dimanche 23 novembre 2025
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Mathieu Richard : “c’est très excitant!”

Mathieu Richard
DR

Dans quel état est-on le soir avant une demi-finale contre Ed Baird, vainqueur de l’America’s Cup ?

Mathieu Richard :« On savait que nous allions affronter un adversaire redoutable. C’est sûr que le soir, avant de se coucher, on y pense très fort et qu’on est déjà dedans. Avec toute l’équipe, nous aimons bien ce genre de situation où nous allons nous mesurer à des stars de la voile. C’est très excitant ! Généralement, on n’a rien à perdre, car sur le papier ces concurrents sont plus forts. Mais dans ces moments-là, nous arrivons à nous surpasser pour faire des coups d’éclat. C’est ce qui s’est passé dans la demi-finale. A bord, nous étions en totale symbiose. Il n’y avait pas de pression négative et nous gagnons 3-0. »

Comment vous êtes-vous préparés pour cette épreuve ?

Mathieu Richard :« Nous avons débriefé sur les précédentes régates, dont les résultats étaient plutôt moyens. Nous nous sommes rendus compte que nous n’étions pas assez incisifs. Notre objectif est d’aller plus loin pour jouer le titre du World Match Tour. Il fallait donc se lâcher et prendre plus de risques. J’ai vraiment laissé tomber mes cahiers pour laisser jouer le feeling. Ce travail a payé : dans le match contre Baird, nous avons fait confiance à notre instinct et nous l’avons battu. »

Quelle est la recette pour gagner en Match Race ?

Mathieu Richard : « Le match race est une épreuve de tueur ! Sur le World Tour, le niveau est très élevé mais aussi très homogène. Il n’y a pas un équipage qui écrase les autres. Pour gagner, il faut donc avoir le petit plus au niveau de la réussite ou de la niaque. Nous avons le potentiel pour être champions du monde. Nous sommes dans le coup pour le sprint final et nous sommes hyper motivés pour cette fin de la saison ! »

Le podium:

1. Mathieu Richard(FR)

2. BjörnHansen (SWE)

3. Ed Baird (US)

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National J80 à Brest.

J 80
J 80

Les nombreux équipages de J80 terminent leur saison cette semaine à Brest. Ils disputeront leur National dans le cadre du championnat de France Monotypes.
 
Du 18 au 21 octobre, la rade de Brest rassemblera de nombreux petits voiliers monotypes parmi lesquels le J80. Plan Johnstone, fabriqué et distribué à Olonne-sur-Mer par le chantier J Europe, le J80 connaît un succès exponentiel depuis maintenant trois ans. Plus de 40 unités ont été présentées à chaque épreuve de la coupe de France J80. 125 J80 se sont disputés leur Mondial début juillet à la Trinité-sur-Mer. Ce voilier rapide au portant, solide et marin a conquis les passionnés amateurs de la course au contact. 30 J80 sont attendus à Brest. Ce national marquera la fin de la Coupe de France de la série. L’équipe de Patrick Bot, très régulière cette année, possède 16,5 points sur son poursuivant Eric Brezellec, détenteur des trois dernières Coupes de France. Il faudra aussi compter sur les teams de Jean Queveau et Sylvain Pelissier qui peuvent, sans conteste jouer les troubles fêtes.
 
Pendant ce temps, l’ensemble des salariés de J Europe continuera la fabrication du J80. Plus de 12 bateaux sortent du chantier chaque mois. Et à l’occasion du salon nautique de Barcelone qui aura lieu du 3 au 11 novembre, le numéro 1000 sera présenté.
 

Le J80 – Spécifications techniques :

Longueur hors tout : 8,50 m
Longueur coque : 8,00 m
Longueur flottaison : 7,50 m
Bau maximum : 2,49 m
Tirant d’eau : 1,50 m
Surface voilure au près avec foc solent : 34,50 m2
Surface de Spi : 65 m2
Déplacement : 1450 kg
Poid du lest : 650 kg
 
JEurope en chiffres :
450 heures : le travail de menuiserie sur le J122
180 : le nombre de J109 construits chez JEurope
14 : le nombre de J80 construits chaque mois chez JEurope
1500 m2 : la superficie des nouveaux ateliers
100 : le nombre de J80 vendus en Espagne
3 : le nombre de J109 produits chaque mois
26 : le nombre de J122 livrés à ce jour
385 : le nombre de visiteurs par jour sur le site Internet de JEurope en juillet
15 et 16 septembre : la tenue à Pornic du national J105
13,5 millions d’euros : le chiffre d’affaire 2006 – 2007 du chantier

Source JEurope
www.jeurope.eu.com
 
Toute l’actu de la classe française des J80 sur www.classej80france.com

 

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Desjoyeaux – Le Borgne : le professeur et l’élève

Michel Desjoyeaux avec Emmanuel Le Borgne
DR

Sur les courses en double, les duos se font et se défont. Au gré des disponibilités. En fonction des accointances aussi. Pour cette transat en double (départ le 3 novembre pour les 18 monos Imoca) entre Le Havre et Salvador de Bahia, Desjoyeaux n’a pas hésité longtemps dans le choix de son équipier. "Manu est toujours d’humeur égale, toujours très agréable à vivre, toujours prêt à manœuvrer. C’est un bonheur de l’avoir à bord".
 
"J’en ai eu des propositions…"
A entendre Desjoyeaux, le choix était évident : "Et pourtant, j’en ai eu des propositions…" Il ne citera pas de nom.
"Cela fait longtemps que je sais avec qui j’ai envie de partir".  Il partira donc avec Emmanuel Le Borgne (30 ans). Un Finistérien (ndlr : il réside à Porspoder) comme lui.
Côté études, Le Borgne est titulaire d’un Bac scientifique (option Biologie) et d’une Licence Staps. Sur son CV nautique, on trouve du 420 (champion de France 1996), du First Class 8 (vice-champion d’Europe en 2000), du Mumm 30 (Tour de France), du Figaro, du maxi-multicoque autour du monde (responsable composite sur le Geronimo de Kersauson), du trimaran de 60 pieds ("Bonduelle" avec Jean Le Cam et "La Trinitaine" avec Marc Guillemot), du mono de 60 pieds ("Solune"), du maxi (convoyage de Mari-Cha IV de Cherbourg à Antigua), etc.
 
Le Borgne : "Je sais où je vais"
On ajoutera juste qu’il a également décroché une Licence professionnelle en conception et fabrication de structures en matériaux composites. "Bref, il sait tout faire", précise Desjoyeaux.
Même mener seul et à fond un 60 pieds neuf pendant que le boss se repose à l’intérieur ?
"Sur le trimaran "Géant", Manu était au piano et cela pendant trois saisons. Et puis, tri ou mono, ça reste du bateau". En clair, l’élève a su s’adapter. "Cela fait trois ans que je bosse et navigue avec Michel, donc je ne pars pas à l’aventure. Je sais où je vais et avec qui".
 
Toujours à l’écoute
Sans complexe, Le Borgne sait aussi qu’il doit beaucoup au skipper de "Foncia" qu’il a sollicité par courrier électronique, l’hiver dernier : "J’apprends toujours avec lui car il reste en permanence à l’écoute. Michel n’est pas du genre à s’enfermer dans ses certitudes. Au début, j’ai même halluciné car il fait énormément confiance. Il responsabilise".
Entre les deux hommes, le courant passe bien. Dès la première course à bord du plan Farr, Mich’ Desj’ a vu que son protégé avait la gnac : "C’était pendant le Record SNSM et Michel m’a demandé si je voulais toujours disputer la Transat Jacques Vabre avec lui : bien sûr, j’ai dit oui".
Qui aurait dit non ?
 
Philippe Eliès

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A l’approche du Pot au Noir

Mini 6
DR

Rien ne semble l’arrêter… Yves Le Blévec (Actual) continue de glisser vers le Sud et collera la route orthodromique dans quelques heures. Son léger décalage dans l’Ouest lui a fait parcourir quelques milles supplémentaires, mais cette petite cuillère lui a permis de contourner soigneusement l’île de Fogo avec ses 2 892 mètres d’altitude. Impressionnant de voir ce piton volcanique planté au milieu de cette terre aride et qui occasionne un dévent de plusieurs dizaines de milles sous le vent de l’île Capverdienne. Yves ne le sait que trop bien pour y avoir fait un stop avec Orange 2 de Bruno Peyron lors d’une tentative du record Jules Verne, alors avortée. L’équipage avait amené le géant à stopper sa route et à s’abriter sous le vent de l’île pour en inspecter le dessous des coques, à l’abri des alizés de Nord-Est. Yves doit fort bien s’en souvenir… Aussi, au pointage de 14h00, Yves a augmenté son avance sur Adrien Hardy (Brossard), fidèle poisson pilote collé à la carène du plan Lombard nouvelle génération. 35 milles d’avance pour Yves ce jour après en avoir compté 27, 14 et 4 petits milles hier même heure. Impressionnant ! Les écarts font actuellement le grand écart et ce samedi, on compte 6 concurrents en 100 milles et 16 concurrents en 200 milles. Jamais la course n’a connu de tels écarts et cela ne fait que commencer quand on voit les vitesses du jour. La flotte de tête titille les 10 nœuds, là où le reste de la flotte affiche du 5/7 nœuds de vitesse moyenne. Nul doute, le vent a tendance à s’effacer derrière pour mieux pousser devant. En parlant de devant, on retrouve les incontournables « seconds » du moment avec Nick Brennan (Rafiki), David Sineau (Bretagne Lapins), Yann Riou (Caméléon), Fabien Desprès (Soitec), Kristian Hajnsek (Adria Mobil), Olivier Cusin (Energies autour du monde) ou encore Peter Laureyssens (Ecover), qui a perdu quelques places après son arrêt express Capverdien. Par contre, un concurrent mérite un coup de zoom bien particulier : Ronan Deshayes sur son Pco Technologies de 2002. Ronan est revenu aux avant-postes et pointe en 5e place ce jour. Superbe 4e de la première étape, rappelons que Ronan est allé se réfugier sous l’île de Gran Canaria (Canaries) pour réparer avant de plonger plein Est et d’aller frôler le Cap Blanc Mauritanien dans le début de la seconde étape. Une vitesse constante pour compenser le nombre de milles en plus, et le voilà qui revient dans le top 5 après avoir été dans les 25e il y a plusieurs jours. Chapeau bas et gageons qu’il pourrait créer encore la surprise.

Car, le prochain écueil sera le Pot au Noir et personne ne peut trop savoir à quel grain il se fera moudre… Nuages pernicieux, rafales à 40 nœuds, vent tournant et pluie diluvienne pendant quelques minutes, le Pot au Noir sera le plat principal des jours à venir. Situé pour le moment entre 9° et 8° Nord, il resterait sur le papier environ 150/200 milles à Yves pour en connaître les premiers effets. Maintenant, « sur le papier » ne veut pas dire grand chose dans cette zone . Le Pot au Noir bouge, se dissout pour mieux se reformer et enfler au gré des journées. Mettre de l’Ouest dans sa route est permet dans les livres de traverser une zone moins large, toucher les alizés de Sud-Est tout en restant le plus Est possible permet d’ouvrir plus les voiles et, logiquement, d’avaler plus rapidement les milles. Un vaste dilemme face auquel se trouve confronté nos marins d’ici quelques heures, voir quelques jours. Et le hic, c’est que la porte peut s’ouvrir pour l’un et se refermer pour l’autre… Difficile de se reposer alors sur des statistiques, l’observation du ciel et du baromètre prend alors le relais.

Duel au soleil… Autre duel à surveiller de près dans le classement série : celui d’Hervé Piveteau (Jules – Imprimerie Cartoffset) et de Stéphane Le Diraison (Cultisol-Institut Curie). Hervé tient la pôle position avec 11 petits milles d’avance et a pu observer que Stéphane est venu se recaler avant la traversée de l’archipel dans son ouest. Un décalage de Stéphane certainement en vue du Pot au Noir et d’une stratégie établie en amont. A suivre… Comme il est également intéressant de noter le décalage dans l’Est de Francisco Lobato (BPI) qui tient bien sa 3e place pour le moment. Une fois de plus, l’approche et le passage du Pot au Noir pourrait très bien redistribuer les cartes. Maintenant, ne nous leurrons pas… La vitesse des bateaux est telle dans le petit temps que si l’on constate des ralentissements, les bateaux ne s’arrêterons pas… Il suffit de se rappeler les premières 24 heures de course de cette deuxième étape où dans un calme quasi-plat, ils avaient parcouru 80 milles en 24 heures ! Dernière information concernant les Séries : ils sont 8 concurrents en 100 milles et 21 en 200 milles.

Nouvelles du large :
–    Sam Manuard (Sitting Bull) s’est arrêté à Mindelo. Sam connaît des problèmes de vitesse depuis les Canaries et sa position en milieu de peloton en était la malheureuse preuve. Il y a retrouvé Alex Pella (Generalitat Valenciana).
–    Plusieurs bateaux pourraient s’arrêter à Mindelo dans les heures et jours à venir : Xavier Haize sur Fidelia Assistance, Sébastien Picault sur Groupe Royer, Yannick Allain (Centifolia Chaveta) sans oublier Isabelle Joschke (Degrémont Synergie) ou encore Andrea Caracci (Speedy Bonsai). Stephan Bonvin sur Fondation Theodora fait également route sur le canal séparant les deux îles les plus Nord-Ouest de l’île. S’arrêtera, s’arrêtera pas ? Le pointage de ce soir nous en dira un peu plus.

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Nicolas Troussel Champion de France de Course Au Large en Solitaire

Nicolas Troussel portrait
DR

Après une première tentative avortée ce matin pour cause de courant emportant avec lui les bouées, la procédure de l’unique « banane » de cette dernière journée du Grand Prix Véolia — Perros Guirec était lancée à 14h09 pour deux tours et demi à parcourir dans un vent de sud est soufflant 8 à 10 noeuds. Comme un prélude à son sacre de Champion de France, Nicolas Troussel prenait très vite les commandes de la flotte avec la ferme intention d’enlever la victoire dans la dernière confrontation solitaire de cette saison 2007. Derrière lui, au bout d’un tour, pointaient le jeune Damien Cloarec (E.Leclerc/Bouygues Telecom), Gildas Morvan (Cercle Vert) et Armel Tripon (Gédimat). Avant le dernier bord de près, la flotte en rangs serrés, était toujours emmenée par Nicolas Troussel, suivi de Damien Cloarec, Gildas Morvan et Franck Le Gal. A l’arrivée, c’est donc le nouveau de Champion de France de Course au Large en Solitaire qui remportait la dernière course du Grand Prix Véolia — Perros Guirec, devant la belle surprise du jour, le carantécois Damien Cloarec et Gildas Morvan.

Au classement général de la Finale du Championnat de France de Coure au Large en Solitaire, Gildas Mahé termine donc devant Nicolas Troussel et Gildas Morvan.

Gildas Mahé remporte ici sa première grande victoire en solitaire après seulement deux saisons à la barre de son Figaro Bénéteau. Après sa troisième place dans la dernière Solitaire du Figaro, le skipper de Le Comptoir Immobilier qui disputait pour la première fois l’épreuve entre Saint-Gilles-Croix-de-Vie et Perros Guirec, s’impose donc comme l’un des nouveaux ténors de la Classe Figaro Bénéteau. Il aura assuré une belle régularité de bout en bout, ne sortant jamais du Top 5 des différentes courses. En dehors de la Route du Ponant (épreuve de ralliement) dont la victoire est revenue à Frédéric Duthil (Distinxion), Gildas Mahé s’offre le Grand Prix de Vendée, le Grand Prix Véolia — Perros Guirec et donc logiquement le classement général de la Finale du Championnat de France de Course au Large en Solitaire.

Classement du Championnat de France de Course au Large en Solitaire avant validation par la Fédération Française de Voile
1 — Nicolas Troussel (Financo) — 44 points
2 — Thomas Rouxel (Défi Mousquetaires) — 77 points
3 — Gildas Mahé (Le Comptoir Immobilier) — 80 points
4 — Gildas Morvan (Cercle Vert) — 95 points
5 — Franck Le Gal (Lenze) — 106 points
6 — Ronan Treussart (Groupe Céléos) — 114 points
7 — Eric Drouglazet (Luisina) — 120 points
8 — Liz Wardley (Sojasun) — 124 points
9 — Armel Tripon (Gédimat) — 146 points
10 — Frédéric Duthil (Distinxion) — 207 points

14 et 1er bizuth — Nicolas Lunven (Bostik) — 282 points

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Le Blevec et Hardy en éclaireurs

Brossard Adrien Hardy
DR

Voir les lumières de la ville et humer les odeurs de la terre de Sao Vicente et de sa ville de Mindelo, apercevoir les crêtes des hautes terres de Santo Antao, glisser dans l’étroit canal séparant les deux îles les plus ouest de l’archipel : voilà ce qu’a été la nuit d’Yves Le Blévec sur son Actual. Yves compte 5 petits milles d’avance sur Adrien Hardy (Brossard) au classement de 8 heures et entre dans une troisième partie de cette seconde étape : l’attaque du pot au noir, prochain obstacle à enjamber.
Adrien Hardy a lui aussi franchi la porte capverdienne. Mais le Nantais a choisi le large canal séparant Sao Nicolau de Sal/Boa Vista. Une partie large, moins déventée, avec des îles basses au vent. L’île de Sal est une grande terre désolée où quelques arbres arrivent à subsister. Quelques collines caillouteuses et un vent de nord-est que rien n’arrête. Pas étonnant que la pointe sud de cette île concentre une grande partie de centres de funboard ! Ici, on vénère l’alizé de nord-est et la mer plate sous le vent de l’île. La houle y est cassée, le vent y est puissant. Mais, ce qu’il faut surtout voir et commencer à apprécier dans cette nouvelle partie de jeu de cartes qui commence, c’est le positionnement et le décalage plus ou moins ouest que prennent les concurrents par rapport au pot au noir. Adrien est plus est qu’Yves, et il est suivi en cela par l’étonnant Nicholas Brennan (Rafiki), David Sineau (Bretagne Lapins), Fabien Despres (Soitec), Olivier Cusin (Energies autour du monde) et Yann Riou (Caméléon) revenant de son option Est extrême et qui choisit de se faufiler entre Sal et Boa Vista. La version Ouest, après avoir été empruntée par Yves, sera suivie par Peter Laureyssens (Ecover), Kristian Hajnsek (Adria Mobil Too) et Ronan Deshayes (Pco Technologies). Côté vent, celui-ci souffle à 15 nœuds et taquine les marins : tout dessus ? grand spi ou spi médium ? On tire sur la bête ou on gère le matériel ? Nul doute que l’on doit dormir recroquevillé dans le cockpit, la main sur l’écoute, la barre de céréales dans la poche.
Côté Série, la bonne surprise est portugaise avec un Francisco Lobato (BPI) qui affiche 8 nœuds de vitesse au pointage du matin. Une vitesse rassurante qui signifierait que Francisco n’a pas démâté et qu’il aurait réparé l’avarie survenue dans la nuit d’avant-hier. En attendant, Stéphane Le Diraison (Cultisol – Institut Curie) est toujours en tête et possède 18 milles sur Hervé Piveteau (Jules – Imprimerie Cartoffset). Tous les deux devraient croiser l’archipel Capverdien en fin de journée et il sera intéressant de voir l’écart avec leurs plus proches poursuivants sachant qu’à aujourd’hui, le vainqueur de la première étape s’est constitué un matelas de 50 milles d’avance sur le troisième.

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Paul Cayard rejoint le Défi espagnol

Pirates of the Caribbean Paul Cayard
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Paul Cayard commencera son travail avec l’équipe d’ici quelques jours et compte lui offrir sa riche expérience de la Coupe. En effet, ce sera la septième fois que Cayard participe à l’épreuve, après ses débuts en 1983 comme régleur avec le défi américain. Son plus grand succès date de 2000, lorsqu’il a emmené America One à la finale de la Coupe, mais il a également bien d’autres titres dans son palmarès, comme skipper de Pirates of the Caribbean, qui a terminé second lors de la Volvo Ocean Race 2005-06, ainsi que plusieurs titres de champion du monde et en tant que skipper sur Ef Language, il est devenu le premier Américain à remporter la Whitbread. "Ceci est une occasion de faire profiter de mon expérience aux autres, » a-t-il expliqué. « C’est également une occasion de retrouver la Coupe après avoir raté l’épreuve en 2003 et 2007. (…) Je crois que mon expérience sera utile pour travailler sur la stratégie de l’équipe, et facilitera la prise de décisions sur le plan d’eau. Pour cette édition de la Coupe, il y aura une nouvelle jauge, et mon expérience dans l’optimisation du bateau sera très utile. Il faudra aussi que l’équipage et l’équipe technique s’entendent bien et je crois que j’ai un rôle à jouer sur ce plan-là. Le défi espagnol est une bonne équipe, qui voudrait bien devenir une grande équipe… »

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A un mois du top départ

Jean-Pierre Dick qualifié
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Avec deux monocoques d’ores et déjà amarrés à Barcelone et six équipages faisant route vers la capitale catalane, la Barcelona World Race est désormais en mode actif. A un mois du départ, un examen détaillé des palmarès des concurrents donne une idée assez précise du niveau de la compétition. Les figures phares de la classe IMOCA sont en phase d’approche, prêtes à élire domicile dans le port de Barcelone avant de prendre le départ, le 11 novembre, de la première course autour du monde en double et sans escale. Seize hommes et deux femmes s’apprêtant à repousser leurs propres limites et celles de leurs navires, sur le parcours le plus exigeant qu’un skipper professionnel puisse imaginer.
La Barcelona World Race a su attirer quelques-uns des meilleurs navigateurs que compte la planète voile, issus à la fois de la «scène solo» française et de la «filière équipage» anglo-saxonne. Une analyse rapide des états de service des marins engagés met en lumière quelques chiffres intéressants : 9 équipages, 7 nationalités, 6 monocoques 60 pieds IMOCA dernière génération. Un total de 36 tours du monde cumulés ! L’expérience des impétrants couvre un vaste spectre et englobe toutes les disciplines que compte la voile de haut niveau – de l’olympisme aux grands records – y compris les épreuves les plus emblématiques. On dénombre ainsi, après dépouillement des CV, un total de 22 participations à la Whitbread – Volvo Ocean Race, 9 participations au Vendée Globe, 9 participations à l’America’s Cup et plus de 2 millions de milles parcourus.
Inutile de préciser que la bataille navale planétaire va faire rage. Les équipages sont à un mois du coup de canon en pleins préparatifs.C’est le cas de Dominique Wavre et de Michèle Paret à bord de Temenos, quittant les rivages français comme s’ils partaient «pour un tour du monde en course. Le convoyage se fera en mode compétition, afin de prendre le rythme.» L’état d’esprit semble être le même pour tous les équipages, ayant mentalement enclenché la fonction «régate».

Ils ont dit :

Jonathan McKee, Estrella Damm :

«Nous avons travaillé la navigation, optimisé les outils dont nous disposons à bord, échangé avec des spécialistes dans ce domaine, et compulsé la littérature adéquate. C’est un aspect crucial de la course, et nous avons l’intention d’être à la hauteur.»

Javier "Bubi" Sansó, Mutua Madrileña :
«La bonne nouvelle, c’est que l’équipe tient ses délais. Nous sommes prêts à 75%, et 95% des choses les plus importantes ont été validées. Ce qui reste à faire est principalement superficiel, ou implique l’optimisation d’une technologie que nous avons d’ores et déjà. Pour utiliser une image, disons que la voiture est sortie du garage et qu’il faut maintenant faire chauffer ses pneus pour maximiser son potentiel.»

Jean-Pierre Dick, Paprec-Virbac :
«Avec Damian, nous avons vraiment hâte de naviguer, de reprendre en main le bateau et de mettre en pratique notre préparation. En plus du travail technique et de notre entretien physique, nous avons beaucoup bossé ces derniers mois sur la météo car la Barcelona World Race va être très stratégique !»

Jérémie Beyou, Delta Dore :
«A un mois du départ, je suis assez relax. L’équipe travaille beaucoup, mais nous sommes très à jour sur notre planning de préparation. Devant l’ampleur du projet, c’est plutôt très rassurant. Je n’ai pas de stress, je me sens bien !»

En bref :
. 9 équipes de niveau mondial
. 7 nationalités
. 6 monocoques 60′ IMOCA dernière génération
. 36 tours du monde cumulés
. 2 millions de milles parcourus au total
. 22 participations à la Whitbread – Volvo Ocean Race
. 9 participations au Vendée Globe
. 9 participations à l’America’s Cup

Le parcours :
. Départ – arrivée : Barcelone
. Tour du monde par les 3 caps, via le détroit de Gibraltar et le détroit de Cook

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Et maintenant la grande traversée

Mini Transat 6.50 départ La Rochelle Le Blevec
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L’Australien Nicolas Brennan (Rafiki) est un étonnant 3ème qui cherche à décramponner 2 coriaces duettistes, David Sineau (Bretagne Lapins) et Fabien Després (Soitec). Près de 2 000 milles d’Atlantique "vierge" s’ouvrent devant les étraves des solitaires. À l’exception des "cailloux", Fernando da Noronha plantés au large de Recife, plus d’autres terres attendent les coureurs toujours eau premier rang desquels s’annonce déjà la terreur des marines d’autrefois, le Pot au noir". Le passage des îles du Cap-Vert consacre très symboliquement les marins auteurs de belles performances sur le premier tiers à la fois venté et tactique de la course. Toujours leader, Yves le Blévec a su effectuer le recalage parfait dans l’Ouest pour emprunter ce matin le même canal suivi en 2005 par Corentin Douguet, futur vainqueur, entre Santo Antao et Sao Vicente, et entamer résolument sa traversée de l’Atlantique vers les côtes de l’Amérique du Sud. Yves sait à l’évidence où il coupera la Zone de Convergence Intertropicale. Une zone apparemment peu active actuellement, bien que les certitudes concernant ce fameux pot au noir ne durent que le temps de les écrire. 100 milles dans son ouest, Adrien Hardy garde lui aussi son cap et fonce plein sud sous l’île de Fogo. Gare aux dévents ! En plein slalom entre les îles de Boa Vista, Mayo et Sao Tiago, Yann Riou peut se féliciter de sa descente alizéenne tout à fait remarquable au ras des côtes du Maroc et de la Mauritanie. Son Proto Caméléon n’est plus de toute première jeunesse et c’est assurément à ce joli coup stratégique que Yann doit son classement flatteur, 6ème, et son déficit tout à fait honorable d’environ 60 milles sur le proto de l’année 2006 d’Yves le Blévec. Dans le même registre, Olivier Cusin, déjà auteur d’un beau parcours entre La Rochelle et Funchal, franchit à son tour l’archipel du Cap-Vert en 9ème position, à bord de son plan Lombard Energies autour du Monde de 1999. Quatrième à Madère, Ronan Deshayes (PCO Technologies) est, sur son classement actuel, en mesure de jouer ni plus ni moins que la seconde place à Bahia ! Les vitesses demeurent élevées pour les concurrents de tête, entre 11 et 9 noeuds. Ce n’est plus le cas pour le gros de la flotte située au nord des îles et qui voit le régime d’alizé se tasser sérieusement. Entre Sébastien Gladu (Clichy sous bois, Clichy sur l’eau) qui vient de reprendre la mer depuis Santa-Cruz aux Canaries et Le Blévec, l’écart est à présent de plus de 900 milles.

Mindelo l’escale impromptue

Après l’arrêt express cet après-midi de Peter Laureyssens (Ecover) pour changer ses batteries, la petite ville de Mindelo sur l’île au vent de Sao Vicente se prépare à accueillir un nombre encore indéterminé de concurrents de la Transat 6,50. La flotte a souffert dans la rapide descente sous spi depuis Madère et les vitesses de certains voiliers, et non des moindres, laissent à imaginer qu’il faudra panser quelques blessures avant d’attaquer l’Atlantique. On pense bien sûr à Samuel Manuard et son Sitting Bull, relégués à la 24ème place et qui naviguent à une vitesse bien éloignée de leur potentiel. La Transat 6,50 nous offre ainsi un superbe mano a mano entre les deux protos de Le Blévec et de Hardy. Elle nous propose aussi chez les voiliers de Série un duel tout aussi passionnant entre Stéphane le Diraison (Cultisol- Institut Curie) qui voit de nouveau revenir Hervé Piveteau (Jules – Imprimerie Cartoffset). Les deux hommes visent le même point de passage entre les îles de Santa Lucia et Sao Nicolau. Ils pourraient bord à bord entamer leur descente vers un pot au noir peu actif et vers des alizés de Sud-Est en cours de renforcement, synonymes d’accélération vers le Brésil.
(GPO)

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Le Blévec et les “survivants”…

Yves Le Blevec
DR

Le Blévec aura ainsi franchi les 1 000 et quelques milles qui séparent Madère du Cap-Vert en un peu plus de 5 jours, une performance d’autant plus remarquable que les premières 24 heures de course s’étaient, on s’en souvient, déroulées dans une franche "pétole".
Derrière le skipper d’Actual, c’est un peu la course des "survivants". Un à un, les "gros bras" de la première étape semblent marquer le pas, souvent sur ennui mécanique. Isabelle Joschke (Degrément-Synergie), on le sait à présent, s’arrêtera au Cap-Vert, peut-être définitivement. Samuel Manuard (Sitting Bull) ne progresse plus qu’à une petite allure qui laisse hélas redouter un problème, là encore de bout-dehors. Le prétendant à la victoire finale est déjà à 135 milles du leader. Nicolas Brennan (Rafiki) s’empare de la troisième place du général aux dépens de Fabien Després (Soltec), mais son déficit au leader atteint déjà les 52 milles. Adrien Hardy (Brossard), contraint de se recaler après sa virée mauritanienne, s’accroche encore au tableau arrière de Le Blévec. Grands battus de la première étape, Peter Laureyssens (Ecover) et Alex Pella (Generalitat Valenciana) effectuent un retour tonitruant dans le peloton de tête, avec des places de 5ème et 10ème.

Et ce grand mouvement vers l’entonnoir du Cap-Vert concerne bien entendu l’ensemble des partisans de l’Est, au premier rang desquels pointe dorénavant l’étonnant Stéphane Le Diraison. Premier des voiliers de série à Madère, le skipper de Cultisol-Institut Curie tutoie le top 10 de la course. On continue d’observer avec intérêt la trajectoire limpide du Slovène Kristian "je ne me pose pas de question" Hajnsek (Adria Mobil) qui devrait "atterrir" sans avoir jamais (ou si rarement) empanné au ras de l’île de Santo Antao. En laissant Mindelo à bâbord, il aura bord pour bord imité la trajectoire d’un certain Corentin Douguet en 2005. La flotte s’étire désormais sur plus de 600 milles entre les concurrents toujours à l’arrêt aux Canaries (Seb Gladu sur Clichy sous bois, Clichy sur l’eau). La cavalcade au portant dans du vent fort, toujours plus de 20 noeuds de secteur Nord-Est, aura coûté cher en tangons cassés, safrans arrachés ou mâts pliés. Dernière victime en date, l’italien Andrea Caracci (Speedy Bonsai) qui a démâté et dont on attend plus de nouvelles grâce au détournement sur zone d’un voilier accompagnateur.
(sourceDVDB/GPO)

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