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Class30. Début des qualifications au championnat du monde de navigation en double offshore 2025 à Cowes

Cal Finlayson & Maggie Adamson (GBR 1) © Paul Wyeth/RORC

Les qualifications d’ouverture du Championnat du monde de navigation en double offshore 2025 ont débuté à Cowes, sur l’île de Wight, dans des conditions presque parfaites : un vent de nord-est de 10 à 14 nœuds, un ciel clair et une eau plate pour une course de 140 milles nautiques.

Le championnat se déroule sur le Sun Fast 30od organisé par le Royal Ocean Racing Club (RORC), en collaboration avec Cap-Regatta et avec le soutien de LGL et Jeanneau. Deux équipages représentent la France : Théa Khélif et Thomas André, et Clara Bayol avec Charles Hénon. Pour les deux équipages français l’objectif sera de se qualifier directement pour la Course Finale, en terminant dans le top 5 de leurs Courses de qualification respectives. Si ce n’est pas le cas ils pourront peut-être passer par la Course de repêchage qui permettra d’obtenir les derniers tickets pour la Course Finale où se joueront les médailles !

Le départ a été âprement disputé. Nanami Iguchi/Yoshihiko Murase (JPN 1) étaient en OCS mais ont redémarré proprement. Lina Rixgens et Sverre Reinke (GER 1) ont ouvert le balisage HYS, talonnés par Aaron Hume-Merry et Anna Merchant (NZL 1) et Anna Drougge et Martin Angsell (SWE 1). Arianna Liconti et Francesco Farci (ITA 1) se sont séparés vers l’ouest en début de course, mais ont perdu du terrain. Sur le bord de la ligne d’écartement menant à Paul Heys, le peloton s’est redistribué : NZL 1 a dépassé GER 1, laissant SWE 1 en troisième position.

Les champions du monde en titre Cal Finlayson & Maggie Adamson (GBR 1) ont parfaitement démarré leur campagne en remportant la victoire en un peu moins de 19 heures. Moins de quatre minutes plus tard, Dominique Knuppel et Federico Waksman (URU) ont franchi la ligne d’arrivée en deuxième position, mais ils devront attendre la décision du jury plus tard dans la journée pour confirmer leur place. Lina Rixgens et Sverre Reinke (GER 1) ont réussi à remonter après s’être accrochés à un filet de pêche au sud de l’île de Wight pour décrocher la troisième place avec seulement 47 secondes d’avance. Anna Drougge et Martin Angsell (SWE 1) ont terminé à une solide quatrième place, se qualifiant ainsi pour la finale. Le jeune équipage néerlandais composé de Christiane Walta et Ivar Elstrodt (NED) a décroché la cinquième place, cruciale pour la qualification en finale du championnat.

Cal Finlayson et Maggie Adamson ont commenté leur victoire dans la course de qualification 1 :
« En arrivant à cette première qualification, notre objectif était simple : terminer dans les cinq premiers », a commenté Finlayson. « C’est tout ce dont nous avions besoin pour assurer notre place en finale. La victoire était un bonus, mais cela montre que si vous restez en tête, même lorsque vous vous faites dépasser ou que vous commettez des erreurs, vous serez toujours dans la course au moment crucial. Dans une flotte aussi compétitive, le positionnement est primordial. Nous avons globalement suivi le plan que nous avions discuté, mais bien sûr, vous ne pouvez pas vous contenter de naviguer à votre rythme, vous devez réagir aux bateaux qui vous entourent. Rester calme et prendre des décisions intelligentes était la clé. À l’arrivée, nous naviguions encore à neuf nœuds malgré le courant contraire, et c’était génial de franchir la ligne d’arrivée.

« Les courses au large courtes comme celle-ci sont presque des sprints, il s’agit donc de maintenir l’intensité tout en gérant son énergie », a commenté Adamson. « Nous avons identifié des étapes stables pendant lesquelles l’un de nous pouvait faire une sieste de 20 minutes, ce qui nous a permis de rester vigilants. Nous avons également veillé à avoir des collations dans les poches des voiles afin de pouvoir manger pendant la course sans perdre notre concentration. L’adrénaline aide aussi ! En tant que champions du monde en titre, nous savons que nous sommes dans le collimateur, mais nous essayons de ne pas nous laisser impressionner. Notre approche consiste simplement à naviguer, à rester calmes lorsque les choses ne se passent pas comme prévu et à continuer à pousser. Nous avons travaillé dur pour ne pas paniquer au milieu de la flotte, simplement nous recentrer, nous motiver rapidement et nous remettre dans le jeu. Cet état d’esprit a fait la différence ici. Nous sommes ravis de commencer notre campagne 2025 de cette manière. Notre objectif principal était de nous qualifier pour la finale, et nous pouvons désormais nous réjouir à l’idée de nous battre pour le titre. »

L’équipe uruguayenne composée de Dominique Knuppel et Ferderico Waksman a déjà participé à des courses en double, mais leurs exploits les plus remarquables se situent ailleurs. Knuppel a représenté l’Uruguay à deux reprises aux Jeux olympiques dans la catégorie Nacra 17 et Waksman a remporté la Mini Transat 2023. « Notre priorité était de terminer dans les cinq premiers, donc finir deuxièmes au classement général est fantastique. Cela nous donne confiance et un petit matelas pour la suite du championnat. Bien sûr, nous aimerions gagner, mais c’est un début très positif », a commenté Waksman.

Issus de milieux différents dans le monde de la voile, nous sommes encore en train de trouver notre rythme ensemble. Ce que nous apprécions dans la navigation en double, c’est qu’elle combine nos points forts : l’intensité du réglage constant et la connexion avec le bateau, ainsi que l’endurance nécessaire pour une course au large. À des moments clés, en particulier après les Needles, lorsque la flotte s’est dispersée, nous avons vraiment senti cette connexion fonctionner. Nous avons choisi la bonne voie vers St Catherine’s et cela a porté ses fruits, nous permettant de rester en bonne position », a commenté Knuppel.

« Les marées du Solent ont joué un rôle déterminant. Elles ont parfois dicté toute notre stratégie. Nous avons eu quelques difficultés à télécharger les derniers fichiers GRIB, mais une fois que nous les avons eus, nous savions que la gestion des marées serait cruciale. Certains bateaux se sont trop approchés de la côte et ont perdu du terrain ; nous avons réussi à trouver le bon équilibre entre les marées et le vent.

Terminer deuxième nous donne un peu de répit et un regain d’énergie. Cette flotte est très compétitive, avec des équipes de 14 nations, et courir aux côtés de tels talents est une source d’inspiration. Pour l’instant, notre plan est de recharger nos batteries – dormir, manger et se reposer – avant de revenir concentrés pour la prochaine étape. Ce résultat montre que nous sommes sur la bonne voie et prêts à relever le défi qui nous attend », a conclu Waksman.

Christiane Walta & Ivar Elstrodt (NED), âgés respectivement de 23 et 25 ans, forment l’une des équipes les plus jeunes du championnat du monde. Alors qu’Ivar a déjà participé à des courses en double dans le cadre du RORC Griffin Pathway, Christiane est une nouvelle venue dans la discipline en solitaire. L’équipe était ravie de terminer à la cinquième place et de se qualifier pour les championnats du monde de course en double offshore 2025.

« Notre objectif principal était simplement de faire de notre mieux. Pour moi, c’était ma toute première course en double, donc tout était nouveau. Ivar a de l’expérience, mais nous n’avions jamais couru ensemble en solitaire auparavant, seulement sur des bateaux avec un équipage complet. Nous espérions nous qualifier pour la finale, mais cela semblait difficile. Maintenant que nous sommes ici, nous sommes ravis. J’avoue que j’étais nerveux au départ. Nous avons passé en revue nos listes de contrôle, mais la pression de l’inconnu s’est clairement installée et a affecté notre timing », a commenté Walta.

« Nous n’avons pas pris le meilleur départ, mais nous nous sommes rapidement regroupés et avons trouvé notre rythme », a commenté Elstrodt. « La navigation au large n’est jamais parfaite ; il y a toujours des imprévus, et il faut simplement garder la tête baissée et résoudre les problèmes. C’est ce que nous avons fait, et cela nous a permis de rester dans la course.

À la bouée de Brighton, nous avons pris du retard dans la préparation de nos voiles et avons perdu du terrain, mais nous nous sommes battus pour revenir. La dernière ligne droite a été la plus éprouvante pour les nerfs. Nous étions engagés dans une bataille constante avec deux ou trois bateaux, échangeant nos positions sans cesse. Les cinq premières places étant qualificatives, nous avions l’impression que tout était en jeu. Environ une heure avant l’arrivée, nous avons réalisé que la cinquième place était possible, mais nous ne voulions pas célébrer trop tôt. Nous avons simplement continué à pousser. »

Franchir la ligne d’arrivée et confirmer que nous étions qualifiés pour la finale était incroyable », a déclaré Walta en souriant. « Pour moi, c’était un rêve de me qualifier dès ma première tentative en double, et pour nous deux, c’est un sentiment incroyable. Nous sommes fiers d’être l’une des équipes les plus jeunes ici et nous sommes impatients de nous aligner à nouveau en finale. »

Les courses du Championnat du monde de voile en double offshore 2025 se poursuivent le jeudi 25 septembre avec la deuxième course de qualification, qui débutera à 13h00 BST depuis le Solent.

Pour suivre la flotte en temps réel à travers le Solent et la Manche : https://yb.tl/odhwc2025 ou via l’application YB Races, disponible sur les magasins d’applications.

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Figaro. Démâtage du bateau de Thomas de Dinechin sur Almond for Pure Océan

C’est à 20h20 ce mardi que le bateau de Thomas de Dinechin Almond for Pure Océan a démâté alors qu’il occupait la 7ème position dans cette 3ème et dernière étape. Le skipper va bien. Au pointage de 7h00, en approche du sprint intermédiaire sur la pointe de la Bretagne, Jules Ducelier sur Région Normandie, évolue en tête. Il dispose d’1 mille d’avance sur Alexis Loison (Groupe REEL) et de 2,4 milles sur Charlotte Yven (Skipper Macif 2023).

Mardi soir, le bateau de Thomas de Dinechin Almond for Pure Océan a démâté alors qu’il occupait la 7ème position dans cette 3ème et dernière étape. Le mât s’est coupé en deux suite à la rupture du hauban au vent. Rapidement le bateau suiveur de la course a pu se rendre sur zone pour lui porter assistance. Un membre de l’équipage est à bord pour sécuriser le mât et le bateau. Le second bateau accompagnateur, le trimaran Express est actuellement en mission de remorquage. L’idée, pour ce convoi hors norme, est de faire route vers le nord-ouest afin de rapprocher Thomas le plus possible de la côte pour qu’il puisse rejoindre Concarneau ou Lorient par ses propres moyens. Vers 10h, Express larguera la remorque et reprendra sa route en direction de la tête de la flotte.

Ce mercredi matin, Jules Ducelier sur Région Normandie ouvre la route devant Alexis Loison (Groupe REEL) et Charlotte Yven (Skiper Macif 2023). Les nuits se suivent et se ressemblent presque sur cette dernière étape de la Solitaire du Figaro Paprec. Hormis le froid qui devient de plus en plus piquant, les heures à la barre et les virements sont incessants et la fatigue est sur toutes les lèvres des marins qui ont répondu à l’appel de Yann Château depuis le catamaran No Limit de la direction de course. En effet, en ce début de matinée, la flotte se réveille hagard suite à l’annonce du démâtage de Thomas de Dinechin à 20h20 hier.

À l’avant justement, les choses évoluent mais le trio de tête, au fil des virements de bord, continue de progresser vers le nord . Au pointage de 7h00, sur une route un peu plus à l’ouest de la flotte et plus rectiligne, Jules Ducelier sur Région Normandie, évolue en tête. Il dispose d’1 mille d’avance sur Alexis Loison (Groupe REEL) et de 2,4 milles sur Charlotte Yven (Skipper Macif 2023). Tom Goron (Groupe Dubreuil), toujours aux avants-poste, n’est qu’à quelques encablures de Charlotte. Toujours droit dans sa trajectoire, Victor Mathieu (Elitys) continue sa longue remontée plein nord mais dans une option bien à l’ouest. Il pointe actuellement à la onzième place. Il sera intéressant, au passage du sprint intermédiaire, de savoir si son audace a payé ou non. Les cinq premiers de ce classement se tiennent en 5 milles. La ligne du sprint intermédiaire à l’occidentale de Sein se trouve à une quarantaine de milles des étraves des premiers. Les marins ont encore quelques heures de navigation mais doivent déjà se projeter afin d’anticiper l’entrée en mer d’Iroise. Courant, vent molissant et positionnement pour la suite vont être au centre des pensées et des actions de cette nouvelle journée en mer.

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Ils ont dit

Laure Galley (DMG Mori Academy)

« Le près ça commence à être long surtout que le vent molli. Le vent est assez instable en force et en direction il faut être pas mal dessus. Je n’arrive pas à me reposer autant que je le souhaite. Il va falloir commencer à penser au courant pour la zone de l’occidentale de Sein et pour l’après aussi. On va repasser en navigation côtière. La fin de course va être assez dense. Je suis plutôt content de ce que j’ai fait et de mon placement, on verra ce que ça donne mais la fatigue des deux étapes commencent à se faire sentir ».

Arthur Meurisse (Kiloutou)

« C’est bien compliqué sur l’eau avec de grandes variations de pression et d’angle. Je ne vois pas grand-chose, selon les décalages parfois ça démarre et parfois non. Je ne dors pas beaucoup et je tente d’optimiser chaque variation. Je suis plutôt décalé dans le nord et le reste de la flotte est dans mon est. Je pense m’en sortir pas trop mal pour le moment. Il fait très froid en plus. Mon objectif est de faire du nord le plus vite possible. Pour le moment ça se passe pas trop mal. Je croise plutôt devant ceux de l’est ».

Tiphaine Ragueneau (ORCOM)

« Je vais commencer à penser à la suite mais je ne sais pas comment ça va se passer. Il faut que je me penche sur la météo dès que je vais recevoir le prochain bulletin. Les choses évoluent tellement rapidement en 12 heures ».

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Mini-Transat. Conditions soutenues et plusieurs avaries à déplorer

La 25e édition de La Boulangère Mini Transat a déjà mis les organismes et les bateaux à rude épreuve. Dans des conditions soutenues (25 à 30 nœuds de Nord-Est et mer croisée), plusieurs concurrents signalent des avaries : bout-dehors cassés pour Mattéo Lavauzelle (1044) et Robinson Pozzolli (1026), sous-barbe arrachée et entrée d’eau dans la crash-box pour Aymeric Le Renard (1020) et Benoit Alt (716), panne d’aérien pour Olivier Le Poittevin (198), problème de pile à combustible pour Léo Lafon (787) et cadène d’étai rompue pour Cyril Coulot (721). Juliette Bataille (800) souffre quant à elle d’un gros mal de mer.

Deux démâtages sont à déplorer : celui de Thomas Hamparian (975 – Aelig – Bee Engineering), ce matin dans le sud des Glénans, et celui de Thomas Biasse (880 – Une Spondy en Mini), dans la nuit au nord de l’Île d’Yeu. Les deux skippers vont bien. Thomas Biasse fait route vers Les Sables d’Olonne sous gréement de fortune. Un bateau assistance est parti à sa rencontre pour le remorquer jusqu’au port vendéen.

Julien Letissier (1069 – Frérots Branchet) a dû faire escale à Lorient pour réparer son pilote automatique. Comme le prévoit le règlement, il devra respecter une escale minimale de 12 heures avant de repartir.

En tête de flotte, les concurrents sont au rendez-vous avec Benoît Marie (Nicomatic – Petit Bateau) en proto et Amaury Guérin en Série qui mène la flotte et approchent du Cap Finisterre.

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Solitaire. Alexis Loison en tête dans la dernière étape

Alexis Loison (Groupe REEL) contrôle sa course devant Charlotte Yven (Skipper Macif 2023), tous les deux prétendants à la victoire sur cette Solitaire. Ils sont au coude à coude dans cette 3e et dernière étape alors qu’il reste encore 383 nm à parcourir.

Alexis Loison (Groupe REEL) ouvre la route de cette ultime étape de La Solitaire du Figaro Paprec 2025. A l’arrière les écarts sont encore faibles mais la hiérarchie se met en place. La fatigue accumulée depuis le départ de Rouen le 7 septembre dernier pèse lourd d’autant plus que cette étape à Vigo aura été très courte et juste suffisante pour avoir deux nuits de repos.

Toujours concentrés dans leur route, les 32 skippers évoluent plus librement vers leur objectif, pour rejoindre la Bretagne et la Normandie, cap au nord vers la chaussée de Sein distante d’environ 260 milles. Au fil des heures et des jours les conditions sur le golfe de Gascogne devraient s’améliorer et la mer se lisser. La course de vitesse est lancée. C’est aux alentours de 20h hier soir que Victor Mathieu (Elitys) a été le premier à avoir viré de bord et s’être élancé dans la longue remontée vers la Bretagne. Cette option, pour le moment payante, lui permet de grimper de la 27e à la 7e place du classement.

Une heure plus tard le ballet de ce virement attendu débutait et tous font désormais route vers le nord. Les conditions de vent et de mer se sont légèrement apaisés. Au fil de la journée, le vent devrait légèrement mollir et se caler entre 12 et 15 nœuds, toujours bien angulé pour permettre aux 32 marins de faire route directe vers le point de passage obligatoire, dans l’ouest de la chaussée de Sein, où sera jugé le sprint intermédiaire. C’est désormais une armada qui fait face à l’objectif. Victor Mathieu est donc situé le plus à l’ouest du groupe, Alexis Loison (Groupe REEL), le plus à l’est et au milieu Charlotte Yven (Skipper Macif 2023). En tête au classement de 07h00 ce matin, Alexis Loison ne dispose que de 0,2 mille d’avance sur Charlotte. En troisième position Alexis Thomas (Wings of the Ocean) tient le rythme et n’accuse en cette matinée qu’1,6 mille de retard. L’américaine Erica Lush (Hope) ferme la marche à 14,5 milles.

Ils ont dit :

Yvon Larnicol (Auray – Quiberon by Orlabay)

“Je n’ai pas dormi de la nuit, je suis vraiment bien fatigué. J’ai beaucoup donné pour revenir suite au problème de voile que j’ai eu et ça a plutôt pas mal fonctionné. J’étais à l’arrière du paquet mais je crois que ça repart par l’avant. J’ai hâte que le jour se lève pour voir où sont les autres et pouvoir continuer la bataille. Je suis très heureux de ma Solitaire, c’est une course incroyable ».

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SailGP. Pas le feu au Lac pour cette première à Genève

General view from the air of the fleet in action with a view of the Alps in the distance on Race Day 1 of the Rolex Switzerland Sail Grand Prix held in Geneva, Switzerland Saturday 20 September 2025. Rolex SailGP Championship Event 10 2025 Season. Photo: Ricardo Pinto for SailGP. Handout image supplied by SailGP

Le circuit SailGP a posé ses foils pour la première fois à Genève ce week-end. Comme on s’y attendait, les conditions ont offert un véritable défi aux équipages : très peu de vent, de l’eau douce aux caractéristiques exigeantes, et une nécessité d’exploiter les nouveaux foils et safrans de petit temps permettant aux F50 de voler dès 28 km/h de vent. Deux jours en Suisse, qui n’ont cependant, pas réussi aux tricolores, qui clôturent le week-end à la 7e position malgré une jolie victoire sur la course 3. Leurs chances d’atteindre la grande finale s’éloignent.

Sir Russell Coutts, a déclaré : « C’était fantastique d’organiser le tout premier événement SailGP ici à Genève. Amener notre championnat mondial en Suisse, dans une ville au riche héritage nautique et qui revêt une importance particulière pour notre partenaire-titre Rolex, a été un moment vraiment spécial. La passion des fans, le décor spectaculaire et le soutien de nos partenaires ont fait de cette première un souvenir mémorable. »

Lors de la première journée, les équipages en configuration réduite à 3 en raison des conditions de vent – Quentin Delapierre, le pilote, Kevin Peponnet, le régleur d’aile et Jason Saunders, le contrôleur de vol – ont dû composer avec des départs difficiles dans un vent faible et instable. Dans ces conditions, le rôle du contrôleur de vol a été déterminant, les bateaux alternant souvent entre vol et navigation « archimédienne ». Mais la troisième manche a marqué un tournant. Après un bon départ, l’Équipe de France a trouvé son rythme, réussi à rester en vol tout au long de la course, et su profiter d’un vent clair pour construire son vent apparent. Ce cercle vertueux les a portés jusqu’à la ligne d’arrivée… en tête. De quoi leur faire espérer la finale le dimanche.

Mais le lendemain, dimanche, les conditions se sont encore dégradées : un ciel très nuageux a empêché le vent d’entrer sur le plan d’eau. La faible brise a rendu la manœuvrabilité du F50 particulièrement délicate. Comme toujours sur SailGP, la performance s’est jouée sur les départs, comme sur la course 5 où les Allemands ont pris un départ parfait, réussissant à voler dès les premiers mètres et à creuser un écart décisif. Entre la manche 5 et 6, les équipages ont dû ensuite patienter, concentrés, dans l’attente d’un souffle d’air suffisant pour relancer les régates. La dernière course a finalement pu se tenir, et les Français terminent à la 5e place.

C’est finalement l’Allemagne qui s’impose et décroche sa toute première victoire SailGP, tandis que les Suisses montent sur le podium à domicile. De leur côté, les tricolores repartent de Genève avec une 7e place au classement général avec 7 équipes en 6 points derrière le trio de tête.
“Aujourd’hui c’était difficile, grosse rotation de vent. Sur la 5e course, on a aussi manqué de réussite et on a subi la décision d’un empire qui nous a vraiment surpris et nous a fait perdre beaucoup de terrain. On avait malgré tout la bonne attitude et on a navigué comme on voulait. On est évidemment déçus de Saint-Tropez et de Genève mais on va arriver à Cadix avec le couteau entre les dents pour faire de belles choses et bien finir la tournée européenne”, commente Quentin Delapierre, pilote de l’équipe de France SailGP.

« Naviguer à Genève dans ces conditions a été un vrai défi, mais nous avons montré notre capacité à pouvoir réagir et à rester combatifs. Nous allons capitaliser sur cette expérience pour aborder Cadix avec confiance avec un objectif de finale. C’est un plan d’eau qui nous réussit particulièrement puisque l’équipe a déjà remporté un Sail Grand Prix là-bas », a commenté Philippe Mourniac, coach de l’équipe de France SailGP.
Prochain rendez-vous : le Sail Grand Prix de Cadix en Espagne dans 15 jours.

ROLEX SWITZERLAND SAIL GRAND PRIX GENEVA I CLASSEMENT

1-Germany Deutsche Bank / Erik Heil
2- Bons Flying Roos Australia / Tom Slingsby
3- Switzerland / Sébastien Schneiter
4- Emirates Great Britain / Dylan Fletcher
5- Spain / Diego Botin
6- Rockwool Denmark / Nicolai Sehested
7- France / Quentin Delapierre
8- New Zealand / Peter Burling
9- Canada / Giles Scott
10- United States / Taylor Canfield
11- Red Bull Italy / Ruggero Tita
12- Mudabala Brazil / Martine Grae

ROLEX SAILGP CHAMPIONSHIP I CLASSEMENT SAISON 2025

1-Bonds Flying Roos Australia / Tom Slingsby – 76 points
2- Emirates Great Britain / Dylan Fletcher – 75 points
3- New Zealand / Peter Burling – 73 points
4-Spain / Diego Botin – 70 points
5-France / Quentin Delapierre – 56 points
6-Canada / Giles Scott – 47 points
7- Switzerland / Sébastien Schneiter – 38 points
8- Rockwool Denmark / Nicolai Sehested – 31 points
9- Germany Deutsche Bank / Erik Heil – 23 points
10- Red Bull Italy / Ruggero Tita – 22 points
11- Mudabala Brazil / Martine Grael – 14 points
12- United States / Taylor Canfield – (-)7 points

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Figaro. Départ de Vigo de la 3e et dernière étape

Thomas Campion

Les marins de La Solitaire du Figaro Paprec se sont élancés de Vigo, ce dimanche 21 septembre à 17h13 pour la 3e et dernière étape. Après avoir réalisé un parcours côtier, les skippers ont pris le large pour le dernier opus de cette 56e édition de la course. Direction le nord le long de la côte pour viser le cap Finisterre avant de s’élancer sur une longue traversée vers la chaussée de Sein à la pointe bretonne. Alexis Loison en tête au classement général est en tête de flotte ce lundi matin aux côtés de Tom Goron.

À 17h13 devant le port de Vigo (Espagne), les skippers de La Solitaire du Figaro Paprec se sont élancés sur un parcours côtier d’environ 7 milles, après un rappel général puis un rappel individuel pour Hugo Cardon (Sarth’Atlantique). Une mise en jambe qui a permis aux marins et aux spectateurs de profiter des derniers instants de cette escale express. Avec à peine 48 heures de repos, tous sont encore marqués par la fatigue accumulée par plus de 1200 milles de course depuis le départ de Rouen. Sur un magnifique plan d’eau, poussés par un vent d’une dizaine de nœuds se renforçant au fil de l’après-midi, les skippers ont rapidement pu achever ce parcours côtier et s’éloigner des nombreux bateaux accompagnateurs pour gagner le large.

Le mode solitaire est de nouveau enclenché, les marins sont déjà dans le vif du sujet avec, dès la sortie de la Ria de Vigo, un vent de nord de 20 nœuds qui devrait forcir au fil des heures. Évidemment, avec ce front, la mer est à la hauteur des lieux, près de 3 mètres de vagues sont attendus au large. Les marins disposent toutefois d’un couloir plus maniable situé juste le long de la côte. Quelles seront les options ? Piquer au nord-ouest et se retrouver directement dans le dur ou tirer des bords dans ce couloir d’une dizaine de milles de large jusqu’au cap Finisterre.

Il est certain que tous ont envie de briller pour cette dernière étape en direction de la Normandie et de Saint-Vaast-la-Hougue mais les corps vont une nouvelle fois être mis à rude épreuve dans ces conditions.

À qui profitera le près ?
Deuxième à Vigo derrière Hugo Cardon (Sarth’Atlantique), Alexis Loison (Groupe REEL) a un peu plus conforté son avance au classement général provisoire. Il dispose désormais de 43 minutes et 22 secondes d’avance sur Charlotte Yven (Skipper MACIF 2023) et de 1 heure 7 minutes et 27 secondes sur Arno Biston (Article.1). Pour Charlotte Yven, cette étape sera la dernière sous les couleurs de la Macif. Il est presque certain que la jeune femme ne sera pas spectatrice de sa course et compte bien en être l’une des grandes animatrices, comme elle a coutume de le faire.

Comme à leur habitude, les marins souhaitent faire selon leur ressenti mais il est fort probable, dans ce dernier round, qu’il y aura une grande part de surveillance des leaders pour contrôler tout en jouant la gagne. Après le long bord jusqu’à la chaussée de Sein, point de passage obligatoire pour le sprint intermédiaire de cette troisième étape, il sera déjà très intéressant de voir qui aura réussi à tirer son épingle du jeu dans cette redoutable remontée.

Abandon de Tom Dolan (Kingspan)
Ils n’étaient plus que 32 à prendre le départ de cette dernière étape de La Solitaire du Figaro Paprec, organisée par OC Sport Pen Duick. En début d’après-midi, Tom Dolan (Kingspan), en concertation avec son équipe et son partenaire, a décidé de se retirer de la course. L’Irlandais, engagé pour la huitième fois, ne s’est donc pas aligné au départ de la troisième et ultime manche. Une blessure à l’avant-bras gauche, contractée dès la première nuit du premier acte, a finalement eu raison de sa détermination.
« Ce n’était pas seulement une question de douleur, mais aussi de réalisme et de sécurité. J’aurais pu continuer par orgueil, mais ce n’était pas raisonnable. J’ai préféré préserver ma santé pour mieux revenir. »

Yann Chateau, directeur de course de La Solitaire du Figaro Paprec :
« Nous avons débuté par un magnifique parcours dans la Ria de Vigo dans des conditions qui ont commencé à bien s’établir. Après le passage à la bouée Paprec, les marins vont s’engager dans un premier bord le long de la péninsule Ibérique pour aller jusqu’au Cap Finisterre avec un vent de nord et une mer qui montreront crescendo. Les 24 premières heures vont être difficiles et toniques. La suite sera sur ce même schéma jusqu’à la chaussée de Sein, qui annonce la marque du sprint intermédiaire. Plusieurs options se dessinent déjà. Nous risquons de retrouver encore de l’écart latéral dans le golfe de Gascogne et nous aurons le résultat de ces différentes options si elles sont prises, lorsque nous nous rapprocherons de la mer d’Iroise. Les premiers devaient se présenter à la pointe de la Bretagne mercredi dans la matinée. »

Paroles de marins :
Alexis Loison (Groupe REEL) : « De prendre le départ de la dernière étape de La Solitaire du Figaro Paprec en étant leader au général c’est tout nouveau pour moi mais je l’accepte volontiers ! Je suis très content d’être à cette position avant le finish. Quand je vois la météo de l’étape, tout reste à faire, je la prends comme une nouvelle étape. Au lieu de me focaliser sur le classement, je vais me concentrer sur la météo et on fera les comptes à Saint-Vaast. Ce n’est pas une étape simple mais de toute façon ça n’existe pas sur La Solitaire ! Sur toute la première partie, le schéma est assez précis et réduit, il faudra tirer des bords le long des côtes espagnoles, quand on arrivera dans le golfe de Gascogne, il pourra y avoir des petits décalages et en Bretagne Nord avec les courants qui entrent en jeu, tout peut changer ! »
Charlotte Yven (Skipper MACIF 2023) : « Je me sens bien, j’ai hâte d’y aller, c’est la dernière de l’année, ma dernière avec Macif, j’ai envie de profiter à fond et essayer de confirmer ce qui a été bien fait jusque là, sans trop de pression et surtout en prenant du plaisir sur l’eau, suivre le plan. J’ai réussi à bien me reposer, à bien optimiser le temps sur cette courte escale, on est bien entouré chez Macif : les préparateurs ont géré tout le bateau, notre cuisinière s’est bien occupée de nous donc on a pu vraiment se concentrer sur notre météo et le repos pour se remettre en course ! »

Victor Le Pape (Région Bretagne – CMB Espoir) : « J’ai hâte de partir pour cette troisième étape, je suis super content de tout le parcours jusqu’ici et j’ai hâte d’arriver à Saint-Vaast-la-Hougue même si l’étape va être compliquée ! J’ai envie de prendre du plaisir, de bien naviguer, de faire comme j’ai fait depuis le début de cette Solitaire, de tenter des coups à jouer, il y a de belles choses à aller chercher. ça serait top de bien conclure cette Solitaire, de rester sur une belle note, un top 10 ça serait bien ! »

Hugo Cardon (Sarth’Atlantique) : « C’est plutôt cool car il y a l’air d’y avoir du vent dans la baie de Vigo donc ça s’annonce bien pour le départ. Sur la remontée, les conditions devraient être musclées, je les affectionne particulièrement ces conditions, ça va être tactique entre jouer à la côte mais pas trop non plus car quand le vent tournera il pourrait y avoir des dévents. Il va y avoir du jeu sur cette première partie de course et ensuite un golfe de Gascogne pas si simple à gérer non plus. Il faudra être frais pour l’arrivée, à partir de l’Occidentale de Sein avec beaucoup de jeu dans le courant et les cailloux et c’est ça que l’on redoute tous un peu ! Je pense que je ne suis pas un des plus fatigués, même si je n’ai pas la fraîcheur du départ c’est sûr, mais je suis content de la manière dont je suis arrivé à Vigo ! »

Jules Ducelier (Région Normandie) : « Je me sens bien, fatigué mais c’est le cas pour tout le monde. On a eu peu de temps de récupération après deux étapes qui ont été longues et très peu de temps de repréparation pour gérer, par exemple, la météo. Je pars tout de même confiant car je sais que que l’on aura l’occasion de dormir lors de la remontée du golfe. L’objectif à l’arrivée en Normandie, c’est de faire une belle navigation, d’être content de moi, d’aller aussi titiller les bateaux de devant avec lesquels il n’y a pas beaucoup d’écarts, du moins assez peu pour jouer un podium. Je vais donc m’atteler à ça. »

Thomas De Dinechin (Almond for Pure Ocean) : « On a eu le temps de se reposer un peu, c’était un peu court mais ça va aller, on a eu deux bonnes nuits et puis il n’y a plus qu’une étape ! On n’a pas eu trop le temps de profiter de la ville, c’est un peu dommage. Jusqu’à maintenant La Solitaire du Figaro Paprec se passe bien, donc je vais essayer de ne pas changer de formule et de rester sur beaucoup de plaisir en mer. Le schéma météo est assez clair jusqu’en Bretagne donc ça devrait rester très groupé, il faudra arriver bien frais dans la Manche où ça va redistribuer. ça devrait être moins compliqué que ce qu’on a vécu sur les deux premières étapes ! »

Yvon Larnicol (Auray – Quiberon by Orlabay) : « Je me sens bien, reposé, j’ai hâte d’y aller, de faire cette dernière étape qui va être longue avec que du près. Il va y avoir des moments cruciaux, donc il faudra bien choisir les moments où se reposer, quand accélérer. Plus tu es devant au départ, mieux c’est, donc il faudra être bon dès le départ, meilleur que les autres. Découvrir, prendre du plaisir et jouer le classement si je vois que je suis bien, voici les objectifs de ce pourquoi je suis là. »

Romain Bouillard (Décrochons la lune) : « Pour être honnête, je ne me sens pas reposé après la toute petite nuit d’arrivée ! Il faut des semaines pour récupérer de sa fatigue. Mais on devrait avoir le temps de se reposer un peu au près. Tout reposera sur la manière de gérer son énergie car les 36 dernières heures de la course vont être déterminantes. L’objectif de cette étape, comme tout compétiteur, c’est de faire du mieux possible. Le rêve, c’est de gagner. Là, je suis conscient que je pars avec beaucoup de retard donc l’idée c’est de rendre la meilleure copie ! C’est une course à la voile, il ne faut pas se fermer les portes, tout est encore possible. »

Chloé Le Bars (Endobreizh) : « Je me sens bien, une escale aussi courte ne nous permet pas de récupérer assez pour avoir le temps d’être fatiguée avant de remonter la pente. Je suis dans l’énergie de l’étape précédente, donc c’est pas mal ! J’ai bien dormi, bien mangé ici. Ça va être une étape bien engagée sur la première partie et puis on finira dans la molle en Bretagne Nord, donc il y a aura du match jusqu’à la fin et j’espère remonter des places ! Je ne suis pas à la place que j’aimerais être au général mais je me dis qu’en faisant du mieux que je peux, en prenant étape par étape, peut-être que ça marchera bien. Je vais me donner à fond en tout cas ! »

Tiphaine Ragueneau (ORCOM) : « C’était une escale courte et je ne suis pas assez reposée à mon goût mais il faut y retourner et on est toujours content de repartir en mer, fatiguée mais hâte d’en découdre sur cette dernière étape. Je me sens forcément plus à l’aise que sur les premières étapes car on a eu pas mal de conditions, j’ai pu prendre confiance dans le bateau. Je suis encore un peu stressée avec l’envie de bien faire et un mélange d’excitation de partir ! »

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Mini-Transat. La Mini, c’est parti !

Départ de La Boulangère Mini Transat 2025, aux Sables d'Olonne le 21 septembre 2025. Photo V. Olivaud

La flotte des 90 bateaux engagés dans la 25eme édition de La Boulangère Mini Transat ont pris le départ aux Sables d’Olonne, ce dimanche pà 15h30. Cap sur une première étape d’une dizaine de jours et de 1 450 milles en direction des Canaries, via une marque virtuelle située au sud de Penmarc’h. 3 retours au port, un démâtage et une escale à Lorient ont déjà émaillé ces premières 24h.

Toute la matinée, le ponton du Vendée Globe a vibré au rythme de la chaleureuse ferveur populaire, véritable marque de fabrique des grandes courses en solitaire. À Port Olona, l’ambiance était à la hauteur de la réputation de la Mini et de sa convivialité légendaire. Proches, partenaires et amis, venus en nombre, se sont pressés pour encourager cette grande famille de skippers, âgés de 20 à 64 ans, sur le point de se jeter dans le grand bain après des années de préparation. Chaudes embrassades, baisers tendres, mots doux et larges sourires… C’est dans la joie et la bonne humeur que les 90 marins ont quitté le ponton, un à un, avant d’embouquer le chenal pour rejoindre la ligne de départ.

Trois retours au port
En début d’après-midi, sous un ciel bleu, toutes les conditions semblaient réunies pour un départ idéal : un flux d’une dizaine de nœuds soufflait sur une mer légèrement clapoteuse. Mais alors que la procédure s’engageait, Marin Ferrey, skipper du proto Satanas, a dû renoncer et regagner le port pour réparer son pilote automatique récalcitrant. Il espère reprendre la mer rapidement et rejoindre le peloton en course.
À 15h30, le coup d’envoi est donné : à petite cadence, la flotte compacte de 89 bateaux s’élance sur cette première étape longue de 1 450 milles en direction de Santa Cruz de La Palma. Pour deux skippers, Sophie Delannoy (917) et Gabriel Bouan (963), le rêve a cependant tourné court. Les deux concurrents se sont percutés dans le trafic intense et sont tous les deux revenus aux Sables. Gabriel Bouan est victime de dégâts importants sur l’étrave qu’il doit réparer avant de rendre la mer. Sophie Delannoy est elle prête à repartir en course mais attend le feu vert du jury pour repartir.

Thomas Biasse (880 – Une Spondy en Mini) a démâté en début de nuit alors qu’il naviguait au nord de l’Île d’Yeu. Selon les bateaux accompagnateurs présents dans la zone, les conditions météo étaient calmes jusqu’au passage d’un violent coup de vent. Le skipper va bien et ne demande pas assistance. Il fait route vers Les Sables d’Olonne sous gréement de fortune où il espère arriver en fin d’après-midi.

Julien Letissier rencontre des problèmes de pilote automatique et a dû se résoudre à faire escale à Lorient. Le skipper de Frérots Branchet (1069) est attendu en début de matinée dans le port morbihannais où il pourra réparer et repartir en course. Comme prévu dans le règlement, il devra cependant faire une escale de12h00 avant de reprendre la mer.

” Un premier bord de ski tonique ! “
Pour les autres, place à la grande aventure humaine et sportive. Le meilleur départ est signé Mathis Bourgnon (Assomast) qui est le premier à la marque au vent suivi par Benoit Marie à bord de Nicomatic – Petit Bateau. Le Japonais Hajime Kokumai (DMG Mori) passe en troisième position au moment de mettre le cap vers le waypoint Regatt situé au large des Glénans. Et si les petits airs ont offerts un départ en douceur, les conditions devraient rapidement se durcir, avec l’arrivée d’un système dépressionnaire sur le golfe de Gascogne. Présent sur le plan d’eau, Yves Le Blevec, vainqueur de l’édition 2005, analyse la situation météo et prévient d’une première nuit agitée et sans sommeil :
« Le vent va rapidement se renforcer dès la deuxième partie de la nuit de dimanche à lundi. Les concurrents enrouleront la marque virtuelle positionnée au sud de Penmarc’h lundi matin dans un vent de nord-est bien établi, 25-30 nœuds avec des rafales à 35-40 nœuds. Leur premier bord de spi sera tonique ! »

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Défi Azimut. Une édition sous une météo légère

Photo : Yann Riou

Sous un format double et une météo légère pour cette édition, les 24 marins ont pu participer à 3 épreuves courues en cinq jours, avec une parade, du spectacle, du sport et du partage autour de Groix en ce dimanche ensoleillé.

En cette année de mercato post-Vendée Globe, 12 IMOCA s’étaient donc donné rendez-vous à Lorient. Les conditions de vent faible à médium ont été propices à trouver ses marques pour beaucoup de binômes : trois d’entre eux découvraient leur bateau en course : Les P’tits Doudous (Armel Tripon-Tanguy Leglatin), Café Joyeux (Nicolas d’Estais-Simon Koster) et Coup de Pouce (Manuel Cousin – Jean Baptiste Daramy). Pour tous les autres, après un début de saison couru en équipage, le Défi Azimut tombait à pic pour trouver ses marques avant la Transat Café l’Or qui les attend fin octobre. Sur l’ensemble des trois épreuves, chacun a pu jouer sa partie et décrocher son quart d’heure de gloire. Hier, c’était Teamwork Team Snef, deuxième et Café Joyeux quatrième pour sa première en IMOCA, qui étaient acclamés. Cet après-midi encore autour de Groix, c’est Fives Groupe Lantana Environnement, un 60 pieds à dérives de 18 ans d’âge, qui paradait en tête au pointage de Pen Men. Charal, lui aussi, faisait le show devant les photographes dans les dernières risées, doublant juste avant la ligne en plein vol TeamWork Team Snef.

Mais pour ces deux bateaux, déjà sur le podium des 48 Heures Azimut, ces assauts étaient vains pour espérer détrôner Macif Santé Prévoyance. Déjà vainqueur en 2024 aux mains deCharlie Dalin, le plan Verdier a été mis à l’honneur par son binôme remplaçant. Il aura clairement marqué de son empreinte l’édition 2025, sa cinquième victoire d’affilée sur le circuit.

A l’issue du Tour de Groix, les équipiers invités débarquaient tous sourires, pas fâchés d’avoir participé à cette journée de voile champagne. Parmi eux, Jean-Marie Corteville, créateur du Défi et Président d’Azimut ne cachait pas sa satisfaction : « Aujourd’hui, la météo était incertaine et il a fait un temps splendide, c’était merveilleux. Cette quinzième édition est la meilleure. C’était une orchestration impeccable, sans fausse note. Tout s’est bien enchaîné avec du sport de haut niveau un bel état d’esprit et du remue méninge le vendredi. Sur le Défi, on croise plein de monde, ceux qui créent les bateaux, ceux qui les construisent, les skippers qui les font marcher et on n’oublie pas de faire la fête »

Restait pour conclure ces cinq jours intenses à récompenser les OBR qui ont fait vivre la course de l’intérieur : Yann Riou qui a beaucoup contribué à populariser ce métier, remporte le prix en photo pour son travail sur Charal. Pour la vidéo, Hugo Picard (The sailing french man), embarqué sur New Europe, signe un beau portrait du hongrois Szabi Weores et reçoit le plus de suffrages.

Ils ont dit :
Sam Goodchild et Loïs Berrehar, co-skippers de Macif Santé Prévoyance, vainqueurs du Défi Azimut 2025 : « C’était très serré à la fin sur ce Tour de Groix mais on est content de l’emporter et faire ce triplé. Nous étions quatre aujourd’hui avec Guillaume Combescure et Thierry Douillard. C’est un peu l’idée de ce Défi Azimut de partager ça avec tout le monde et les partenaires à bord. On a passé un bon dimanche, les manivelles ont beaucoup tourné et on va bien dormir cette nuit je pense. On a croisé Charlie hier soir, il était content pour le projet, pour l’équipe pour le bateau et ça fait plaisir de pouvoir continuer sur sa lancée car passer derrière Charlie c’est pas simple parce qu’il est très fort mais pour l’instant, ça se passe très bien.

Jean Marie Corteville, Président d’Azimut et créateur du Défi : « Les retours des partenaires sont excellents, ils y trouvent leur compte, ils amènent aussi de nouvelles idées, sont complémentaires, échangent entre eux. Les Lorientais sont au rendez-vous avec l’Atlantique télégramme en parallèle. Quant à nos statistiques sur les réseaux sociaux, elles montent en flèche et les deux Live ont très bien marché également. Avec des moyens limités, on parvient à monter un dispositif digne des plus grandes courses et le public ne s’y trompe pas»
Arnaud Cacquevel,

Responsable du dispositif Bretagne Sailing Valley pour l’agence Bretagne Next (ex BDI) : “Parmi les conférences, nous avions une demi-journée consacrée aux matériaux et à leur impact. L’intérêt c’est de poser les questions d’aujourd’hui pour imaginer les bateaux de demain et faire échanger les skippers, les teams et ceux qui construisent les IMOCA. L’après-midi était encore plus technique avec les thèmes de la data et à l’intelligence artificielle. L’amphithéâtre de la Cité de la Voile était complet. C’est une plateforme d’échanges formidable pour que les participants puissent aussi faire des affaires ensembles. Nous construisons chaque année le programme avec l’équipe du Défi Azimut, l’agence Audélor et l’Université de Bretagne Sud. Le Défi est une opportunité géniale car nous avons sur place l’infrastructure et les experts. »

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Mini-Transat. Départ ce dimanche, le grand jour pour les 90 skippers !

La Boulangère Mini Transat 2025

La flotte des 90 bateaux de La Boulangère Mini Transat quitteront ce dimanche le ponton Vendée Globe aux Sables d’Olonne pour le grand saut vers l’aventure. Le parcours a été modifié avec l’ajout d’une marque virtuelle positionnée à douze milles dans le Sud de Glénan.

Benoît Marie, vainqueur de l’épreuve en 2013 partira à bord de son Mini foiler Nicomatic Petit Bateau dans la catégorie des prototypes en grand favori. « J’ai hâte ! La Mini, cela reste un truc de fou ; je suis trop content d’y retourner ! Et ce week-end, je profite. 200 personnes sont là pour moi et c’est plein d’énergie positive », ajoute celui qui ne cache pas son impatience d’attraper la barre de sa coque de noix à foils, Nicomatic-Petit Bateau.
Un vif empressement, c’est aussi ce que ressent Amaury Guérin (Groupe Satov), l’un des nombreux candidats aux avant-postes chez les séries. « La pression monte, mais je me sens prêt au niveau technique. À présent, j’ai surtout hâte d’être en mer ; cela fait trois ans que je prépare ce projet », confie le jeune skipper de Saint-Gilles-Croix-de-Vie. Il mesure néanmoins faire un grand saut dans l’inconnu : « passer du temps au large, ce n’est pas quelque chose qui me fait forcément peur, mais tenir un rythme de course intense sur la durée des deux étapes, ce sera une vraie nouveauté ».

Se faire confiance, croire en sa capacité à affronter les galères, et mener son bateau même quand les conditions se dégradent, seront sûrement les mantras qui tourneront demain en boucle dans la tête des 90 solitaires. Et ce d’autant plus que c’est dans une situation agitée que se jouera la première partition de cette Mini 2025, à laquelle ils et elles se sont tous et toutes qualifiés « Sur le film météo, on voit une dépression instable pour le golfe de Gascogne. Il y aura des grains et des orages, avec des vents qui peuvent varier beaucoup en force. Ces conditions peuvent être un peu stressantes pour les moins expérimentés. Il y a toujours de l’incertitude sur le positionnement de ce type de système », souligne le météorologue Pierre Le Roy, vainqueur de l’édition 2021.

Dans ce contexte, le direction de course a préféré sécuriser ce premier parcours, avec l’ajout d’une marque virtuelle – le waypoint Regatt – positionnée à douze milles dans le Sud de Glénan. En rallongeant d’une centaine de mille le tracé de cette première étape en direction des Canaries, il s’agit de contraindre la route de la flotte pour lui faire éviter le plus gros de la mer sur un golfe de Gascogne annoncé pas commode.
« Le parcours a changé ce matin. On ne se fait pas vraiment dans quoi on va, mais il faut y aller parce qu’après tout on sait faire ; pour surmonter et faire face », indique Juliette Bataille (Métier Interim). « Le large, c’est là où je me sens à l’aise, je sais faire les choses à bord », confirme quant à elle, Marie Chaussade (Ganesh). J’ai appris à prendre confiance sur des longues distances, dans des conditions un peu engagées que j’ai hâte de retrouver en poussant un peu plus loin, tout en me faisant toujours plaisir ».
Trouver où bien placer le curseur, doser entre vitesse et sagesse sera l’un des premiers crédos pour entamer de la plus belle manière cette épreuve en solo majeur s’élançant sur un rythme crescendo. Rendez-vous demain pour suivre, sur les quais des Sables d’Olonne, ou sur le “live” retransmis en direct, à partir de 13h30, sur le site de la course, ce grand départ tant attendu…

Quand partent les bateaux ?
90 bateaux en 90 minutes, c’est le défi logistique du départ de la Mini Transat La Boulangère. En 1h30, tous les concurrents de cette 25ème édition doivent avoir quitté le ponton Vendée Globe où ils sont amarrés depuis près de deux semaines. Dès 12h30, c’est Pierrick Evenou, à bord de Unicancer-Seeds-Bekina , qui va larguer les amarres alors que le dernier à s’élancer sera le Suisse Nicolas Schmid à 14h00 pétantes. Cet exercice est rendu possible par les équipes du service des sports nautiques de la ville des Sables et du club Les Sables Vendée Course au Large.
Le grand public pourra profiter de ce moment puisque le ponton reste gratuit et ouvert au public toute la journée de demain.

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10 jours pour traverser l’Atlantique, le film avec Inoxtag et Guirec Soudée est disponible

Inoxtag acclamé par plus d'un millier de fans à la marina du Marin ©Muriel Tauzia

Le YouTuber Inoxtag a embarqué avec Guirec Soudée pour une traversée de l’Atlantique à destination de la Martinique, à bord de l’Ultim MACSF. C’est sur ce même bateau que Guirec tentera cet hiver de battre le record du tour du monde à l’envers.

Le film d’1h20 qui retrace cette traversée mêle humour et légèreté, tout en abordant les enjeux environnementaux liés à l’océan et en faisant découvrir la vie au large. Bertrand Delesne était également de l’aventure. Un film inspirant, à voir et à partager, qui donne envie de prendre le large… et de réaliser ses rêves.

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