vendredi 21 novembre 2025
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A 500 milles du cap Finisterre …

Appart City
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La voile est une discipline où il faut raison garder, même quand les éléments ne correspondent pas aux situations prévues par la météo ! Et dans le cas de cette deuxième étape entre Madère et Les Sables d’Olonne, il va falloir préserver ses nerfs car les bouleversements du classement semblent bien être au programme… Car pour l’instant, ce sont les « Portugais », ceux qui ont choisi de se recaler vers les côtes ibériques qui ont pris l’ascendant au classement : en faisant route au 70° (Est-Nord Est), ils gagnent peu vers le Nord mais contournent la zone de vents faibles qui s’est établie au large des Açores. Cela leur permet certes de progresser à plus de sept nœuds, mais cela les éloigne de plus en plus du groupe des « Açoriens »…

Moins vite, mais plus direct
Car le danger semble bien venir de leur gauche, de leur Nord-Ouest où certains Class’40 n’ont pas hésité à manger leur pain noir en allant titiller l’anticyclone : leurs vitesses ont sensiblement baissé ce samedi matin, mais en cet après-midi, ils bénéficient d’un flux qui semble se stabiliser au secteur Nord-Ouest. Dans une brise inférieure à douze nœuds mais qui permet de faire un cap au dessus de la pointe Finisterre… Si ces voiliers arrivent à se maintenir dans cette veine de vent toute la nuit prochaine, ils vont normalement sortir plus vite de cette zone tampon pendant que leurs concurrents plus à l’Est, vont continuer à tirer des bords dans un alizé qui devrait se renforcer…

« On s’est dit qu’on avait pas grand-chose à perdre en faisant une route différente : nous sommes montés au Nord, au dessus de la flotte. On espère que le vent ne sera pas trop mou… mais actuellement, ce n’est pas la panacée ! Le vent oscille beaucoup entre le Nord-Ouest et le Nord et entre 5 et 8 nœuds… On essaye de grimper au dessus de la route et je crois que nous avons passé la dorsale. En tous cas, le baromètre ne bouge pas beaucoup ! », indiquait Cécile Poujol (Merci les amis !), leader des partisans de la route Ouest açorienne… Ce que confirme Jean-Christophe Caso (Jardin Bio-Prévoir) à quelques milles dans son sillage : « On s’est enfoncé dans le refus (vent tournant vers le Nord-Ouest) et on a viré dans la nuit. On est allé chercher du vent plus favorable à l’Ouest, un peu moins fort mais plus direct vers le cap Finisterre : nous avons dix nœuds de vent de Nord à Nord-Ouest et nous faisons une route au 40° sur l’Espagne. Mais ça devrait pas mal mollir dans les heures à venir à cause de l’anticyclone qui se décale vers nous… L’idée est de faire le tour de la paroisse ! »   

Plus de brise mais moins de cap
De leur côté, les leaders au classement ont opté pour une route plus conservatrice, mais surtout pour une confrontation à vue qui leur permet de s’étalonner en permanence pour valider leurs réglages. Une tactique qui paye car elle incite à l’émulation, mais une stratégie à risque si les « Nordistes » arrivent à s’extirper de la bulle anticyclonique… « Le vent change sans arrêt en force et en direction et il faut tout le temps s’adapter… On a du mal à faire avancer les bateaux ! On attend impatiemment une stabilisation de la brise pour les prochaines heures… L’intérêt d’être à plusieurs Class’40 au contact, c’est de voir tout de suite lorsqu’on a du mal à avancer ! », analysait Pierre-Yves Chatelin (Destination Calais).
 
Mais encore faut-il que le vent s’oriente plus favorablement la nuit prochaine car autrement, le décalage en latitude va devenir conséquent ! « Nous avons du vent de Nord à Nord-Est de quatorze nœuds sur une mer plutôt plate. Nous sommes encore au contact avec Destination Calais et Choice Hôtels : nous nous sommes bagarrés toute la journée de vendredi et toute la nuit dernière. Le vent s’est stabilisé un peu et tourne favorablement vers le Nord-Ouest : je mise pour qu’on puisse passer presque à la volée le cap Finisterre avec un front à négocier. Mais peut-être que nous sommes un peu trop dans l’Est par rapport au groupe plus proche des Açores… », s’inquiétait quant à lui, Yvan Noblet (Appart City) ce samedi midi.

La sanction à l’entrée du golfe
Les prévisions météorologiques sont en effet à double tranchant ! Plus les équipages se rapprocheront du Portugal, plus les alizés seront forts (20-25 nœuds) mais orientés au Nord, donc pile sur l’axe de la route directe. A contrario, plus les voiliers seront décalés vers les Açores, plus le vent sera faible (8-12 nœuds) mais plus il viendra du Nord-Est, donc permettant de faire un cap direct plein Nord… A plus long terme, les Class’40 qui arriveront à déborder largement le cap Finisterre pour piquer au milieu du golfe de Gascogne seront mieux positionnés pour le sprint final, que ceux qui vont raser les falaises ibériques en peinant face à des vents forts et contraires… Il faut donc s’attendre à une succession de virements de bord dans les heures qui viennent au gré des bascules de la brise, et probablement à des routes qui se croisent lorsque les navigateurs auront en main les classements du jour et le positionnement de leurs concurrents. Appliquer une adaptation tactique sur un plan stratégique est tout la difficulté de cette remontée qui s’annonce laborieuse et fatigante, tant pour le matériel que pour les équipages… Un vrai tricotage !

A noter que Cariberia est reparti de la marina de Quinta do Lorde ce samedi à 10h30 après avoir réparé provisoirement son étai cassé : Stephen Card et Maxime Pachot concèdent plus de 200 milles aux leaders mais bénéficient d’une belle brise de Nord qui leur permet de faire route vers le cap Saint Vincent.

Classement du samedi 7 juillet à 16h00
1- Yvan Noblet (Appart City) à 865 milles de l’arrivée
2- Pierre-Yves Chatelin (Destination Calais) à 2,4 milles du leader
3- Jean-Edouard Criquioche (Choice Hôtels) à 3,5 milles du leader
4- Jean-Pierre Amblard (Azawakh III) à 3,6 milles du leader
5- Cécile Poujol (Merci les amis !) à 35 milles du leader
6- Lionel Regnier (Groupe Séfico) à 42 milles du leader
7- Benoît Parnaudeau (Jardin Bio-Prévoir) à 44 milles du leader
8- Alexis Guillaume (Méréna) à 67 milles du leader
9- Stephen Card (Cariberia) à 204 milles du leader

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Tahiti en tête du Tour…

Tour de France a la voile
DR

Erwan Israël, navigateur sur Toulon Provence Méditerranée – COYCHyères fait le récit de cette course : « on a pris un super départ, ce qui nous a permis de tirer nos bords librement au passage du Raz Blanchard. Cela dit, on s’est pas mal tiré la bourre avec Nouvelle Calédonie et Tahiti et ses Iles. On a quand même bien pu se concentrer sur la vitesse, et on a toujours été un peu plus vifs que les autres sur les changements de voiles, c’est ce qui a fait la différence ». Pas question de relâcher la cadence : « c’est la deuxième étape que l’on termine en première position. Mais pour l’instant, il faut simplement prendre les courses au jour le jour, on comptera les points à Marseille… ».

Une minute vingt-sept secondes seulement derrière les Hyèrois, Nouvelle Calédonie s’est battu jusqu’au bout, comme le raconte le navigateur Dominic Vittet : « on a essayé de rattaquer dans le chenal de Paimpol, sans succès. Tous les favoris sont devant, c’est dommage, on aurait bien aimé creuser l’écart sur les premiers ! » Sur une longue manche de ralliement comme celle-ci, le départ est déterminant puisqu’il y a beaucoup de ligne droite, ce qui ne laisse que peu d’options. Le bateau néo-calédonien, barré par Bruno Jourdren, parvient tout de même à finir 55 secondes devant Tahiti et ses Iles.

Pas de déception cependant chez les Tahitiens : « c’était très serré, on s’est pas mal bataillé ». Mais surtout une belle récompense au classement général, puisqu’au terme de la septième manche de la course, « on récupère le Spi Rouge Tetra Pak » ! Deux places d’avance, c’est tout ce qu’il fallait pour déloger Ile de France (Victor Lanier, Nicolas Pauchet) du haut du podium. Au classement amateur, Ville du Port – Région la Réunion (Marc Guessard, Gabriel Jean-Albert) prend la tête, devant Bred (Sylvain Chtounder) et Saint-Malo Purflo Team SNBSM (Pierre Hingant, François Lebourdais). Chez les étudiants, Caisse d’Epargne – HEC – Ecole Navale (Hervé Gautier) garde le flambeau, avec quatre places d’avance sur Les Saisies – INSA (Sylvain Leboeuf) et onze sur Brest – Grandes Ecoles ENSIETA ESC (Loïc Le Garrec).

Les équipages, heureux d’avoir pu reprendre la mer avec un vent clément et le soleil, embarqueront demain leurs partenaires pour une régate à coefficient zéro devant le port de Paimpol – Côtes d’Armor. Il prendront ensuite le large pour 120 milles de ralliement en direction l’Ecole Navale – Port Poulmic !

Leader du Classement Général  : Tahiti et ses Iles (Teva Plichart)
Leader du Classement Amateur : Ville du Port – Région Réunion (Gabriel Jean-Albert / Marc Guessard)
Leader du Classement Etudiant : Caisse d’Epargne – HEC – Ecole Navale (Hervé Gautier)

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Interview d’Ernesto Bertarelli, Président du syndicat Alinghi, vainqueur de la 32e America’s Cup

Ernesto Bertarelli
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Qu’est ce qui fait le succès et la magie de l’America’s Cup selon vous ?
 “L’America’s Cup est le plus vieux trophée sportif au monde. Il réunit le travail d’équipe, la technologie et le caractère imprévisible des éléments tels que le vent et la mer. Pour moi, c’est ça la clef du succès.”
 
Quelles étaient les raisons du changement de format de la 32e America’s Cup ?
“Avec ce nouveau format, nous essayons de faire vivre les équipes entre chaque édition. Nous voulions faire en sorte que tout le monde puisse participer, pas seulement en termes de capacité à naviguer, mais aussi parce que nous voulions continuer de communiquer et de transmettre la passion que nous avons pour ce sport. Nous voulions pouvoir voyager et montrer à un maximum de personnes à quel point la voile est un sport merveilleux.”
 
En quoi les Actes ont-ils été un succès ?
 “Les Actes ont beaucoup contribué au succès de la 32e America’s Cup. C’était une façon de promouvoir l’événement et d’emmener la Coupe à travers l’Europe, mais c’était aussi le moyen d’élever le niveau des équipes et d’atteindre le degré de compétition que nous avons eu pour le Match. Je ne pense pas qu’Alinghi et Emirates Team New Zealand auraient été si proches si nous n’avions pas participé aux Actes et affronté les autres équipes. C’est pour cela que nous avons assisté à une telle bataille jusqu’à la fin.”
 
Pourquoi aviez-vous choisi Valencia comme ville d’accueil ?
 “Valencia a également beaucoup contribué au succès de cette édition de l’America’s Cup. Ils ont mis en avant le meilleur de l’Espagne en partageant une remarquable conception du sport. Ils nous ont offert un site fantastique, avec de très belles infrastructures mais aussi un parcours passionnant. Les Espagnols sont tombés amoureux de ce sport et ils nous ont toujours manifesté leur soutien.”
 
Que pensez-vous de la transformation de Valencia depuis 2003 ?
 “La première fois que nous sommes venus ici, nous avons vu un caillou sombre et sans forme. Au fil des années, ce caillou a été poli et nous avons découvert un véritable joyau qui n’a cessé de brillé pendant le Match final.”
 
A quel moment avez-vous réalisé qu’Alinghi était en avance sur les challengers ?
“D’une certaine manière, l’Act 13 nous a un peu trompé. C’est vrai que nous avions dominé l’événement avec SUI91 et nous savions que SUI100 était plus rapide que SUI91. A partir de là, nous avons pris confiance et nous avons logiquement été très surpris de voir à quel point Emirates Team New Zealand était rapide et compétitif pendant le Match. Il nous a fallu plusieurs manches pour donner le meilleur de nous-mêmes sur le plan d’eau et gagner.”
 
Que pensez-vous du niveau des challengers de la Louis Vuitton Cup par rapport à la dernière fois ?
“Les challengers étaient beaucoup plus forts que la dernière fois. Les scores n’ont pas forcément reflété ce niveau parce que de bonnes équipes ont été éliminées de la compétition après les Round Robins. Je pense notamment à Mascalzone Latino-Capitalia Team, qui a sans doute encore aujourd’hui un des bateaux les plus rapides de la flotte. Ils n’ont pas réussi à atteindre les demi-finales. Je pense que les gens ont été surpris de constater la difficulté du parcours pendant les demi-finales, et donc à quel point il était difficile pour une équipe de gagner, de protéger son avance, ou de doubler l’autre concurrent. Cela a prouvé plus tard dans le Match que pour gagner, il ne fallait pas seulement avoir un bateau rapide, il fallait aussi une excellente tactique.”
 
Certains résultats de la Louis Vuitton Cup vous ont-ils surpris ?
“J’ai été agréablement surpris des résultats de l’équipe espagnole. Ils ont mené une campagne très réussie. D’après moi, ils ont atteint tous leurs objectifs et ils formeront une équipe très forte la prochaine fois. Les trois grandes équipes étaient au rendez-vous et se sont bien battues. Une des rencontres phares fut celle entre Luna Rossa Challenge et BMW ORACLE Racing, qui en dehors du résultat, a vraiment prouvé à quel point il peut être difficile de régater à Valencia.”
 
Est-ce plus difficile d’être Defender ou Challenger ?
“Je pense qu’il est plus difficile d’être Defender. Si vous perdez le Match en tant que Defender, vous n’avez plus rien, vous perdez tout.”
 
Est-ce qu’une défense réussie est plus satisfaisante qu’une victoire en tant que Challenger ?
“Oui je pense que défendre l’America’s Cup ici en Europe fut une expérience plus satisfaisante que la victoire la dernière fois. Peut-être parce que c’est plus frais dans mon esprit, mais aussi parce que nous avons eu plus de mal à gagner cette fois-ci.”
 
En quoi pouvez-vous comparez les victoires de 2003 et 2007 ?
“La victoire en 2003 était un conte de fées : tout s’est bien passé pour nous. La route pour gagner l’America’s Cup fut vraiment sans encombre. C’était presque un rêve qui devenait réalité. Cette fois, nous avons du nous battre pour décrocher la victoire. C’était très difficile et pendant quatre ans, tout le monde dans l’équipe a du fournir beaucoup d’efforts et faire preuve d’une grande concentration.”
 
Comment jugez-vous les performances d’Alinghi ?
“Je pense que la performance d’Alinghi est impressionnante, notamment lorsque l’équipe a été menée 2-1 et a réussi à rester en course. Je crois vraiment que nous avions le bateau le plus rapide. La marge était même assez importante. Sans doute plus importante que certains le pensent. Nous avons du gérer le plan d’eau et vaincre un Emirates Team New Zealand très coriace.”
 
Quel est votre meilleur souvenir de la 32e America’s Cup ?
“C’est un peu tôt pour le dire, mais chaque manche de l’America’s Cup fut vraiment unique. Peut-être que mon meilleur souvenir est le moment où j’ai su que nous avions de sérieuses chances de gagner, après la troisième manche. Nous avons perdu cette manche, mais je ne sais pas pourquoi, j’ai eu un pressentiment plus fort que d’habitude et j’ai su que nous pourrions de nouveau gagner la Coupe.”
 
En quoi Alinghi est-il différent des autres équipes selon vous ?
“Pour le savoir, il faut vivre l’expérience Alinghi en personne. C’est une équipe fondée sur la diversité de ses membres, sur les différentes compétences de ses départements, sur ses techniciens, ses ingénieurs et ses marins. C’est un ensemble d’individus dotés de valeurs très fortes et qui partagent tous la même passion pour ce sport et qui ont une vision commune de ce qu’il doit devenir.”
 
Si Valencia est retenue pour accueillir de nouveau l’événement, comment la Formule 1 et l’America’s Cup vont-elles pouvoir travailler ensemble ?
“Ce sont des disciplines très comparables, à plusieurs égards. Elles sont toutes les deux très techniques. Nous utilisons le vent et ils utilisent de l’essence, donc de ce point de vue là, il y a des différences. Mais dans ces deux sports, la réussite est le fruit d’une alliance entre l’expertise et les compétences de plusieurs personnes. Je pense que ce sont des sports qui peuvent parfaitement fonctionner ensemble.”
 
Comment va se dérouler le processus de sélection de la ville d’accueil ?
“Le processus de sélection de la ville d’accueil a été lancé et nous étudions minutieusement toutes les options possibles. Nous choisirons l’endroit qui garantira le meilleur événement possible pour la prochaine édition.”
 
Que réserve l’avenir à Alinghi ?
“L’avenir est prometteur pour Alinghi. Nous avons gagné l’America’s Cup. Nous ne pouvons rien souhaiter de mieux pour une équipe. Le team est très soudé, très solide et nous avons de l’avenir. C’est une certitude.”

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Le Tour reste encore à quai ce vendredi soir…

tour de France a la voile
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Afin de faire route au plus vite sur Paimpol-Côtes d’Armor, les équipages auront la liberté de choisir leur parcours, notamment au moment du passage des îles anglo-normandes où plusieurs options peuvent être choisies. Hervé Gautier, skipper de Caisse d’Epargne – HEC – Ecole Navale se réjouit de cette décision : « un parcours libre implique plus de jeu, c’est rigolo car on peut moins contrôler les adversaires. Il est donc primordial d’anticiper sur ses décisions, d’autant plus qu’on finira le ralliement avec un courant traversier ». Les navigateurs seront donc à l’honneur demain, en se confrontant à de réelles conditions de course au large. Par ailleurs, la météo risque fort de leur réserver de la pétole (absence totale de vent) sur la fin du ralliement.

Pascal Scaviner, responsable des prévisions chez Météo Consult, explique les caprices de la météo sur le Tour de France à la Voile. « Nous sommes en ce moment dans un système dépressionnaire composé de deux à trois dépressions, organisé du Sud-est de Terre-Neuve au Nord de l’Europe. Cela explique le flux de secteur Ouest qui souffle actuellement sur la Manche. On subit en effet le passage des perturbations centrées sur la mer du Nord qui se déplacent progressivement vers l’Est. Il y aura dès demain une baisse sensible du vent due à l’éloignement de la dépression, cela permettra aux Mumm 30 de rallier Paimpol dans des conditions favorables. Il est même fort probable qu’ils y arrivent dans la pétole ! En revanche, il faut s’attendre à retrouver le même régime de vents perturbés avec de nombreuses pétoles passagères jusqu’à mi-juillet : l’accalmie de demain n’est que temporaire. Les vents seront moins forts bien que soutenus durant les étapes de l’arc Atlantique, et un fort mistral d’Ouest soufflera en Méditerranée ». Assurément, cette trentième édition du Tour de France à la Voile aura le vent en poupe !

Retour à la course : les Mumm 30 ont rendez-vous demain à 06 heures devant la rade de Cherbourg pour faire voiles sur Paimpol – Côtes d’Armor.

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ACG félicite Alinghi.

Bertarelli/ACG
Bertarelli/ACG

"Advanced Composites Group Limited (Heanor, UK), entité de la Division Composites d’Umeco plc et Fournisseur Officiel de Matériaux Composites durant la campagne pour l’America’s Cup d’Alinghi, félicite l’équipe pour sa défense victorieuse de la Coupe. Lors de l’un des combats les plus serrés et les plus passionnants observés depuis longtemps, le Defender Alinghi a battu le Challenger Team New Zealand par 5 victoires à 2.
Le chantier Decision a construit les ACC version 5 SUI91 et le vainqueur de la Coupe SUI100, utilisant à nouveau le prepreg VTM®260 d’ACG.
Conçu pour des moulages à basse pression et basse température, cette méthode polyvalente est désormais une méthode de choix pour l’univers de la voile sportive, ayant fait ses preuves au plus haut niveau de l’America’s Cup et de la Volvo Ocean Race.
Commentaire de Dirk Kramers, Chief Engineer d’Alinghi : "Merci pour le soutient et le travail bien fait.""

Source ACG
www.acg.co.uk

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Une semaine de tempête sur le Tour de France

tour de France a la voile
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Le 29 juin au matin, le Comité de Course prenait la décision de retarder d’une journée le lancement de l’épreuve, à cause du vent violent qui soufflait alors sur Dunkerque. Depuis, un prologue, quatre manches sur parcours « banane » (en aller-retour) et deux ralliements totalisants plus de 200 milles ont été courus dans des conditions météorologiques souvent extrêmes.

En effet, les équipages du Tour de France à la Voile ont déjà essuyé deux BMS (bulletin météo spécial), une houle toujours très prononcée, et – malgré cela – ont même eu droit à un peu de pétole avant l’arrivée à Dieppe ! Daniel Souben, skipper sur Courrier Dunkerque, revient sur la météo de cette première semaine en Manche : « On a eu un vent très difficile, tant en force qu’en direction puisque nous avons fait les ralliements majoritairement au près. Les bateaux souffrent, et les coureurs aussi ». Les longs bords de rappel sont en effet douloureux pour les équipiers, qui doivent tout donner pour maintenir l’équilibre du bateau dans la brise. A ce jeu-là, « les équipages bien préparés sont favorisés », et le skipper vannetais, habitué du trimaran sur le circuit ORMA, ne se sent pas en marge. « Cela ne se passe pas trop mal pour nous depuis Dieppe, on est régulier, c’est l’essentiel. Il n’y a que comme ça qu’on peut arriver à bien se placer sur le Tour de France à la Voile ».

La régularité, c’est aussi ce qui a payé pour les favoris du trio de tête, Ile de France (Victor Lanier, Nicolas Pauchet), Tahiti et ses Iles (Teva Plichart) et Toulon Provence Méditerranée – COYCHyères (Fabien Henry). Ce dernier prend la place de Manche – Basse Normandie (Benoît Charon, Nicolas Jossier) sur la troisième marche du podium, les Normands ayant été contraints à l’abandon sur le ralliement entre Dieppe et Cherbourg par la casse de leur étai. Heureusement, tout comme EIGSI – Charente Maritime après son démâtage il y a trois jours, l’équipage a pu réparer les dégâts et sera présent sur la ligne du prochain départ.

Au briefing des skippers hier à 18 heures, le Comité de Course a laissé entendre que le départ ne serait vraisemblablement pas donné aujourd’hui : « le Raz Blanchard est démonté, et même dangereux au dire des professionnels du sémaphore qui enregistrent 25 nœuds de moyenne et des rafales à 35 noeuds. On imagine mal un Mumm 30 passer dans ces conditions ». Un nouveau briefing a été programmé pour demain à 11 heures.

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L’avis de Paul Cayard sur la prochaine Coupe

Black Pearl
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"…Certes, une partie de la tradition s’en va. La Coupe a toujours eu lieu tous les trois ou quatre ans, comme les J.O. et la Coupe du Monde de Foot. Le fait que le Desafio Espanol ait été accepté par la Société Nautique de Genève comme challenger officiel est quelque chose d’important. Les Espagnols nous ont donné un beau spectacle ici en 2007, bien au-delà des attentes en arrivant en demi-finale et en battant les néo-zélandais à deux reprises, quelque chose que Luna Rossa n’a pas pu accomplir lors de la finale de la Coupe Louis Vuitton. Ils vont certainement améliorer leur performance pour la 33ème édition de la Coupe et être Challenger, cela fait partie d’un ensemble que l’équipe est en train de mettre en place. Cela semble normal aussi de donner un rôle réel à l’équipe de la ville hôte. Le marché du recrutement des marins, des architectes et des directeurs fleurit ici à Valence. Et puis le bateau changera-t-il? La rumeur dit oui. Ce serait logique. La différence au niveau de la performance est tellement réduite aujourd’hui, que la seule manière pour la défense d’obtenir un petit avantage serait de faire évoluer la classe. Bien entendu, ceci n’est pas une idée, qui vient à l’esprit d’Alinghi depuis hier. Plusieurs plans et plusieurs tests en bassin de carène ont sans doute déjà été étudiés chez Alinghi. Demain ils préciseront les règles du jeu aux autres. Quand, où et avec quel bateau ? C’est bien cela la Coupe. Cela fait partie du jeu. Le gagnant décide. C’est ce qui fait que la Coupe est un Graal. Ce jeudi, Alinghi publiera sans doute le protocole signé avec le Desafio Espanol, dans le rôle de défi officiel, et au cours des semaines à venir d’autres informations seront annoncés. A suivre…".

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Jean Le Cam fera équipe avec Gildas Morvan

Le cam Gildas Morvan
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 « Gildas Morvan faisait parti avec Yann Régniau de nos tous premiers choix » explique Michel Ollivier, chef de projet du monocoque « VM Matériaux ». « Jean souhaitait à l’origine profiter en course de l’expertise de Yann Régniau pour optimiser son programme « voiles » dans la perspective du Vendée Globe. Cette collaboration avec notre voilier Yann Régniau  n’est nullement remise en cause et se poursuivra à terre et en mer pour notre campagne d’optimisation du plan de voilure. Mais compte tenu de son indisponibilité, c’est Gildas Morvan qui tiendra le rôle de co-skipper pour la Transat Jacques Vabre cet automne ».

Jean Le Cam souhaite en finir au plus tôt avec l’incontournable parcours de qualification pour la Transat Le Havre-Salvador de Bahia (départ le 3 novembre). Le nouveau duo Le Cam-Morvan, qui totalise à eux deux plus de 28 participations à La Solitaire*,  pourrait s’élancer dans cette optique avant ou tout de suite après le week-end de Douarnenez (Défi de Douarnenez-Record Penn ar Bed Finistère du 13 au 15 juillet).
Gildas poursuivra quant à lui en août son programme solo personnel avec Cercle Vert sur la Solitaire Afflelou-Le Figaro.

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Présentation du Protocol de la 33e America’s Cup à Valencia…

Final America s Cup team New Zealand  Alinghi
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Le Challenger of Record est le Club Náutico Español de Vela qui a signé le Protocol de la 33e America’s Cup en accord avec le Yacht Club du Defender, la Société Nautique de Genève (SNG).

Le Protocol a été présenté lors d’une conférence de presse tenue jeudi, dans le Port America’s Cup, en présence de Michel Bonnefous, Directeur Général de la société organisatrice de l’événement, Brad Butterworth, skipper de l’équipe victorieuse Alinghi, et Hamish Ross, Conseiller Juridique d’Alinghi.

Le site de la 33e America’s Cup n’a pas été annoncé mais il a été reconnu que des discussions étaient en cours actuellement avec Valencia et qu’un accord avec la ville hôte était envisagé. La sélection de Valencia, ou d’une autre ville européenne, sera signé et annoncé avant, ou au plus tard, le 31 décembre 2007.

"Aujourd’hui, nous avons une relation naturelle avec Valencia et l’Espagne, et évidemment nous discutons beaucoup d’une reconduction de Valencia mais aucun accord n’a été passé jusqu’ici. J’imagine que si nous arrivons à un accord, celui-ci aura lieu rapidement et nous serions en mesure de l’annoncer prochainement. Sinon, nous relancerons un processus de sélection – de deux ou trois mois – pour choisir une autre ville. Nous avons déjà plusieurs villes qui nous ont fait part de leur désir d’accueillir l’America’s Cup, » a ajouté Michel Bonnefous, confirmant également qu’il serait moins impliqué dans la prochaine édition mais qu’il ne se retirerait pas pour autant.

La 33e America’s Cup sera disputée au plus tôt, en 2009 et au plus tard, en 2011. Elle consistera en une phase de pré régates (qui peuvent être utilisées comme qualification pour l’événement majeur), suivie de l’événement principal, comprenant des « Trials », la sélection des Challengers et l’America’s Cup Match. Cet agenda sera confirmé avant, ou au plus tard, le 31 décembre 2007.

Comme lors de la 32e America’s Cup, la Société Nautique de Genève confie à ACM l’organisation et le financement de la 33e America’s Cup.

ACM est également en charge de la nomination du Comité de Course et du Comité de Jauge, en collaboration avec le Chef Umpire (responsable des arbitres). ACM établira également une Commission des Compétiteurs où le Defender et les Challengers seront représentés et où ils se réuniront régulièrement pour discuter et échanger des informations.

Sans aucun doute, le principal changement est celui de l’émergence de cette classe de bateaux que Butterworth a décrite comme un facteur d’ouverture pour de nouvelles équipes qui, comme celles déjà présentes dans la Coupe, partiront au même niveau.

"Tout le monde souhaite de nouveaux bateaux, plus grands, plus exaltants, plus difficiles à manier et plus rapides, et cela répond à ces attentes," a-t-il déclaré. " Nous essayons de développer quelque chose de plus existant. Ces bateaux (Class America de jauge 5) sont fantastiques mais je pense qu’ils arrivent à la fin de leur vie et les gens recherchent un support plus grand et plus rapide. Les gars devront être encore plus athlétiques puisque ces bateaux seront plus physiques en navigation."

Durant les pré régates, les équipes courront à bord des Class America existants. Il y aura au moins une période de 18 mois entre la publication des nouvelles Règles de Classe et la première régate avec les nouveaux bateaux.

ACM va désormais travailler sur les détails des Règles de Classe, la sélection du site de la 33e America’s Cup et la publication du Règlement de la Compétition et de celui de l’Evénement.

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55 inscrits au départ de la Transat Jacques Vabre

Geant s´approche de Bahia
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Connus ou moins connus… Déjà vus ou inédits… Complémentaires ou similaires… Les duos de  la Transat Jacques Vabre 2007 se révèlent au fur et à mesure des inscriptions. Une addition de talents en somme recrutés à l’international puisque le plateau défini au 1er juillet rassemble déjà 9 nationalités Européennes et Nord-Américaines (USA et Canada). Et parmi les filières voile représentées cette année… les «figaristes» s’illustrent comme les co-skippers de premier choix !  
 
Zoom sur les classes…
Le règlement précisant qu’il faut 3 bateaux pour constituer une classe au 1er Juillet, la huitième édition comprendra donc 4 classes de bateaux : la Class40, les monocoques 60 pieds Open (IMOCA), les multicoques 50 pieds Open et les multicoques 60 pieds Open (ORMA) – (la classe 2 monocoques n’ayant aucun inscrit).
 
La Class40 toujours en effervescence…
Ouverte pour la première fois aux Class40, ces derniers sont attendus en nombre au Havre. Parmi les engagés, certains se sont déjà illustrés lors de  la Route du Rhum – la Banque Postale 2006 et connaissent déjà bien leur bateau. Benoît Parnaudeau, Cécile Poujol, David Lefebvre, Jean-Edouard Criquioche… repartiront donc pour une nouvelle transatlantique Nord-Sud, en double cette fois. Ils devront se mesurer aux petits derniers qui se lancent dans la série car sur les 28 Class40 engagés, 17 nouveaux bateaux seront mis à l’eau cette année pour des skippers qui ne sont pas les derniers venus comme Marc Emig, Bruno Jourdren, Alex Bennett, Florence Arthaud… La Class40 surfe toujours sur la vague du succès et a même séduit au-delà des frontières françaises : elle comptera notamment dans ses rangs un équipage norvégien, un belge, un allemand, un italien et trois anglais…
 
La classe IMOCA en round d’observation
Les projets de nouveaux bateaux ont vu le jour… et la récente victoire de Foncia sur le Record SNSM a donné le ton… Un an avant le Vendée Globe,  la Classe IMOCA s’est enrichie d’unités flambant neuves étudiées pour le grand large. Et si les skippers de ces nouveaux projets seront encore en phase de derniers réglages sur la Transat Jacques Vabre, ils prouvent déjà que rien n’est laissé au hasard en s’entourant de brillants co-skippers pour signer leur première transatlantique. Le brestois Sébastien Audigane, détenteur du Jules Verne, sera aux côtés de Yann Eliès sur Générali ; Kito de Pavant a choisi le barreur du défi français Areva Challenge pour la 32e America’s Cup, Sébastien Col pour l’accompagner sur Groupe Bel ; Armel Le Cleac’h embarquera sur Brit’Air son complice « figariste » Nicolas Troussel, vainqueur en titre du Trophée BPE 2007 et de la Solitaire Afflelou Le Figaro, et Marc Guillemot, qui mettra son Safran a l’eau prochainement a lui aussi choisi un «figariste» émérite : Charles Caudrelier… Cette confrontation sur un parcours exigeant sera importante pour ces bateaux et révélera si les récents modèles tiennent tête aux précédentes générations optimisées cet hiver, car il faudra bien sûr compter sur toute l’expérience des Jean Le Cam, Bernard Stamm et autres dans cette première rencontre jusqu’à Bahia.
 
La classe  50  Open s’étoffe
Il a créé la surprise lors de la dernière édition et n’a bien sûr qu’un seul objectif cette année : celui de gagner ! Franck Yves Escoffier a déjà annoncé la couleur en choisissant de s’associer à Karine Fauconnier à bord du trimaran Crêpes Whaou ! Ces deux spécialistes sur trois coques ont en commun un palmarès convoité mais ils devront notamment faire face à leur concurrent malouin Laiterie de St-Malo, récent vainqueur du Record SNSM à bord duquel Victorien Erussard a choisi d’embarquer Fred Dahirel, vainqueur de la Transat Jacques Vabre 1995. A surveiller de près également, Lalou Roucayrol qui embarquera son sponsor, Pierre van den Broek, PDG de NIM Interim Management, à bord de son nouveau trimaran de  15 mètres qui touchera l’eau cet été quand d’autres, comme Anne Caseneuve et le havrais Roger Langevin font le pari de partir en famille avec leur fille et fils respectifs.
 
La classe ORMA : vers une transat express et un record de 11 jours 23h 10min à battre
Vainqueur de la dernière édition, Pascal Bidégorry sera à nouveau au départ de  la Transat Jacques Vabre pour défendre son titre. Le skipper du Trimaran Banque Populaire IV a fait appel au navigateur suisse Yvan Ravussin pour former un duo qu’il espère gagnant. Motivé plus que jamais pour faire face à ses rivaux de renoms parmi lesquels : Franck Cammas sur Groupama retrouvera Stève Ravussin avec qui il a déjà gagné la course en 2001 ; Lionel Lemonchois embarquera à bord de Gitana 11 celui qui l’avait si bien conseillé en matière de routage lors de la dernière Route du Rhum –  La Banque Postale : Yann Guichard ; Antoine Koch (Sopra Group) s’alignera au départ avec son préparateur Grégory Gendron. Quant à  Yvan Bourgnon (Brossard), il faudra encore attendre quelques semaines pour que le skipper suisse, actuellement en stand by pour tenter le record de l’Atlantique Nord (New-York / Cap Lizard), révéle le nom de son co-skipper.

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