Maria Jose Torcida Seghers, l’homme du jour !
Depuis mardi dans l’ombre de son ami Ignacio Camino (Nextel Engineering), Maria Jose Torcida Seghers (ECC Viviendas) a placé aujourd’hui une accélération à laquelle nul n’a pu résister. Malgré un départ des plus catastrophique ce matin avec une disqualification, « due à une certaine nervosité » aux dires du principal intéressé, l’autre équipage de Santander s’est emparé de la tête du général à la faveur de
deux dernières manches irrésistibles qui font ce soir l’objet des commentaires les plus élogieux de la part de l’ensemble de la flotte. La journée de demain, avec probablement une seule et dernière manche au programme, sera marqué du sceau de la tension entre les amis et partenaires d’entraînement du Real Club Maritimo de Santander, arrivés en France dans l’inconnu et en mesure ce soir d’envisager un sacre planétaire.
Une journée exceptionnelle
Exceptionnelle par ce contexte météorologique qui conjuguait harmonieusement ambiance estivale et idéales conditions véliques, cette 3ème journée de course a donné lieu à l’affrontement attendu entre les meilleurs spécialistes internationaux du J80, qui, dans leur empressement à venir bousculer la hiérarchique ibérique, ont surtout réussi à repousser loin des podiums les légitimes espoirs tricolores incarnés par Victor Lanier et ses hommes de l’Ecole Navale. Déstabilisés peut-être par cette disqualification inattendue infligée à leur encontre par le jury hier soir, suite à une réclamation de l’équipage espagnol ECC Viviendas, les marins du Poulmic avec à la barre le champion du Monde de Mumm 30 Loïc Berthet ont quelque peu perdu pied et basculé aux confins du Top 10. La palme du meilleur français pourrait demain revenir au Trinitain Sylvain Pélissier (Voilerie All Purpose), 7ème ce soir, pour la régularité de son oeuvre ou au pionnier de la Classe, le Pornichais Eric Brezellec (Gold Sailing Vaughan Avocats).
L’Allemand Muenker en embuscade
L’ordre du jour pour chaque prétendant aux accessits de ce Mondial consistait essentiellement à éviter la grosse contre-performance et à rester le plus régulier possible aux avant postes ; un motto que les spécialistes hexagonaux ont donc peiné à respecter, contrairement aux Texans de Fort Worth et leur champion du monde en titre de skipper, Glenn Darden auteur d’une victoire de manche et qui, 5ème du général peut encore rêver de podium. Plus consistant encore en haut des tableaux, le discret Allemand Ulrich Muenker place son « Needles and Pins en mesure d’empocher le bronze, au grand dam d’un Kevin Sproul (The Duke), grand perdant de la journée et qui voit un autre Britannique, Nick Cherry (Unlimited Sailing) s’approprier l’étendard de meilleur représentant de sa majesté.
Les Français au portillon du Top 10
A défaut désormais d’être en mesure de contester la superbe des Espagnols, les meilleurs spécialistes Français se bousculent au portillon des places d’honneur. Sylvain Pélissier (Voilerie All Purpose) surmonte une disqualification pour départ volé sous la règle du drapeau noir et préserve sa septième place aussi synonyme de meilleur Français.
Mais de Rémy Arnaud (APCC Voile Sportive), 9ème, à Jean Quéveau (Nantes Saint Nazaire), 14 petits points regroupent trois de nos ténors tricolores, Eric Brezellec, Patrick Bot (Ecole Navale) et l’infortuné Victor Lanier, 12ème ce soir après avoir longtemps fixé le curseur des ses ambitions sur la plus haute marche du podium.