mercredi 26 novembre 2025
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Thomas Coville, “la boule au ventre”

iceberg coville
DR

« (…) Je n’ai pas fermé l’oeil de la nuit. (…) Seuls les deux traits de sillage laissés par les safrans marquent l’obscurité. Les yeux me piquent tellement je scrute le radar. Lorsque je vais dehors, j’ai l’impression de voir sortir une masse claire (un iceberg, ndr) toutes les minutes. (…) J’ai la gorge serrée. Je me suis fait un thé brûlant. Une partie de moi reste concentré sur le bateau et l’autre est en mode survie. J’imagine tous les scénarios, mais aucun n’est le bon. La combinaison et le matériel de sécu sont à mes pieds (l’Iridium de secours et le kit de base). Pourquoi faire ? Je n’en sais rien. Je regarde même la carte une nouvelle fois. Loin, bien loin de tout! Je suis juste sous le Cap de Bon Espérance.
Depuis ce matin, j’ai cette boule au ventre qui ne me quitte plus. Par 48° 45 Sud et 10° 19 E, je suis le témoin oculaire de ce fameux réchauffement climatique. De mémoire de naviguant, on n’avait jamais vu de glace aussi Nord en cette Saison. (…) Je pensais être sorti d’affaire, mais la température de l’eau rechute brutalement à 5° puis 4.9°, signe de leur présence proche. Je sors sur le pont, l’atmosphère est glaciale et le vent apparent créé par la vitesse du bateau renforce la sensation de froid. L’aube blanchit. Je retrouve les contours du bateau. L’écume blanche du moutonnement des rafales sur l’eau ressemble à s’y méprendre à une plaque de glace. A chacune d’entre elles, je me contracte un peu plus. Au loin, une masse plus limpide ressort, juste dans mon Est. Je retiens mon souffle… encore un ? Ce ne sont que les premiers rayons du jour qui sortent juste sous les nuages de l’horizon. J’arrive à trouver la force de sourire. Je vais retrouver mes yeux pour quelques heures. Cette nuit a été l’une des plus longues de mon existence. Il faut que j’arrive à dormir un peu avant la prochaine nuit…. »

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Hugo Boss à la peine

hugo boss
DR

Après Hugo Boss hier, c’est au tour de Paprec-Virbac 2 d’accélérer la cadence à la faveur d’une forte dépression. Mais cette dernière oblige le leader à remettre du Sud dans son cap, et à se rapprocher ainsi d’éventuels icebergs. La menace blanche reste omniprésente. 15, 16, 17 noeuds : la vitesse moyenne de Paprec-Virbac 2 augmente régulièrement depuis cette nuit. « Le coup de vent est là, assez fort. Un vent pas très agréable car instable, donc fatiguant. En plus, c’est un vent de travers. Nous avons pas mal réduit la toile. On a 30 noeuds et je pense que ça va monter. La mer est assez cahotique et devrait se former dans les heures à venir », expliquait Jean-Pierre Dick à la vacation. Le skipper niçois s’attend d’ailleurs à avoir des conditions difficiles pendant plusieurs jours : « nous ne pensons pas doubler le Cap Horn avant le 9 janvier, on ne devrait pas avoir de vents portants, ça va donc être long ! »

Hugo Boss attend "le prochain bus"

Alors que la dépression venait d’arriver sur Paprec-Virbac 2, Hugo Boss la quittait : « nous venons de sortir des basses pressions : on a loupé le bus… Nous attendons le prochain ! » A savoir une deuxième dépression qui pourrait leur permettre de faire route directe vers le Cap Horn. D’ici là, le duo anglo-saxon va devoir composer avec des brises relativement faibles. A la mi-journée, sa vitesse n’était plus que de 10 noeuds, soit 4 à 6 noeuds moins rapide que le leader : « ça va accélérer devant ! Nous, nous allons faire notre route. mais on fera le maximum pour ne pas descendre trop Sud, car nous n’avons pas du tout envie de voir trop de glace ! », précisait Andrew Cape.

La hantise des glaces planne toujours

En effet, même si les concurrents de tête naviguent aujourd’hui par 47° Sud pour Hugo Boss et 51° Sud pour Paprec-Virbac 2, tous deux font route au Sud, et se rapprochent inévitablement de nouvelles zones à risque : « les glaces ne sont pas loin », précisait Jean-Pierre Dick, « la température de l’eau est à nouveau autour de 8° C. Nous avons déjà croisé des icebergs par cette température là. Le risque ne sera totalement écarté qu’une fois que nous aurons franchi le Cap Horn. Là, ce sera une vraie délivrance.»
Pour l’heure, les deux leaders ont encore quelques 3 500 km d’une route bien mal pavée à affronter, avant d’espérer souffler un peu en Atlantique.
Les glaces seront sans aucun doute aussi l’une des préocupations premières des autres concurrents de la Barcelona World Race. A commencer par l’équipage de Temenos II qui a pu reprendre la mer hier soir à 21h30, heure française, avec un bateau, une quille et un gréement entièrement révisés et fiabilisés. Dominique Wavre a pris soin de répertorier les positions de tous les icebergs repérés. Ce paramètre pèsera lourd dans leurs décisions stratégiques des jours à venir : « on va éviter d’aller faire joujou dans ce coin-là. sauf s’il y a du temps clément », précisait Michèle Paret.

La bulle de Tasmanie

Du temps clément, il y en a au large de la Nouvelle Zélande ! Beaucoup trop même au goût de Servane Escoffier et d’Albert Bargués qui étaient ce matin complètement encalminés en mer de Tasmanie : « on a affalé la grand voile pour éviter que ça fasseye en faisant rouler le bateau d’un bord sur l’autre avec de grands à-coups dans le gréement. On pense pouvoir la hisser à nouveau bientôt. On en a profité pour réparer un petit trou, qui aurait pu devenir grand. c’est bien d’avoir pu le faire. »
Ces calmes remettent en cause le passage d’Educacion sin Fronteras dès demain dans le détroit de Cook : « rien n’est moins sûr ! », lançait Servane Escoffier, « on va croiser les doigts pour que le vent rentre. On aimerait bien être là au moment où Mutua Madrilena va repartir. En tous cas, eux, ils ont bien choisi leur moment pour s’arrêter : en pleine bulle anticyclonique, ils ont limité les milles perdus, et en en plus ils se seront requinqués à terre ! »
Le duo espagnol en est à mi-escale à Wellington. Javier Sanso et Pachi Rivero devraient être prêts à repartir dès la fin du délai minimum de 48 heures prévu par les règles de course, soit demain samedi à 9 heure française.

Classement du 4 janvier à 13h

1. PAPREC-VIRBAC 2 à 8640 milles de l’arrivée
2. HUGO BOSS à 814 milles du premier
3. TEMENOS II à 2621 milles du premier (reparti de Wellington)
4. MUTUA MADRILENA à 2704 milles du premier (en escale à Wellington)
5. EDUCACION SIN FRONTERAS à 3002 milles du premier
ABD. VEOLIA ENVIRONNEMENT
ABD. ESTRELLA DAMM
ABD. DELTA DORE
ABD. PRB

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Deux jours de près au menu de Francis Joyon

IDEC
DR

« C’est sûr que mon avance va en prendre un coup, je m’attends à deux à trois journées à ne progresser que de 250 milles sur la route. Mais le moral est bon. Il ne faut pas que je me plaigne : j’ai un bateau à 100% de son potentiel, je ne fais qu’entamer un peu mon avance et ces journées de près inévitables sont le prix à payer pour gagner en latitude nord ». A la vacation ce vendredi, Francis Joyon n’apparaissait pas franchement inquiet de son net ralentissement dans la remontée de l’Atlantique Sud. « Tout le jeu consiste à suivre les oscillations du vent, à tirer des bords pour gagner au maximum vers le nord », précise le skipper d’IDEC, au moment de boucler son 42e jour de mer.

La journée d’hier a été la plus lente de ce tour du monde pour le moment. « Mais il fallait bien se décider à traverser cette zone de basse pressions et Francis a très bien fait de s’y mettre hier car le système grossit. Ce qui veut dire qu’il s’en est bien sorti car ça aurait été bien pire de n’y aller qu’aujourd’hui », estime Jean-Yves Bernot, le routeur d’IDEC. Francis Joyon confirme en plaisantant : « garder des vents portants, cela voulait dire traverser l’Atlantique jusqu’à l’Afrique, ce qui n’était tout de même pas très raisonnable ! » Francis Joyon a donc profité de la journée d’hier pour remettre à niveau le bateau et le bonhomme : « j’ai beaucoup bricolé, consolidé mes chariots de lattes de grand voile, et puis je me suis reposé, j’ai bien récupéré.»

L’au revoir des albatros

Ainsi va la vie à bord du grand trimaran rouge « que les albatros ont quitté hier… maintenant j’ai droit à une mer un peu vide mais il fait bon : vingt degrés dans la journée, c’est tout de même beaucoup plus agréable lorsqu’il faut aller manœuvrer à l’avant » précise Francis Joyon qui va même tenter de s’accorder un peu de lecture, une fois le bateau calé sur un bord. « J’ai lu Coloane au Cap Horn, là je vais me mettre dans du plus classique, du Douglas Kennedy ». Histoire de patienter entre deux virements de bord, en remontant vers ce fameux 27e ou 25e sud où « enfin je devrai toucher les alizés d’est et faire accélérer le bateau au travers ».
Francis Joyon ne se donne pas pour l’instant de timing pour atteindre l’équateur « c’est encore trop tributaire de la progression dans ces fameux deux à trois jours à venir ». Cet après-midi, IDEC navigue à peu près à mi-distance entre le Cap Horn et l’équateur, par 34° Sud et 31°nord, au milieu de cet Atlantique Sud qui est le premier, dans ce sens, à lui poser de réels problèmes de progression « dans du vent debout » comme dit Francis, qui atteignait tout de même des vitesses de l’ordre de 16 nœuds ce matin, tribord amûre. Son avance sur le record d’Ellen MacArthur a certes baissé, mais IDEC bénéficie tout de même encore de près de 3000 nautiques d’avance sur le chrono de référence, soit plus de 5500 kilomètres. Et Ellen MacArthur aussi, tout comme Orange II en 2005, avait rencontré ce genre de difficultés, au même endroit, lors de son record.

Les vents d’Est espérés lundi

Il n’y a donc pas péril en la demeure pour Francis Joyon, il est simplement en train de manger son pain noir en attendant des jours meilleurs, quand viendront enfin ces fameux alizés d’Est tant convoités qui permettront à nouveau d’allonger la foulée sur la route. Ce devrait être pour la journée du 7 janvier, lundi.
En attendant, Francis Joyon pourra toujours se féliciter de son choix de n’avoir installé aucun moteur à bord de son grand trimaran. « Depuis le départ, grâce à l’éolienne et aux panneaux solaires plus seulement 9 litres de méthanol pour la pile à combustible, les batteries sont chargées à bloc, je suis vraiment très content de ça aussi », explique-t-il. Et pour le grand défenseur de la nature qu’il est, ces énergies propres prennent tout leur sens au vu des icebergs rencontrés en grand nombre cette année que ce soit par IDEC, par Sodeb’O ou par les concurrents de la Barcelona World Race. « C’est une année à icebergs et surtout cela faisait bien longtemps qu’on n’en avait pas vu aussi nord. Ces morceaux de banquise qui se détachent sont un signe de plus que la planète se réchauffe… »
A 13h, IDEC naviguait à 16 nœuds sur le même bord au Nord-Ouest. Et à un peu plus de 5150 milles de la ligne d’arrivée à Brest, son avance sur le record d’Ellen MacArthur s’élevait encore à près de 3000 milles.

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Sodeb´O : deux jours et demi de retard à Bonne Espérance

sodebo
DR

Par 49° de latitude sud, Thomas Coville a franchi la longitude du cap de Bonne Espérance, au large de l’Afrique du Sud, ce vendredi soir 4 janvier à 18h16 heure française, après17 jours, 22 heures et 33 minutes de course depuis son départ dans sa tentative de record autour du monde en solitaire. Le skipper du maxi trimaran Sodeb’O s’intercale donc toujours entre le temps de référence à battre d’Ellen MacArthur – qu’il améliore d’un jour, 11 heures et 13 minutes – et celui du trimaran IDEC. Au cap, Sodeb’O accuse 2 jours, 15 heures et 17 minutes de retard sur Francis Joyon qui avait passé cette longitude en 15 jours, sept heures et 16 minutes.

A plus de 21 nœuds, Sodeb’O file toujours en avant d’une dépression et Thomas Coville entame donc la traversée de l’océan Indien sur un cap très Sud qui pourrait même le conduire à passer dans le sud des îles Kerguelen, Thomas Coville étant déjà ce soir à moins d’un degré des Cinquantièmes Hurlants, alors qu’il entame ce soir son 19e jour de course. Son avance sur Ellen MacArthur est de l’ordre de 825 milles à ce moment du parcours. Francis Joyon, de son côté, a engrangé près de 3000 milles d’avance sur ce même chrono de référence, et en est, lui, à la remontée de l’Atlantique Sud, au grand large du Venezuela.

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IDEC freiné au grand large de l’Uruguay

Start Idec
DR

IDEC est ce matin au grand large de l’Uruguay et de sa capitale Montevideo. Francis Joyon a réussi à bien gagner en latitude en faisant un cap plein nord depuis 20h hier soir et il est maintenant largement sorti des Quarantièmes : à 6h ce matin, IDEC naviguait par 37° Sud et 29° Ouest. Mais comme il l’annonçait hier, Francis Joyon commençait à être confronté à des vents faibles qui faisaient chuter la vitesse à moins de 10 noeuds.

Une navigation complexe commence pour s’extirper de l’anticyclone qui barre la route vers les vents d’Est et le Pot au Noir. L’avance sur le record d’Ellen MacArthur s’en ressent légèrement (une cinquantaine de milles) mais elle reste supérieure à 3360 milles. IDEC a bouclé dans la nuit les trois quarts du parcours de son tour du monde en passant au-dessous de la barre des 5400 nautiques (théoriques) restant à couvrir pour boucler la boucle.

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Educacion sin Fronteras va revenir sur la flotte

Educacion Sin Fronteras
DR

Le leader Paprec-Virbac 2 a franchi la porte des glaces n°3 à 2h30 cette nuit. Jean-Pierre Dick et Damian Foxall naviguent par 51°35 Sud et poursuivent leur trajectoire au Nord-Est. Hier, leur route a encore été ponctuée de sueurs froides avec au total 9 icebergs repérés. Ils devraient être aujourd’hui enfin sortis de ce champ de glaces.
Le leader évoluait heureusement toujours dans des conditions très clémentes (soleil et mer plate) qui permettaient au navigateur en veille sur le pont de repérer les growlers. Damian Foxall en a également profité pour réparer le safran babord… « avant le coup de vent » comme le précisait Jean-Pierre Dick cette nuit.
Coup de vent qui ne doit plus être très loin d’Hugo Boss. Alex Thomson et Andrew Cape affichent une belle vitesse moyenne de 15 nœuds mais ces basses pressions les contraignent à remettre du Nord dans leur route, s’éloignant à nouveau de la trajectoire directe. Hugo Boss a ainsi reperdu 50 milles sur Paprec-Virbac 2.

Mutua Madrilena, lui, vient de s’arrêter à Wellington, à 9 heures françaises, pour un pit-stop technique. L’escale devra durer au minimum 48h comme imposé par le règlement. C’est à priori plus qu’il n’en faudra pour permettre à Javier Sanso et Pachi Rivero de réparer les « petites » mais cruciales avaries subies après un demi tour du monde : rotule de barre de flèche, rotation du mât, chandelier bâbord, gaines de lattes de carbone, cales du puits de dérive et surtout 2 des 5 pilotes automatiques.A noter que, comme Temenos II, Mutua Madrilena a essuyé des conditions météo très difficiles dans le détroit de Cook avec un vent de 30 à 35 nœuds aussi soudain qu’inattendu, un fort courant et des vagues déferlantes.
L’excellente nouvelle vient du team de Dominique Wavre et Michèle Paret qui annonce que le couple va pouvoir reprendre la course, les dommages sur la quille de Temenos II n’étant que superficiels. Les réparations sont en cours de finition, Dominique et Michèle reprendront la mer ce jeudi à 21 heures françaises.

Mais le grand gagnant du jour est Educacion sin Fronteras qui voit son retard sur ses concurrents directs fondre comme iceberg au soleil. Servane Escoffier et Albert Bargués ne sont plus qu’à 435 milles du Cap Farewell, soit à deux petites journées de navigation du détroit de Cook qu’ils traverseraient ainsi à peu près au moment où Javier Sanso et Pachi Rivero reprendront la mer ! Educacion sin Fronteras signe en plus la meilleure performance de la flotte sur les dernières 24 heures avec 14 noeuds de moyenne. Ainsi, les pit-stop des uns font le bonheur des autres et surtout de la course, qui va connaître d’ici 48 heures une sorte de nouveau départ, depuis Wellington, pour une partie de la flotte. La sécurité y gagne aussi largement, permettant aux concurrents, contre 48 heures d’escale, de repartir avec des bateaux fiabilisés. Un paramètre crucial dans ces contrées, d’autant que le Pacifique, clément pendant la trève des confiseurs, semble vouloir réveiller ses légendaires tempêtes dans les jours à venir…

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Objectif 50 noeuds aux Masters of Speed

Record de vitesse 2005-Planche à voile-Sainte Marie de la mer-Finian Mayard
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Avoir des conditions météorologiques de record de vitesse sur le canal des Saintes-Maries de la Mer, l’un des vœux 2008 des Masters of Speed va être exaucé dès aujourd’hui et demain. En effet, un vent de Sud-Est, soufflant à 40 nœuds, rafales à 50, est attendu dès aujourd’hui.
Finian Maynard, l’homme le plus rapide à la voile de la planète sur une courte distance (48,70 nœuds) attend le moment propice pour s’élancer et tenter de battre son propre chrono.

Mais sont aussi dans les starting blocks : Antoine Albeau, recordman windsurf de France en vitesse (46,55 nœuds), ainsi que David Garrel, Karin Yaggi, Marion Raizy, Cédric Bordes, Pascal Maka, Christophe Simian …

Les masters of Speed en chiffres :

48,70 nœuds : le record du Monde de vitesse absolu à la voile réalisé le 10 avril 2005 par Finian Maynard
500 mètres : la longueur du canal des Saintes-Maries de la Mer
14 : le nombre de titre de Champion du Monde de Windsurf détenu par Björn Dunkerberck
41,25 nœuds : le record du Monde de vitesse féminin en planche à la voile réalisé par la Suisesse Karin Yaggi le 10 avril
46,82 nœuds : le record de Finian à l’Automne 2004, il met fin à l’hégémonie du voilier Yellow Pages
1986 : Pascal MAKA est le premier windsurfer à homologuer un nouveau record avec 38,86 nœuds.
46,55 nœuds : record de France Antoine Albeau
50 nœuds : l’objectif des Masters of speed

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Le nouveau bateau de Dee Caffari mis à l’eau

Aviva
DR

Loin des 40 noeuds qui avaient vu son monocoque démâter lors de la Transat Ecover B to B, Dee Caffari a pu bénéficier de conditions idéales pour les premiers tests en mer de son tout nouvel Imoca : 15-25 noeuds de vent de sud et grand soleil au large de Wellington (Nouvelle Zélande).

Le tout nouveau 60′ Open Aviva avec lequel la britannique Dee Caffari prendra le départ du prochain Vendée Globe a donc tiré ses premiers bords dans des conditions parfaites, en attendant le Vendée Globe, "le plus important challenge de sa carrière", selon les propres termes de la navigatrice.

Ci-dessus, la première photo du nouvel Aviva de Dee Caffari.

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Coup de tabac à l’avant, du jeu à l’arrière

Paprec virbac
DR

Le risque de rencontre avec un objet flottant glacé semble désormais écarté pour Paprec-Virbac 2 qui navigue depuis cette nuit au dessus du 52e Sud : « nous sommes suffisamment Nord maintenant pour ne plus risquer de rencontrer des icebergs. Nous sommes tranquilles pour deux ou trois jours au moins ! Après, il faudra redescendre vers le Cap Horn », expliquait Damian Foxall à la vacation du jour.

Jusqu’à 50 noeuds attendus…

Ce danger écarté, le tandem Dick/Foxall doit maintenant se préparer à affronter sa première dépression du Pacifique. Ces basses pressions sont déjà sur la route d’Hugo Boss, mais dès cette nuit, elles génèreront des vents de 30-35 nouds de secteur Est sur la zone de navigation de Paprec-Virbac 2. Le duo franco-irlandais devra donc négocier des vents de face avec une mer très forte et croisée. Les vagues causées par les vents de cette dépression viendront en effet contrer la houle du Pacifique. Pour les hommes comme pour les bateaux, et notamment pour les gréements, ces conditions météo s’anoncent terriblement éprouvantes. Jean-Pierre Dick et Damian Foxall se sont préparés du mieux possible pour ce coup de vent : « on a fait beaucoup de petites réparations à bord, c’est comme si on avait fait une escale technique ! », plaisantait le co-skipper de Paprec-Virbac 2.
Plus au Nord, Hugo Boss est déjà dans le flux de cette dépression, avec une brise de secteur Sud de 30-35 nouds établis. Le vent devrait ensuite se renforcer encore, jusqu’à 50 nouds en tournant à l’Ouest, soit des flux portants, donc plus « faciles » à gérer et surtout moins dangereux pour le matériel. Alex Thomson et Andrew Cape devraient donc pouvoir donner un bon coup d’acccélérateur, dans la limite du raisonnable. Avec la remontée Nord de Paprec-Virbac 2, les deux leaders se retrouvent désormais sur une trajectoire presque identique, elle-même alignée sur le Cap Horn : la course poursuite continue.

Wellington, havre technique

Wellington se révèle être le point de rendez-vous stratégique de cette Barcelona World Race. Après Hugo Boss la semaine dernière, Temenos II avant-hier, c’est Mutua Madrilena qui choisi de s’arrêter dans le port néozélandais pour un check-up technique : « nous nous sommes décidés à la dernière minute» expliquait Javier Sanso juste après avoir mis pied à terre, ce jeudi matin, à 9h00 heure française, « nous n’avons rien de grave à réparer, mais il est important de disposer d’un bateau fiable à 100% pour repartir dans les 50e. C’est une décision très désagréable à prendre, mais la sécurité prime avant tout. »
De nombreux techniciens étaient déjà à pied d’oeuvre ce matin à bord de Mutua Madrilena afin que tout soit prêt d’ici 48 heures, délai minimum imposé par le règlement pour ce type d’escale technique. « Nous serons prêts», assure Javier Sanso.
Ce pit-stop impomptu fait le bonheur de Servane Escoffier et d’Albert Bargués qui devraient arriver dans le détroit de Cook à peu près au moment où l’équipage espagnol repartira en course : « Il va y avoir du jeu, une course dans la course ! Génial, j’adore ça !», se réjouissait la jeune navigatrice en apprenant la nouvelle. L’équipage d’Educacion sin Fronteras ne compte pas du tout faire escale : « après plus de 50 jours de mer, il y aurait bien sûr toujours des choses à réparer », précise Servane, « mais tout va bien à bord, nous n’avons vraiment pas prévu de nous arrêter. »
Côté santé, tout va bien également, Servane racontait que son petit doigt était désormais en forme de « Z » : « ça fera un souvenir de la course ! J’aurai des histoires à raconter à mes petits enfants !! »
A Wellington, Dominique Wavre et Michèle Paret profitent de leurs dernières heures d’escale pour prendre du repos. Ils devraient reprendre de fil de la course ce soir à 21 heures française, soit après environ 49 heures de stand by.

Classement du 3 janvier à 11h

1. PAPREC-VIRBAC 2 à 8955 milles de l’arrivée
2. HUGO BOSS à 870 milles du premier
3. TEMENOS II à 2390 milles du premier (en escale à Wellington)
4. MUTUA MADRILENA à 2390 milles du premier (en escale à Wellington)
5. EDUCACION SIN FRONTERAS à 2908 milles du premier
ABD. VEOLIA ENVIRONNEMENT
ABD. ESTRELLA DAMM
ABD. DELTA DORE
ABD. PRB

(source Barcelona World Race)

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IDEC est reparti après 12 heures de calmes

idec
DR

C’est cette journée du 3 janvier qu’ont choisi Francis Joyon et son routeur Jean-Yves Bernot pour traverser la bulle anticyclonique et ses calmes qui barraient la route d’IDEC dans sa remontée de l’Atlantique Sud. Un passage inévitable qui se solde par une douzaine d’heures de calmes et donc de très petites vitesses. Mais à 17 h cet après-midi, le grand trimaran était de nouveau sur des vitesses plus conformes à son potentiel, lesquelles augmentaient de nouveau jusqu’à près de 15 noeuds, après avoir été parfois inférieures à 5 et même à 3 noeuds dans la journée.

"Cela fait trois jours que nous savions qu’il faudrait en passer par là", résume Jean-Yves Bernot, "nous avons donc eu droit logiquement à 12 heures de calmes que Francis a du mettre à profit pour se reposer. Ce matin je lui ai d’ailleurs envoyé un message qui disait : "programme du jour : la sieste! Ce soir, Francis est reparti à 14 noeuds, la bulle se déplace donc bien d’ouest en est comme nous l’avions prévu. Derrière, IDEC commence à toucher des vents globalement de secteur Nord, Nord-Ouest d’abord puis Nord-Est ensuite. Francis va donc devoir faire du près, mais dans 15 à 20 noeuds de vent et sur mer relativement plate, ce qui lui permettra d’atteindre des vitesses de l’ordre de 18 noeuds. En deux bords, avec un virement demain, ce vent de Nord devrait permettre d’aller chercher le 25° Sud où Francis trouvera les vents d’Est pour monter jusqu’à l’équateur."

Cette journée du 3 janvier, une des plus lentes depuis le départ du Tour du Monde (environ 250 milles) ne devrait donc être qu’un coup de frein passager dans la marche du grand trimaran IDEC. Malgré ce ralentissement, Francis Joyon a réussi à conserver 3200 milles d’avance sur le chrono de référence d’Ellen MacArthur, soit près de 6000 kilomètres.

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