Xavier et Pascal ont beau avoir réalisé une belle journée avec deux troisièmes places, le Roi Scheidt s’est adjugé deux victoires coup sur coup et leur a ravi la tête de ce podium provisoire. En catamaran, on remarque la progression constante de Xavier Revil et Christophe Espagnon qui parviennent à mi-parcours à prendre la troisième place du général. Devant eux, les Espagnols Fernando Echavarri et Anton Paz, champions du monde 2005, ont pris les rênes aux dépens de Carolijn Brouwer et Sebastien Godefroid. Comme souvent en Tornado, une bonne nouvelle n’arrive jamais seule : deux autres équipages tricolores sont aux avants postes et la dernière manche a été l’objet d’un duel acharné entre les équipages Guichard / Guyader et Besson / Jarlegan. Yann Guichard est parvenu à remporter la manche poursuivi par les Nantais ce qui permet aux deux équipages de l’ouest de figurer ce soir parmi les dix premiers. Billy Besson et Arnaud Jarlegan sont sixièmes alors que Yann Guichard et Alexandre Guyader sont huitièmes. Parmi les Laser qui ont débuté hier, la meilleure performance française est à attribuer au Brestois Thomas Le Breton, quatrième du général ce soir grâce notamment à une victoire de manche. Seules trois courses ont été disputées dans cette discipline et il faudra attendre la journée de vendredi pour voir si les tendances se confirment. Chez les filles, Sophie de Turckheim est dixième. Demain, vendredi, c’est au tour 49er et des RS :X de rentrer en piste. En planche à voile, les chances françaises sont multiples. Faustine Merret, la championne olympique en titre n’est que la partie émergée d’un iceberg qui regorge de talents. Chez les garçons comme chez les filles, ils sont nombreux à pouvoir prétendre au podium.
Résultats provisoires : Star : 1. BRA Robert Scheidt et Bruno Prada 2. FRA Xavier Rohart et Pascal Rambeau (SN Marseille / SRRochelaises) 3. GBR Ian Percy et Andrew Simpson
Tornado : 1. ESP Fernando Echavarri et Anton Paz 2. BEL Carolijn Brouwer et Sebastien Godefroid 3. FRA Xavier Revil et Christophe Espagnon (SRV Annecy / SRRochelaises – Equipe de France militaire) … 6. FRA Billy Besson et Arnaud Jarlegan (SNO Nantes – Equipe de France militaire) 8. FRA Yann Guichard et Alexandre Guyader (AN île aux Moines / CN Angoulins) 21. FRA Olivier Backes et Paul ambroise Sevestre (SN Marseille / YC La Pelle)
Laser : 1. GER Simon Groteluschen 2. GBR Paul Goodisson 3. CRO Mate Arapov 4. FRA Thomas Le Breton (SR Brest – Equipe de France militaire) … 14. FRA Corentin Pruvot (CN Fouesnant) 35. FRA Jean-Baptiste Bernaz (COYC Hyères)
Laser Radial : 1. CHN Xu Lijia 2. ISR Nufar Edelman 3. MEX Tania Alias Calles … 10. FRA Sophie de Turckheim (YC Antibes – Equipe de France militaire)
Thomas Coville : « il réagit vite et offre de belles accélérations. Comme le bateau n’est pas large, il monte rapidement sur une coque. Vive le mât basculant ! On n’a pas encore testé les ballasts. Bien toilé, le bateau est très facile à manœuvrer seul malgré sa taille qui exige une excellente forme physique. Quand tu roules les voiles, tu sens la différence avec le trimaran 60 pieds (18m). Je suis également très satisfait de l’équilibre de barre. Le bateau est parfaitement dans ses lignes ».
Après des premières navigations réussies en baie de Sydney, dimanche le maxi Sodeb’O quittera l’Australie direction Nouméa. Première étape d’un convoyage exceptionnel via Darwin, Bali, les Seychelles, la remontée de la mer rouge, le canal de Suez, la traversée de la Méditerranée. Le bateau devrait atteindre les Sables d’Olonne début septembre.
Les 500 coureurs issus de 9 nations ont donc consacré, pour certains, leur journée à panser les bobos d’hier, et pour les autres à échafauder les stratégies pour les régates à venir, dont le moins que l’on puisse dire est qu’elles devraient se poursuivre dans du vent toujours aussi soutenu. Au terme des 3 manches validées hier, deux équipages ibériques se sont magistralement emparés du commandement, au nez et à la barbe des grands favoris Américains (Glen Darden,) anglais (Kevin Sproule) ou allemand (Ulrich Muenker) qui piaffent, effet de surprise passé, à l’idée d’en découdre avec des adversaires désormais bien identifiés.
« Nous n’avons pas si souvent l’occasion de naviguer au sein de flotte aussi dense » explique Victor Lanier, actuellement troisième du classement général avec ses hommes de l’équipe de France militaire, « et le vent fort rend les phases de départ et de virements de bouée extrêmement délicates ». Même moue dubitative chez l’américain champion du Monde en titre Glen Darden qui a pu apprécier hier toute la magnifique rigueur du plan d’eau de la Baie de Quiberon quand le vent d’ouest rentre à plus de 25 nœuds ; « J’admire la maîtrise du Comité de course qui a parfaitement orchestré hier l’envoi des trois manches. Mais au-delà de 25 nœuds, les envois de spis deviennent très acrobatiques et il est dommage que l’issue des courses se joue sur des ennuis mécaniques… ». Le championnat du Monde démarré hier dans des conditions proches de l’idéal marque donc le pas aujourd’hui. Les prévisions météos laissent planer le doute d’une nouvelle journée difficile demain. Pas de quoi pourtant démobiliser des compétiteurs qui ont goûté au sel de l’action et dont l’adrénaline boue depuis littéralement d’impatience. « On ne veut pas prendre de risque avec les hommes et le matériel » conclue le leader espagnol Ignacio Camino, « Mais ces conditions procurent tant de plaisir à naviguer que l’envie est grande d’aller tenter le diable. »
Le pavillon A envoyé au-dessus de l’aperçu annonçait peu avant 15 heures l’annulation pure et simple des régates du jour. Tous les concurrents étaient alors invités à se mettre à la disposition du comité de course demain matin jeudi dès 9 heures.
Ils ont dit :
Glen Darden (Le Glide-USA) Champion du Monde 2006 « C’est notre première régate ici et nous sommes très impressionnés par cette immense flotte, la plus importante jamais réunie, et par la capacité du comité de course à organiser à la perfection les régates. Il semble qu’il y ait toujours du vent en baie de Quiberon et ce plan d’eau est absolument fabuleux. Notre première journée est satisfaisante sans plus et nous avons pris la mesure du niveau très élevé de la compétition. Il va nous falloir donner à ces Espagnols un peu de compétition… »
Ignacio Camino (Nextel Engineering- Espagne) « Nous avons eu une très bonne première journée. La clé dans ces régates en flotte est de s’extraire le plus vite possible du paquet et c’est exactement ce que nous avons fait. Il nous faut garder cette intensité toute la semaine car le niveau est élevé et les équipages très proches… »
Dés sa création en 1998 la Voilerie Code, basée à La Rochelle, s’est engagée dans la voie de la régate, en privilégiant l’analyse et la conception. Cette création est venue de l’enthousiasme de ses dirigeants experts en voilerie, coureurs de haut niveau, entraîneurs et compagnons spécialisés dans la mise en configuration course des supports sur lesquels ils se sont souvent illustrés.
C’est ainsi que les spécialistes du 470 olympique sont devenus des acteurs du Tour de France à la voile et ont travaillé sur le Figaro 1 et 2, le JOD 35 et le M30, le mini transat 6.50 et le 60 pieds monocoque ainsi que sur le trimaran 60 pieds de cette route du Rhum 2006. La voilerie travaille d’ailleurs en ce moment sur le nouveau jeu de voile complet du trimaran Sopra Group.
De cette expérience, la voilerie a voulu retirer tous les aspects positifs de qualité de travail, d’obligation d’efficacité, de fiabilité et d’esthétique parfois. D’une surface totale de 550 m2, avec un plancher de 30m x 17, la voilerie Code dispose de machines à coudre ultra-puissantes et très performantes, d’un système de collage à chaud ainsi que d’une presse à col de cygne de 30T.
L’engagement d’une tarification anonyme et transparente : De façon innovante, la voilerie propose la possibilité de réaliser son devis soit même en ligne sur son site www. voilerie-code.com… et cela se fait en 4 clicks !
En effet, vous choisissez votre type de voile dans une liste (grand voile, genois léger, foc lourd, spi symétrique…), ceci fait votre programme de navigation (croisière ou régate), vous sélectionnez ensuite votre bateau dans une liste (ou entrez les côtes de la voile désirée) et dernière étape la matière souhaitée (Carbone, Dacron, Kevlar…)…. et le tarif s’affiche immédiatement !
Une rubrique bien pensée qui permet transparence des tarifs, anonymat, devis rapide et commande dans la foulée.
Une praticité qui devrait séduire plaisanciers comme régatiers.
Jeanneau élargit sa gamme de Sun Odyssey Performance avec un nouveau modèle de 32 pieds optimisé pour la croisière rapide et signé Philippe Briand. Cette nouvelle version est un mariage subtil entre la performance et le confort à bord.
Conçu à partir de la même carène que la version « Sun Odyssey », le Sun Odyssey 32i Performance, nouveau modèle plus sportif et plus performant, conserve avant tout le grand confort en mer des voiliers Jeanneau.
Le Sun Odyssey 32i Performance propose de nombreux équipements plus complets et plus riches, de véritables avantages pour la croisière rapide : • Des winchs plus grands ; • Un mât plus élancé et une surface de voilure plus importante ; • Des voiles Quantum en Mylar/Taffeta® pour le maintien de forme et la performance pure ; • Un gréement dormant en inox Dyform® et un gréement courant Dyneema® plus compétitifs ; • Une hélice bec de canard ; • Une barre d’écoute GV Harken® dans le cockpit.
La galerie photos Jeanneau "Marins dans l’âme depuis 50 ans" sera exposée à l’aéroport Nantes Atlantique.
Cette superbe exposition de photos sur toile retraçant l’histoire de la plaisance et celle des Chantiers Jeanneau depuis un demi-siècle continue son long périple européen en faisant une dernière escale à l’Aéroport Nantes Atlantique du 12 juillet au 31 août 2007, avant la vente au profit de la SNSM.
Cette magnifique galerie signée Philip et Guillaume Plisson, Gilles Martin Raget, Jean-Marie Liot et Gérard Beauvais, fera le bonheur des passagers de l’Aéroport Nantes Atlantique durant la saison estivale. Cette rétrospective sera visible dans les différents halls ainsi que dans plusieurs salles d’embarquement. Jeanneau complétera cette dernière exposition en présentant, sur le site de l’Aéroport, deux bateaux de sa gamme actuelle : le Sun 2000 et le Runabout.
A l’occasion de leur 50ème anniversaire, les Chantiers Jeanneau ont souhaité marquer leur solidarité avec la SNSM en leur offrant 67 des photographies originales « Marins dans l’âme depuis 50 ans » ainsi que la fresque « 50 ans ». Ces remarquables tableaux seront vendus aux enchères lors du salon du Grand Pavois à la Rochelle le samedi 22 septembre 2007 à 19H00. Le produit de cette vente, dirigée par le commissaire priseur Gilles Néret Minet, sera intégralement reversé à l’association des sauveteurs en mer.
Le rapport de force est toujours à l’avantage d’Alinghi avec 4 victoires à 2. Rappelons que depuis le 23 juin, les Suisses ont gagné la première course, les Néo-zélandais les deux suivantes et que le Defender a empoché les manches 4, 5 et 6. Rappelons aussi que ce score ne reflète qu’en partie la bataille extrêmement serrée que se livrent les deux équipages. En effet, NZL 92 a remporté 3 des 6 départs et passé 3 des 6 premières bouées au vent en tête. Mais la réalité est là. Si les Kiwis perdent aujourd’hui, l’America’s Cup reste en Europe, et les Néo-zélandais devront préparer un nouvel assaut.
Les idées claires Les régatiers ont coutume de dire qu’ils abordent "chaque course, l’une après l’autre" comme si l’étoffe des grands champions résidaient dans cette faculté à évacuer le passé, ancien ou récent d’ailleurs, pour se concentrer uniquement sur l’instant présent. Dans la peau du Defender, à un point de la victoire, ou dans celle du Challenger, à une défaite de l’échec, comment peut-on aborder une manche comme aujourd’hui totalement déconnecté du contexte ? D’autant que les supporters des deux bords sont là pour rappeler à quel point ils ne veulent pas être dessus. Impossible de percer les boucliers de la base néo-zélandaise et suisse, hier, pour savoir comment les marins vivent cette tension. La face émergée montre que les Class America sont restés au sec, que les équipes techniques ont fait de la maintenance et que les équipages ont passé du temps en meeting. C’est maigre. Et c’est normal. A ce stade, la moindre confidence d’un membre d’une équipe pourrait être utilisée par l’adversaire et risquerait de brouiller cette « routine » comme l’appelait, dimanche, Grant Simmer, coordinateur du Design Team d’Alinghi.
Le challenge néo-zélandais Evidemment, la montagne à gravir est plus haute pour les Kiwis. Ils ont besoin de 3 victoires, contre une pour Alinghi. Les Suisses n’ont disputé que six régates à bord de SUI 100, alors que l’équipage de Dean Barker en est à sa 39e depuis le début de la Louis Vuitton Cup (dont 29 victoires). Ray Davies, le stratège de NZL 92 avouait que « cette pause est bienvenue à ce stade, après une longue série de courses depuis les éliminatoires. »
Les Kiwis sont peut-être les plus avantagés par ces deux jours sans régate. Du repos et surtout la possibilité de prendre du recul, d’analyser, de discuter avec les siens pour attaquer cette journée parfaitement armés. Le « fighting spirit » du Challenger semble très solide. Tour à tour, Grant Dalton, le patron, et Dean Barker, le skipper, n’ont cessé de le clamer en conférence de presse. Matthew Mason, pied de mât chez ETNZ, a également rappelé à ses coéquipiers qu’ « Australia II était mené 3-1 à Newport et nous savons tous ce qui est ensuite arrivé (les Australiens avaient gagné 4-3). Nous n’allons pas baisser les bras maintenant. »
Bruno Troublé : "Il y a un désaccord profond entre Louis Vuitton et les organisateurs" Selon l’International Herald Tribune, Louis Vuitton pourrait ne pas renouveler son partenariat avec l’America’s Cup après cette édition. La société de luxe ne sait pas encore si elle a envie de soutenir ce projet «où l’argent est tout » selon Bruno Troublé qui a annoncé à la presse que rien n’est encore décidé, « Mais il y a un désaccord profond sur l’avenir de la Coupe. Nous y participons, car cela représente bien plus qu’un sport ! Cette épreuve symbolise l’élégance, la tradition… Si le jeu consiste à emmener la Coupe sur d’autres terrains pour qu’elle devienne une épreuve sportive comme les autres, à des fins purement commerciales, j’estime que non seulement Vuitton, mais la plupart des autres compagnies de luxe, prendraient la décision de partir. Je pense que les Suisses avaient raison de choisir Valence et ont généré beaucoup d’intérêt autour de la Coupe… mais pendant toute l’épreuve, ils n’ont parlé que d’argent. Nous n’apprécions pas trop cela. ». Troublé a ajouté que le problème ne se poserait pas si les Kiwis remportaient la Coupe, car ces derniers partagent les mêmes valeurs « On a déjà beaucoup travaillé avec eux par le passé, on les connaît bien et ils ont beaucoup de respect pour l’épreuve. » Mais la décision n’est pas du seul ressort de Louis Vuitton. « Si Alinghi l’emporte, ils n’auront pas envie de traiter avec nous, alors cela ne dépend pas de nous. Nous verrons bien… » Selon le New Zealand Herald", le même Bruno Troublé s’en prend également à la stratégie financière de Bertarelli : "Cette fois-ci, cela devient ridicule. Pour la dernière édition à Auckland, les coûts de l’organisation atteignaient 43,7 millions de $. Cette édition, c’est dix fois cette somme". L’équipe d’Alinghi cherche de l’argent partout. Leur filet s’étend et leur écurie commerciale se remplit avec ce que Troublé appelle « les compagnies d’aliments pour animaux domestiques". «Le jour où une société de pizza mettra son logo sur la GV d’un Class America, ce sera la fin de la Coupe telle qu’on la connaît ». Selon lui, c’est l’exclusivité qui compte pour des sponsors comme Louis Vuitton, Audemars Piguet, BMW et les autres. Cela convient parfaitement à l’image d’une société comme Vuitton, cela va de pair avec son image de marque, car il s’agit d’un sport qui implique des gens qui ont la même philosophie. On ne cherche pas la visibilité, » dit Troublé. "Si c’était le cas, on se payerait des panneaux 4x3m dans des stades de foot. Voilà tout le problème. Les Suisses veulent que cela deviennent la Coupe du Monde de Foot. La Coupe de l’America est devenue trop grande. Elle aurait dû garder la taille qu’elle avait à Auckland".
La Nouvelle Zélande derrière TNZ Avant que le verdict final ne tombe à Valence, Helen Clarke, premier-ministre néo-zélandais s’est exprimée lundi au sujet du financement de la prochaine édition de l’America’s Cup et semblait annoncer qu’elle serait éventuellement prête à financer Team New Zealand pour l’avenir. Helen Clarke s’est dite satisfaite du retour sur investissement (34 millions de dollars dépensés par le gouvernement) pour la campagne actuelle à Valence.
Russell Couts, et les autres…, chez Oracle ? L’info principale vient du ministre des sports néo-zélandais, qui en déplacement à Valence a révélé la véritable crainte des kiwis : "Russell Coutts va sans doute partir chez Oracle, il y aura beaucoup d’argent sur la table et Russell aura un gros budget pour récupérer nos marins." En effet, après avoir quitté le syndicat néo-zélandais en 2000 pour rejoindre Alinghi, Russell Coutts figure désormais comme favori pour le poste de Directeur et skipper de BMW Oracle après la démission de Chris Dickson. Des discussions ont eu lieu avec le PDG d’Oracle, Larry Ellison, mais pour le moment aucun contrat n’aurait été signé. Une annonce à la fin de la Coupe semble donc fort probable. Avec le récent départ du directeur financier de l’équipe de BMW Oracle, la place est ouverte pour une équipe toute neuve et selon toute vraisemblance, si Coutts part chez Oracle, il sera accompagné par cinq de ses fidèles lieutenants d’Alinghi, Brad Butterworth, Simon Daubney, Warwick Fleury, Murray Jones et Dean Phipps. Interrogé sur son avenir, le tacticien Brad Butterworth n’exclut pas une nouvelle collaboration avec Coutts, "Russell est un mec très intelligent, qui a une confiance solide dans ses capacités. Coutts, c’est le meilleur. L’équipe dans laquelle on le retrouve, sera toujours un des favoris. Il a toutes les compétences requises."
Les Espagnols "Challenger officiel" de la prochaine America’s Cup, en 2009 à Valence, Selon The Times, Sir Keith Mills, l’homme d’affaires derrière le nouveau syndicat britannique est heureux de la victoire probable d’Alinghi, car il ne souhaite pas voir la Coupe partir à Auckland, mais son espoir de devenir le "Challenger Officiel" s’est effondré hier lorsque la politique et la finance ont remplacé le sport à Valence. Avec le report de la course, tous les yeux se tournaient hier vers le yacht d’Ernesto Bertarelli, le Président d’Alinghi, où une réunion de haut niveau se tenait… Selon certaines rumeurs, le challenger officiel, qui représente les autres défis, serait apparemment le Desafio Español, et il semble de plus en plus probable que la prochaine épreuve se disputera de nouveau à Valence dès 2009. Ce serait en tout cas le jugement des témoins sur place, qui ont vu la réaction de Francisco Camps, Président de la Région de Valence, lorsqu’il saluait les foules du bateau de Bertarelli en compagnie de Sanchez Galán, le Président de Desafio Español, et patron d’Iberdrola, et Manuel Chirivella, le vice-président de la Fédération Espagnole de la Voile, originaire lui-même de Valence, et le conseiller juridique de Desafio Español, José María Álvarez. Aucun homme politique de Madrid n’était à bord, car l’opposition entre le gouvernement espagnol et les autorités de Valence est évidente depuis les dernières élections législatives. Il semblerait donc que Bertarelli se soit mis d’accord avec la Région de Valence pour une certaine somme, en vue de garantir à Valencia l’organisation de la 33ème édition de l’America’s Cup.
Il aura pourtant fallu attendre la dernière seconde de cette rencontre pour connaître le vainqueur. Alinghi et Emirates Team New Zealand nous avaient déjà offert un spectacle époustouflant lors des six premières courses du 32e America’s Cup Match, mais cette septième manche a battu tous les records. Quel suspense, quels rebondissements et quel match ! La brise thermique bien établie entre 15 et 17 nouds en début d’après-midi est complètement retombée à quelques minutes de l’arrivée, offrant aux spectateurs un finish à couper le souffle. Les Néo-zélandais y ont cru jusqu’au bout et repartent forcément le cour en berne. Leur équipe s’est remarquablement battue face au Defender et les supporters Kiwis espéraient sans doute un score final plus équilibré que ce 5-2. Mais ce delta de 1 seconde à l’arrivée o ffre également à l’équipe d’Ernesto Bertarelli sa victoire la plus disputée et peut-être la plus belle de la 32e America’s Cup.
Match 7 : Alinghi bat Emirates Team New Zealand. Delta 0:01 La phase de pré-départ est très disputée. Le dial-up étant difficile à tenir dans ces conditions assez ventées, Dean Barker et son équipe prennent en chasse SUI 100 qui se retrouve en situation de blocage, dans l’impossibilité d’empanner. Pour s’en sortir, Alinghi tente un circling sur la layline tribord, côté comité, mais NZL 92 est toujours dans son tableau arrière. Les deux bateaux s’élancent finalement bord à bord au milieu de la ligne de départ, avec un léger avantage pour les Kiwis.
Comme dans les deux derniers matches, Alinghi et Emirates Team New Zealand entament le près par un long bord très serré vers la layline bâbord. A peine 35 mètres séparent les deux Class America en latéral. SUI 100 et NZL 92 sont à égalité et prennent tour à tour les commandes du match. Ed Baird et ses hommes décident finalement de virer, ce qui permet aux Néo-zélandais de prendre l’avantage en continuant sur tribord et en virant à leur tour un peu plus tard. 400 mètres séparent désormais les deux bateaux en latéral. Alinghi revient vers NZL 92, mais ce dernier vire sous le vent des Suisses et le repousse sur la droite. C’est le duel.
Après plusieurs virements, l’équipe d’Ernesto Bertarelli gagne du terrain. Dean Barker tente de nouveau de virer sous leur vent mais SUI 100 reste tribord amures et n’est plus qu’à une demi longueur derrière et en bonne position tactique à moins de deux minutes de la layline. A l’approche de la bouée au vent, les deux bateaux lofent et s’arrêtent face au vent, les Suisses essayent de créer une différence de vitesse pour repartir plus rapidement. Ils l’emportent et passent la première marque en tête avec 7 secondes d’avance.
Au portant, les deux bateaux entament un long bord sur la droite, l’étrave néo-zélandaise dans la jupe suisse. Après plusieurs empannages, SUI 100 semble avoir des difficultés à stabiliser son spi. Les Kiwis en profitent alors pour se glisser sous leur vent et prendre progressivement l’avantage. A la seconde marque, ils choisissent la bouée de gauche, les Suisses celle de droite. Le delta est de 14 secondes pour le camp néo-zélandais.
Dans le deuxième près, on croit assister à un remake de la sixième manche. Alors qu’Emirates Team New Zealand vire pour repartir à droite, du côté d’Alinghi, les Suisses trouvent une petite bascule et gagnent du terrain. Dean Barker et ses hommes tentent alors une bataille de virements pour les contrôler jusqu’à la layline, mais en voyant qu’Alinghi revient progressivement, l’équipe néo-zélandaise préfère renoncer à pousser les Suisses sur la layline et continue sur tribord. SUI 100 a une autre carte en main. Il se retrouve une nouvelle fois en position favorable tribord et NZL 92 n’a pas suffisamment de place pour virer. A l’approche de la bouée au vent, les Kiwis tentent néanmoins un virement agressif, mais les deux bateaux abattent sur la layline bâbord. Le pavillon Y se lève sur Alinghi qui considère que NZL 92 ne s’est pas suffisamment tenu à l’écart. Les arbi tres donnent raison aux Suisses. C’est la pénalité pour les Néo-zélandais. Alinghi passe la troisième marque avec 12 secondes d’avance.
Dans le dernier portant, les Suisses n’ont plus qu’à contrôler. La victoire semble plus que jamais à portée d’étrave. Mais alors qu’ils affichent plus de 130 mètres d’avance à l’approche de la ligne d’arrivée, le vent s’écroule et tourne radicalement. Les bateaux se retrouvent au près. Sur SUI 100, le tangon part dans le mât. Les Suisses doivent vite affaler et envoyer le génois. Emirates Team New Zealand revient progressivement. et double Alinghi. A quelques mètres de la ligne, ils effectuent leur pénalité (360°), mais le bateau helvète a repris de la vitesse et coupe la ligne 1 seule et unique seconde devant les Kiwis. Du jamais vu dans l’histoire de l’America’s Cup !
Avec un vent dans le 150°, les 30 Mumm 30 du Tour de France à la Voile font actuellement route vers Cherbourg où ils s’arrêteront pour passer la nuit. Une escale décidée hier par le Comité de Course, qui craint un coup de vent pour la journée de mercredi. Un briefing est prévu demain à 10h, à la suite duquel le Comité de Course confirmera l’heure de mise à disposition sur l’eau.
Le skipper de Côtes d’Armor, Mickaël Aveline, détaillait à 14 heures les conditions de ralliement lors d’une vacation radio officielle. « Nous sommes toujours au rappel sur le même bord, il y a un peu de houle ce qui fait que le bateau tape beaucoup, mais tout se passe bien à bord ». La flotte est très groupée, même après 8 heures de course, puisque les premiers n’étaient alors qu’à « 200 ou 300 mètres » de l’équipage breton, en dixième position. On trouve en tête du classement Dimitri Deruelle (Elcimaï – Ville de Marseille), qui reprend enfin le dessus après un début de course un peu difficile. Derrière lui, l’équipage de Fabien Henry (Toulon Provence Méditerranée – COYCHyères) tient encore tête à Tahiti et ses Iles (Teva Plichart), qui embarque cette semaine le figariste Kito de Pavant, vainqueur du Tour de France à la Voile en 2003 à bord de Capsport. Vient ensuite l’équipage de Manche – Basse Normandie (Benoît Charon, Nicolas Jossier), bien déterminé à défendre sa place sur le podium. A sa poupe, la bataille continue entre Les Saisies – INSA (Sylvain Leboeuf) et l’actuel détenteur du spi « 3 amis », délivré au leader du classement étudiant, Caisse d’Epargne – HEC – Ecole Navale (Hervé Gautier). Quant à l’actuel vainqueur Ile de France (Victor Lanier, Nicolas Pauchet), il n’a été relevé qu’en septième position. A 18h15, la flotte n’était plus qu’à 30 milles du port.
L’arrivée – prévue pour minuit – aura lieu dans la petite rade du port de Cherbourg-Octeville, en face de l’ancien Arsenal. Les équipiers pourront alors se reposer, avant de reprendre la mer dès mercredi matin si les conditions le permettent.