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Petit tour d’horizon avant grand départ

Vincent riou § Sebastien Josse
DR

PRB
Vincent Riou et Sébastien Josse

Le palmarès de PRB cette saison parle de lui-même, et les résultats placent d’emblée cette équipage de choc en haut de la liste des favoris. Vainqueur de la Calais Round Britain Race et du Rolex Fastnet (prologue de la Barcelona World Race, couru en double), le plan Farr portant le numéro 85 affiche une belle santé et une grande fiabilité. Ce navire, lancé en septembre 2006, a bénéficié d’une importante mise au point et de tout le savoir technique de son skipper Vincent Riou. Ce dernier et Sébastien Josse comptent 4 tours du monde cumulés, Vincent ayant remporté le dernier Vendée Globe et Sébastien ayant pour sa part signé une 5ème place sur cette même épreuve, détenu le trophée Jules Verne (2002) et skippé le VO70 ABN AMRO 2 lors de la dernière Volvo Ocean Race. Ces deux marins, issus de la fameuse classe Figaro, sont tous deux connus pour leur ténacité et leur sens tactique. Vincent a montré lors du Vendée Globe à quel point il savait conserver son sang-froid et sa lucidité stratégique malgré la pression, et Sébastien a pour sa part fait preuve d’un sens marin hors normes lors du sauvetage de l’équipage de Movistar, dont le navire a coulé dans la Volvo Ocean Race. Rappelons également que Josse reste détenteur du record des 24 heures en monocoque, avec 563,96 milles.

A bord, les deux hommes se comprennent sans mot dire et ils ont développé de nombreux automatismes au fil des milles parcourus. Comme l’explique Sébastien, « Vincent et moi n’avons pas besoin de nous parler pour bien fonctionner ensemble, un signe de la main ou de la tête suffit – de toute façon la plupart du temps, le vacarme est tel qu’il est obligatoire de communiquer par signes. Nous aurons un impératif de performance et d’entraide, il faut toujours garder présent à l’esprit le souci de faciliter la vie de l’autre. Il est vital de partager les tâches ingrates, de manière à éviter toute tension. Nous n’aurons pas forcément de rythme de vie pré-établi en début de course, tout se mettra en place au fur et à mesure. »

Le parcours
Portion 1 – Barcelone > Gibraltar

Le sprint initial en Méditerranée verra les neuf équipages inscrits batailler ferme afin de trouver en premier la porte de sortie vers l’Atlantique. Cette première partie de course ne représente que 500 milles, mais son importance stratégique est critique.
Au mois de novembre, la Méditerranée peut réserver pas mal de surprises au niveau des trajectoires de dépressions, qui sont assez difficiles à anticiper. De plus, les effets de relief jouent énormément, notamment dans la descente de Barcelone à la mer d’Alboran. Cette dernière peut être très calme comme extrêmement agitée, et en quelques milles, on peut passer d’un calme plat à 40 nœuds de vent de face. Quant au passage du détroit de Gibraltar, il peut se faire soit à la faveur d’un flux d’est donc au portant, soit contre un vent d’ouest, et dans ce cas il s’agira de tirer des bords au milieu d’un trafic commercial important. Dans cette configuration défavorable, la mer a tendance à être mauvaise dans le détroit car la houle d’ouest de l’Atlantique cherche à s’y engouffrer : les conditions sont hachées et très cassantes. L’essentiel pour gérer la partie méditerranéenne sera de savoir éviter les zones de calmes et de jouer avec les effets locaux – cela s’apparente à une régate côtière, probablement sans grands coups stratégiques à faire. Le jeu tactique se fait à 12 ou 24 heures maximum, il sera donc important d’être très vigilant quant aux réglages et à l’exploitation des données météo.

Source : Barcelona World Race

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Petit tour d’horizon avant grand départ… Chapitre 2

hugo boss
DR

Hugo Boss
Alex Thomson et Andrew Cape

Alex Thomson et Andrew Cape constituent un tandem intéressant, fondé sur la complémentarité des compétences… Car si Alex Thomson (33 ans) fut en son temps le plus jeune skipper à remporter une course autour du monde – la Clipper Race en 1999 – Andrew Cape (45 ans) a pour sa part 3 circumnavigations et deux campagnes de Coupe de l’America à son actif ! L’Australien est passé maître dans l’art délicat de la navigation, et en le choisissant comme co-skipper, Alex a bien l’intention de profiter de cette expérience pour progresser dans ce domaine, crucial pour les grandes épreuves en solitaire. Second de la Transat Jacques Vabre 2003 aux côtés de Roland Jourdain, Thomson a déjà une certaine expérience du double et s’est fait une réputation de « fonceur » sur le circuit IMOCA (rappelons qu’il a battu, toujours en 2003, le record des 24 heures en monocoque en solitaire).

Alex Thomson : “Nous avons beaucoup à découvrir au niveau du bateau, qui est un nouveau territoire en lui-même. Bien sûr, en double la moitié du temps l’un des deux gars dort, donc on se retrouve de fait comme deux solitaires embarqués sur le même navire, mais au final ce sont les conditions qui dictent le fonctionnement que l’on adopte. A certains moments nos deux paires de bras seront requises sur le pont… Capey (Andrew Cape) et moi-même mettrons nos compétences et notre énergie en commun, mais en raison de son expérience passée, il devrait être naturellement moteur au niveau de la navigation et de la stratégie.»

Lancé cet été, le 60 pieds IMOCA Hugo Boss a été conçu par le cabinet français Finot-Conq, ayant signé les navires vainqueurs des 4 derniers Vendée Globe ! Doté d’une carène puissante et d’un rouf double inédit, ce navire a d’ores et déjà fait étalage de son potentiel lors de la Rolex Fastnet Race, prologue de la Barcelona World Race, cet été : pour sa première compétition majeure, le monocoque noir a en effet brillé aux avant-postes lors de la première partie de course, pour finalement prendre la 3ème place de cette épreuve placée sous le signe de conditions météo particulièrement violentes – ceci malgré un temps de préparation très limité.

Le parcours
Portion 2 – Gibraltar > Canaries

L’entrée en Atlantique et la portion menant jusqu’au Pot au Noir devrait se résumer à une course de vitesse, avec un passage par les Canaries pour profiter de l’accélération du vent à cet endroit. La difficulté sera d’éviter les pièges liés aux dévents engendrés par les îles, car si on coupe trop tôt pour aller chercher un passage vers l’ouest, on peut facilement se retrouver masqué, avec 5 nœuds de vent au lieu de 30. On pourra voir d’importants choix tactiques se dessiner uniquement dans le cas où les alizés ne sont pas bien établis, et si une dépression s’installe sur les Canaries : il faudrait alors anticiper l’évolution du système. Mais si l’alizé est au rendez-vous, sachant que tout le monde va chercher à traverser la Zone de Convergence Inter Tropicale (ZCIT) au même endroit, il s’agira d’une course de vitesse pure.

Source : Barcelona World Race

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Jean Maurel veut sensibiliser la flotte aux problèmes de sécurité

Jean Maurel
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Le Directeur de Course de la Transat Jacques Vabre, détaille les points forts qui rythmeront la journée de mercredi placée sous le signe de la sécurité :

Sur quels points allez-vous insister demain ?

"Sur le passage des rails. Pour info j’ai été convoqué par les responsables du C.R.O.S.S (Centres Régionaux Opérationnels de Surveillance et de Sauvetage) de Cherbourg hier parce qu’ils souhaitaient avoir des informations précises relatives au départ de la course. Ils interviendront demain, mercredi, lors du briefing sécurité pour expliquer aux concurrents le dispositif de séparation de trafic car il y a un rail à traverser. Ou plus exactement deux rails qu’il faudra traverser : le rail montant des Casquets puis, au passage de Bretagne, le rail d’Ouessant, sous la surveillance du C.R.O.S.S Corsen. Ce sont les deux premières difficultés de la Transat Jacques Vabre.  A ce titre il n’est jamais inutile de rappeler certaines consignes de sécurité.
C’est passionnant de voir le fonctionnement d’un C.R.O.S.S. En me déplaçant chez eux cela m’a permis encore de mieux comprendre le système de veille, de radar, d’alerte téléphone, etc."

Quelques mots sur le programme de la journée de mercredi ?

"D’abord je me réjouis de l’intervention du C.R.O.S.S demain dans le briefing sécurité. Il y aura un point que fera Sylvie Viant sur les instructions de course et sur la procédure de sortie des bateaux : les zones réservées aux bateaux presse, aux bateaux passagers, etc. Un mot sera dit sur le bateau Comité, un bâtiment de la Marine Nationale.  Je prendrai ensuite la parole, comme je le fais à chaque départ. Après, viendra l’intervention d’Argos qui rappellera le fonctionnement et la manipulation des balises. Suivra Jean-Yves Chauve, le médecin de la course : numéros d’urgence et quelques conseils et recommandations. Le chef de service « opérations » du C.R.O.S.S prendra la parole pour sensibiliser fortement la flotte à ces deux passages de rails. Pour finir interviendra un pilote de Falcon 50 de la Marine Nationale pour un exposé sur les interventions. Il faut savoir qu’en cas de pépin en mer le bateau est survolé par un Falcon, avion qui a remplacé le Bréguet  Atlantique. Il s’agira de présenter l’appareil, les instruments à bord, le système de caméras thermiques, etc. Quel est leur fonctionnement sur une zone de recherches, par exemple ? Il y a aura des cas concerts qui seront étudiés à cette occasion. Le commandement des hélicoptères de Lann-Bihoué viendra détailler un hélitreuillage. A nouveau présentation de l’appareil, un Super Frelon : combien de personnes à bord de l’hélico, etc. Je conclurai sur un point concernant les  bateaux d’assistance des concurrents."

Vous avez décidé d’ouvrir les débats au public demain…

"Un échange aura lieu à 14 H 30 dans l’Auditorium.  L’après midi les flottilles 24F (Avions) et 32F (Hélicoptères) viendront expliquer au public leur travail, leurs missions. Tout ceci dans le but de sensibiliser le public au travail de la Marine. A 17 heures il y aura une démonstration d’hélitreuillage dans le bassin de l’Eure."

Qui jouera le rôle du naufragé ?

"Moi (rires),  car je suis curieux de le faire. Après voir vu le fonctionnement du C.R.O.S.S., je tenais à jouer ce rôle qui, dans des conditions qui évidemment non rien à voir avec le réel, mais qui vont me permettre ensuite, quand se présentera un cas similaire, d’avoir une connaissance supplémentaire des mesures et protocoles de sauvetage. J’ai moi-même chaviré, puis été récupéré pas un cargo, mais jamais été hélitreuillé. Donc très gros intérêt pour moi car je veux insister sur l’étude de ces exemples concrets. Pour mémoire Didier Levillain, l’an dernier dans la Route du Rhum-La Banque Postale, a été hélitreuillé. Il avait respecté à la lettre les consignes données à terre. C’est évidemment un exemple concret que l’on rappellera demain."

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Premiers bords pour le Veolia Oceans

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A peine amarré dans son port d’attache, le premier Veolia Oceans a été baptisé par Gérard Fries, directeur technique de Veolia Propreté, partenaire principal de la SolOcéane. Ce fut ensuite l’occasion de signer la convention liant SailingOne, société conceptrice et organisatrice de la SolOcéane, à la Ville de Cherbourg-Octeville ce qui installe durablement le prologue et l’arrivée de cette compétition dans ce grand port. La SolOcéane est la première compétition de voile océanique en solitaire autour du monde qui se courra à égalité de chances sur des monocoques monotypes de seize mètres (52,5 pieds) : les Veolia Oceans. Le tour du monde partira de Basse-Normandie pour faire escale à Wellington, capitale de Nouvelle-Zélande, avec retour à Cherbourg-Octeville. Le premier départ sera donné le 25 octobre 2009 et la SolOcéane se courra ensuite tous les deux ans.
D’ici là, dans un mois, le premier Veolia Oceans effectuera d’abord, seul, un tour du monde de reconnaissance sur ce même parcours au départ de Basse-Normandie, avec quatre marins à son bord, dont Erwan Lebec, le boat captain (responsable technique du bateau).
Chaque monotype sera équipé d’un matériel OceanoScientific Veolia® qui permettra de collecter automatiquement des données environnementales dans les contrées peu explorées du parcours de la SolOcéane. Cette campagne a pour vocation de mettre ces informations à disposition des scientifiques du monde entier.
Yvan Griboval, initiateur du monotype Veolia Oceans, concepteur et organisateur de la SolOcéane au travers de SailingOne qu’il préside, a commenté : "ce voilier océanique est bien né, c’est indéniable. La nuit dernière, alors que le vent ne dépassait pas 9,5 nœuds, nous glissions sous la pleine lune à 10,5 nœuds. C’était à la fois une fantastique récompense et l’illustration de la compétence de toute l’équipe qui a démarré cette opération sous le contrôle de Christian Brit, responsable de la production au sein de SailingOne. Nous avons le sentiment que les architectes du Groupe Finot Conq & Associés sont allés au-delà de nos attentes en matière de performances et d’adéquation au programme spécifique des Veolia Oceans. C’est un voilier d’exception et il séduira les skippers océaniques les plus exigeants".
Les prochaines semaines seront consacrées aux essais, à la mise au point et à la préparation du bateau en vue de son engagement dans le tour de reconnaissance de la SolOcéane, de Basse-Normandie à Wellington, puis de Nouvelle-Zélande à Cherbourg-Octeville. Erwan Tabarly et Erwan Lebec dirigent actuellement la campagne de tests et de mise au point en navigation.

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Isabelle Joschke débarque en Figaro

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Le sentiment dominant à chaud ?
"La déception, car il y a eu beaucoup d’énergie investie dans ce projet, et que le résultat n’est pas à la hauteur escomptée. Je n’ai pas compris pourquoi cette pièce de mon bout-dehors a cassé, dans un surf anodin, alors que ce système avait été largemlnt validé. Mais la voile est un sport mécanique et la casse en fait partie. Il faut savoir l’accepter…."

Qu’avez vous ressenti lors de votre arrêt à Mindelo au Cap Vert ?
" J’ai beaucoup réfléchi et les sentiments étaient très contradictoires ; d’un côté, abandonner et ne pas aller au bout de l’aventure et de mon engagement, de l’autre reprendre une course qui n’en était plus vraiment une puisque je ne jouais plus la victoire…. Mais l’histoire était belle, avec mes nombreux succès cette saison et cette victoire à Madère. Il fallait aller au bout pour la terminer. Le bateau a été construit pour naviguer jusqu’à Bahia… Je suis heureuse aujourd’hui d’avoir pris cette décision car l’arrivée à Bahia a une nouvelle fois été complètement magique…"

Comment s’est passée votre fin de course ?
"Là encore de manière contrastée car je suis repartie le mors entre les dents, rassurée dans la pleine capacité de mon bateau. Mais 100 milles après le Cap Vert, j’ai à nouveau été victime d’une avarie. La sous barbe a lâché. Il m’a fallu percer la coque et le crash box pour effectuer une réparation de fortune. Je suis repartie à petite allure avec un crash box plein d’eau. A partir de là, je ne pouvais plus attaquer. Sam (Manuard) m’a rattrappé. Mais je naviguais alors de manière à préserver le bateau. La fin de course a été dfficile. Je n’avais plus aucun contact avec la flotte. Je me sentais seule, sans savoir où je me situais dans la flotte…"

En gardez vous quelques souvenirs marquants ?
"La traversée du pot au noir m’a beaucoup marqué, non par sa difficulté météorologique, mais parce que je me suis trouvée au milieu d’un petit groupe, avec notamment les filles , Bénédicte Graulle et Laurence Chateau, mais aussi Bertrand Delesne, Pierre Gedouin, … et là, j’ai vraiment compris ce que solidarité voulait dire, quand chacun à tour de rôle trouvait les mots pour remonter le moral de celui ou de celle qui craquait… cela m’a marqué : solitaire, mais solidaire, l’esprit Mini dans toute sa grande acceptation…"

L’avenir…
"Le Mini, c’est fini. Je m’étais donné 4 saisons. C’est fait et je suis fière de ce que j’ai accompli. Je veux passer à autre chose, en l’occurence, la Transat AG2R en Figaro. Je pense que j’ai beaucoup à apprendre du Figaro, avant de tenter l’aventure en 60 pieds… Je vais rebondir. Le sentiment de l’échec que j’ai mal vécu à Mindelo va me servir d’aiguillon pour avancer. J’apprends toujours de mes échecs… "

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Records menacés à tous les étages

Safran
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Trimarans Orma

« Lors de notre convoyage vers Le Havre mercredi dernier, on a tourné à 35 nœuds de moyenne pendant près de deux heures ». Les yeux de Lionel Lemonchois (Gitana 11) pétillent à la seule évocation de cette glisse pure où le trimaran touche à peine l’eau, plus oiseau que bateau. Amarré derrière ‘Gitana 11’, ‘Banque Populaire’, comme les trois autres inscrits de la classe ORMA, est capable de même performance. « Dans le look, le bateau n’a pas changé, mais si j’entame la liste des transformations, petites et grandes, que nous avons faite depuis deux ans, cela va prendre du temps, confie Pascal Bidégorry, le tenant du titre avec un certain Lionel Lemonchois. Nous ne sommes pas nombreux, mais nous avons tous un coup à jouer. On a vu cette année que ‘Sopra Group’ avait beaucoup progressé, ‘Brossard’ est un bateau similaire au mien. Quant à ‘Groupama 2’ , pas besoin de faire de publicité ». La météo restera le juge de paix, mais le meilleur temps de parcours établi en 2003 par Franck Cammas (Groupama 1), temps établi sans le passage à l’île de l’Ascension qui avait été supprimé comme cette fois-ci, va sans aucun doute exploser. De 11 jours et 23 heures, il risque fort de tourner en dix jours et des poussières, voir même passer sous la barre des dix jours…

Trimarans 50′

Chez les petits frères, la belle nouveauté vient du Classe 50’ Open de Lalou Roucayrol (Lalou-Multi.com/NIM Interim Management). Tout juste mis à l’eau, il apporte une belle concurrence au ‘Crêpes Whaou’ de Franck Yves Escoffier. En compagnie de Karine Fauconnier, le malouin va devoir tirer encore un peu plus sur les écoutes alors qu’il n’avait auparavant qu’à gérer au mieux sa course. Son temps de parcours de 12 jours et 6 heures, établi il y a deux ans, devrait logiquement être lui aussi amélioré.

Monocoques Imoca

« Des pointes à 30 nœuds, nous n’en avons pas encore fait, mais le bateau en est tout à fait capable ». Charles Caudrelier, vainqueur samedi du prologue « Transat Jacques Vabre – Trophée Laguna » sur ‘Safran’, parle même d’une voile parfaite pour dévaler les vagues par 25/30 nœuds de vent. Avec sept voiliers flambant neufs, la classe des 60 pieds IMOCA connaît actuellement le boom qu’a connu la classe ORMA au début des années 2000. En terme de potentiel de vitesse, le gain est énorme, avec des bateaux capables d’avaler sans broncher leurs 450 milles quotidien. « Dès les premières sorties, ‘Groupe Bel’ est monté à 26 nœuds avec une facilité déconcertante » raconte Kito de Pavant. Une grande majorité des skippers de cette classe a connu l’ivresse des multicoques. Tous reconnaissent que manœuvrer un 60 pieds monocoque est bien plus exigeant en terme d’engagement physique, mais beaucoup, beaucoup moins en terme de stress. Résultat : il faut bosser comme un fou pour toujours avoir la voile du temps mais sans l’angoisse constante de la sortie de route. Le chrono de Jean-Pierre Dick et Loïck Peyron, en 13 jours et 9 heures (2005) devrait lui aussi prendre du plomb dans l’aile surtout que la météo semble conserver des conditions anticycloniques (vent de secteur Est, donc portant) pour le week-end prochain. « Si ce que je viens de voir sur les fichiers se maintient, on devrait être au Cap Finisterre en un jour et demi, salive par avance Michel Desjoyeaux (Foncia). Et après, ça enchaîne nickel »

Classe 40

Les 30 Classe 40, eux, n’ont pas de temps à battre. Mais cette jeune série est elle aussi en plein développement, avec une jauge exploitée de mieux en mieux par des architectes poussés dans leur retranchement par des skippers aux dents longues. Si lors de leur première apparition, l’année dernière à l’occasion de la Route du Rhum – La Banque Postale, la météo leur avait été grandement défavorable, l’écart avec les 60 pieds IMOCA ne pourrait pas être si important que cela. Eux aussi ont le potentiel pour franchir la barre des 10 nœuds de moyenne sur ce parcours de 4 340 milles. Soit un temps de traversée de 18 jours !

(source Transat Jacques Vabre)

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First 45 : innovations au service des performances.

Bénéteau First 45
Bénéteau First 45

Une carène très étudiée :
La carène, innovante pour un maximum de performances, tient compte des contraintes de jauge. En effet, le large tableau et le bouchain arrière dégressif sur la coque procure plus de puissance (stabilité de coque) et une longueur à la flottaison maximum en navigation.
Cette carène intelligente et efficace permet ainsi d’optimiser les performances du bateau dans une contrainte de jauge. En statique (dans les conditions de mesure), la longueur à la flottaison est minimum tandis qu’en dynamique (en navigation), la voûte arrière rasante permet d’augmenter la longueur à la flottaison (tableau arrière dans l’eau), facteur de vitesse prédominant.

Un plan de pont et de voilure optimisé :
Le tableau arrière ouvert facilite l’accès à la mer tandis que la poutre arrière renforce la sécurité.
Le First 45 bénéficie d’une barre d’écoute de Grand-Voile pour parfaire les réglages dans le petit temps. Les winchs primaires sont avancés pour des navigations en équipages plus efficaces. Le german système pour l’écoute de GV apporte meilleure précision et communication entre le barreur et le régleur de Grand-Voile.

Un angle de tir optimum pour remonter au vent :
Le rouf tronqué permet de positionner le rail de génois au plus près de l’axe du bateau pour optimiser la remontée au vent. L’angle de tir est optimum. Le plan de voilure a lui aussi été pensé afin de répondre aux contraintes de jauge et privilégier davantage d’efficacité. L’IRC privilégie le faible recouvrement. Pour ne pas réduire la surface de voilure et perdre en performance, Bénéteau propose une version de mât carbone allongé dès la sortie du bateau, afin de gagner en efficacité aérodynamique tout en tenant compte de la jauge :
– moins pénalisé en IRC,
– hauteur du mât compense le non recouvrement du foc,
– l’efficacité aérodynamique d’un gréement allongé est meilleure,
– les spis sont aussi grands.

Longueur HT : 13,68 m
Longueur Flottaison : 11,76 m
Bau Maxi : 4,20 m
Déplacement lège : 10 950 kg
Tirant d’eau PTE Standard bulbe : 2,40 m
Tirant d’eau GTE Option sans bulbe : 2,70 m
Version croisière :
Surface voiles : GV : 57 m² / Génois : 60,4 (135%) / Spi : 151 I : 17,50 / J : 5,33 / P : 17,00 / E : 5,50
Version mât rallongé :
Surface voiles : GV : 60,7 m² / Génois : 52,5 (104,3%) / Spi : 151 I : 18,35 / J : 5,51 / P : 18,00 / E : 5,50
Architecte : Philippe Briand
Motorisation : Yanmar Sail Drive 56 CV
Capacité carburant : 200 L
Capacité Eau douce : 200 L (Réservoir AR) 330 L (Réservoir avant).
Catégories de navigation demandées A8/B9/C14
Couchages ……………………………………..6 / 8

Source : Bénéteau
www.beneteau.fr

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La Zyon Sailing de Rudy Project.

Zyon Sailing - Rudy Project
Zyon Sailing - Rudy Project

La Zyon™ Sailing a conservé tous les avantages techniques de la Zyon™ standard. De nombreuses années de développement et de recherche avec la contribution de navigateurs professionnels ont été nécessaires afin de mettre au point la technologie de verres polarisés permettant de lire les données sur les écrans LCD des instruments de bord sans compromettre la qualité optique et les performances des verres. La Zyon™ Sailing est par conséquent l’arme absolue pour tous les navigateurs professionnels ou avertis ainsi que toutes les personnes aillant une activité prolongée sur les mers et les océans. Le modèle Zyon™ Sailing est équipé de protections démontables latérales en polymère pour une protection accrue contre les rayons nocifs, les reflets, les embruns et autres projections d’objets divers. Sa monture ultra légère en Grilamid, ses manchons et ses plaquettes nasales hypoallergéniques lui procurent un confort optimal. Très facilement adaptable à la vue grâce à son système breveté Clip On, Zyon™ Sailing satisfera la plupart des attentes des athlètes sur cette planète. Disponible aussi avec les verres incassables ImpactX™ photochromiques polarisés. Source Rudy Project www.rudyproject.fr

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Résultats du Prologue des Monocoques de la Transat Jacques Vabre

Depart Prologue
DR

Le ciel est gris, la visibilité pas terrible et le vent souffle un petit 10 nœuds sur la baie de Seine. Pas de quoi refreiner les ardeurs de Kito de Pavant et Sébastien Col, les plus prompts à s’élancer pour ce parcours d’une huitaine de milles. Grand genaker à poste pour ce premier bord de reaching, Groupe Bel ouvre la route, suivi comme son ombre par le VM Matériaux de Jean Le Cam et Gildas Morvan. Derrière, c’est la soupe à la grimace pour Marc Guillemot qui se fait enfermer sur la ligne. Encore plus loin, sans doute en proie à un souci technique, Michel Desjoyeaux ferme la marche sur Foncia. Trente minutes plus tard, sur un deuxième bord de reaching qui ramène tout ce joli monde vers la côte où sont massés de nombreux spectateurs, Safran et Foncia sont déjà revenus dans le match, doublant sans coup férir les bateaux de la précédente génération. Le dernier bord, au près serré sous grand génois, sera le bord du panache pour l’équipage de Safran et son skipper Marc Guillemot. « On a vu qu’il y avait moins de vent à gauche. On a fait du cap à mort, on a doublé au vent Ecover et voilà comment on gagne une régate qui avait pourtant fort mal débuté. Je ne peux être que content, c’était quand même la première régate du bateau ». Obligé de tirer un bord pour rejoindre la dernière marque, Groupe Bel finira à la cinquième place derrière Foncia, auteur lui aussi d’un formidable retour, et Gitana Eighty. Les bateaux neufs trustent donc logiquement les premières places, avec cependant un bémol pour Brit Air et Generali, décidément peu à l’aise dans les petits airs.

Bruno Jourdren gagne en Class 40′
Dans la Class’40, les voiliers nouvelles générations ont également pris les devants. Partis 10 minutes après les 60 pieds IMOCA, ils trustent également les premières places, avec la victoire de Lord Jiminy du talentueux Bruno Jourdren, auteur d’un sans faute sur ce parcours.  Il est suivi par les Anglais Tom Gall et Daniel Gohl (Concise) et par l’anglais Peter Harding (40 Degrees), épaulé sur cette Jacques Vabre par la Française Anne Liardet. À noter la bonne prestation de Florence Arthaud (Deep Blue) qui se glisse à la sixième place, sur trente au départ. Une cinquième place pour fêter demain ses 50 ans, voilà un joli dimanche en perspective pour Florence qui, depuis sa victoire dans la Route du Rhum en 1990, n’a jamais cessé de tirer sur les écoutes. Avec son complice Luc Poupon, elle vient démontrer qu’il faudra compter sur elle lors des trois semaines de mer nécessaires pour rallier en Class’40 Salvador de Bahia.Si le plan d’eau a été agité cet après-midi en raison des très nombreux bateaux sur l’eau, la matinée l’a été également suite à une manifestation amicale des marins pêcheurs du Havre. Ils tenaient à dénoncer l’insuffisance des quotas de maquereaux qui leurs sont attribués alors que, comme tout le monde le sait, ils doivent faire face à un prix toujours plus élevé du gas-oil pêche.

CLASSEMENTS DU PROLOGUE DES MONOCOQUES

IMOCA
1.    SAFRAN
2.    ECOVER
3.    FONCIA
4.    GITANA EIGHTY
5.    GROUPE BEL
6.    ARTEMIS
7.    VM MATERIAUX
8.    CHEMINEES POUJOULAT
9.    ROXY
10.    MAISONNEUVE
11.    GENERALI
12.    AVIVA
13.    CERVIN ENR
14.    GREAT AMERICAN III
15.    AKENA VERANDAS
16.    BRIT AIR (OCS)
         PAKEA BIZKAYA 2009 (non partant)

CLASS’40
1.    LORD JIMINY
2.    CONCISE
3.    40 DEGREES
4.    CLARKE OFFSHORE RACING
5.    TELCOM ITALIA
6.    DEEP BLUE
7.    ATAO AUDIO SYSTEM
8.    MISTRAL LOISIRS
9.    GROUPE PARTOUCHE
10.    CHOCOLATS MONBANA
11.    EDF ENERGIES NOUVELLES
12.    PINDAR 40
13.    E. LECLERC
14.    FUJIFILM
15.    APPART’CITY
16.    MERCI LES AMIS !
17.    COMMERCE EQUITABLE
18.    EN AVANT LES ENFANTS !
19.    MERENA
20.    NOUS ENTREPRENONS
21.    GROUPE SEFICO
22.    THIRARD
23.    JARDIN BIO – PREVOIR
24.    GONSER GROUP
25.    GRASSI BATEAUX
26.    A.ST GROUPE (OCS)
26. SIDACTION (OCS)
26. OCEAN WARRIOR KASIMIR PARTNERS (OCS)
26. NOVEDIA / SET ENVIRONNEMENT (ABD)
26. NC (Marc LEPESQUEUX)    

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Safran s’empare du Prologue de la Transat

Safran remporte le Prologue
DR

Dans une dizaine de nœuds de vent instable, mer plate, ce tour de chauffe de la Transat Jacques Vabre – une petite dizaine de milles – a été un vrai régal pour les deux skippers de Safran, mais aussi pour les cinq autres équipiers embarqués pour l’occasion dont Loïc Lingois et Thierry Brault du Safran Sailing Team,
 
Bonne vitesse, bon cap
« C’est super, nous sommes vraiment contents… vraiment contents !», répète Marc Guillemot, joint en mer avant d’avoir regagné Le Havre, tandis que l’équipage affale les voiles du grand monocoque aux couleurs du Groupe SAFRAN. «C’est bon, surtout que nous étions mal partis, dans les derniers sur la ligne de départ avec Foncia. Mais on s’est bien refait la cerise, avec Pierre Bourcier à la navigation et Charles à la tactique».
La vitesse et la capacité à faire du cap de SAFRAN a fait le reste : «sous genaker au vent portant, nous avons commencé à doubler 4 ou 5 bateaux, puis au près, nous avons lofé (remonté vers le vent) un peu plus pour reprendre tout le monde et, sur l’avant-dernier bord, nous réussissons à dépasser l’Ecover de Mike Golding, qui est tout de même un sacré client», explique encore Marc Guillemot.
 
Rester mesurés
Etre le premier des dix-sept meilleurs monocoques Imoca de la planète, ne serait-ce que sur un prologue sans sanction sportive pour la suite, est effectivement très bon pour le moral des deux skippers et de l’ensemble du Safran Sailing Team. Mais ne pas compter sur eux tout de même pour s’emballer outre mesure : la véritable compétition commence samedi 3 novembre, quand Marc Guillemot et Charles Caudrelier élanceront pour de bon Safran à l’assaut de l’Atlantique. Cette fois il n’y aura que des duos de marins d’exception à bord et la motivation de la concurrence sera forcément au top. Charles Caudrelier demeure d’ailleurs modeste : « nous sommes très contents, mais il faut rester mesurés : le vent était instable et ce n’était que le prologue… Ceci dit, quand on arrive à se refaire comme ça, à se sortir d’une situation mal engagée au départ, c’est que le bateau va bien, qu’il est performant. C’est très rassurant.». Rassurant, c’est le mot.

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