, 6ème), Britanniques (Kevin Sproul, 7ème ou Nick Cherry 9ème), et même italien, avec le discret et régulier Mauricio Santa Cruz (8ème). Le niveau élevé de ce Mondial très couru (124 engagés) a particulièrement éclaté lors de deux dernières journées qui voyaient les meilleurs équipages régater entre eux au sein du « rond Or » (60 meilleurs classés après 6 manches). Les risques de contre-performances augmentant, les courses se sont faites plus nerveuses et dans le vent soutenu qui a toute la semaine balayé la baie de Quiberon, le spectacle a souvent frôlé le grandiose, notamment lors des phases de glisse au portant et dans le fort clapot, sous la traction de l’immense spi du J80 capable d’entraîner le petit monotype à des pointes de vitesse supérieure à 18 nœuds… Unanimement louée par les 500 marins en lice, la qualité du Comité de course présidée par Christophe Gaumont et le savoir faire de la Société Nautique de la Trinité, capable de gérer inscriptions et résultats des flottes les plus imposantes, ont contribué à la validation sans conteste d’un « gros » championnat du Monde avec 11 manches disputées. Le J80 en pleine expansion internationale sort plus grandi que jamais de cet affrontement amical entre professionnels et amateurs venus de 9 nations.

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