mercredi 26 novembre 2025
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Joyon file vers 12 jours d’avance à l’Equateur!

idec
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IDEC navigue ce matin à plus de 21 noeuds au large de la corne du Brésil, à 3800 milles de l’arrivée à Brest. L’alizé dit de Sud Est permet désormais à Francis Joyon de pointer résolument les étraves de son grand IDEC tribord amure cap plein Nord vers l’Equateur. Par le travers de Fortaleza et dans la chaleur Brésilienne, le marin de Locqmariaquer a retrouvé la grande foulée qui était sa marque de fabrique jusqu’au cap Horn. Avec surtout dorénavant une vitesse de rapprochement, un gain efficace sur la route qui relancent à la hausse son bilan de performances.
L’Equateur est en vue, symbolique porte du retour vers Brest et la maison. Castorama, le trimaran d’Ellen MacArthur s’y était présenté en 2004 au terme de 60 jours et 13 heures de course record. Le maxi catamaran Cheyenne du regretté Steve Fossett l’avait rejoint en un peu plus de 50 journées. En s’y présentant demain jeudi dans la soirée, l’extraordinaire Monsieur Joyon signerait une "carte" de… 48 jours et quelques heures! Il pulvériserait ainsi de plus ou moins 12 jours le temps de référence en solitaire et même de peu ou prou deux jours celui de Cheyenne en équipage! Le magazine anglo-saxon SeaHorse traduit ce mois ci son fair-play et son admiration en posant avec humour la vraie question : "Does Francis Joyon really put his trews on one leg at a time like the rest of us?" Francis enfile t’il ses pantalons une jambe à la fois comme chacun de nous?

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Deux mois de course et le cap Horn demain

Paprec virbac
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Bientôt la délivrance pour Paprec-Virbac 2 qui franchira demain matin jeudi, par 55 degrés de latitude sud, le légendaire cap Horn. Contacté à la visio conférence, Damian Foxall, pour qui ce sera le septième passage, relatait des conditions de progression relativement faciles et prévoyait de doubler le rocher dans 30 à 35 noeuds de vent, avec quelques empannages à la clé. Cette perspective n’était pas sans donner quelques regrets à Jonathan Mc Kee (co-équipier de Guillermo Altadill à bord d’Estrella Damm, qui a du se retirer de la course à Cape Town le 14 décembre dernier, suite à une série de problèmes techniques), notre invité lors de la vacation. « Je donnerai cher pour être toujours dans la course » avouait-il, « même si les conditions du Grand Sud sont toujours très dures ». Des conditions qui restent assez maniables pour l’ensemble de la flotte, même si les concurrents ne sont pas tous à la même enseigne. Qui plus est, après deux mois de mer, les marins sont en bonne santé, hormis quelques crevasses sur les mains et autres problèmes de peau dus au froid, au sel et à l’humidité ; il semble que chacun se soit habitué tant bien que mal aux basses températures et à la ‘routine’ du Sud.

L’hommage d’Alex Thomson aux leaders

A 1000 milles des leaders, Hugo Boss navigue à la lisière d’un front et d’une zone de haute pression dans un vent de nord-nord-est de 20-25 noeuds. Alex Thomson commence déjà à penser à sa sortie du Pacifique mais voyait mal comment, à court terme, il pourrait revenir sur le bateau de tête. « A moins d’un coup météo ou d’un souci technique à bord de Paprec-Virbac 2, je ne vois pas pour l’instant comment combler l’écart. Jusqu’à présent, ils font une course fabuleuse ».

Derrière, Dominique Wavre et Michèle Paret se situaient sur la bordure ouest de cette même dépression et se retrouvaient au largue, ‘sur la tranche’, dans un vent de sud et une mer désordonnée, obligeant l’équipage à se relayer sur le pont pour prendre la barre ou ajuster les réglages.
Temenos II est toujours dans le collimateur (160 milles) des étonnants Xavier Sanso et Pachi Rivero qui naviguent prudemment et proprement. Mais leur heure n’est pas encore venue de menacer concrètement le tandem franco-suisse. Plus sud, dans une zone moins ventée, ils ont tendance à perdre un peu de terrain. En revanche, si leur retard restait stable au passage du cap Horn (entre le 19 et le 21 janvier), alors, comme le soulignait justement Jonathan Mc Kee, le jeu pourrait s’ouvrir dans la remontée de l’Atlantique.
A bord d’Educacion sin Fronteras, comme hier, Servane Escoffier s’interrogeait sur la faible vitesse du bateau, compte tenu des conditions favorables (sous spi avec 20 nouds d’ouest). « Avec Albert, on a inspecté la quille et les safrans pour voir si quelque chose était accroché mais on n’a rien vu » précise Servane. Comme Temenos II et Mutua Madrileña, Educacion sin Fronteras se prépare à négocier un train de dépressions venu de l’ouest avec de probables épisodes de vents forts ces prochains jours.

Le classement du 09/01/2008 à 17h

1 PAPREC-VIRBAC 2 à 7093,2 milles de l’arrivée
2 HUGO BOSS à 1029,3 milles des leaders
3 TEMENOS 2 à 2864,7 milles
4 MUTUA MADRILENA à 3022,6 milles
5 EDUCACION SIN FRONTERAS à 3537,1 milles
ABD VEOLIA ENVIRONNEMENT
ABD ESTRELLA DAMM
ABD DELTA DORE
ABD PRB

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L’Equateur dès ce jeudi pour Francis Joyon

idec
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Le tribut à payer à la performance reste élevé, bien que de différente nature par rapport aux jours qui ont précédé le redémarrage d’IDEC. Au près "vent debout" comme décrit le marin de Locmariaquer, face aux vagues et dans les chocs répétés, a succédé une navigation plus acrobatique. "Le bateau monte sur un flotteur dès 12 noeuds" explique Francis Joyon. La vigilance est ainsi de rigueur à la barre comme sous pilote afin de ne pas se faire surprendre dans les grains encore bien présents. Le souci de safran bâbord (sous le vent) prend dans ce contexte toute son importance. Désolidarisé du safran principal, il se met en travers et freine la belle glisse du plan Irens-Cabaret.

"Placer haut la barre"

Ciel bleu, avec de longues traînées de nuages alizéens, mer belle et un vent modéré de secteur Est à Sud Est apportent à Francis Joyon un très mérité bien-être nautique, suite à cinq longues journées à subir calmes et vents de face dans sa remontée de l’Atlantique Sud. Mais ces conditions "de rêve pour un marin", n’endorment ni la vigilance ni l’extraordinaire faim de performances du skipper d’IDEC. Bien qu’ayant perdu son "aiguillon" Coville après l’abandon de la tentative du trimaran Sodeb’O, le skipper d’IDEC reste totalement motivé et concentré pour réaliser la plus haute performance possible dans son Tour du Monde. "Je pense aux tentatives futures qui ne manqueront pas de s’élancer, et je veux placer la barre le plus haut possible…" souligne Joyon. L’homme et le bateau sont ainsi plus que jamais "à la bagarre", car glisser toutes toiles dehors au vent de travers suppose une attention de tous les instants. "Sous les nuages, le vent prend facilement 4 à 5 noeuds de puissance en plus. Il me faut alors réagir très vite pour maintenir le bateau à plat…"

Préservation du bateau d’abord

Avec plus de 21 000 milles dans son sillage, le géant IDEC est plus que jamais l’objet des attentions presque attendries de son skipper. "Je sens ici et là des traces d’usure tout à fait normales" raconte Francis. "Je continue de solliciter le bateau mais je surveille toute trace de fatigue du matériel." Le petit safran bâbord du trimaran donne depuis hier un peu de fil à retordre à Francis qui a constaté que ce dernier semblait désolidarisé du safran principal ; "J’ai un petit soucis de parallélisme avec le petit safran bâbord qui ne suit plus le mouvement du safran principal" explique Joyon ; le palonnier ne me semble plus solidaire de l’ensemble du système de barre. C’est un peu gènant car à haute vitesse, il se met en travers et crée une perturbation. Mais il est situé en arrière de flotteur, à un endroit assez inaccessible qui complique une éventuelle intervention…"
Et le marin, s’inquiète-t’on? "J’ai bien récupéré de ces 5 jours de près, même la nuit dernière malgré les grains." Seul le sentiment de solitude semble parfois toucher un marin que ni glaces ni tempêtes n’ont jusqu’à présent ébranlé ; "Je souffre moins de la solitude que lors de ma précédente tentative" avoue-t’il cependant. "Je crois que je m’y étais mieux préparé…la vitesse et les performances du bateau jouent aussi beaucoup" conclue- t’il à la veille d’écrire une nouvelle ligne statistique dans les grands livres des temps référence de son tour du monde. L’Equateur demain jeudi au milieu de son 48ème jour de course placerait IDEC en avance de 12 jours sur Ellen MacArthur …

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1000 milles d’avance pour Dick et Foxall

Paprec virbac
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Paprec-Virbac 2, toujours à l’arrière d’une dépression qui lui assure des vents de sud 20 nœuds et plus, se rapproche des côtes chiliennes à 16 nœuds de moyenne. Tandis qu’Hugo Boss a encore du mal à s’extirper des mous anticycloniques dans lesquels il s’est fait prendre il y a 24 heures, Jean Pierre Dick et Damian Foxall sont en train de s’échapper (plus de 1000 milles d’écart au pontage de 8h), à moins de 48 heures du passage du cap mythique.
3000 milles derrière les leaders, Temenos II a réussi à contenir le retour de son plus proche rival Mutua Madrileña (ce matin à 138 milles), grâce à l’entrée d’un vent de nord-ouest soutenu hier dans la journée. Les deux adversaires ont encore de quoi ‘jouer’ tactiquement : le tandem espagnol conserve toujours une position plus sud que Dominique Wavre et Michèle Paret.
En queue de peloton, Educacion Sin Fronteras est en train de plonger, pratiquement au vent arrière, dans le Pacifique Sud. Mais avec une vitesse moyenne sur 4 heures excédant à peine les 10 nœuds, il était ce matin (outre Hugo Boss) le bateau le plus lent de la flotte.

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IDEC devrait passer l’équateur jeudi

Start Idec
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Francis Joyon et IDEC incurvent lentement mais sûrement depuis hier après-midi leur route au Nord Nord Ouest. Ce n’est pas encore la route directe vers Brest et "la maison", mais après une semaine passée à louvoyer au gré des grains disséminés en plein dans son axe, Francis ne doit certes pas déplorer de pouvoir ainsi rester tribord amure à jouer avec les oscillations du vent. Ce dernier devrait gagner en force et en stabilité tout en prenant de plus en plus de droite (Est).
Le géant IDEC pourra ainsi s’appuyer plus que lutter contre les éléments et allonger une foulée que l’on sait longue et déliée depuis ses exploits dans les mers hostiles du grand Sud. Avec cette adonnante tant attendue et les régimes alizéens d’Est, l’exercice comptable de l’entreprise Joyon va de nouveau voir ses chiffres prendre de la hauteur. Ce matin déjà, son avance "pharaonique" sur le record d’Ellen MacArthur, en chute libre depuis le Horn ( plus de mille milles nautiques "perdus") est repartie à la hausse. Au terme de 45 jours de course en 2004, Ellen MacArthur venait de franchir le cap Horn. IDEC, lui, pointe vers la corne du Brésil. Francis aura ce soir glissé sous la barre des 4000 milles restant à parcourir. Un passage de l’Equateur est envisageable après demain jeudi. Resteront à négocier le Pot au Noir et les régimes dépressionnaires d’Ouest de l’Atlantique Nord bien connus du navigateur Morbihannais.

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Dick et Foxall au Cap Horn dans trois jours

Virbac
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Paprec-Virbac 2 a remis un peu de nord dans sa route pour retrouver de sa superbe cette nuit avec une vitesse moyenne digne de ce nom (17 nœuds sur les quatre dernières heures). Les leaders Jean Pierre Dick et Damian Foxall font désormais cap à l’est, et naviguent au largue, à l’arrière d’une dépression qui va les emmener jusqu’au cap Horn dans moins de trois jours.

785 milles derrière, ce sera vraisemblablement au tour d’Hugo Boss de subir un ralentissement, du à cette zone de haute pression qui a précédemment freiné le tandem Dick/Foxall. Vents erratiques et probablement contraires à prévoir à bord du bateau noir dans les prochaines heures.

Respectivement 3e et 4e, Temenos II et Mutua Madrileña sont à la lutte. Comme le prévoyaient Dominique Wavre et Michèle Paret, le duo espagnol se rapproche inexorablement de leur tableau arrière. Selon leur analyse également, le come back de Sanso et Rivero devait se cantonner à environ une centaine de milles. C’est à peu près l’écart qui séparait les deux adversaires au classement de 6h00 ce matin. Or, Mutua Madrileña, plus sud que Temenos II, était toujours 3 noeuds plus rapide…

Enfin, Educacion Sin Fronteras était le dernier concurrent à passer hier soir à 18h47 GMT (19h47 heure française) la porte 5 du détroit de Cook.

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Joyon : “je souffre de voir souffrir mon bateau”

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La progression vers l’Equateur est cependant à ce prix et Francis Joyon y souscrit d’autant plus volontiers qu’il sent proche la délivrance avec cette très attendue adonnante. En abordant les régimes d’alizés d’Est, Francis va en effet peut-être dès demain soir sentir le vent tourner doucement sur sa droite. Travers au vent, IDEC retrouvera alors un confort de route propice à une plus grande vitesse vers l’Equateur…

"Des grains très violents"

"Je souffre de voir souffrir mon bateau…" Joyon le marin est tout entier résumé dans cette phrase. Sans égard pour sa personne est limité quant il s’agit de multiplier changements de voiles et virements de bord. Le skipper d’IDEC grince des dents et souffre en silence à chaque creux dans lesquels les 9 tonnes de son trimaran viennent brutalement s’enfoncer. "J’ai eu toute la nuit des grains très violents sous de sombres nuages, et l’allure du bateau était très inconfortable, avec de très gros chocs dans les vagues." On le voit, la froideur des chiffres de sa progression au large du Brésil masque la dure réalité de cette phase si cruciale d’un tour du monde où, aux vitesses débridées du grand Sud, le marin supplée par la stratégie et l’intelligence de course. Alors que la chaleur se fait durement ressentir dans l’habitacle peu ventilé du trimaran, Francis se montre aux petits soins pour son grand voilier qui compte déjà plus de 21 000 milles réellement parcourus au compteur.

"J’ai perdu mon aiguillon"

Le retrait sur avarie de Thomas Coville, lui, laisse un grand vide dans l’esprit de Francis Joyon qui, depuis la genèse d’un projet indirectement partagé, a toujours composé avec les choix architecturaux et technologiques du trimaran Sodebo. "En battant mon record des 24 heures, Thomas a prouvé tout le potentiel de son bateau. Il est certain que de ne plus le savoir sur l’eau enlève un peu de pression. Il était mon "incitateur de performance". Mais je demeure complètement en recherche d’efficacité, à me battre pour chaque minute…"

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Paprec-Virbac 2 à fond, Hugo Boss au ralenti

Paprec virbac
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La vitesse a un prix, et les conditions sont très difficiles pour le tandem Dick-Foxall, aux prises avec de violents grains. Une situation en totale opposition avec celle vécue par Alex Thomson et Andrew Cape, totalement encalminés dans les 50èmes "hurlants" ! "Nous n’avons pas eu un calme aussi plat depuis les Canaries", résumait un Alex Thomson très philosophe lors de la vidéo conférence du jour, "mais cela ne sert à rien de se lamenter". Peinant à dépasser les 5 noeuds, le puissant Hugo Boss bute dans la dorsale anticyclonique et ne semble pas trouver de porte de sortie. Les deux navigateurs s’attendaient à cette situation et l’avaient anticipée lorsque nous leur avions parlé ce week-end, le cauchemar prend corps et l’hémorragie de milles est pour l’heure impossible à contenir. "Nous ne pouvons rien y faire, et les faits sont simples : nous nous sommes arrêtés à Wellington, et nous ne pouvions pas nous attendre à rester au contact de Paprec-Virbac 2", résumait Alex.
Pendant ce temps, à plus de 860 milles devant, on se fait copieusement brasser, et les longues sessions à la barre sont une vraie "torture", selon les mots de Jean-Pierre Dick. Conséquence directe, le duo franco-irlandais passe le plus clair de son temps à l’intérieur, même si le temps à grains – "ça passe brutalement de 20 à 35 noeuds" – oblige à effectuer de fréquents réglages. "Ce n’est pas évident de bien toiler le bateau", expliquait Jean-Pierre, "on tâche de ne pas prendre trop de risques et de limiter les efforts sur le matériel." Le cap Horn n’est plus qu’à deux jours de mer !

Joli match pour la 3e place

Entre Temenos II et Mutua Madrileña, la partie est bien plus serrée puisque l’écart, comme l’avait prédit Dominique Wavre ce week-end, est tombé à une centaine de milles. "On aurait dit que la Nouvelle-Zélande ne voulait pas nous laisser partir", indiquait le skipper Suisse aujourd’hui, alors que son monocoque renouait avec des vitesses dignes de son potentiel. "Nous sommes au reaching dans 20 noeuds de vent, il reste une grosse houle de sud qui fait rouler un peu le bateau (…) mais on retrouve l’apétit après un passage très frustrant." Les choses devraient à présent se stabiliser quelque peu entre le troisième bateau de la flotte et son poursuivant même si la situation météo apparaît complexe après les prochaines 48 heures… Wavre et Paret devraient pouvoir souffler un peu avec le retour tant espéré d’un vent soutenu, et ce d’autant plus que Javier Sanso nous avouait cet après-midi son intention de lever un peu le pied.
Servane Escoffier, à bord d’Educacion Sin Fronteras, a elle livré un joli témoignage après deux mois de mer : "Nous sommes lundi , nous entamons notre 9eme semaine de mer Nous avons passé la cinquième porte de parcours de cette Barcelona World race à bord d’Educacion sin Fronteras. Nous avons vu la terre, première fois depuis le 21 novembre dernier…yoouhouuuu, je commence à comprendre ce que devaient ressentir les flibustiers et autres marins d’il n’y a pas si longtemps. Terre terre!!! C’est tout de même étrange de venir jusqu ici et de pas s ‘arrêter faire une petite visite, vous trouvez pas? (…) Au passage de la ligne dans le détroit de Cook, un zodiac est venu à notre rencontre afin de récupérer ce que nous avons filmé, ça m’a fait tout bizarre de voir des personnes pour la première fois depuis 55 jours, j’en avais presque la larme à l’oeil alors que je ne les connaissais pas hormis Alistair qui travaillait à côté de nous à Barcelone. Alors, quelles émotions nos aurons si nous parvenons à finir ce tour du monde, lors de nos retrouvailles avec tout le monde à Barcelone?!! ça sera magnifique!! Faut qu’on y arrive rien que pour vivre cela !"

Le classement du 7/01/2008 à 17h

1 PAPREC-VIRBAC 2 à 11842 milles de l’arrivée
2 HUGO BOSS à 222 milles du leader
3 TEMENOS 2 à 1662 milles
4 MUTUA MADRILENA à 2015 milles
5 EDUCACION SIN FRONTERAS à 3138 milles
ABD ESTRELLA DAMM
ABD DELTA DORE
ABD PRB
ABD Veolia Environnement

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Thomas Coville contraint à l’abandon!

sodebo
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Exactement 5 minutes après avoir battu le record de distance sur 24 heures et alors qu’il naviguait dans la première partie de l’Océan Indien, à la latitude des Iles Kerguelen, Thomas Coville monte sur le pont pour réduire et découvre qu’il a perdu la crash box du flotteur tribord. Même s’il est trop tôt pour déterminer les causes exactes de cette avarie, le skipper de Sodeb’O qui avait vu hier deux icebergs de plusieurs centaines de mètres de long, constatait qu’il y avait des growlers – morceaux de glace flottant entre deux eaux – autour du bateau. Le trimaran se déroute actuellement vers Capetown (Afrique du Sud) distante de 1300 milles.

619,3 milles en 24 heures

On imagine la déception du skipper qui venait de battre – à 1h45 heure française ce samedi 5 janvier – le record des 24 heures en solitaire. Thomas Coville a parcouru 619,3 milles à la moyenne de 25,8 nœuds. Il bat ainsi de trois milles le record détenu par Francis Joyon (616,03). Le record est actuellement en attente d’homologation auprès du WSSRC . A noter que Thomas Coville a battu le record lors de sa 20e journée de navigation, tout comme Francis Joyon, et dans la même zone de l’Océan Indien, avec qui plus est un schéma météo assez similaire, en avant d’une dépression.

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Prochain passage : Le Cap Horn

iceberg barcelona race jean pierre dick
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31 décembre 2007 – Jour 51
Grosse frayeur pour Jean-Pierre Dick et Damian Foxall, qui lundi 31 décembre relatent avoir frôlé de près un iceberg imposant par 54°S. La veille permanente est plus que jamais d’actualité, pour autant les leaders n’envisagent pas de modifier leur route : "On a mis un peu de Nord dans notre route, mais nous n’allons pas changer notre stratégie maintenant", explique Jean-Pierre Dick. "Nous avons assez galéré comme ça ces deux derniers jours pour venir chercher de la pression et un meilleur angle de vent dans le Sud pour ne pas en profiter maintenant que nous y sommes !" Hugo Boos évolue pour sa part à 45°S, cherchant à contourner par le nord un système de hautes pressions. Et alors que Roland Jourdain et Jean-Luc Nélias ont mis pied à terre à Fremantle après 15 jours passés sous gréement de fortune, Temenos II s’apprête à faire escale à Wellington.

1er janvier 2008 – Jour 52
La première journée de la nouvelle année n’apportera pas de changement majeur pour Paprec-Virbac 2, qui continue à tailler la route dans un champ de mines, et consigne son second iceberg croisé en deux jours. Alex Thomson et Andrew Cape bénéficient pour leur part de conditions idéales et commencent à récolter les fruits de leur option, mais il va falloir trouver la meilleure stratégie pour descendre vers le cap Horn. Du côté de Wellington, Michèle Paret et Dominique Wavre sont attendus de pied ferme, tandis que Mutua Madrileña semble prêt à prendre la troisième place à la faveur de l’escale technique de Temenos II. Educacion Sin Fronteras profite d’une accalmie, en route vers le détroit de Cook. « Cette première journée de l’année 2008 a été bien agréable ! Ca fait du bien quand ça se calme ! Albert a pu monter dans le mât pour inspecter les drisses et d’éventuels points de raguages : tout est OK", note Servane Escoffier.

2 janvier – Jour 53
Le relatif calme météo dont bénéficient les concurrents de la Barcelona World Race en ce début d’année devrait rapidement faire place à des conditions musclées, à l’avant comme à l’arrière de la flotte. Chacun dans son système météo, chacun sur sa route, avec ou sans icebergs, mais tous avec le même objectif : aller au plus vite en préservant équipage et matériel ! Temenos II est à bon port et n’attend plus qu’un verdict concernant l’état de sa quille, qui déterminera la suite des événements – l’objectif est naturellement de reprendre la course le plus vite possible. Cette option n’est évidemment pas d’actualité pour Roland Jourdain et Jean-Luc Nélias, mais les deux compères de Veolia Environnement conservent tout leur humour et s’offrent un passage du cap Leeuwin. à pied ! Moment immortalisé en vidéo par ce duo qui décidément n’est jamais à court de ressources.

3 janvier – Jour 54
«Nous nous sommes décidés à la dernière minute ! » explique Javier Sanso juste après avoir mis pied à terre, jeudi matin, à 9h00 heure française. Mutua Madrileña fait donc une escale surprise à Wellington, pour le plus grand bonheur d’Educacion Sin Fronteras qui voit là une occasion de retrouver des compagnons de jeu. «Nous n’avons rien de grave à réparer", poursuit Javier Sanso "mais il est important de disposer d’un bateau fiable à 100% pour repartir dans les 50e. C’est une décision très désagréable à prendre, mais la sécurité prime avant tout. » Pour Temenos II, la course doit reprendre en début de soirée (heure française), au terme d’un arrêt qui aura duré environ 49 heures, tandis que devant, Paprec-Virbac 2 souffle un peu en sortant de la zone à risques.

4 janvier – Jour 55
Après Hugo Boss au jour 54, c’est au tour de Paprec-Virbac 2 d’accélérer la cadence à la faveur d’une forte dépression. Mais cette dernière oblige le leader à remettre du Sud dans son cap, et à se rapprocher ainsi d’éventuels icebergs. La menace blanche reste omniprésente. Dominique Wavre et Michèle Paret, à nouveau en course depuis hier soir, vont choisir leur stratégie en connaissance de cause. De l’autre côté de la Nouvelle-Zélande, Educacion sin Fronteras progresse à très petite vitesse vers le détroit de Cook. Comme l’explique Servane Escoffier, "On a affalé la grand voile pour éviter que ça fasseye en faisant rouler le bateau d’un bord sur l’autre avec de grands à coups dans le gréement. On pense pouvoir la hisser à nouveau bientôt. On en a profité pour réparer un petit trou, qui aurait pu devenir grand. c’est bien d’avoir pu le faire."

Week-end du 5-6 janvier – Jours 56 / 57
Paprec-Virbac 2 subit en cette fin de semaine des vents faibles et de surcroît de face, tandis que Mutua Madrileña, de retour en course dès samedi matin, repart d’emblée en mode chasse. Dès le lendemain, les deux compères à bord du monocoque espagnol reprennent du terrain sur Temenos II, aux prises avec des vents de moins de 10 noeuds. "Je m’attends à ce qu’ils reviennent à 150 voire 100 milles de nous avant que les choses ne se stabilisent", explique alors Dominique Wavre… De son côté, Servane Escoffier annonce qu’Educacion Sin Fronteras n’a aucunement l’intention de s’arrêter à Wellington, mais aurait préféré ne pas rester ‘scotché’ dans l’anticyclone, pour pouvoir jouer avec Mutua Madrileña – il n’en sera pas ainsi dans l’immédiat.

Classement du 6 janvier 14 heures GMT
1 Paprec Virbac 2 8,159 de l’arrivée
2 Hugo Boss + 768
3 Temenos ll + 2733
4 Mutua Madrileña + 2917
5 Educación Sin Fronteras + 3230
ABD Veolia Environnement
ABD Estrella Damm
ABD Delta Dore
ABD PRB

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