dimanche 23 novembre 2025
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Fin des Régates Royales 2007

Cambria
DR

Ce n’est pas “après le calme, la tempête“ mais bien l’inverse qui s’est produit à Cannes. Le mistral qui a bloqué les voiliers à quai vendredi a laissé place samedi à une situation peu propice aux joies de la navigation. Pas de vent et de la bruine ! Les voiliers classiques ont tout de même couru une manche dans des petits airs, la troisième de la semaine.
Samedi soir, deux remises des prix se sont enchaînées sur le podium du village. La remise des prix des Régates Royales-Trophée Panerai 2007 était suivie de celle du Panerai Classic Yachts Challenge. Celui-ci récompense le circuit classique méditerranéen, composé de cinq étapes et trois courses de liaison.
Les vainqueurs des Régates Royales 2007 : Cambria (Big Boats), Emeraude (Classique Marconi A), Sagittarius (Classique Marconi B), Shamrock V (Spirit of Tradition), Tuiga (Epoque Aurique B), Bonafide (Epoque Aurique C), Agneta (Epoque Marconi B), Amorita (Epoque Marconi C).
 
12m JI : Championnat du Monde annulé
Le manque de vent n’a pas permis de lancer la moindre manche pour les 12m JI samedi. Avec seulement trois régates disputées cette semaine, le Championnat du Monde des 12m JI n’a donc pas pu être validé.
Vendredi soir, l’association de classe des 12m JI tenait une conférence de presse pour célébrer les 100 ans de la classe. Plus d’une centaine de bateaux ont été construits en un siècle, et 65 sont toujours en mesure de naviguer. Paul Cayard, barreur cette semaine de New Zealand – KZ5 et qui a disputé deux America’s Cup (83 et 87) sur des 12m JI, a rendu hommage aux propriétaires qui entretiennent avec passion ces voiliers historiques. « Grâce à ces propriétaires, cette classe et ces bateaux restent en vie et prolongent leur glorieux passé. »
 
Record pour la vente aux enchères
La vente aux enchères publique de l’aquarelle originale de l’affiche des Régates Royales 2007 a connu un véritable succès. William Borel, skipper du 12m JI Challenge Twelve, et Bill Koch, le vainqueur de l’America’s Cup 92 et propriétaire d’une trentaine de 12m JI de par le monde – dont New Zealand – KZ5 présent à Cannes – se sont arraché l’œuvre de l’artiste peintre Marc P.G. Berthier, peintre officiel de la Marine et du Yacht Club de Cannes. En grand gentleman, Bill Koch, qui a remporté l’enchère pour 8400 euros, a ensuite offert l’aquarelle à son rival, William Borel. Le profit de cette enchère est reversé à l’association « Yacht Club de Cannes » pour son école de voile.
 
Cannes / Saint-Tropez
Dimanche, à 12h, sera lancée la course de ralliement entre Cannes et Saint-Tropez. Une dernière occasion de voir tous ces magnifiques voiliers classiques avant les Régates Royales – Trophée Panerai 2008.

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Championnat du Monde de TP52 : Victoire écrasante d´Artemis

Artemis
DR

Le magicien Coutts a une nouvelle fois marqué de son empreinte cette compétition. Avec une régularité à toutes épreuves, Artemis n’a depuis le début du Rolex TP52 Global Championship jamais connu de mauvais résultat, si ce n’est lors de la première journée avec une place de sixième. C’est avec 26,75 points d’avance sur Patches que Torbjorn Tornqvist s’impose ici à Porto Cervo. Le champion du circuit méditerranéen 2007 prouve une nouvelle fois sa suprématie et laisse loin derrière ses adversaires.
 
Auteur d’un très bon début de compétition, le bateau irlandais a, au fil des manches, sombré au classement général. Il aura fallu attendre les 3 dernières manches pour voir un sursaut d’orgueil du vainqueur de l’édition 2006. Avec 11 points engrangés en 3 manches, Eamon Connely réussit son grand retour, non seulement en entrant dans le Top 3 mais également en prenant la deuxième place à 0,5 points devant Mean Machine.
Les monégasques de Mean Machine, très à l’aise dans la brise, ont semble-t-il eu plus de mal à prendre la mesure d’un plan d’eau beaucoup plus calme. Avec deux places de huitième, Peter de Ridder conserve tout de même un léger avantage sur le quatrième.
 
Discret depuis le début de la compétition et positionné à la huitième place du classement provisoire, Alberto Roemmers sur Siemens réalise sa meilleure journée en s’offrant même sa première victoire. Sa quatrième place dans la dernière manche lui permet d’accéder à la quatrième place du classement général. Une belle progression qui fait les malheurs de Stay Calm. Douzième lors de la première manche du jour et cinquième dans la seconde et dernière manche, Stuart Robinson propriétaire de Stay Calm, cède sa place de second et se classe cinquième au général.

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Après Cannes … Les Voiles de Saint-Tropez

Régates Royales
DR

Coupe d’automne du Yacht Club de France
60 voiliers, Classiques et Métriques, Auriques et Marconis avaient cette année choisi de rallier en course le port de Saint-Tropez à l’issue d’une semaine Cannoise perturbée par les caprices d’Eole. Dès midi, ils s’élançaient en trois groupes, voiliers d’Epoque Auriques, Epoques Marconis et 12 m JI sous l’Esterel dans un vent soutenu de Nord Est et sur une mer bien agitée. Les 27 milles du parcours étaient vite avalés en quelques bords et les Tropéziens pouvaient rapidement admirer venus du fond du Golfe les élégantes silhouettes des grands Auriques, Eleonora (Réplique Herreshoff) et Lulworth (Nicholson 1920) en tête, déboulant toutes voiles dehors dans le sillage des rapides 12 M JI. A plus de 12 nœuds, Lulworth se jouait aisément du fort clapot et franchissait devant Eleonora la bouée de Saint Raphaël. Le dernier bord vers Saint Tropez était l’occasion pour le grand (42 mètres) côtre aurique d’envoyer toute la panoplie des voiles d’avant pour venir saluer en beauté un môle Jean Réveil noir de monde. La grande goélette Eleonora, malheureuse à l’affalage du spi devant Saint Raphaêl, parvenait néanmoins à contenir le retour ultra rapide de Shamrock V (Camper&Nicholson) et préserver ainsi sa seconde place en temps réel.
 
Les Modernes en lever de rideau…
158 voiliers Modernes, dûment inscrits selon les règles IRC frapperont dès demain à partir de 11 heures 30  les trois coups d’un cru 2007 des Voiles qui s’annonce particulièrement relevé tant sur le plan sportif que sous l’angle de l’esthétisme nautique. Les sculpturaux Wally, au nombre de 10 cette année, avec pour « vaisseau amiral » le nouveau « YK3 » et ses 30 mètres de carbone épurés, régateront sur leur propre rond mouillé devant Pampelonne. Les plus beaux fleurons des chantiers Bénéteau, Nautor, J Boats, Del Pardo, Jeanneau, Wauquiez ou Archambault… tous aux mains de marins expérimentés, voire professionnels, s’affronteront demain sur toute la largeur du Golfe, avec un départ et une arrivée devant le Portalet. La lutte sera chaude, tant au sein de la flotte des maxis, Swan 601 notamment, ou chez les 40 pieds où Grand Soleils, A 40 et autres First 36,7 poursuivront une lutte entamée  depuis le printemps en Méditerranée.
 
12m JI : Prendre du plaisir après un Mondial en demi-teinte
Le manque de vent n’a pas permis de lancer la moindre manche pour les 12m JI samedi dernier à Cannes. Avec seulement trois régates disputées cette semaine, le Championnat du Monde des 12m JI n’a donc pas pu être validé. C’est avec une forte envie d’en découdre que 17 12 M JI arrivent à Saint Tropez. Les organisateurs tropéziens se sont mis en quatre pour accueillir ces héros de trente années de coupe de l’America, malgré l’encombrement d’un site embouteillé par plus de 300 inscrits. Les Voiles proposent le privilège rare de voir tous les 12 m JI*- Grand Prix (84/87), Modernes (77/83) et Classiques (avant 77) – sur une même ligne de départ, mardi, mercredi, vendredi et samedi, et la reconstitution d’une mini coupe de l’America (duels de match race à élimination directe) pendant la journée de jeudi. Pour cette occasion, des parcours banane (aller-retour dans l’axe du vent) seront spécialement mouillés dans le golfe devant Saint-Tropez.
L’America’s Cup a connu, entre 1958 et 1987, près de trente ans de règne des 12-Mètre de la Jauge Internationale, et elle s’est disputée à 10 reprises (1958, 1962, 1964, 1967, 1970, 1974, 1977, 1980, 1983 et 1987) avec ces 12 m. pour support. C’est la plus longue série où le même type de bateau, le 12-Mètre, a régaté.
 
* Classe historique de la plus ancienne compétition sportive au monde, la Coupe de l’America, la classe des 12m JI fête, cette année, ses 100 ans. Tour d’horizon des trois classes :
Les Classiques, construits avant 1967. Une dizaine d’unité est attendue à Cannes. Après avoir subit une impressionnante restauration, Ikra de Yves-Marie Morault et barré par Olivier de Rosny sera un adversaire sérieux pour Sovereign, finaliste de la Coupe de l’America en 1964 et champion du Monde 2001, avec à sa barre Jacques Fauroux.
Les Modernes, construits entre 1967 et 1983. L’équipage français de Challenge Twelve, supporté par Voile Magazine, tient à prendre sa revanche à la maison sur l’américain Courageous.
Les Grand Prix, construits entre 1984 et 1987. Ils se différencient des autres 12m JI avec leur quille à ailette. Le Champion du Monde en titre Hissar de l’américain Bill Koch viendra défendre son titre face à son principal challenger, Le Champion du Monde 2001, South Australia du français Claude Perdriel barré par Philippe Durr sans oublier le célèbre Magic Kiwi de Bill Koch, finaliste de la Louis Vuitton Cup en 1987.

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Dimitri Deruelle, pour la 5ème fois consécutive …

Route des Iles 2007
DR

2 jours de régates à Marseille pour débuter :
Les samedi 22 et dimanche 23 septembre, 6 courses se sont déroulées en rade sud de Marseille. Elcimaï-Ville de Marseille a remporté les 2 premières, terminant 4ème de la troisième. A l’issue de cette première journée, Elcimaï-Ville de Marseille était en tête du classement général. La deuxième journée a vu la régularité payer. C’est Nouvelle-Calédonie qui prenait le leadership dimanche soir (3ème, 2ème et 2ème des 3 manches courues ce jour là) avant de se retirer pour cause de Championnat du Monde, laissant la tête à Elcimaï – Ville de Marseille.
 
La Grande Course (Marseille Calvi – 165  miles – Coefficient 3) : une traversée décisive :
Partis lundi 24 septembre à 10h du Vieux-Port de Marseille, les 14 équipages ont dû progresser au moteur (faute de vent) jusqu’au Golfe de La Ciotat. Vers 16h, au niveau de La Ciotat, une brise d’environ 8 noeuds se levait et le comité de course lançait le départ. C’est sous spi que la flotte rejoignait Porquerolles avec un passage de porte obligatoire.
Vers 22h, deux options s’offraient à la flotte.  Au sud, où le mistral était attendu ou, au nord, où le petit thermique, caractéristique de la rade de Hyères, pouvait s’avérer payant…
Comme souvent dans pareil cas, les choix des différents équipages ont entraîné une redistribution des cartes. Une nouvelle course démarrait alors avec une nuit trop calme pour désigner un favori. Ce n’est qu’à la mi-journée que le vent d’ouest se levait enfin avec des pointes à 20 noeuds, propices à une belle empoignade.
Alain Fédensieu, sur SNCM – Véolia Transport, prenait la route la plus directe, et du même coup la tête de la flotte devant Toulon Provence Méditerranée – SIBELL. Une deuxième place que les hyérois allaient perdre dans les derniers miles, incapables de résister à la remontée déterminée d’Elcimaï – Ville de Marseille, dirigé par un Dimitri  Deruelle qui pouvait perdre gros s’il ne devançait pas les varois.
La Grande Course a donc été favorable aux deux équipages marseillais (SNCM – Véolia Transport et Elcimaï – Ville de Marseille). Toulon Provence Méditerranée – SIBELL, s’il terminait dans les trois premiers, perdait, en fin de course, de précieux points qui allaient lui manquer au moment du classement final.

2 jours « sans » à suivre
Soucieux d’organiser de belles courses où les équipages prennent du plaisir à naviguer et surtout de ne prendre aucun risque humain et matériel, le comité de course a été contraint de laisser les bateaux au port de Calvi, le mercredi 26 septembre, en raison de rafales de vent de 35 nœuds. Dur, dur pour les équipages qui auraient bien voulu en découdre.
Décidément, la météo aura joué les trouble-fête de cette 15ème édition. Le vent ayant forci dans la nuit, l’étape Calvi-Ajaccio s’est déroulée en convoyage, sous foc lourd et au moteur. La flotte est arrivée vers 21h à Ajaccio sous une pluie battante.
 
Vendredi 28 septembre, le calme est revenu dans la baie d’Ajaccio
Ces 2 journées « sans » ont fait les affaires d’Elcimaï – Ville de Marseille qui abordait, en tête du général, la dernière journée.
Un ultime épisode qui a vu le suspens relancé. Elcimaï – Ville de Marseille passait, en effet, à côté de son sujet dans les deux premières courses terminant 6ème et 8ème. Conséquence, Toulon Provence Méditerranée – SIBELL revenait à 3 points de l’équipage marseillais. Mais, très motivés, les phocéens faisaient le nécessaire dans la troisième course en l’emportant devant Ile-de-France qui avait, pourtant, une bonne chance de l’emporter. Mais une erreur au moment de lancer le spinaker après la dernière bouée au vent lui coûtait la première place à l’équipage francilien.
Cette victoire qui a fait dire à Jimmy Pahun, skipper d’Ile-de-France : « mettez Dimitri Deruelle entraîneur de l’OM et vous serez sûrs de gagner ». Un bel hommage qui soulignait la suprématie de Dimitri Deruelle dans cette épreuve. Un cinquième victoire qui lui valait un court séjour dans les eaux du port Tino Rossi d’Ajaccio après le traditionnel arrosage au champagne. Au classement général, Elcimaï – Ville de Marseille l’emporte devant Toulon Provence Méditerranée – SIBELL et Ile-de-France.
 
Samedi 29 septembre : un final en apothéose
Traditionnellement, la Route des Îles se termine par le Trophée Legal (qui ne compte pas pour le classement) couru autour d’un navire de la SNCM, partenaire de l’épreuve. Cette année, c’est le Danielle Casanova qui a servi de bouée géante à la  flotte. Toulon Provence Méditerranée – SIBELL soucieux de bien terminer sa saison a survolé les débats en remportant, haut la main, les deux courses du trophée.

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Ellen MacArthur baptise le trimaran géant Sodeb’O

Ellen MacArthur marraine de SodebO
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Le trimaran Sodeb’O devrait être en stand-by dès le mois de novembre prochain pour tenter de ravir à Ellen MacArthur le record du tour du monde en solitaire qu’elle détent depuis avril 2005 en 71 jours, 14 heures, 18 minutes et 33 secondes, record établi un an plus tôt par Francis Joyon sur le trimaran IDEC.
Amarré depuis une quinzaine de jours au ponton Vendée Globe de Port Olona, le trimaran de 32 mètres de long a déplacé quotidiennement des foules de spectateurs, marins ou terriens venus admirer « la bête » aux allures de vaisseau futuriste. Ellen MacArthur a brisé la traditionnelle bouteille de champagne sur l’étrave du Maxi-Sodeb’O. La femme la plus rapide au monde à la voile en solitaire a donné un seul conseil à Thomas Coville : "  Attends toi à ce que ce soit plus dur que ce que tu imagines ! ". 

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Convoi exeptionnel sur les routes bretonnes

Banque Populaire
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La construction du Maxi Banque Populaire V franchit la semaine prochaine une étape importante. La coque centrale, qui vient d’être terminée chez JMV Industrie à Cherbourg, va rejoindre ce lundi le chantier d’assemblage final à Lorient, dans le nouveau bâtiment des Chantiers CDK Technologies, non loin du port d’attache du Team Banque Populaire.

Le transfert promet d’être exceptionnel : une remorque de 35 m² sur laquelle sera posée une coque de 40 m de long, traversera la Bretagne du nord au sud en 24 heures. L’ensemble du convoi mesure près de 50 m de long.

"Pour le transporteur, ce sont les contraintes d’un convoi exceptionnel, comme lorsqu’ils transportent des morceaux d’Airbus", explique Ronan Lucas, Directeur Technique des Trimarans Banque Populaire. "Une coque de 40 m de long, cela ne passe pas partout. Un tel convoi n’a pas le droit de prendre l’autoroute. Il y aura donc quelques endroits chauds où il faudra faire très attention de ne pas plier le bateau sur une maison ou un lampadaire ! " La coque centrale du futur plus grand trimaran du monde transitera par Saint-Lô avant de passer la nuit de lundi à mardi dans une zone technique autour de Rennes.

" La fermeture des deux demi coquilles de la coque centrale le 11 septembre nous a fait prendre conscience du gigantisme du bateau", poursuit Ronan Lucas. "Aujourd’hui, avec le convoi de cette coque, nous prenons d’autant plus conscience du travail énorme qu’il reste à faire derrière. " En effet, c’est une première étape qui se termine dans la construction de Banque Populaire V. La prochaine sera la pose du bras arrière mi-novembre. Le chantier JMV n’a pas non plus terminé son travail puisqu’il doit encore réaliser les deux flotteurs.

De son côté, CDK va inaugurer demain son tout nouveau hangar spécialement conçu pour accueillir un tel géant. " Nous n’avions pas la place de recevoir Banque Populaire V chez nous à Port-La Forêt", explique Hubert Desjoyeaux, le patron de CDK. "Ne trouvant pas de lieu disponible, nous avons donc décidé de le construire nous-même, à Lorient. " Construit récemment, les peintures intérieures ne seront pas encore finies lorsque Banque Populaire V pointera son étrave.

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Cinq Ministes encore en mer

Transat 6.50 2007 baie Funchal
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Encore 276 milles à parcourir pour Jacques Valente sur Telekurs Twing qui croise à la hauteur du détroit de Gibraltar. Et si Jacques navigue pour le moment dans un flux de Nord/Nord-Ouest, il faut savoir la situation métérologique est en train de se dégrader à l’approche d’une perturbation sur l’Atlantique qui avance bon train. Et le vent portant va tranquillement basculé du Nord-Ouest à l’Ouest en faiblissant dans un premier temps pour mieux reprendre du coffre ensuite. A 7 noeuds de vitesse moyenne, le Suisse a encore une bonne quarantaine d’heures de mer avant de croiser l’entrée du port de Funchal.

C’est Bertrand de Pontual sur son Colibri qui devrait entrer le prochain dans Funchal. Bertrand est dans la dernière ligne droite et ne pointait à dix heures qu’à 11 milles de cette première "délivrance". Ce sera ensuite le tour de Frédéric Donot sur Surfrider Foundation Europe puis Jacques-Arnaud Seyrig sur A chacun son cap. L’italien Andrea Pentibene sur Perle de Sueur-Wanted sponsor est à 163 milles de Funchal.

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Nouveauté : la transat B to B

Vendée Globe 2004 Tenemos
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Avec dix-sept nouveaux prototypes construits ces derniers mois en vue du Vendée Globe 2008, la classe Imoca est en pleine effervescence. Mais ces skippers, ainsi que ceux qui conservent leur 60 pieds Open pour le prochain tour du monde en solitaire et sans escale, doivent d’abord se qualifier. Or le règlement impose à tous les nouveaux venus d’avoir participé à une course de plus de 2 700 milles et à tous les prétendants d’avoir effectué un parcours de qualification à bord de leur bateau en solitaire. Quoi de mieux donc que de s’élancer à peine un an avant le coup de canon de novembre 2008, pour une transatlantique solo au retour du Brésil ?

Mise en jambes
Pour enchaîner après la transat en double Jacques Vabre où les monocoques de 60 pieds devraient rallier le port de Salvador de Bahia entre le 16 et le 20 novembre, Mer & Projets, société installée à Port la Forêt et dirigée par Gaëtan Gouérou, a été retenue par la classe Imoca afin d’organiser une transat retour en solitaire. Logiquement, le point de départ est le Brésil pour une arrivée au port de La Forêt-Fouesnant après un peu plus de deux semaines de mer.

La particularité de ce tracé entre les deux hémisphères reste le franchissement de l’équateur et la traversée du Pot au Noir, cette zone intertropicale caractérisée par ses vents faibles et erratiques alternant avec des grains violents et brusques. Les quelques 4 100 milles à parcourir en route directe seront en fait plus longs car les skippers auront à contourner l’anticyclone des Açores par le Nord dans le but d’attraper le flux d’Ouest qui souffle habituellement à cette période de l’année entre Amérique et Europe. Tout au long de ce parcours difficile, Philippe Facque, directeur de course et marin expérimenté, sera à l’écoute des solitaires qui devront passer du printemps tropical à l’hiver septentrional, poussés par les dépressions atlantiques, parfois fougueuses en décembre… Un condensé de conditions météorologiques musclées et fraîches qui ressembleront à s’y méprendre à celles que ces mêmes marins devront affronter un an plus tard lors de leur tour du monde.

Là est tout l’intérêt de cette Transat B to B qui n’a pas manqué de convaincre les marins à s’aligner au départ: quatorze d’entre eux ont d’ors et déjà marqué leur volonté d’en découdre, pour se qualifier bien sûr, mais aussi pour prendre la mesure de leur machine, non plus en double, en équipage ou entraînements, mais dans la même configuration que le Vendée Globe. Mise en jambes, mise en train, mise au point, cette épreuve sera aussi l’occasion de valider les choix techniques, de fiabiliser le monocoque, de définir les axes du chantier hivernal à suivre, de jauger le potentiel du tandem skipper-bateau face à une concurrence extrêmement relevée puisque vont s’affronter huit nouveaux prototypes et six monocoques déjà affûtés, représentants sept concepts architecturaux distincts.

Avec un départ programmé le 25 novembre (possibilité de reculer le coup d’envoi jusqu’au 30 novembre selon l’arrivée des bateaux à Bahia), La Transat B to B se déroulera donc en plein Salon Nautique de Paris (1-10 décembre), une opportunité pour suivre la course sur le stand Bretagne-Finistère avec les vacations quotidiennes en direct avec les solitaires. Au rythme où ces monocoques de 60 pieds naviguent, ils devraient approcher de l’archipel des Açores au moment où le Salon Nautique fermera ses portes pour atteindre la Bretagne et La Forêt-Fouesnant, terme de cette traversée, autour du 15 décembre.

Un port en eaux profondes
Avec 4,50 mètres de tirant d’eau, les monocoques Imoca ne peuvent pas s’amarrer dans tous les ports alors que les chantiers et les bases techniques fleurissent en Bretagne Sud. Inauguré en 1972, la marina de La Forêt-Fouesnant, située au fond de la baie de Concarneau, a entamé des travaux importants pour accueillir ces prototypes dans le port d’attache de nombreux skippers : Michel Desjoyeaux, Jean Le Cam, Vincent Riou, Armel Le Cléac’h… La Transat B to B sera ainsi l’occasion d’inaugurer cette nouvelle zone technique dotée d’un port en eaux profondes, spécialement dédié aux grosses unités avec une dizaine de places au ponton. Cette extension de la marina a été impulsée par le Conseil Général du Finistère et la Région Bretagne, premiers partenaires de cette nouvelle épreuve. Attendus à partir de la mi-décembre, les solitaires pourront donc bénéficier d’un accueil chaleureux et convivial au sein d’une structure particulièrement orientée vers la plaisance et la compétition avec chantiers, shipchandlers, accastilleurs, gréeurs, voileries… et le Pôle France de Finistère Course au Large.

Inscriptions confirmées (14 partants)
*Akena Vérandas : Arnaud Boissières (Groupe Finot 1998)
*Artemis : Jonny Malbon (Owen Clarke 2003)
*Aviva : Dee Caffari (Groupe Finot 1998)
*Brit Air : Armel Le Cléac’h (Groupe Finot 2007)
*Cervin enR : Yannick Bestaven (Groupe Finot 1996)
*Cheminées Poujoulat : Bernard Stamm (Farr 2003)
*Ecover : Mike Golding (Owen Clarke 2007)
*Foncia : Michel Desjoyeaux (Farr 2007)
*Generali : Yann Eliès (Groupe Finot 2007)
*Great America III : Rich Wilson (Nivelt 1999)
*Groupe Bel : Kito de Pavant (VPLP-Verdier 2007)
*Pindar : NC (Kouyoumdjian 2007)
*Spirit of Canada : Derek Hatfield (Owen Clarke 2006)
*Roxy : Samantha Davies (Groupe Finot 2000)
*Safran : Marc Guillemot (VPLP-Verdier 2007)

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Corentin le bienveillant

Corentin Douguet Figaro
DR

Les Figaristes ont rendez-vous avec la finale du championnat de France de course au large qui se déroulera entre Saint Gilles Croix de Vie et Perros Guirec du 1er au 14 octobre. Cette épreuve initialement baptisée la Route du Ponant, livrera le nom du Champion de France de Course au Large en Solitaire 2007.

Pour Damien Cloarec, qui skippera E.Leclerc – Bouygues Telecom, c’est un cadeau inespéré. «C’est super, génial, formidable… » Les mots ne lui manquent pas pour évoquer sa gratitude à l’égard de son ‘patron’. «En fait, nous n’avons pas un rapport de hiérarchie, nous collaborons pour optimiser le projet et, comme il doit être plutôt content du boulot que j’ai fait sur la Solitaire, il me fait ce cadeau d’anniversaire avant l’heure (Damien fêtera ses 24 ans début novembre). Avec Corentin, j’apprends plein de choses, c’est parfait. En ce moment, je m’entraîne à fond, je vais tâcher de faire ça au mieux, sachant qu’évidemment, j’éviterai de trop raser les cailloux… ».

Au-delà de la ‘prime’ accordée à son second, le skipper en titre de E.Leclerc – Bouygues Telecom y voit aussi un encouragement. « Tout d’abord, Damien n’est pas le premier venu. Il est champion de France espoir habitable, ce qui n’est pas anodin. Enfin, je me souviens, quand j’étais, comme lui, préparateur, j’aurais bien aimé qu’on fasse la même chose pour moi. C’est assez simple finalement. Non ? » Si. Mais pas si évident que cela semble-t-il. «Je n’ai que de bonnes raisons de lui prêter mon bateau. L’encourager, le remercier et lui donner l’opportunité de progresser. Au-delà de cet altruisme, j’y vois aussi un certain bénéfice pour notre collaboration. Nous allons continuer de travailler ensemble et c’est important qu’il navigue, c’est une bonne école. De toute façon, Damien n’a pas l’intention de rester préparateur toute sa vie, il veut naviguer et je suis content de pouvoir l’aider à atteindre son objectif ».

Une bonne école, un beau geste, la complicité et l’efficacité en prime, du Douguet tout craché ! Un bienveillant skipper qui n’omet jamais d’écrire le nom de son préparateur, juste en dessous du sien, sur le roof de son Figaro Bénéteau.

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Tempête aux Régates Royales de Cannes

Regates Royales de Cannes
DR

Une journée en enfer
Les Cannois n’avaient quasiment jamais vu ça ! Des éclairs, de la grêle, un ciel d’encre. La baie de Cannes a pris des allures de pot-au-noir jeudi après-midi. Sur les trois zones de course (Dragon, 12m JI et Classiques), les régates étaient lancées lorsque les premiers grains sont arrivés. Rapidement, le vent est monté sous une pluie de plus en plus intense, tournant à la grêle. Un éclair est tombé sur Mariquita sans créer de dommage apparent. Trois personnes du bord, choquées, ont débarqué et deux d’entre elles sont allées à l’hôpital par précaution. Pris de court, les équipages des voiliers classiques ont tout juste eu le temps d’affaler les voiles. Ce ne fut pas le cas du 8m JI France qui a démâté et heurté un autre voilier. Les avaries sur France, Nagaina  et Adria sont multiples, mais sans conséquences. « Le phénomène était bien plus costaud que quatre prévisions météo différentes ne nous l’avaient prédit ce matin » constatait Denis Horeau, le Commissaire Nautique.
 
Deux Dragon coulés
Le pire a été évité chez les Dragon lorsque deux d’entre eux, GBR 683 et NOR 282, ont coulé pendant la régate. Jean-Sébastien Ponce, équipier du Dragon norvégien a coulé avec le bateau, tiré par une écoute de génois prise autour de son pied. « Mon gilet me tirait vers le haut et le bateau vers le bas. La tension était rapidement forte autour de mon pied, mais j’ai réussi à défaire les tours. La remontée à la surface m’a paru très longue ! » Une dizaine de Dragon ont eu des problèmes de mât, dont plusieurs démâtages.
 
12m JI : Kookaburra II s’impose
James Spithill (Kookaburra II) a remporté chez les Grand Prix la seule manche disputée aujourd’hui. En terminant troisième, Roger Wright (Wright On White) conserve la tête au classement général provisoire. Dans la catégorie des Modernes, Courageous a fait coup double en remportant la manche du jour et en prenant la tête du général, avec seulement un point d’avance sur Challenge 12 et Freedom.
 
Au programme :
Vendredi 28 septembre : régates prévues pour toutes les classes, 12m JI, classiques et Dragon. Dernier jour de courses pour les Dragon.
 
Météo
La dépression s’évacue vers les Alpes mais le vent devrait encore souffler fort vendredi avec 20 nœuds de nord-ouest à sud-ouest et des rafales à 35 nœuds possibles.

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